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Typhaine Ducellier (Traducteur)
EAN : 9782384360840
460 pages
Faubourg Marigny (12/09/2023)
4.55/5   102 notes
Résumé :
Le nouveau roman d’E. Midwood explore les faces cachées de la Seconde Guerre mondiale.
Allemagne, 1947. Les tribunaux de dénazification ont commencé à traiter les premiers procès. Un dossier particulier retient l’attention du Dr Hoffman, un psychiatre américain actuellement en poste en Allemagne. Un ancien gardien d’Auschwitz, Franz Dahler, doit comparaître devant le tribunal, et a demandé à faire témoigner un témoin inattendu pour sa défense : l’une de ses a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (48) Voir plus Ajouter une critique
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Un roman historique inspiré d'une histoire vraie, dont la lecture m'a vraiment émue.
Helena, jeune slovaque juive, est déportée à Auschwitz en 1942. Son destin prend une tournure imprévue lorsqu'elle est sauvée de la chambre à gaz par un soldat SS pour qui elle avait été obligée de chanter pour son anniversaire. Ce dernier, Franz Dahler, l'intègre alors à son unité de tri des biens des déportés, surnommée le "Kanada". Amoureux de la jeune femme, bien qu'elle soit à l'opposé des critères nazis, il fera tout pour prendre soin d'elle. En 1947, s'ouvre le procès pour dénazification de Franz Dahler. Assurant seul sa défense, il n'a convié qu'un seul témoin à la barre : Helena.
Bien documenté, le roman décrit le système interne d'Auschwitz concernant cette unité particulière du "Kanada", où les conditions de vie des déportés étaient bien meilleures que dans le reste du camp. Ellie Midwood colle le plus possible à la réalité (la plupart des protagonistes ont réellement existé) et n'épargne ainsi rien au lecteur : certains passages sont donc assez durs à lire.
J'ai donc vraiment beaucoup aimé cette lecture, étoffée d'une note de l'auteur précise sur les faits et personnages historiques cités. Un bémol toutefois pour les éditions Faubourg Marigny : le texte contient beaucoup de coquilles, notamment sur les noms et prénoms des personnages, souvent erronés d'une ligne à l'autre, ce que j'ai trouvé dommage, même si cela n'a pas gâché mon plaisir de lecture.
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Je suis extrêmement touchée par cette histoire d'amour atypique : celle d'un SS et d'une prisonnière juive.

Je retrouve avec plaisir la plume d'Ellie Midwood pour ce récit ayant à nouveau pour décor le terrible camp d'extermination d'Auschwitz. J'ai aimé que l'auteure nous montre les faits sous un jour quelque peu différent. Bien que la narration soit du point de vue d'Helena durant la période des camps, nous voyons à travers ses yeux la métamorphose de Franz, SS obéissant aveuglément aux ordres sans se poser de question qui petit à petit se rend compte des horreurs perpétrés par ses pairs. J'ai eu envie de croire en l'amour qui rend meilleur, en la possibilité qu'un être change et ose dire ce qu'il pense.

J'ai été touchée par les personnages, par Helena bien sûr, jeune femme qui s'interroge sur ses relations avec l'ennemi, celui qui représente l'anéantissement de son peuple. Sa fragilité m'a beaucoup émue, ainsi que les liens indéfectibles des deux époux. L'attention constante que Franz porte à sa femme pour laquelle il est aux petits soins, son désir véritable de se racheter à travers l'amour qu'il lui porte sont d'une grande beauté.

Ellie Midwwod met en lumière ces jeunes allemands qui ont été enrôlés bon gré mal gré dans cette horreur. Je me suis souvent demandé si les Allemands avaient été appris différemment (à ne pas toujours obéir sans réfléchir, surtout s'ils étaient en profond désaccord), edt-ce sue cela aurait changé le cours de l'Histoire ?

Cela n'excuse rien bien sûr, il y avait des SS qui étaient bel et bien antisémites et prenaient un malin plaisir à faire preuve d'une extrême cruauté. Nous retrouvons par exemple dans ce roman Mengele, mais aussi Moll et Höss, qui eux obéissaient avec joie et se montraient horribles.

Je reste toujours aussi choquée par l'Holocauste et même si j'ai lu de nombreux romans sur le sujet, je suis toujours aussi bouleversée de me dire qu'un homme ait pu faire subir des choses aussi inhumaines à un autre, et au nom de quoi ? Quelle absurdité.
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C'est le troisième roman que je lis de cette autrice et mon dieu que d'émotions ressenties, à chaque lecture je perds une partie de mon coeur et de mon insouciance. Il faut savoir que ce roman est inspiré d'une histoire vraie et cela rend les choses encore plus prégnantes.

Ce roman aborde la période de dénazification, un processus dirigé par les Alliés au sortir de la Seconde Guerre mondiale et destiné à éradiquer le nazisme dans les institutions et la vie publique allemandes. le Dr Hoffman, psychiatre américain, va devoir faire face à un cas pas comme les autres, il va devoir juger le cas de Franz Dahler, ancien SS à Auschwitz qui va souhaiter être entendu avec son épouse, Helena, jeune femme juive qui était prisonnière dans le camp de concentration ou Franz était gardien. Comment une femme juive peut-elle avoir épousé un ancien SS ? Est-ce réellement de l'amour qui les unit ? Est-elle sous sa coupe ? Souffre-t-elle du syndrome de Stockholm ?

On va donc repartir dans le passé et revivre l'histoire de Franz et Helena, leur rencontre au sein du camp de concentration. C'était dur, très dur comme à chaque fois que cette période de l'histoire est traitée. Mais c'était aussi très beau, je vous laisse bien entendu découvrir l'histoire de ce couple hors norme mais les larmes ont coulé, les questions se sont accumulées dans mon esprit et puis petit à petit, on comprend, on réfléchit, on prend parti et toutes les révélations qui vont être faites durant ce jugement m'ont fortement ébranlées.

L'autrice aborde avec beaucoup de tact les horreurs que certains allemands ont dû perpétrer contre leur gré. Certains hommes du Sonderkommando ont dû escorter des connaissances et même des membres de leur famille dans les chambres à gaz. Les recherches effectuées par l'autrice sont colossales et mettent en lumière un autre pan de l'histoire. C'est un gros coup de coeur pour moi et si vous aimez les romans qui abordent cette funeste période de l'histoire, je ne peux que vous le conseiller, il est vraiment magnifique.
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Je lis beaucoup de roman sur la seconde guerre mondiale, c'est une période qui me passionne. Je ne pouvais donc qu'être attiré par ce livre qui se passe juste après celle-ci, au moment des procès de dénazification. Et, qui est de plus basé sur une histoire vraie.
J'ai beaucoup apprécié ce roman et me suis vite immergé dans cette histoire, au point de ne plus pouvoir la lâcher.
L'auteure a rythmé ce récit en alternant le présent et les flash-back. Cette alternance permet de mieux comprendre l'aspect psychologique de cette romance captivante et, quelque peu hors norme. Tout au long du texte on est tiraillé, est ce réellement de l'amour ou juste de l'emprise ?
Un roman fascinant et une très belle lecture.
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Ce que j'aime dans les romans traitant de la seconde guerre mondiale, c'est qu'on n'a jamais une impression de déjà vu. On apprend toujours quelque chose, un nouveau volet de cette sombre période se dévoile à nous.

Ici c'est encore le cas avec ce roman inspiré d'une histoire vraie, puisqu'en toile de fond, il s'agit des premiers procès de dénazification en Allemagne en 1947. Je n'avais jamais lu sur le sujet.

A l'aide d'une double temporalité, l'autrice nous fait revivre l'histoire de Franz Dahler et d'Helena. le but du procès ici est de savoir si Helena était consentante ou non dans cette relation amoureuse.

J'ai trouvé cette histoire très intéressante, révoltante et évidemment bouleversante. Une histoire d'amour à Auschwitz entre un gardien SS et une déportée ? Totalement improbable, et pourtant l'autrice s'est inspirée d'une histoire vraie pour imaginer la sienne. Elle nous relate à la fin du roman toutes ses sources.

On découvre ici l'histoire d'Helena, jeune slovaque qui vient d'arriver à Auschwitz, qui est sauvée in extremis de la chambre à gaz pour avoir chanté à l'occasion de l'anniversaire de Franz Dahler. Celui-ci, touché par sa voix, va l'affecter à son Kommando tant convoité, le « Kanada », une unité chargée de trier les effets et objets des personnes gazées, là où les employés bénéficient de conditions de vie supportables comparé au reste du camp.

L'histoire est basée sur les mémoires et témoignages de détenus. Et on ressent là tout le travail de documentation effectué par l'autrice. Elle nous montre ici que l'amour peut être plus fort que la haine, même en ces temps difficiles.

Les personnages sont très bien travaillés, et Ellie Midwood a su les rendre attachants ou détestables selon le cas. L'histoire repose d'ailleurs sur ce côté psychologique des personnages et sur cette ambiance de huis clos à Auschwitz et lors du procès.

C'est une histoire tragique mais émouvante, tant pour les horreurs commises que pour cette idylle au coeur de ce camps. C'est un roman difficile à lâcher tellement on a envie de savoir comment l'histoire va se terminer. J'aime toujours autant la plume de l'autrice.
C'est un coup de coeur pour moi.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Si, à l'avenir, vous entendez une personne proférer une insulte raciste, interpellez-la et expliquez-lui où vous avez officié et comment de telles insultes ont mené au massacre de milions d'innocents. Si vous tombez sur un article de journal qui nie lexistence des crimes nazis, écrivez- en un autre pour le réfuter et raconter ce que vous avez vu. La haine, le racisme et la xénophobie n'ont pas miraculeusement disparu en même temps que Hitler.
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Parlez. Qu'ils vous écoutent ou non, ne vous taisez pas. Aucun de nous ne devrait faire face à l'injustice. Les victimes ont besoin de voix s'exprimant en leurs noms. Autrement, il est bien trop facile de prétendre qu'elles n'ont jamais existé.
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Une nuée d'oiseaux battait des ailes contre un pan de ciel bleu. Je suivis leur vol avec envie. J'aurais tant aimé en faire autant.
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Le problème, c'était que c'était bien trop douloureux de s'avouer à lui- même que ses semblables assassinaient les miens à échelle industrielle, et d'une manière aussi barbare par-dessus le marché.
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Réfléchis. Crois-tu vraiment que quiconque ait envie de voir ça tous les jours ? demanda-t-il
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