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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
le golden boy du théâtre, j'ai nommé, Alexis Michalik revient en force en début 2024 avec une pièce et sa publication chez albin michel le dramaturge s'attaque à un sujet fondamentalement politique brûlant d'actualité avec Passeport. asseport, c'est le seul objet qu'il reste à Issa, un jeune Erythréen devenu amnésique après avoir été violenté dans la « jungle » de Calais. L'hôpital le sauve sans réparer son visage (ne pas oublier !). A sa sortie, il fait la rencontre d'Arun, tamul originaire de Pondichéry et Ali, professeur de littérature anglaise syrien et les trois vont se reposer les uns sur les autres dans le long parcours pour obtenir un titre de séjour. Une autre histoire s'entremêle : celle de Lucas, gendarme d'origine comorienne. Dès son retour à Calais, où il a grandi enfant (car adopté par un couple de Calaisiens), il commence comme surveillant des camions qui passent la frontière vers l'Angleterre, un contrôle qui empêche aux migrants de s'y cacher. Mais Lucas se questionne sur ses origines, plus particulièrement lorsqu'il rencontre Jeanne, énergique journaliste, née en France de parents maliens. Jusqu'au jour où, à l'occasion d'un repas avec les parents du jeune homme, leur relation s'arrête brutalement, précipitée par une dispute entre Jeanne et Michel, le père de Lucas, qui, avec tout son aplomb d'ancien militaire, fait montre de sa xénophobie envers les exilés présents à Calais. Sans un coup de théâtre…

Le texte traite d'abord des multiples facettes de l'immigration, du racisme avec un focus sur la vie des sans-papiers ; pour un public, certes déjà acquis de part la sociologie du théâtre et l'enthousiasme pour l'univers de l'auteur, il faut souligner la pédagogie sur l'OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatride) et l'enfer de ses procédures, l'économie souterraine auquel contribuent les trois réfugiés quand ils sont engagés dans un restaurant, la « jungle » de Calais, sémantique médiatisée en 2015 mais existant déjà depuis 2002. Michalik redonne beaucoup d'humanité à des personnes invisibilisées avec ces portraits intimistes.Néanmoins, derrière cette vision de parcours initiatique individuel de réussite, d'intégration, pour ne citer qu'Issa qui obtient les doigts dans le nez, un prêt pour ouvrir son propre restaurant avec Arun et Ali, quelque chose dérange : l'auteur ne veut pas faire du théâtre politique, pour le reprendre « militant ou documentaire ». Or, présenter un récit sur un sujet aussi d'actualité, à l'heure où la loi sur l'immigration promulguée le 26 janvier dernier suscite les inquiétudes quant au sort réservé aux étrangers, est certes un concours de circonstances mais pas anodin. Cette vision individualiste tend à pencher vers un modèle méritocratique, chère à l'imaginaire collectif français et bien déconstruit par les études sur les inégalités sociales depuis des décennies.

Derrière, la critique des politiques migratoires, de l'Etat demeure trop de surface selon moi, on reste dans le politiquement correct, on effleure mais il ne faut pas viser quelqu'un en particulier La volonté d'écrire une histoire humaniste s'entend mais comme vu dans beaucoup de critiques, il y a trop de bons sentiments, ce qui affaiblit la portée de son histoire. le concentré de feel-good n'a pas sa place ici et n'a jamais été la tasse de thé des rédacteurs.trices de baz art
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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