AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,12

sur 289 notes
5
31 avis
4
28 avis
3
3 avis
2
2 avis
1
0 avis
Sven, un jeune suédois de début du s. XX, rêve avec les explorations nordiques et finalement il partira dans le Spitzberg, où il vivra la plupart de sa vie.
Le pôle Nord et le Spitzberg... on est plein dedans. Et l'histoire, même s'il n'y a pas beaucoup de rebondissements est prenante et donne envie de continuer à lire. le seul bémol c'est l'abus des phrases longues voir très longues. Et j'ai été déçu par la fin, dommage.
Commenter  J’apprécie          20
Dans la vie, je n'ai rien d'une aventurière, mais en littérature, j'adore ça !

En 1916, le jeune Sven ne supporte plus la vie à Stockolm, l'agitation de la ville et le travail débilitant à la filature. Nourri depuis son plus jeune âge aux récits des explorateurs, il rêve de partir vers le Grand Nord. Il se décide enfin à partir pour se faire engager comme mineur dans le Spitzberg. Mais le travail de mineur se révèle tout aussi décevant, heureusement qu'il fait la connaissance du géologue MacIntyre, qui partage avec lui l'amour des livres. Lorsqu'un éboulement le laisse défiguré, Sven n'a aucune envie de retourner à Stockolm, pour y subir en plus de ce qu'il détestait avant, les regards gênés ou dégoûtés. Alors il part plus au nord encore, pour rejoindre un campement et devenir trappeur. C'est là le véritable point de départ de son odyssée.

J'ai trouvé dans ce roman tout ce que j'espérais y trouver. Un dépaysement total dans des paysages immenses, d'une beauté à couper le souffle. L'homme confronté à une nature hostile, qui doit s'adapter et faire preuve d'humilité face à ces forces qui le dépassent. Un combat permanent pour survivre au froid, au manque de nourriture, à la solitude.

Solitude pas si totale que ça finalement… Il y a les amis, Tapio et MacIntyre qui rendent parfois visite à Sven dans son glacier, il y a les passages des marins norvégiens pour le ravitaillement, qui apportent également les courriers de sa soeur et de sa nièce. Avec ses amis et ses proches, Sven entretient malgré la distance qui les sépare et l'isolement dans lequel il vit, de très belles relations, de confiance, d'acceptation de l'autre et d'amour. Mais la relation qui m'a le plus touchée est celle qui le lie à son chien, Eberhard.

Les relations de Sven avec les autres personnages qu'il rencontre, tiennent donc une place essentielle dans ce roman, qui n'est pas seulement un roman d'aventure. C'est aussi un roman d'initiation, Sven, assez peu sympathique au début du roman, passe beaucoup de temps à s'apitoyer sur son sort et ne montre apparemment pas de grandes aptitude pour la vie dans le Grand Nord… Mais le jeune homme grandit, apprend et gagne en sagesse.

Admiratrice de Jack London, j'ai été conquise par ce beau roman !
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
Commenter  J’apprécie          20
Dans ce roman, on suit le destin de Sven. Un homme qui a réellement existé mais dont l'auteur invente les méandres de son histoire. Être profondément tourmenté et inadapté aux sociétés humaines, particulièrement les capitales industrielles du début du XXe siècle, Sven cherche sa place dans une Stockholm qu'il répugne. C'est auprès de sa chère soeur Olga qu'il reprend goût à la vie en s'occupant de ses enfants. Mais lorsque ceux-ci grandissent, impossible pour Sven de travailler à nouveau dans une usine. Il embarque alors pour le Spitzberg.

Débute pour lui une nouvelle étape dans la quête de soi. D'abord mineur à Longyear, puis intendant au Camp Morton, il s'installe durablement dans le Raudfjord comme trappeur. L'éternelle brume de sa mélancolie se dissipe quelque peu au contact de personnages forts et remarquables : le géologue MacIntyre, le trappeur socialiste Tapio, ou encore l'anarchiste finlandais Illya. Mais aussi sa nièce Helga, sans oublier les compagnons canins.

L'histoire avance au rythme engourdi du froid, se concentrant sur les étapes quotidiennes et les épreuves d'une vie dans le grand Nord. Puis régulièrement des bonds en année ouvre sur les nouveaux horizons de Sven, irrémédiablement attiré dans le trou noir de la dépression. L'omniprésence de la mélancolie a d'ailleurs pesé sur ma lecture, malgré les passages lumineux. Et puis qui dit trappeur, dit chasse. Alors même si nous sommes dans le contexte des années 1900, que la viande est mangée et qu'ainsi l'animal sacrifié ne l'est pas uniquement pour sa toison, que la formation de trappeur de Sven auprès de Tapio limite la souffrance de l'animal et interdit une chasse de masse, cela reste du commerce autour de la fourrure. Une pratique au moyen de pièges qui peut perturber.

Cette histoire romancée nous immerge donc de manière très documentée aux confins des terres arctiques. C'est aussi un recit empli d'humanité, dans lequel sont abordés des sujets comme l'homosexualité et plus largement des réflexions sur l'appréhension de la vie. Cette histoire romancée nous immerge donc de manière très documentée aux confins des terres arctiques. C'est aussi un recit empli d'humanité, dans lequel sont abordés des sujets comme l'homosexualité et plus largement des réflexions sur l'appréhension de la vie.
Commenter  J’apprécie          20
J'ai eu envie de lire ce livre dès que j'ai vu la couverture que je trouve très belle. Puis le résumé m'a convaincu.
J'ai suivi avec intérêt les aventures et mésaventures de Sven qui m'ont permis de découvrir un monde totalement inconnu et notamment celui des trappeurs.
Je retiens plusieurs moments :
- comme sa déception lorsqu'il arrive au Spitzberg et qu'il découvre un monde hostile auquel il ne s'attendait pas du tout.
- quand il découvre la musique, c'est très beau
- sa rencontre avec le géologue et le trappeur Tapio
Je pourrais en citer d'autres qui m'ont ravi tout autant.
C'est un livre qui se lit facilement mais qui nous emporte, on tourne les pages avidement pour connaitre la suite.
Merci Babelio pour cette très belle découverte.
J'ai hâte de lire le prochain roman de Nathaniel Ian Miller
Commenter  J’apprécie          20
Nathaniel Ian Miller, de nationalité américaine, s'est lancé dans un premier roman ambitieux et audacieux, retracer les mémoires d'un Suédois, Sven, arrivé au Spitzberg en 1916, à 32 ans, sans savoir grand-chose de cette contrée peu accueillante si ce n'est à travers des romans qu'il avait lus pendant son enfance. Nous le suivons dans ses multiples aventures, d'abord mineur, puis intendant au sein d'un poste militaire et, enfin, trappeur de fourrures et ce jusqu'à la seconde guerre mondiale.

J'aime les pays nordiques, les récits faisant la part belle aux paysages et à la nature sauvage, le « nature writing », dans la lignée de Thoreau, mais malgré cela j'ai eu beaucoup de mal à terminer ce livre.

Peut-être est-ce dû au style de l'auteur, à l'utilisation d'un vocabulaire un peu étonnant, assez précieux, qui détonne avec l'environnement dans lequel est censé évoluer notre héros, ou alors il y a un problème de traduction. Je ne suis pas capable de faire la part des choses.

Le livre se présente sous la forme de mémoires, rédigées à la première personne du singulier, mais il s'agit bien d'un roman doté de nombreuses péripéties. Peut-être trop, car nous croisons une multitude de personnages suédois, norvégiens, finlandais, russes et même écossais. Mais leur personnalité est juste esquissée si ce n'est celle d'un vieux bibliophile écossais, fumeur de pipe, ou celle d'un Finlandais taciturne, rigoureux, socialiste, qui initie Sven au piégeage et à la chasse. Et encore ! Car aucun indice ne nous permet de comprendre leurs trajectoires respectives. Enfin est il vraiment nécessaire d'introduire dans le roman une touche de modernité en la personne de Helga, nièce de Sven, lesbienne assumée, qui fréquente ouvertement une prostituée de Longyear, bourgade regroupant plusieurs cabanes et tentes, et aussi une touche de roman gore dans la description de la fin tragique de cette dernière ?

Je n'ai pas été emballée par ce roman mais je tiens à remercier les éditions Buchet Chastel de m'avoir permis de le découvrir, de le critiquer aussi, et surtout j'attends le second livre de son auteur !


Commenter  J’apprécie          20
« Les séparations sont moins douloureuses lorsqu'on aspire à sa destination, même si (surtout si ?) on est incapable de concevoir la chose qu'on est en train de faire, ni la durée qu'elle prendra »

Sven, jeune homme réfractaire au système, a des envies de liberté et de voyage. Mais pas n'importe quel voyage, celui au Pôle Nord.

Après un accident tragique, Sven se retrouve sur l'île de Spitzberg : une île de Norvège. Ce livre parle de cette odyssée.
Une odyssée faite de rencontres puissantes où des amitiés se créent à travers chaque aventure de Sven.

Ce roman est un voyage d'aventure polaire - la neige, les ours, les phoques, les températures glaciales, les paysages, les randonnées.

Ce roman nous parle également de solitude, de choix, d'épanouissement, d'amitié, d'amour, de reconstruction.

Ce roman c'est aussi un peu notre voyage - on s'attache beaucoup à Sven mais on ne peut que sentir cette solitude tout au long, quels choix s'offrent à lui mais quels choix s'offrent à nous ?
Commenter  J’apprécie          20
Merci à Netgalley et à l'éditeur Buchet Chastel de m'avoir permis de découvrir ce livre qui m'a sorti de mes lectures habituelles. Il fut assez ardu d'entrer dans le récit, d'autant que le narrateur n'est pas de prime abord sympathique et n'essaie pas de se montrer comme tel ou sous un bon jour. Mais finalement une fois entrée dans le récit et une fois que le narrateur quitte Stockholm pour les mines du Spitzberg le roman prend une autre dimension. Et encore plus une fois faite sa rencontre avec McIntyre, un écossais érudit et fumeur de pipe invétéré ! Sven revient sur sa vie qui a été beaucoup raconté par autrui et dont le récit a donc été déformé. Il y a un humour très particulier mais néanmoins bien présent. Rien d'héroïque dans ce récit, juste un homme qui essaie de trouver sa voie, parfois malmené par la vie mais qui fait aussi de belles rencontres. Un roman touchant et réussi dans lequel on se laisse complètement entraîner par l'auteur.
Commenter  J’apprécie          20
Ce roman c'est l'aventure hors du commun d'un homme dévoué et cultivé, bon, mais qui s'ennuyait à Stockholm et rêvait de grands espaces : il s'appelle Sven. Après avoir aidé à éduquer les enfants de sa soeur Olga, celle-ci le pousse à se faire embaucher au Spitzbzerg, en tant que mineur. Attachée à sa nièce, Helga, il a du mal à envisager l'avenir mais se lance dans l'aventure de l'arctique. Sven étant différent, le géologue lettré MacIntyre le prend sous son aile et les 2 se lient d'amitié, partageant discussion et lecture.

Loin d'y trouver la vie dont il rêvait, Sven est par ailleurs victime d'un éboulement et en ressort défiguré. MacIntyre va s'occuper de lui. Et le pousse à aller plus loin dans le grand Nord de la Norvège. Sven part apprendre la vie d'un trappeur auprès de Tapio au Raudfjord.
Une grande aventure commence.
Il y a toute cette vie dans le froid polaire que l'on découvre en même temps que Sven et qui fascine, humble face à une nature austère et sans pitié face à l'humain.

Il y a une humanité folle qui ressort de cette histoire qui contraste avec le froid polaire et l'isolement de notre héros.
Loin d'être seul finalement, accompagné d'un chien Eberhard, et toujours de près ou de loin, de ces hommes qui lui ont accordé sa confiance, qui seront à jamais ses amis, de sa nièce qu'il retrouvera, Sven ira au bout de lui-même, patient attendant peu de choses et témoin d'une vie authentique.

Sous fond d'histoire mondiale, de la première guerre à la seconde, impossible de lâcher ce livre qui m'a emporté et la fin arrive et j'en
veux encore, ne pas quitter ce beau personnage si attachant, et cette histoire si bien écrite, fluide et addictive.

Remarquable ! Un gros coup de coeur
Commenter  J’apprécie          10
Des grands espaces blancs et glacés, des ours polaires,des trappeurs et de l'aventure : on retrouve tout cela dans ce roman qui a pour cadre le Spitzberg au début du 20ème siècle. Et c'est bien ce qui déçoit un peu : on n'est pas vraiment surpris. On peut apprécier le caractère bien trempé du narrateur (Sven dit le Borgne ou le Baiseur de Phoques), ses liens épistolaires avec sa famille ou les amitiés qu'il parvient à nouer tout au long de ses (més)aventures, mais on peinera à se laisser emporter par une écriture sans réelle grâce.
Commenter  J’apprécie          10
L'histoire se situe au début du 20ème siècle dans le grand nord. On suit l'odyssée d'un trappeur au Spitzberg, les péripéties, les drames, et les joies d'un choix de vie isolée. Qui n'empêche pas les liens amicaux, amoureux et familiaux de se créer malgré tout.
Commenter  J’apprécie          10



Lecteurs (837) Voir plus



Quiz Voir plus

Nature writing

Quel philosophe est considéré comme le fondateur du Nature writing?

Ralph Waldo Emerson
Henry David Thoreau
Benjamin Franklin

10 questions
100 lecteurs ont répondu
Thèmes : nature writing , écologie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}