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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
°°° Rentrée littéraire 2023 # 15°°°

Khatia Steiner, brillante violoncelliste trentenaire, atteinte d'un cancer du sein agressif, doit faire une pause dans sa carrière. En même temps qu'elle démarre un protocole de soins très lourd, elle se rapproche de son grand-père, vieux monsieur juif survivant d'Auschwitz-Birkenau, désormais atteint de la maladie d'Alzheimer. Là, résumé comme cela, cela peut sembler très chargé, et craindre un gros mélo lourdaud, alors que Renaud Meyer a trouvé le ton juste pour allier sobriété mesurée et sensibilité poignante.

La première partie est consacrée au parcours de Khatia face à la maladie. Tout est très réaliste et décrit avec pertinence et finesse psychologique : l'effondrement initial, la rage à vouloir survivre, les changements qui s'opèrent en elle maintenant qu'elle est en quête d'autre chose, sa survie, au-delà de son couple, ses enfants et son métier. La maladie permet cette mise à nu introspective qui fait qu'elle ne sera plus jamais celle qu'elle était avant. J'ai particulièrement apprécié que l'auteur décentre le récit pour évoquer l'impact de la maladie sur le couple, en laissant une large place au personnage de son mari, victime collatérale impuissante à l'aider, celui à qui on ne demande jamais s'il va bien alors que lui-aussi souffre.

Si j'ai trouvé cette partie centrée sur le cancer de Khatia bien menée ( on sent que le sujet tient à coeur à l'auteur ), je l'ai cependant trouvé trop longue car nettement moins intéressante que la deuxième partie, centrée elle sur la relation de Khatia avec son grand-père. La violoncelliste réalise que pour tenir tête à la maladie, elle a besoin de savoir qui elle est vraiment et pour cela retrouver ses racines juives, son grand-père étant en train de perdre la mémoire, il y a urgence.

Renaud Meyer fait ainsi basculer son récit vers une véritable enquête sur les traces des ancêtres de Khatia, de Paris à Israël en passant par Auschwitz-Birkenau. Et c'est vraiment là que le livre décolle et se déploie, emporté par un captivant souffle romanesque, avec comme énigme une photographie : celle qui est couverture, magnifique, couleur sépia, une jeune femme des années 1930 jouant du violoncelle, pieds nus en pointe et visage effacé par le temps.

J'aurais aimé cette partie bien plus développée mais le dénouement est réussi, d'autant plus fort que la musique imprègne totalement le roman. La musique devient progressivement le point de jonction des deux parties, permettant à Khatia de supporter la maladie et de ressusciter les disparus. Il faut absolument lire ce roman avec en fond sonore les morceaux répertoriés dans les pages, plus particulièrement Prayer from Jewish life d'Ernst Bloch ou Kaddish de Maurice Ravel, un vrai plus pour vibrer à l'unisson des phrases de l'auteur.
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Renaud Meyer avec Terre étrangère signe un roman puissant où se disputent les émotions des protagonistes.
Bien sûr et en premier lieu celles de Khatia Steiner. Violoncelliste reconnue et adulée, la foudre s'abat sur elle quand on lui annonce qu'elle a un cancer du sein. Heureusement Antoine, son ami, son frère, son compagnon est là pour elle rien que pour elle. Commence alors le long parcours du combattant cancéreux. ...
Khatia a du arrêter ses concerts, et se rapproche de Lucas Steiner son grand-père paternel atteint de la maladie d'Alzheimer. Elle le connait peu, le découvre et surtout découvre à travers les propos de Lucas, Sarah son arrière grand-mère qui semble avoir été une excellente violoncelliste ...
Khatia change un peu plus chaque jour, Antoine ne reconnait plus la femme qu'il aime passionnément..
Et puis Khatia décide de retrouver la trace de Sarah , cette femme à qui elle ressemble tellement.. Commence alors une quête identitaire, une quête à ses yeux indispensable à sa survie, peu importe le monde qui l'entoure, peu importe Antoine, elle se replie sur elle-même et ses aspirations.
Ce roman m'a énormément surprise. L'écriture est fort belle mais je ne m'attendais pas à la lecture de la 4 è à ce que la prise en charge médicale de Khatia occupe une telle place. J'aurais aimé d'avantage faire connaissance avec Sarah , seul Lucas aurait pu fournir les informations mais la maladie ..
Un grand merci aux éditions Buchet Chastel pour ce partage via netgalley
#Terreétrangère #NetGalleyFrance !

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La terre étrangère, c'est l'Autre, c'est la maladie, la mort, le déracinement…
Ce roman est baigné par la musique.Même en lamento, elle accompagne Khatia Steiner à qui on découvre un cancer du sein contre lequel elle va lutter en s'appuyant le plus longtemps possible sur l'épaule d'Antoine photographe et son amour.
Alors qu'elle renaît, et que son grand-père s'efface en laissant sa mémoire d'abord , son corps ensuite, elle se rend compte que l'on ne connaît jamais suffisamment les personnes que l'on aime, ensuite il est trop tard.
Khatia qui ressemble tant à son arrière grand-mère inconnue, simplement une photo retrouvée, va partir en Israel à la recherche de ses racines.
C'est un beau roman , j'aurais préféré une plus grande part accordée à la quête d'identité plutôt malheureusement qu'à la maladie . Cette famille de musiciennes sur plusieurs générations ont aiguisé ma curiosité.
Merci aux Edts Buchet-Chastel et à NetGalley pour cet envoi.
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Khatia est une violoncelliste épanouie qui vit aux côtés d'Antoine, son grand amour, qui est un photographe renommé. Pourtant, lorsque la jeune femme apprend qu'elle est atteinte d'un cancer du sein, son monde s'effondre. C'est le début d'un long combat. Elle va alors de plus en plus se rapprocher de son grand-père paternel Lucas, qui souffre d'Alzheimer, et va avoir la nécessité de retrouver ses origines, et de savoir ce qu'est advenue la maman de Lucas, qui a été déportée lors de la Seconde Guerre Mondiale.

C'est un très beau roman que propose ici l'auteur, et je l'ai tant aimé que je l'ai même trouvé trop court. Que de poésie et quelle sensibilité qui émane de ce récit touchant et délicat.

D'emblée, je me suis attachée à Khatia. L'auteur a su en créer un personnage aux multiples nuances, fort et très sensible à la fois. J'ai été terriblement touchée par la belle relation qui va s'établir entre son grand-père et elle.

Je ne veux pas en dire trop, de peur de vous spoiler certains événements, d'autant plus que le roman est court. Malgré tout, je trouve que l'auteur a réussi à faire passer beaucoup d'émotions tout au fil des pages.

La plume de l'auteur est tout en délicatesse. Avec beaucoup de poésie, et avec une place importante dédiée à la musique, l'auteur analyse à la perfection les sentiments de chacun de ses personnages. Les chapitres sont très courts, ce qui rythme l'histoire.

Un roman tout en sensibilité et délicatesse dont je ressors très émue. Une découverte littéraire que je vous conseille.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Khatia est violoncelliste professionnelle, elle vis avec Antoine, il s'agit d'une famille recomposée chacun des deux partenaires a eu une fille avant de se connaitre. Khatia apprend qu'elle a un cancer et commence un traitement très douloureux.

J'ai été attirée par la couverture de ce roman : une vieille photo de violoncelliste dont la tête est comme effacée.
Cette photo va être la quête de Khatia : à la mort de son grand père, celle ci trouve la photo. Il s'agirait de sa grand mère, disparue sans laisser de trace dans les camps de concentration.

On va suivre donc en parallèle le combat de Khatia contre la maladie et sa recherche de cette aïeule dont il ne reste rien, même pas le nom sur un monument de la Shoah.

Un livre bien écrit mais avec deux sujets très difficiles, mieux vaux avoir le moral avant de l'ouvrir…
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Antoine Derain et Khatia Steiner se sont rencontrés à l'occasion d'une séance photos.
Lui est un oeil, passe sa vie à regarder le monde et à le capturer dans son objectif.
Elle a commencé le violoncelle à l'âge de quatre ans, est devenue soliste et va de concert en concert, rêvant de devenir plus célèbre que sa mère, une grande pianiste.

Alors que leur vie se déroule dans une vraie harmonie et un profond amour, Khatia apprend qu'elle a un cancer du sein et qu'elle va devoir suivre un lourd traitement.

Toute sa vie se trouve bouleversée, ce d'autant que Khatia a un grand père juif, Lucas, atteint de la maladie d'Alzheimer, grand père qu'elle décide d'aider à ne pas oublier trop vite ce qui a fait sa vie.

C'est à cette occasion qu'elle va découvrir Sarah, son arrière grand mère, la mère de Lucas, décédée, mais toujours vivante pour ce dernier.
Suite à la découverte d'une photo de cette femme jouant du violoncelle comme elle, Khatia va vouloir en savoir plus.

Plus Khatia avancera dans son combat sur la maladie, plus elle se rapprochera de son grand père, plus elle soulèvera les mystères entourant la vie de Sarah, plus elle s'éloignera de son mari et de ses filles.

Ce roman est donc tout à la fois une histoire de famille, de lutte contre la maladie et des conséquences que celle-ci peut avoir sur un couple.
La vie est fragile; tout peut basculer sans retour en arrière possible; seules les racines permettent parfois de ne pas sombrer.

Seul petit bémol, j'aurais aimé quelques pages de plus notamment pour un approfondissement de l'histoire du côté de Lucas et de la mère de Khatia.
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#Terreétrangère #NetGalleyFrance
Avant tout merci à NetGalley France et aux Editions Buchet Chastel de m'avoir permis de lire ce livre, il vient de paraitre le 17 Aout dernier, mais dès sa présentation sur le site, la quatrième de couverture m'avait intéressée.
C'est avec beaucoup de délicatesse que l'auteur raconte la vie de Katia Steiner et d'Antoine son compagnon.
D'abord à travers le regard et l'objectif de l'appareil photo d'Antoine, la sublimation de la musique par l'artiste, puis la descente aux enfers avec cette nouvelle très bouleversante: le cancer du sein de Katia.
Le repli, l'éloignement de la musique, le rapprochement avec son grand père.
Et pour finir cette quête quasi impossible, retrouver la trace d'une femme, entraperçue sur une vieille photo, son arrière grand mère. Un très intéressant cheminement entre résilience et réappropriation d'un passé, pour avoir le courage d'avancer dans l'épreuve. un style très agréable, un livre qui se lit vite, mais qui pose pas mal de questions, notamment celle de se demander comment on réagirait lors d'une annonce d'un cancer du sein, sans toutefois jamais savoir réellement comment serait notre réaction au pied du mur. Les personnages sont bien construits pour Katia et Antoine, j'aurais aimé un peu plus de construction pour la mère de Katia, mais c'est un détail. Aborder une terre étrangère est toujours intimidant, il faut juste le courage du premier pas.
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Dans ce roman imprégné de musique, l'auteur aborde avec justesse, finesse, sensibilité et pudeur des thèmes profonds tels que le cancer, la maladie d'Alzheimer, la mémoire, les origines, les camps de la mort, et la quête d'identité.

La première partie nous plonge au coeur de la lutte contre la maladie, dépeignant avec réalisme son impact sur le corps, le couple et les profondes remises en question qui en découlent.

La seconde partie, axée sur la quête des origines et la découverte de la photographie mystérieuse, m'a captivée. J'aurais souhaité que cette partie soit davantage développée par l'auteur, car elle m'a profondément touchée. La petite et la grande histoire se rejoignent de manière poignante, tissant un lien émotionnel puissant entre les générations. 

J'ai ressenti beaucoup d'émotions à la lecture de ce très beau roman que j'ai encore une fois accompagnée des morceaux de musique qui y sont mentionnés.

Et pour couronner le tout, la couverture, en parfaite résonance avec la photographie clé de l'histoire, est magnifique.

Un grand merci aux éditions Buchet Chastel et à Netgalleyfrance pour ce voyage émouvant.
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Antoine et Kathia forment un couple et une famille recomposée heureuse avec Nina et Prune, jusqu'au jour où le cancer débarque dans leur vie. Ce qui n'était qu'une toute petite boule est devenue une balle de golf et le début du combat pour Kathia. Violoncelliste, le traitmeent ne lui pemet pas de continuer à pratiquer et la jeune femme s'occupe de son grandpère, Lucas, dont alzheimer découd petit àpetti à mémoire. Depuis le décès de sa grand-mère, Hannah, Kathia a resserré les liens avec son aïeul et prend beaucoup de plaisir à partager du temps avec lui. 

Et puis un jour, elle trouve une photo jaunie et abîmée par le temps. Une femme est repéresnetée pied nus avec entre ses mains un violoncelle. Qui est cette femme ? Par amour pour Lucas, Kathia va se lancer dans une quête qui, sans le savoir, va la bouleverser et s'ancrer en elle pour la reconstruire.


Roman de la rentrée littéraire, j'ai avalé ce court roman de 210 pages. 

J'ai aimé la plume de l'auteur très agréable à lire et l'histoire de kathia que j'ai trouvé extrêmement touchante. La relation qu'elle noue avec son grand-père, ce lien qui les unit est tellement beau. Renaud Meyer parle de sujets qui ne peut que nous toucher face à la maladie.

Katia se retrouve en terre étrangère, où plutôt pour moi en Terres étrangères : celle de ma maladie et de la quête d'identité. La grande histoire se même à l'histoire du roman et moi qui aime de plus en plus les récits historiques j'ai aimé cette partie. 

Le seul petit bémol c'est que j'aurais aimé que la quête photographique de Kathia prenne plus de place dans le roman que la maladie mais j'ai tout de même apprécié ma lecture.


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Ce livre pour moi est composé de deux parties distinctes. Dans la première partie du roman Khatia violoncelliste reconnue apprend qu'elle est atteinte d'un cancer. Ce cataclysme bien rendu par l'auteur qui nous décrit les rendez-vous médicaux, les examens, mais aussi la relation entre Khatia et son compagnon, le photographe qui partage sa vie.L'auteur aborde avec finesse la terre étrangère qu'est la maladie pour celui qui l'a subit mais aussi pour l'entourage.
khatia s'occupe aussi de son grand-père qui est atteint de la maladie D'Alzheimer, à la mort de celui-ci et après avoir retrouvé une vieille photo elle va partir à la recherche, à travers la grande Histoire, de l'histoire ses ancêtres
Une recherche de soi à travers une quête des origines pour redonner du sens à sa vie .

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