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4,04

sur 2094 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
« Tant qu'il existera quelqu'un pour questionner, et pour se questionner, l'humanité vivra, avancera, reculera, s'effondrera, renaîtra de ses cendres ? »
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« Tout commence par quelques mots griffonnés au dos d'une carte postale : "Je pense à vous, je vous aime." Ils sont signés de Charles, le père d'Antoine, parti vingt ans plus tôt sans laisser d'adresse. Avec son meilleur ami, Laurent, apprenti journaliste, et Anna, sa jeune soeur complètement déjantée, Antoine part sur les traces de ce père fantôme. C'est l'affaire d'une semaine, pense-t-il… »
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Je termine à peine ma lecture de ce magnifique roman et les mots me manquent. C'est mon premier coup de coeur de l'année 2020, et je pense qu'il a sa place au rang des coups de coeur pour un bon bout de temps. ♥️ .
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Les personnages sont magnifiquement dessinés. La plume de l'auteur vient sublimer ce roman initiatique où chacun est à la recherche de quelque chose. .
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Je me suis laissée portée par les phrases, voguant, volant, marchant aux côtés des personnages, en apprenant sur leur passé j'avais l'impression d'apprendre sur le mien. Ce roman m'a beaucoup rappelé la pièce le Porteur d'Histoire. J'ai adoré, du début à la fin je n'ai pas sauté une ligne, je ne voulais pas en perdre une bouchée. J'ai adoré le personnage d'Antoine, qui va braver les défis que la vie lui a imposé depuis toujours. Vaillant, intelligent, pertinent et parfois marrant j'ai adoré être en sa compagnie. le petit trio formé par Anna, Laurent et lui me manque déjà.
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C'est un magnifique roman qui vous emmène loin, loin des tracas du quotidien, loin de votre vieille routine quotidienne. C'est - ne nous le cachons pas - un pavé, mais un pavé si poétique, parfois historique, qui m'a fait trembler au fil des pages. Je ne peux que vous recommander d'en découvrir plus par vous même. .
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C'était une lecture de circonstance, en ces temps où l'on étouffe un peu chez soi, même si c'est de bonne grâce, et avec raison et conviction.

On aspire à autre chose. On aspire aux Grandes Vérités avec des majuscules. On aspire au Loin, finalement, tout comme les personnages de Michalik dans ce premier roman au volume assez impressionnant et à l'ambition non moins époustouflante.
(Admirez la fluidité de cette transition).

On fait ainsi la connaissance de Laurent, narrateur inconstant qui s'amuse à se retirer du récit quand bon lui semble pour adopter un point de vue extérieur, de son meilleur ami Antoine, jeune avocat bien sous tous rapports, fiancé à l'amour de sa vie, terrorisé par l'inconnu (surtout quand celui-ci se matérialise sous la forme d'un avion), et de la soeur de ce dernier, Anna, pas même vingt ans, et un potentiel inédit à se moquer de son frère et à faire la fête de mille et unes façons aussi dangereuses qu'excitantes.

Tous trois ont un rapport bien particulier à l'ailleurs. Laurent s'y est perpétuellement fait renvoyer, métis d'origine camerounaise élevé en Bretagne, jamais assez passe-partout, toujours trop exotique. A force de tenter d'en faire une force, il s'en accommode, mais le fait reste là : on semble constamment le pousser vers la sortie. Anna, elle, ne rêve que de ça, l'audace, l'aventure, l'impossible, le danger surtout, et peu importe ce qu'on en dira, peu importe si à force de fuir, elle ne trouve pas toujours grand-chose. Antoine, lui, est bloqué, au point qu'il ne parvient même pas à le reconnaître, empêtré dans ses convictions un peu artificielles, dans un mode de vie qui pourrait en soi convenir à d'autres, mais qui le rend profondément malheureux.

Le statu quo aurait pu se prolonger indéfiniment, sans un certain nombre de révélations perturbantes, à commencer par une carte postale mystérieuse, égarée par la Poste pendant près de vingt ans et un jour envoyée à un Antoine ébahi, qui y découvre quelques mots d'un père qu'il n'a jamais connu. Il a beau s'être répété toute sa vie que son absence n'importait guère et qu'il saurait se construire sans figure paternelle, ce signe de vie, ça le chamboule, d'autant plus que plus il creuse, et plus il s'avère que ledit père a mené une existence bien plus mystérieuse que ce qu'on a bien voulu lui raconter.

Alors il part.
Avec Laurent, Anna, avec plus ou moins de transparence, d'enthousiasme, d'assurance, l'essentiel, c'est de partir, de voir ce qu'il y trouvera, et puis pourquoi pas, de s'y trouver au passage.

Le roman met un peu de temps à démarrer, à force de digressions un peu éparses (quoique très amusantes en toute honnêteté) sur la dimension comparative des vies amoureuses respectives de Laurent et d'Antoine, mais quand il se lance enfin sur le chemin sinueux de sa propre intrigue, c'est quelque chose. Ça part dans toutes les directions, toutes les époques et toutes les thématiques possibles et imaginables, ça part de famille, d'amour, de haine, de guerre, de nationalistes, d'apatrides, d'amitié, beaucoup, de promesses, de secrets, de faux noms (tellement), d'enfants, de dissimulations, de petits miracles, ça envoie le lecteur valdinguer d'un bord à l'autre de l'Europe, ça brosse la fin du XXème siècle, puis l'Autriche face au précipice du nazisme, ou encore la Turquie, la Première Guerre mondiale, les troubles d'un continent tout entier déchiré.
C'est quelque chose.

On retrouve la plume fantasque et nerveuse d'un auteur habitué à l'énergie du théâtre et à ses dialogues piquants, doué pour structurer son récit d'une façon qui pousse toujours le lecteur à grappiller quelques pages (et quelques informations) supplémentaires. Les décors s'enchaînent, de même que les époques, avec une clarté tout à fait satisfaisantes pour un roman d'une ambition pareille. Ça fuse dans tous les sens, et on en retire en tant que lecteur une grande satisfaction : on sait pourquoi on lit, on sent que ça avance, et qu'à chaque étape il se joue encore tout un tas de secrets dont on ne sait rien et qu'on s'apprête à découvrir.

C'est survolté, certes, ça pourrait peut-être même tourner à l'étourdissement chez certain.e.s, mais on y trouve avant tout ce vertige caractéristique du voyage, cette façon que l'on a d'avancer avec confiance et excitation quand bien même on n'a aucune idée de là où l'on met les pieds et encore moins de là où on les mettra dans un avenir immédiat, quand bien même il nous manque des informations, quand bien même on peut redouter de voir son itinéraire prendre un détour imprévu. On part à l'aventure, avec tout ce que cela implique de tâtonnements, et le tout est mené avec un tel enthousiasme et un tel dynamisme par l'auteur qu'on n'a, honnêtement, pas le choix d'accrocher ou non. Très réussi !
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Ma première confrontation à ce livre a été assez simple : posé sur l'étagère des « nouveautés » de la bibliothèque, j'ai repris mes habitudes de « je choisis le livre le plus gros parce que je ne pourrais pas y retourner avant un moment. » Pour le reste, couverture, titre, résumé, et même auteur, peu importe, je ne connaissais pas, et puis on ne peut pas dire que c'était vraiment attirant. Comme quoi, parfois, le hasard fait bien les choses !

J'ai attaqué sans réellement savoir à quoi m'attendre, me disant qu'au pire j'avais un mois pour le finir, si ça devenait trop laborieux, le risque avec les pavés. (Encore que parfois, ça arrive aussi avec les livres de 150 pages, ce qui est encore pire…). Mais à peine avais-je plongé le nez dedans, que je l'ai avalé en une après-midi. Oui je sais je lis vite, mais ça faisait bien longtemps que dévorer 600 pages sans pause ne m'était pas arrivé. Ce livre est fascinant. D'abord, il est bien écrit. Peu d'arrêt à cause de phrases bancales, une fluidité dans le discours qui fait qu'on ne se perd pas, et même lorsqu'apparaissent les langues étrangères, on ne se retrouve pas perdus à ne pas comprendre un traître mot de ce que ces gens racontent. Ce n'est pas un de ces livres où l'auteur nous étale sa culture pour nous perdre, mais plutôt l'un de ceux où l'auteur tente de nous mettre dans l'ambiance. Parlons nous allemand, ou turque, ou russe ? Peu importe, c'est même amusant de se retrouver avec ces quelques mots.

Bien sûr certains passages sont, comme souvent, cousus de fils blancs, mais vu la densité du livre, c'est tout de même reposant. Peut-être même rassurant pour notre esprit de se retrouver en terrain connu. Parce que vous allez le voir si vous le lisez, c'est dense. L'histoire est dense, bien ficelée mais pfiou, il faut suivre, les personnages, les retours dans le passé sur l'histoire de ce père disparu, de sa famille, des multiples changements de noms de certains personnages, de lieux, des road-trips en parallèle. Parfois même vous trouverez ça totalement incohérent, et pourtant, on s'y retrouve, petit à petit. Comme on a aimé Joël Dicker et ses livres qui nous perdent sur des hypothèses plus ou moins cohérentes, on aime Michalik qui nous emmène sur des terrains de décisions étranges.

Enfin, ce qui m'a le plus plu dans ce livre, c'est même encore la fin. Une fin qui va à l'encontre de ce que j'attendais, une fin qui dans tout autre livre m'aurait rendue malade, une fin que j'aurai détesté en temps normal. Mais pas ici. Ici, cette fin est parfaite. Parce que l'essentiel, ce n'est pas la fin, c'est le chemin qui nous y conduit, ne croyez-vous pas ?
Lien : https://stephalivres.wordpre..
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Un très joli livre.
le voyage, la quête de connaître le passé de leurs parents, une solide amitié, grandir, vivre et surtout la quête de la liberté.

j ai adoré ce roman plein de jolis messages à prendre pour soi.
++++
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C'est très rare pour ne pas dire exceptionnel que je sorte des « mauvais genres » pour me perdre dans la littérature blanche. Et en général quand je le fais, je reviens vite vite à mes mauvais genres chéris, en maudissant l'inanité, le nombrilisme, le manque de rythme de « la blanche ».
Et puis il y a eu « Loin ».

Tout d'abord la formidable idée d'écrire une histoire de famille en suivant un ordre ante chronologique : c'est à dire qu'on part du trio de héros, pour chercher le père du frère et de la soeur, et avant de trouver le père, on cherchera la grand-mère, son histoire, sa vie. Et cette quête des origines se double d'un voyage vers la Turquie, l'Arménie, la Géorgie, l'Ukraine, Berlin.. et bien sûr les soubresauts de l'Histoire de tous ces pays traversés.
C'est un récit ample, vif. C'est des personnages tous ciselés, chacun construisant un bloc du roman.
C'est aussi du tragique dans les périodes sombres, de l'héroïque et du veule, de l'humour souvent également.
C'est des dialogues enfin à leur place ! Des dialogues pour alléger l'atmosphère, des dialogues pour mieux comprendre les relations entre les personnages, pour expliquer leur cheminement psychologique.

Voilà ça a été un réel plaisir de partir « Loin », avec vous @Alexis Michalik. On repart quand vous voulez

Lien : https://laure.bertrand@cg13.fr
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Après le théâtre et le cinéma, Alexis Michalik se lance dans la littérature avec Loin qui vient de paraître aux Éditions Albin Michel. Déjà dans la liste des sélections de deux prix littéraires – et non des moindres, à savoir le Prix Renaudot et le Prix du Premier Roman-, Loin nous embarque dans une aventure passionnante, émouvante et réjouissante à travers le XXème siècle, l'Europe et bien au-delà, aux côtés d'un casanier et de deux phobiques des transports.

Comment avoir l'audace de prétendre être en vie si l'on vit sans oser ?

Loin, c'est l'histoire de trois jeunes gens, un peu paumés, en mal de repères et d'aventures. Il y a d'abord Antoine Lefèvre, qui, à vingt-six ans, s'apprête à rentrer dans un Cabinet d'avocats – dont l'esperluette entre les deux noms suffit à indiquer son niveau de prestige – et à se marier avec Jennifer, avec qui il est depuis tellement d'années qu'il n'arrive plus à les compter. Il y a ensuite Laurent, son meilleur ami, un Breton métis qui peine à faire carrière dans le journalisme et qui, en attendant, guette avidement LE sujet de l'histoire qu'il rêve de raconter. Et enfin, il y a Anna, la petite soeur d'Antoine, qui, à dix-neuf ans, ne semble toujours pas être sortie de la crise d'adolescence : une boule d'énergie et de rébellion du genre cash, capable de disparaître des radars familiaux pendant des jours et de réapparaître comme une fleur lors du déjeuner dominical. Elle boit trop, fume trop, sort trop, embrasse trop – filles aussi bien que garçons -, se définissant ainsi comme le contraire exact de son frère, ce sage petit ruisseau qui se laisse entraîner par la vie, comparé à ce raz-de-marée.

Antoine et Anna ont grandi avec leur mère. Leur père, Charles, les a quittés, vingt ans auparavant, sans laisser ni mot, ni adresse.

Jusqu'au jour où… Antoine reçoit un mot du service clientèle de la Poste, lui adressant une carte postale datant du 23 mars 1991 envoyée de Gramatneusiedl, une petite ville située à 30 kilomètres de Vienne, en Autriche, qui avait été égarée dans un centre de tri. Sur celle-ci, quelques mots qui vont tout changer : Je pense à vous. Je vous aime. Charles.

Pour Antoine, c'est l'électrochoc. Et si son père ne les avait pas totalement abandonnés ? S'il était parti parce qu'il le devait ? Et s'il avait pensé chaque jour à sa famille depuis son départ, contrairement aux apparences ?

Ni une ni deux, Antoine et Laurent annulent leur projet de passer une semaine à Londres et changent leur billet, direction : l'Autriche. Anna et sa mauvaise humeur chronique se grefferont au convoi.

Gramatneusiedl sera le point de départ d'une aventure qui durera près de quatre mois et qui les emmènera tous trois à Berlin, en Turquie, en Géorgie, en Arménie, en Inde, puis en Australie et enfin à Nouméa, la fin du chemin, sur les traces de leur père, mais aussi de leurs origines, de leur histoire familiale, de la Seconde Guerre Mondiale à aujourd'hui. Loin est le récit d'une épopée historique et familiale, celui d'une réconciliation, de la découverte de l'autre sous un nouvel éclat. C'est aussi celui de milliers de rebondissements, de rencontres avec des personnes qui ont peuplé la vie de Charles et qui vont apprendre, à ses enfants qui l'ont si peu connu, qui il était.

La suite :
https://borntobealivre.com/2019/10/02/loin-le-premier-roman-dalexis-michalik-une-merveille/
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Une agréable promenade à la recherche d'un père ... Rien que la couverture donne envie de suivre ces deux-là qui veulent en savoir plus et vont prendre la route pour quelques vérités paternelles et de succulentes surprises. Ce roman émouvant et drôle ressemble comme un frère à l'écriture d'Edmond avec ce côté à la fois audacieux et décalé qui fait rire, qui fait pleurer. Loin est un splendide voyage que j'ai fait en quelques heures et qui laisse en moi un goût délicieux de malice. Une telle lecture ne peut que réjouir le coeur.
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"Comment avoir l'audace de prétendre être en vie si l'on vit sans oser."
Phrase qui, je m'aperçois, est en quatrième de couverture alors que je l'avais choisie pour ce livre !
Antoine, j' ai voyagé quinze jours avec toi... Parfois un peu perdue dans l'enchaînement de toutes les personnalités de ton père,de toutes ces familles,ces histoires,ces pays traversés.
" C'est plus un article, c est définitivement un roman." Et je me suis laissée prendre dans ces aventures, surtout aussi celle qui montre l'effet que ça a eu sur ta vie : "le temps passé n'a servi qu à devenir l'homme qu il sera, à présent."
Bonne route à toi Antoine, et bonne route à chacun d'entre nous...

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Bonne articulation de l'histoire contemporaine des trois persos (peut-être elle est un peu trop fofolle) et de la recherche du père, de son histoire.
De très bonnes recherches historiques qui donnent envie d'en savoir plus sur la Turquie, la Bulgarie, la Russie, tout ces coins pas trop définis...
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Résumé : "Tout commence par quelques mots griffonnés au dos d'une carte postale : "Je pense à vous, je vous aime."
Ils sont signés de Charles, le père d'Antoine, parti vingt ans plus tôt sans laisser d'adresse.
Avec son meilleur ami, Laurent, apprenti journaliste, et Anna, sa jeune soeur complètement déjantée, Antoine part sur les traces de ce père fantôme.
C'est l'affaire d'une semaine, pense-t-il...
De l'ex-Allemagne de l'Est à la Turquie d'Atatürk, de la Géorgie de Staline à l'Autriche nazie, de rebondissements en coups de théâtre, les voici partis pour un road movie généalogique et chaotique à la recherche de leurs origines insoupçonnées."

Alexis Michalik est de LOIN (jeu de mot hehe...) une très belle découverte pour moi avec ce roman.

J'ai été très rapidement plongée dans la vie des personnages, notamment dans le quotidien plutôt ennuyeux d'Antoine.
Ils sont uniques, j'ai aimé grandir avec eux tout au long du récit et apprécier chaques traits de leur personnalité.

Les paysages décrits me sont apparus réels du début à la fin et m'ont donné envie de faire le tour du monde avec nos amis. Moi aussi je voulais plus que tout comprendre la fuite de Charles et aider au deuil d'Antoine et Anna.

Plus que son talent en tant qu'écrivain, Alexis Michalik a su apporter les connaissances dignes d'un historien - je tiens à applaudir sa prouesse qui m'a fait aimé ces bouts d'histoire au fil du voyage alors que je n'ai jamais aimé ça !!

J'ai déjà recommandé ce roman à ma cousine qui l'a tout comme moi dévoré avec joie !

N'hésitez pas, vous ne le regretterez pas :)
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