Une nouvelle plongée dans l'enfer des camps avec la fille qui s'échappa d'Auschwitz de
Ellie Midwood.
"Elle observait la souris qui revenait en quête de davantage de nourriture. Elle avait eu un morceau d'oreille arraché, mais elle persistait. Elle n'avait pas perdu son courage et Mala ne pouvait pas s'empêcher de ressentir une sorte d'affinité avec le petit animal déterminé."
"Il leur montra que la résistance était une option tout à fait tangible et que mourir en homme libre valait mieux que vivre comme un animal. "
"C'était peut-être son dernier acte de liberté, mais c'était celui de quelqu'un qui avait résisté jusqu'à la fin ."
Mala et Edek sont jeunes et amoureux.
Elle a le matricule 19880, lui le 531.
Elle est juive, il est prisonnier politique.
Au milieu des miradors, des SS, des uniformes rayés, au coeur de l'enfer ils ne pensaient pas que l'amour pouvait naître. Et pourtant, ils se sont trouvés, comme une évidence ou un ultime pied de nez au destin.
À deux il tenteront le tout pour le tout : s'enfuir ou mourir ensemble.
À lire le titre de ce livre on pourrait penser que c'est une histoire fictive. Quelle femme aurait pu s'échapper du funeste camp de concentration ? Et pourtant, l'auteure s'est basée sur l'histoire vraie de Mala Zimetbaum, jeune juive qui a utilisé sa position « privilégiée » d'interprète au service des SS, à améliorer le quotidien des prisonniers, à sauver autant de vies que possible, et qui fut la seule femme à réussir l'impossible : s'évader.
C'est un roman important, comme tous ceux qui se basent sur des témoignages véridiques de l'époque, mais celui-ci m'a particulièrement touchée. Au-delà de l'histoire d'amour, ces deux personnages étaient surtout généreux et porteurs d'espoir dans le camp. Ils se sont aimés, ils ont aidé les autres comme ils le pouvaient, ils ont montré que la solidarité, la résistance et l'espoir existaient toujours, même au coeur de l'enfer.