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sur 616 notes
J'ai découvert l'écriture de Pierre Michon grâce aux échanges qu'il avait eu avec Guy Boley et publiés sous le titre Funambule majuscule.
Et je comprend bien ce qui peut réunir ces deux auteurs.
Deux écritures flamboyantes, deux écorchés.
Dans Vies Minuscules, Pierre Michon, nous présente sa famille, plus ou moins élargie, mais ces vies simples qui ont construit la sienne.
C'est magique et lumineux.
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Il nous semble nous souvenir soudain qu'il y a pour les choses mieux à attendre que la considération d'un article de presse, d'un relevé statistique ou d'une enquête sociologique, et que nos vieilles sociétés avaient conçu pour elles une certaine sorte d'opération où elles étaient appelées à revenir, élucidées, et pour ainsi dire ennoblies, et que de même que les choses de 1830, les choses, les personnes, eurent pour elles Balzac ou Stendhal, celles de 1960, et d'autres encore, eurent les Vies minuscules de Pierre Michon, peut-être notre dernier monument.
Lien : https://une-phrase.blogspot...
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Une plume magnifique. Toutes les vies ne se valent pas mais certaines vous laissent KO.
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Vies Minuscules me fût offert à l'occasion de mon anniversaire. Belle rencontre avec Pierre Michon. Je ne savais pas à quoi m'attendre, pris une claque entre les premières pages effeuillées.

Les lignes sont riches, Michon allie l'infraordinaire de Pérec et la poésie de Rimbaud. Sa plume m'a présenté des Vies Minuscules, celles de Dufounaux, de Péluchet, de Félix et Andrée et tant d'autres. L'abée Bandy est magnifique, grand, pathétique.

J'ai aimé ces fiers géants; faits de peu, délébiles au sens de l'Histoire, ils marquent de leur opiniâtreté, de leur orgueil les mémoires comme la terre qu'ils foulent et labourent avant d'y attendre patiemment le jugement dernier.

Ode à la mémoire, ode de mémoires, Vies Minsuscules narre un monde qui ne meure pas mais revêt d'autres chairs inlassablement. Ces chairs sont ce monde pour le temps qui leur est prêté, ce monde qui fait de chaque individu un compagnon, un ami, un frère.

Je le recommande à tous ceux qui veulent épancher leur soif d'humanité, l'aube venue au frais d'un chemin de campagne lorsque les yeux ensommeillés hésitent entre ce qui est rêve et ce qui fût.
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Succession de nouvelles qui sont des récits, l'interprétation de vies qui toutes se sont mêlées de près ou de loin à celle du narrateur. Style magnifique…
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C'est l'accident d'une écriture qui honore les morts dans l'unité d'une vie fragmentée en douze. le génie de Michon réside dans le dialogue perpétuel de la narration qui invite tantôt à inspecter le narrateur, souvent immoral, et tantôt à contempler les vies, les mânes bien souvent, de personnes qui fondent la sienne. Ce n'est pas le hasard qui décida de ces douze vies à écrire, mais c'est bien lui qui les mît sur le chemin du narrateur dont la propre vie, neuvième du livre à mon sens. Il écrit le ridicule du vivant, si petit, si minuscule, de ces vies déjà terminées en récits brefs et cinglants. On ne peut que réfléchir à sa propre condition après avoir lu Vies Minuscules.
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Cas d'école de l'auteur qui se regarde écrire et qui s'écoute parler, multipliant les adjectifs superfétatoires et les digressions inutiles, perdant rapidement le lecteur qui chemine péniblement sans boussole vers un horizon aussi brumeux que verbeux.
Bref, c'est ambitieux mais ampoulé, gâché par un bavardage saoulant qui fatigue le lecteur, tel un voyageur surchargé de bagages aussi encombrants qu'inutiles.
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La première histoire m'a passionnée et j'ai été hypnotisée par le style si personnel, si foisonnant, érudit et impressionnant de Pierre Michon. Mais rapidement, je me suis sentie enfermée dans un exercice de style un peu vain et trop pittoresque. La noirceur et le pittoresque de ces vies leur ôtent en définitive la crédibilité nécessaire.
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Dès le premier récit, j'ai tout de suite vu qu'il allait être difficile pour moi de continuer. le principal reproche est bien sûr l'hermétisme du texte, l'écriture est extrêmement pointilleuse, un vocabulaire riche mais très peu abordable. Une utilisation de la langue presque réservée à une élite.

le seul point positif de ce livre serait l'authenticité des vies racontées mais celles-ci sont gâchées par cette complexification de la langue. Un avis dans son ensemble négatif et qui ne m'a pas permis d'aller au bout de ce livre.
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Pierre Michon est un orfèvre des mots, un professionnel des phrases rococo. C'est à la fois sensible et lourd, alambiqué. Je ne regrette pas cette lecture (même si j'ai préféré le génial Rimbaud le fils), mais cette succession de portraits où l'écriture alterne entre fulgurances et empêtrements, n'a pas été totalement aisée. Ni agréable.
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