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4,19

sur 823 notes
En 2021, 122 femmes sont mortes assassinées par leur conjoint. En 2019, 213 000 femmes ont été victimes de violences sexuelles et/ou physiques au sein de leur couple (source Ministère de l'Intérieur). Un gros tiers d'entre elles avait déjà été victimes de violences de la part de leur partenaire.

"Mais pourquoi ne partent-elles pas ?" entend-t-on souvent. Parce que c'est extrêmement difficile, voire impossible, à envisager et à mettre en actes. du moins sans aide extérieure.
Le roman saisissant de Louise Mey nous plonge dans la psyché et le quotidien de Sandrine, prise sous la coupe d'un homme violent psychologiquement, puis physiquement. Oppressant et dérangeant, le livre se lit comme un page turner, en retenant son souffle. Sous ses faux airs de thriller, une plongée dans les mécanismes de l'emprise, de la manipulation et de la violence conjugale, qui commence sur des airs de romances et finit sur des coups de poings.
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Quelle lecture ! Quelques jours après l'avoir terminée, je dois avouer ne toujours pas m'en être remise. La chroniquer ne sera pas chose facile, car le spoil est vite arrivé, mais je vais tenter !

Si vous commencez ce roman, contentez-vous du résumé qui se trouve ci-dessus. Surtout, n'essayez pas d'aller plus loin, au risque de passer à côté d'une expérience de lecture intense et inédite, qui mérite d'être découverte comme Louise Mey a souhaité que vous la découvriez. Ne lisez pas les petites phrases issues de la presse, ou le résumé de la version poche, contentez-vous du minimum, et de mon avis : je n'oublierai jamais cette lecture. Elle m'a offert une expérience de lecture exceptionnelle, très intense mais aussi très dure, mémorable.

La force de ce roman relève de sa construction. Louise Mey nous met dans la peau de Sandrine, une femme comme n'importe laquelle, dont le principal trait de personnalité est qu'elle veut être aimée, n'ayant jamais ressenti ce sentiment. Quand l'amour arrive, il surpasse tout le reste. Mais quand la première femme de son homme réapparait, son monde bascule. Louise Mey fait basculer la vie de Sandrine, mais pas que; elle fait aussi basculer la profondeur de son roman, sa thématique principale, et toutes les émotions qui y sont liées. Petit à petit, notre regarde s'éveille comme celui de Sandrine, et jusqu'à la fin de ce roman je me suis sentie comme en apnée.

Je suis ressortie complètement sonnée de cette lecture. Elle est extrêmement addictive, et je ne pouvais m'empêcher de tourner les pages. J'ai dévoré le roman, dévoré les pages, dévoré les mots de Louise Mey, dévoré les réflexions de Sandrine. J'ai eu beaucoup de mal à sortir cette lecture de ma tête après l'avoir terminé, après cette fin d'une intensité folle, et cette profondeur dans l'exploration de l'héroïne et de la thématique principale. Cette lecture est un très beau coup de coeur, et je vous la conseille fortement !
Lien : https://matoutepetiteculture..
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La deuxième femme (Louise Mey)
Un livre magistral ! L'intrigue commence doucement, avec des descriptions de la vie rangée de l'héroïne, mais petit à petit s'installe un climat anxiogène, on devine à mots couverts l'emprise dont elle est victime, elle dont l'enfance n'a déjà pas été dorée.
L'écriture incisive, les phrases qui se passent souvent de ponctuation, la mésestime de soi qu'a Sandrine, qui se voit à travers les yeux de son compagnon: grosse, moche et conne, et bien pire, tout nous met mal à l'aise et on a hâte de la voir changer de réaction face à celui qui va devenir son bourreau, tout cela a provoqué un profond malaise et un sentiment d'impuissance face à la violence sexiste et à l'emprise. Que pourrions- nous faire pour éviter les débordements qui peuvent trop souvent aller jusqu'au meurtre, dont les enfants aussi sortent meurtris, dans leur chair et dans leurs esprit ?
Comment inverser la spirale démoniaque dans laquelle les victimes sont entrainées, proies faciles pour ces hommes malades devenus assassins ?
Bien que ce livre soit une fiction, on est glacé quand on découvre à la toute fin les chiffres avancés par l'auteur, de ces meurtres, de ces vies brisées, victimes du narcissisme, de l'égoïsme et de la jalousie maladive.
Combien de bourreaux sont réellement condamnés, combien de femmes réussissent à s'en sortir ?
Dans ce livre addictif, où tout mot est pesé, pour nous faire sentir l'étau qui se resserre, il y a aussi de l'espoir (merci Louise Mey!), les rôles principaux comme les secondaires sont pensés pour donner force et détermination aux femmes qui sont dans la même situation que Sandrine, formatées par leur bourreau, pour qu'elles se battent bec et ongles, pour que des mains courantes soient déposées, que l'entourage soit au fait des actes criminels du conjoint.
Selon moi c'est un livre important pour la lutte contre les violences faites aux femmes. Lisez- le, vous serez sous le choc.
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J'ai lu « La deuxième femme » de Louise Mey il y a plusieurs mois, mais je tenais quand même à vous en parler.
Il y a des romans dont on oublie un peu l'histoire, surtout lorsqu'on lit beaucoup, et que d'autres tranches de vie se superposent les unes sur les autres. Celui-ci, je ne suis pas prête de l'oublier.
C'est un roman sombre. L'autrice ne nous épargne pas. Avec une écriture affûtée, elle nous entraîne au coeur de la descente aux enfers de Sandrine. Ici, le mécanisme de l'emprise est insidieux, vicieux et cruel.
Chaque phrase vous coupe le souffle. Vous suffoquez. Les dialogues n'existent pas. Les paroles des personnages sont rapportées. Il n'y a pas de place pour reprendre sa respiration.
Comme si quelqu'un plongeait votre tête sous l'eau et la maintenait fermement. Vous avez beau vous débattre, vous n'y parviendrez pas. Vous le savez. Par instinct de survie, vous luttez avec l'espoir de voir la lumière. Peu importe ce qu'elle symbolise. du moment que ça s'arrête.


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Sandrine se déteste, elle se trouve moche, n'accepte pas son reflet dans le miroir, bête, sans intérêt. Jusqu'au jour où l'homme qui pleure pose son regard sur elle, et la voit, vraiment.
L'homme qui pleure est le mari d'une femme disparue, bientôt considérée comme morte. Sandrine s'installe chez eux et joue le rôle de femme et de mère pour le petit Mathias. Mais la première femme réapparait, et alors, Sandrine, la deuxième femme voit son monde s'écrouler.
Ce roman fut une grosse claque. Après l'avoir refermé, impossible de ne pas continuer à y penser. On laisse Sandrine et on espère qu'elle va mieux. J'ai aimé la manière d'écrire de l'autrice qui peut paraître déroutante au début. J'ai aimé les personnages secondaires que rencontre Sandrine, une petite lumière qui jaillit face à la noirceur et la violence du roman.
Ce livre nous parle d'emprise, de manipulation et nous montrant ainsi la réalité et le quotidien de tant de victimes.
J'ai été bouleversée.
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Vivre avec un monstre !
Sandrine est la deuxième femme de M. Langlois. Sandrine ne s'aime pas, elle est bourrée de complexes et parle d'elle en ces termes : « grosse, grosse vache, sale moche, tête de moche, tête de conne » et si elle démarre comme ça dans la vie elle n'est pas prête de prendre de l'assurance.
Si Sandrine est la deuxième femme, c'est qu'il y en a eu une première, ça va de soi ! C'est lors d'une marche de soutien pour la disparition de Caroline, la première femme, qui a mystérieusement disparu en faisant son jogging, qu'elle rencontre « l'homme qui pleure », le mari et son fils Mathias.
Attendrie par cet « homme qui pleure », elle finit par s'installer chez lui. Heureusement qu'elle est effacée et soumise car cet homme montre deux personnalités différentes il est autoritaire et n'hésite pas à sévir. Mais Sandrine, amoureuse, accepte ses sautes d'humeur jusqu'au jour où Caroline, la première femme revient, et ce retour la bouleverse.
De plus en plus souvent l'homme qui pleure se transforme en M. Langlois, le méchant, celui qui impose ses idées et n'hésite pas à frapper.
Les questions qui me sont venues : Qu'est-il arrivé à Caroline pour qu'elle disparaisse aussi longtemps et réapparaisse, amnésique ? Sandrine va-t-elle rester avec cet homme qui la maltraite sans retenue ? Réussira-t-elle à se sortir de ce manège infernal ?
Nous sommes en plein Dr Jekyll et Mr Hyde !
Elle a une très belle écriture Louise Mey, elle nous emmène dans cet univers angoissant des maris violents et nous en fait découvrir toutes les facettes.
C'est un très bon roman psychologique, mêlant violence conjugale, tendresse, empathie, enquête policière, manipulation, le tout dans une ambiance angoissante qui remue les tripes et fait trembler le lecteur au rythme des craintes de Sandrine. Un roman dont on ne sort pas indemne, je pense qu'il va me falloir un certain temps pour le digérer. Une histoire qui marque et qui ne s'oublie pas car ce genre de maltraitance est malheureusement un sujet fréquent de l'actualité.
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Le début de ce livre a été très compliqué pour moi.

Tout d'abord le style d'écriture est très particulier. Les dialogues sont quasiment inexistants et le peu qu'il y a ils sont introduits en milieu de phrase et avec une majuscule ! Drôle de façon de faire, mais pourquoi pas. Il a bien fallu 150/200 pages avant que j'arrive à m'habituer à l'écriture mais après, ça a été tout seul :) .

Dans l'ensemble j'ai apprécié cette lecture. Mais la première partie du livre manquait de rythme et je me suis parfois ennuyée . J'ai également eu beaucoup de mal à m'attacher à Sandrine même si je ne pouvais que la plaindre de sa situation.
Malgré tout ces petits défauts, j'ai aimé le sujet abordé parce que contrairement à ce que l'on peut voir sur les romans parlant de violence faite aux femmes, Louise Mey à mie en-avant les violences plutôt psychologiques que physique (même s'il y en a aussi).
Nous suivons toutes les violences verbales que subit Sandrine au quotidien et à quel point l'estime d'elle-même est au plus bas. L'emprise est telle qu'elle n'a plus le droit de travailler, d'avoir une voiture ou un compte bancaire. Cette femme vit dans la peur perpétuelle de dire ou de faire quelque chose de travers et est totalement soumise à son conjoint.

Quel est le passé de son conjoint avec son ex-femme ?
Est-il comme ça par sa faute ?
Va t-elle réussir à ce libérer de son emprise ?

J'ai lu les 100 dernières pages en apnée, dans l'attente de savoir ce qui allait ce passer, comment Sandrine allait t-elle s'en sortir !!! Et je n'ai pas été déçue de la fin qui était tout à fait réaliste et en adéquation avec le reste de l'histoire.

Est-ce que je recommande ce livre ?
Oui bien sûr, parce que le sujet est important et que j'ai apprécié cette lecture même si le style de l'auteure reste particulier ;).
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Une lecture nécessaire et glaçante.
Sandrine est une jeune célibataire, maltraitée depuis son enfance. Elle n'a pas conscience de sa valeur et a été obligée de subir la violence des hommes tout au long de sa vie, et de se forger une énorme carapace. Elle a une force incroyable, mais ça, elle ne le réalise pas. Face au miroir elle ne voit qu'une "grosse conne, grosse moche", et ce sont ses propres mots, qui tournent en boucle dans sa tête. Un jour, alors qu'une jeune femme est portée disparue, Sandrine, devant son poste, voit pour la première fois "l'homme qui pleure"...

Je n'ai jamais lu un livre aussi percutant sur le thème de l'emprise et des violence conjugales. le style est cru, sans fioriture et le rythme haletant : le lecteur est malmené d'un bout à l'autre du roman- témoignage, souffre de réaliser le calvaire enduré par toutes ces femmes bien réelles quotidiennement en France. de quoi avoir la nausée. de quoi réfléchir. de quoi se souvenir.
Alors, si vous vous sentez prêts à supporter des scènes choquantes, lisez-le, s'il vous plaît. Plus nous serons sensibilisés à la question et plus nous serons capables d'agir.
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nul
Compte tenu des commentaires des lecteurs, je m'attendais à autre chose que la narration d'un fait divers sans aucune aspérité, pas un rebondissement. LISSE.
perte de temps, je déconseille.
Je ne vois rien d'autre à ajouter mais malheureusement je dois remplir 250 caractères.
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Quelle lecture ! J'en suis ressortie sonnée !

Ce roman c'est Sandrine, la deuxième femme, qui se glisse dans la vie d'une autre, qui prend sa place. Elle, timide et effacée, moche et grosse, inexistante et invisible, elle a enfin trouvé un homme. L'autre n'est plus là, elle a disparu, c'est le sien maintenant, l'homme qui pleure, qu'elle va pouvoir consoler. Mais un jour, l'autre revient...

Sandrine est un personnage incroyable, effacé et qui pourtant rempli tout l'espace. Au début je l'ai trouvé antipathique, elle m'agaçait et puis petit à petit, au fil des pages, mes sentiments à son égard on changé. L'anti-héroïne que j'avais envie de secouer se transforme et devient attachante. Je suis dans sa tête et je l'accompagne dans sa longue descente aux enfers. Je souffre avec elle, j'ai peur pour elle et je finis ma lecture le coeur en miettes.

Je reste volontairement vague sur la thématique de ce livre vous laissant le plaisir de la découverte, même si c'est plus qu'évident à deviner. Un sujet d'actualité hélas présent presque quotidiennement dans les journaux. La deuxième femme ça pourrait être n'importe laquelle d'entre nous.

L'écriture est très particulière, beaucoup de répétitions, les dialogues ne sont pas marqués et c'est très dense. Ca ne plaira pas à tout le monde, mais avec moi ça a fonctionné à merveille, j'ai été happée dès les premières pages. C'est plutôt lent au début, puis la tension s'installe et la lecture devient de plus en plus éprouvante et suffocante. Et suit une formidable montée en puissance qui vous laissera progressivement complètement sonné.

Dans les notes de l'auteure en fin de roman, vous trouverez des chiffres glaçants et terrifiants et une dernière phrase qui vous anéantie.

Un roman dur, âpre, qui vous laisse une sensation d'écrasement, qui vous étouffe et vous broie le coeur. Un roman remarquable par sa finesse psychologique, d'une grande justesse et intelligence. Un roman brutal mais nécessaire.
Un coup de coeur.

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