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Du tueur à gages mystérieux et romantique au duo comique de petits mafieux bas du front, c'est vraiment les personnages qui font Sin City. Avec Des filles et des flingues, attendez-vous alors à des histoires courtes dans l'univers de Sin City, voire même très courtes. Frank Miller fignole son oeuvre phare en injectant des intrigues restreintes mais denses. C'est toujours l'occasion de croiser à nouveau quelques personnages seulement entrevus ou trop peu mis en valeur jusque-là.

Un Marv en mal de mémoire mais pas en manque de coups à donner, puis prêt à tout risquer pour des retrouvailles familiales ; des filles de la vieille ville toujours plus sexys et déchaînées ; la femme aux yeux bleus nous hypnotise plus d'une fois : ceux-ci et bien d'autres peuplent ce volume de Sin City. Nous retrouvons aussi, bien sûr, les monologues introspectifs et contemplatifs qui font la marque de fabrique de cette franchise de roman noir. Même en nous proposant des histoires parfois très courtes (jusqu'à trois pages !), Frank Miller cherche toujours à les construire dans le but de faire fonctionner un gag ou une anecdote sur ses personnages fétiches. C'est ainsi l'occasion de retrouver le duo comique de malfrats bas-de-plafond, Klumb et Schlubb, dans certaines de leurs aventures ratées. Entre autres récits de toutes sortes, nous retrouvons également le personnage du mystérieux assassin réutilisé pour présenter la première adaptation cinématographique.
Le travail graphique de Frank Miller se poursuit de manière bien cohérente vis-à-vis des précédents tomes. Ainsi, les ombres prennent la majeure partie de la mise en lumière des personnages. Les poses violentes et sexys sont toujours légion et les onomatopées qui se multiplient sont là avant tout pour placer l'ambiance glauque et tendue que ce soit dans un marais désert, dans un coin de rue angoissant ou au fin fond du bar le plus connu de la ville. À l'image de sa tentative intéressante dans Cet enfant de salaud, l'auteur place quelques touches de couleurs pour égayer son noir et blanc tout en tâches sombres. Une robe, des yeux, un objet fétiche : l'accent mis sur tel ou tel élément se fait heureusement discret quand il veut, mais mine de rien nous pouvons sentir la tentation de l'auteur de miser trop là-dessus pour compenser une petite baisse de la netteté de ses graphismes.

Des filles et des flingues peut donc être un volume de départ dans le monde de Sin City car il permet de présenter l'univers urbain et violent, ainsi qu'un grand nombre de personnages. La cohésion de l'ensemble peut être questionnée et les histoires apparaissent souvent trop courtes, mais les fans de Frank Miller ne perdront pas leur temps non plus.

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Bienvenue à Sin City, la ville du péché et du vice, où la racaille côtoie la racaille, où les flics ne font pas la loi, où les putains sont aussi belles que vénéneuses, où ça castagne fort et où le samedi soir les mâles se retrouvent à baver devant le déhanché sexy et bandant de la sublime Nancy : "Un samedi soir comme les autres. Moi et tous les losers de mon espèce, à picoler et à baver comme des malades devant Nancy. Un samedi soit comme les autres.".
Ce livre n'est pas à proprement parlé une histoire de Sin City puisqu'il s'agit d'une compilation de onze nouvelles se déroulant dans cette ville et dans lesquelles on retrouve des personnages connus comme Marv ou Nancy.
Sin City est une ville où tout est noir ou blanc mais pas gris, rien ne s'y fait dans la demi-mesure et les faibles n'y ont pas leur place, d'ailleurs tout y est vu en grand, y compris pour orchestrer sa propre mort : "Elle est douce et chaude et légère comme l'air. Son parfum est une tendre promesse qui me fait monter les larmes aux yeux. Je lui dis que tout ira bien, que je la sauverai de tout ce qui lui fait peur, et que je l'emmènerai loin, très loin. Je lui dis que je l'aime. le silencieux transforme le coup de feu en murmure.".
Mais c'est aussi une ville qui révèle son lot de surprises et où les apparences sont parfois trompeuses, à l'image de la si gentille Mary qui cachait bien son jeu (et autant vous dire que la chute en dessin mérite le coup d'oeil) : "Mary est une gentille catholique qui a paniqué la veille de son mariage et a failli faire une bêtise. Je suis sûr qu'elle passe tout son temps à supplier son mari de lui pardonner. Je parie qu'il le fait. Il a pardonné pire.".
Toutes les histoires sont écrites dans la pure tradition du roman noir américain, les scénarios sont extrêmement bien écrits, y compris à travers ces nouvelles dont certaines sont même très courtes.
Frank Miller a fait un gros travail sur le graphisme et je dois reconnaître qu'il est tout simplement magnifique même s'il peut dérouter dans un premier temps.
Il faut en effet s'y habituer car il est uniquement en noir et blanc ponctué à de très rares moments par des nuances de couleur pour faire ressortir un détail : le bleu d'un regard, le rouge d'une robe.
Ce graphisme donne vie aux histoires et contribue pour beaucoup au succès de ce comics, il faut dire qu'il s'en dégage une forme de sensualité, d'électricité, de violence qui ne peut laisser personne indifférent, en tout cas ce ne fut pas le cas pour moi et je ne regrette pas cette immersion dans cette ville abjecte canalisant tous les instincts les plus primaires et les plus violents de la nature humaine dans laquelle je suis bien contente de ne pas habiter mais simplement de la découvrir à travers le papier.

"Des filles et des flingues" constitue une bonne approche pour découvrir l'univers si riche de "Sin City" et autant dire, même si cela a déjà été fait de nombreuses fois, que "Sin City" est un produit littéraire visuellement très beau et parfaitement réussi.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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La noirceur ne provoque en vous aucune peur. Alors plonger dans l'univers de Frank Miller avec Sin City où la violence, le racisme, l'homophobie, la misogynie se côtoient avec une harmonie surprenante. La couleur est utilisée avec parcimonie sublimant certains personnages ou situations. Prêt pour un bon vers un ailleurs?

Des filles et des flingues est un particulier par rapport aux autres livres de la série Sin City. Ce sixième ouvrage se compose de onze nouvelles où l'on retrouver certains personnages comme Marv, ce gros dur qui veut faire respecter la justice avec ces poings et son révolver. Il ne supporte pas la violence gratuite, le viol et les enlèvements d'enfants. Pour cela, il est prêt à tout affronter jusqu'à ce prendre des balles. En toile de fond, on voit la séduisante Nancy, qui danse comme une déesse et fait rêver bien des hommes. Car attention, ici les femmes sont souvent fatales. Pas de femmes qui ont toujours besoin d'un homme pour les défendre. Leur charme est leur premier atout, puis après elles ont l'intelligence et le courage. Pas de sentiments larmoyants, une bonne lame ou un talon dans un oeil et ces messieurs pleins de haine vont nourrir les asticots.

Saisissant de violence et de cruauté, Franck Miller nous emmène dans un futur lointain et pourtant si proche à la fois. le fait que toute l'histoire soit en noir avec nuance de blancs avec parfois une pointe de couleur sur les femmes souvent super sexy. Les histoires courtes sont percutantes. Cela rappelle d'ailleurs souvent qu'une image peut avoir plus d'impact qu'un long discours. Les pages se tournent vite avec délice où je plonge dans la noirceur d'un monde injuste et sans espoir. le bonheur se limite juste à ne pas mourir dans la journée.

Un coup de blues et des idées noires, passez votre chemin. Par contre, envie de découvrir un grand maître du comics américain, ce livre est une bonne mise en bouche qui vous donnera surement envie de découvrir les autres tomes voir même regardez les films.
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Basin City, USA. Ici, le faible est écrasé par le fort. Ici, le pauvre meurt sous le regard méprisant du riche. Depuis des générations, la ville se nourrit de tous les crimes, tous les trafics. Police, Justice, Eglise, Politiques sont tous corrompus. Voilà pourquoi ses habitants la nomment « Sin City », la « Ville du Péché ».
A Sin City, les plus riches sont aussi les plus pervers, à l'instar des membres de la famille Roark. « La famille Roark tient Sin City depuis les débuts du train et du six coups. de génération en génération, leurs millions ont viré billions. Les Roark, c'est notre famille royale à nous ». Sénateur, Ministre de la justice, Cardinal tout leur est permis depuis que « l'arrière grand père […] a lâché tous ses biftons pour importer d'la pute haut d'gamme ».
Mais parfois, un homme défie les puissants, partant pour une mission suicide au nom, si ce n'est de la Justice, de la Vengeance. Mais Justice et Vengeance se confondent souvent à Sin City.

(…)

Le tome 6, Des filles et des flingues (Booze, Broads & Bullets), est un recueil de 11 nouvelles. Elles permettent de découvrir le quotidien de certains personnages que l'on a déjà suivis. Même si ce quotidien n'est pas de s'attaquer à la mafia, il reste toujours violent. On y découvre aussi de nouveaux personnages. C'est le cas notamment de Delia « les yeux bleus », tueuse à gage perverse, dont on peut découvrir les premières missions.

« Ça m'ferait presque chialer. C'est beau l'amour.

Ouais, Marv. Comme tu dis ».

(…) on pourrait, cataloguer Sin City comme une transposition dans le monde du neuvième art des mauvais films d'action made in USA. Eh bien « on » aurait tord ! Et ce pour au moins deux bonnes raisons. La première étant que c'est plutôt les comics qui inspirent le monde du cinéma (c'était ma moins bonne raison, voire un préjugé totalement accepté par l'auteur), la seconde tenant aux qualités de narrateur de Franck Miller qui accroche le lecteur.

D'abord, il y a une narration à la première personne par le personnage principal. Ensuite il y a les dialogues qui ponctuent le récit. Ils sont brefs, percutants et claquent comme des détonations. Si la parole distingue l'homme de la bête, on sent qu'à Sin City la frontière entre les deux est vite franchie. Tout cela contribue à poser une ambiance lourde où malgré la part d'ombre qu'ont en eux les « héros », on ressent une forte empathie, car le décor, Sin City, est bien plus noir, et de fait, ils semblent lumineux par contraste. Miller fausse alors notre jugement et nous permet de prendre plaisir dans la lecture en acceptant le recours à la violence, même si on n'est pas fan du genre.

Un autre tour de force de Miller tient dans le ressenti qu'il transmet au lecteur. Depuis le début de cette chronique, le mot violence revient tout le temps. Cependant, la majorité du récit retranscrit une introspection du personnage. En l'accompagnant à travers son errance dans la ville, son dialogue intérieur nous livre ses pensées, on ressent les tourments de son âme. Les scènes d'action sont là, à intervalles réguliers, mais la réelle violence est celle ressentie, pas celle qui nous est donnée à voir.

Graphiquement, cette noirceur se traduit dans son utilisation particulière du noir et du blanc (à l'exception de quelques touches de couleurs éparses et d'un passage de 25 planches relatant les hallucinations d'un personnage drogué). Ils sont purs, bruts, sans nuances. Ils ne se mélangent jamais, pas une touche de gris. Sur des fonds noirs, Miller fait exploser la lumière blanche. Il imprime sur la rétine du lecteur des contours, des détails. L'ambiance s'impose directement au lecteur. Chaque planche est dépouillée du superflue : peu ou pas de décor. Tout est centré sur les personnages, leurs émotions, et sur les armes qui le passionnent manifestement. Une autre «passion» redondante, pour le plus grand plaisir du lecteur masculin, tient dans l'érotisation des personnages féminins. Sin City semble être la ville des femmes fatales aux courbes parfaites.

Franck Miller C'est notamment le cas avec qui lui apportent la reconnaissance et lui permettent de travailler à ses propres créations. Avec Sin City, Franck Miller nous propose des récits noirs, violents.

Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Nous avons ici un recueil d'histoires, de différentes longueurs , toutes ne se valent pas .
on est toujours dans l'ambiance Sin City mais passant d'un petit récit à un autre on s'y perd un peu et on oublie vite ce qu'on a lu… dommage …. l'univers est toujours aussi beau et troublant
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Ce recueil est le sixième de la série après "Valeurs familiales", et l'antépénultième avant "L'enfer en retour". Ce tome est atypique dans la série dans le sens où il est constitué 11 histoires courtes (de 3 à 24 pages) parues entre les différents tomes.

Dans la première histoire, Marv a oublié de prendre ses médicaments et il reprend conscience au beau milieu d'un accident de la route avec une balle dans l'épaule. C'est l'occasion pour lui de revenir dans le quartier de son enfance, et de mettre un terme à quelques vies.

En 3 pages, Douglas Klump et Burt Schlubb (Fat Man & Little Boy) apprennent ce qu'il en coûte de ne pas obéir aux ordres. En 3 pages également, une dame se confie à un monsieur (en tout bien tout honneur).

Puis arrive l'une des pièces maîtresse du tome : Marv accomplit une mission en 26 pleines pages sans texte (ni bulles, ni encadrés). Ça se lit très vite, mais c'est très fort. Frank Miller reste le maître des illustrations en noir et blanc avec juste ce qu'il faut de traits et de surfaces pour définir une silhouette, un objet. Une vraie leçon de bande dessinée.

En 4 pages, un prédateur de prostituées apprend ce qu'il en coute de chasser dans Old Town quand il rencontre Miho. En 14 pages, un pauvre monsieur croise la route d'une nouvelle héroïne de Sin City : Blue Eyes (utilisation de quelques touches de couleur bleu). En 7 pages, un monsieur traqué et terré chez lui voit la fin arriver (utilisation intéressante des cases de texte sous format de flux de pensée). En 8 pages, un autre cave tombe une pépée qui le manipule comme elle veut et certainement pas pour son bien (utilisation de la couleur rose bonbon déjà sucé).

En 23 pages, Blue Eyes fait une deuxième apparition et elle a à coeur de bien faire son métier. Personnellement, il s'agit d'un personnage que je trouve encore moins crédible que Marv ou Hartigan. C'est sympa pour se rincer l'oeil, mais même pour une histoire de Sin City c'est pousser le bouchon trop loin. On retrouve une dernière fois Blue Eyes pour une histoire en 3 pages.

Le tome se termine sur une histoire en 24 pages dans laquelle Dwight vient au secours d'une demoiselle en détresse qui porte une jolie robe rouge moulante/

Ce tome se lit très rapidement et s'apparente à un recueil de nouvelles plus ou moins brèves. Arrivé à ce stade de la série Sin City, ça fait toujours plaisir de retrouver Marv et Dwight et de revoir passer Manute et Agamemnon (l'ex-employeur de Dwight). Comme dans n'importe quelle série, le lecteur ou le spectateur s'attache aux personnages et le lien affectif fait que l'empathie du lecteur est acquise d'avance. Pour autant, ce recueil comporte beaucoup de récits très courts qui sont terminés avant que le lecteur ait eu le temps de s'y plonger. Autant j'aime bien lire un recueil de nouvelles policières de temps en temps, autant la bande dessinée fait ressortir de manière criante la vacuité de ces histoires courtes. Et même le talent exceptionnel d'illustrateur de Frank Miller n'arrive pas à donner assez de substance à ces récits pour soutenir mon intérêt. Il faut vraiment qu'il déploie une énergie incommensurable pour m'entraîner dans le monde de Sin City comme dans "Silent ngiht" (l'histoire sans parole de Marv).

Alors ce tome n'est pas franchement mauvais, c'est juste que Frank Miller n'a pas une grande maîtrise de la nouvelle et qu'à une ou deux exceptions près ces histoires sont aussi vite lues qu'oubliées. Autant cet auteur est capable de donner une identité visuelle inoubliable à chacun de ses personnages, autant il est incapable de créer un récit ramassé percutant.
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Ce sixième tome qui regroupe onze histoires indépendantes, est probablement le moins intéressant de la série.

1. Just Another Saturday Night 2. Fat Man et Little Boy
3. le client a toujours raison
4. Silent night
5. Et derrière la porte numéro 3 6. Yeux bleus
7. Rats
8. Fille à papa
9. Fausse route
10. le mauvais train 11. La fille en rouge

Toutes ces histoires n'ont qu'un point commun : elles se déroulent toutes à Sin City, cette ville glauque où putes, truands et flics véreux font la loi et où les cadavres se ramassent à la pelle. On y retrouve toute la force de l'univers de Sin City, ainsi que de nombreux personnages, dont l'inévitable Marv et les filles de la vieille ville.

Si les histoires sont souvent trop courtes pour être véritablement intéressantes, le graphisme vaut à nouveau le détour. Frank Miller maîtrise le noir et le blanc à la perfection. En contrastant ces deux couleurs, souvent violemment et parfois délicatement, il fait jaillir des sentiments palpables et d'une profondeur extrême. J'ai particulièrement apprécié l'histoire qui se déroule sous une tempête de neige. Une scène qui m'a d'ailleurs fait penser au premier tome, où Frank Miller livrait déjà une scène sous la pluie battante, où chaque goutte faisait jaillir une lumière apaisante et libératrice sur la carapace sombre de Marv. Tout comme lors des récits précédents et comme suggéré par le titre de ce sixième tome, Frank Miller livre à nouveaux des femmes aux silhouettes aguichantes et lumineuses qui sortent de l'obscurité répugnante de Sin City. Tout comme lors du tome 4 (This Yellow bastard), il ajoute une troisième couleur à son ballet de noir et de blanc. Un ajout de couleur qui permet de faire ressortir quelques éléments et de donner de la plus-value aux belles qu'il dessine.
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Un sixième tome décomposé en plein de courtes histoires différentes. Certaines sont vraiment brèves, mais le style de Franck Miller reste très efficace même en quelques pages. J'ai beaucoup aimé, l'apparition des touches de couleurs est sympa également.
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