M, le bord de l'abîme

• Je ressors de ce thriller fascinée et horrifiée. Ce livre est un beau mélange de tout ce qui entoure notre vie si ultra-connectée. D'une façon assez clairevoyante et très documentée, Bernard Minier nous met face à un concentré d'intelligence artificielle, de technologies, de secrets.

• On ajoute à ça une vie active dans les rues frénétiques de Hong-Kong, parmi les gratte-ciel, une atmosphère de questionnement où sont retrouvées mortes, violées et torturées des employées de la grande entreprise Ming.

• Un peu long à démarrer, j'ai bien mis 200 pages avant de bien rentrer dans l'histoire. Une fois lancé, on se prend une rafale d'informations sur le développement chinois, leurs habitudes en cohabitation avec les IA, leur mode de vie, de pensée et de travail. C'est plutôt flippant de constater tout ça et de se dire qu'on se dirige, petit à petit, vers ce mode de vie.

• Roman assez perturbant, plutôt anxiogène, avec une intrigue assez bien menée, un final que je n'ai pas vu venir. Je ne passerai pas tout mon temps à lire ce style de récit mais ici, c'était instructif.

Bonne soirée ! ♥

J'avais beaucoup entendu parler de Bernard Minier et j'étais curieuse de le découvrir. Coup de chance, c'est beau papa qui me l'a mis entre les mains il y a de ça un bon moment. Je l'avais un peu oublié dans la bibliothèque et les retrouvailles n'en ont été que plus réjouissantes.

La thématique du livre m'intriguait, les intelligences artificielles et l'IT sont un peu les vedettes du moment et je pense que j'ai un peu trop tardé avant de me lancer dans la lecture... C'est un milieu en constante évolution et j'ai eu l'impression que les technologies décrites n'avaient rien de révolutionnaires. La partie thriller du récit ne m'a pas surprise outre mesure, j'ai même tout deviné directement. J'en viens donc à la conclusion logique : je suis déçue !

Ce n'est pas un mauvais roman, loin de là et je peux comprendre la hype qu'il y a autour de l'auteur mais je n'y ai malheureusement pas accroché. J'ai beaucoup aimé de me plonger dans les rues de Hong Kong et d'en découvrir quelques facettes mais le reste ne m'a pas vraiment séduite.
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J'apprécie beaucoup la fin de ses romans qui arrive à me surprendre, néanmoins le déroulement des histoires me laisse un goût amère qui me met mal à l'aise peut-être trop de détails sordides !!! Fiction… pas fiction ?? Hong kong d'aujourd'hui ou de demain ??

Roman d'anticipation ?
Pas vraiment. Tout existe déjà aujourd'hui. Sauf que dans la fiction tout est noir : l'I. A., le high-tech, le dérèglement climatique, la pollution, les méfaits des réseaux sociaux avec la haine qu'ils génèrent, les fake news, les Big Datas qui analysent nos données personnelles, les algorithmes qui proposent ce que nous sommes susceptibles de chercher, Facebook et Instagram proposant des articles en adéquation avec les idées de leurs lecteurs… B. Nimier n'évoque pas les avancées que permet l'I. A. dans les sciences. D'ailleurs le paradis proposé par Moïra à la fin du roman n'est-il pas une parenthèse sans tablette et sans smartphone ?

Les rebondissements multipliés et les personnages stéréotypés de ce récit, toujours sur le fil du rasoir, procurent quelques bons moments de distraction. Mais je n'ai jamais été gagnée, je l'avoue, par l'angoisse. J'attends d'avoir lu glacé et N'éteins pas la lumière pour me laisser convaincre.

On sent que l'auteur s'est documenté sur l'IA et ses dérives potentielles, le livre est intéressant de ce point de vue, en particulier en ce qui concerne le flicage des travailleurs par tous les moyens possibles. Mais les 80 dernières pages tournent au grand n'importe quoi avec une héroïne superwoman qui se sort de tous les dangers, même d'une kyrielle de gardes armés à ses trousses en plein typhon du siècle. Peut-être encore un aspect de la tendance féministe actuelle qui veut que les femmes surpassent les hommes dans tous les domaines ? Quant à l'épilogue, je ne vois pas d'autre mot que "risible" pour le qualifier.

Vous connaissez Alexa, Siri, Google Assistant ? DEUS, l'intelligence artificielle imaginée dans « M, le bord de l'abîme » est hautement plus complexe et avancée… mais aussi et surtout terrifiante. Dans un monde où nous sommes tous hyperconnectés, envisageons quelques minutes que cette technologie puisse se retourner contre nous… Les dangers des nouvelles technologies et les dérives d'une quête perpétuelle d'avancées high-tech, à commencer par l'intelligence artificielle, ont abondement nourri le cinéma (Her, Minority Report, Ex Machina) ou encore les séries (Black Mirror, Westworld), mais la littérature s'est longtemps tenue à distance de ces sujets techniques et exigeants. C'était sans compter sur Bernard Minier qui imagine ici un thriller autour des intelligences artificielles, dont le propos est nourri par des fait réels et des questions légitimes.

Bienvenue dans le monde de l'intelligence artificielle, des nouvelles technologies. Direction Hong Kong chez Ming, le géant des smartphones chinois, une entreprise à la pointe du Big Data.

Moïra Chevalier est française, elle débarque à Hong Kong pour travailler chez eux, sur le projet de DEUS. L'objectif est de créer un chatbot capable de dialoguer et d'anticiper les désirs de ses utilisateurs. Bien plus ambitieux qu'un "Google home" ou "Siri", le projet ici est de créer une empathie avec l'utilisateur, apporter des émotions au logiciel, donner à DEUS une sensibilité pour qu'il devienne l'outil incontournable, indispensable pour chaque utilisateur, qu'il devienne le plus humain de tous les assistants virtuels. Une initiative aussi bien enthousiasmante sur le papier que terrifiante en pratique…

À cela viennent s'ajouter, un tueur en série qui sévit en ville, avec des victimes qui ont pour seul point commun de travailler pour Ming. D'entrée de jeu, Moïra est suivie et observée par la police. L'enquête peu à peu se met en place en infiltrant le milieu des triades.

Bernard Minier aborde un sujet technique et sensible : les progrès de l'intelligence artificielle et ses conséquences. Sur ce plan, son livre regorge d'informations, qui suscitent autant de questions.

Grâce à une construction rigoureuse et un gros travail de recherche, Bernard Minier tire la sonnette d'alarme sur le risque de perte de contrôle et les limites de la cyber sécurité.

On sent que l'auteur tenait à écrire un thriller contemporain et non un roman d'anticipation. du coup, l'ensemble est crédible, soignant particulièrement le climat oppressant qui sert de décor à ce mécanisme où la paranoïa et la manipulation sont légion.

Hong Kong est d'ailleurs un personnage à part entière du roman, la ville est décrite avec grande précision. Ses buildings ultramodernes côtoyant des quartiers aux immeubles pourris et insalubres, avec ses triades, ses dangers et la moiteur étouffante d'un été subtropical (37° le matin et 90% d'humidité...). Lieu idéal pour une plongée en abîme tant humain que technologique. Ici, les principes éthiques et de liberté diffèrent de ceux d'Occident. Un aspect largement pris en compte dans le roman - et qui l'étoffe d'autant - est l'influence croissante de la Chine sur la ville et le secteur des nouvelles technologies.

L'intrigue policière, quant à elle, prend beaucoup de temps pour s'installer. L'ambiance se fait glauque sans pour autant que le lecteur soit confronté à une tension haletante. Ceux qui s'attendent à un thriller anxiogène truffé de rebondissements risque d'être déçus. du gore certes, mais sans trop d'angoisse. D'autant que le lecteur attentif ne sera guère surpris par les révélations finales.

On saluera tout de même la copieuse bibliographie (4 pages) qui liste de nombreuses publications sur le Big Data, l'intelligence artificielle d'une part, Hong-Kong, la Chine et les enjeux politiques d'autre part.

Bon guide de voyage sur Hong Kong mais thriller très moyen. Si l'évolution des nouvelles technologies et en particulier de l'Intelligence Artificielle est crédible et probablement très en deçà de la réalité, les personnages, mécanismes et rebondissements de l'enquête sont peu crédibles et peinent à emballer le lecteur.
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Pas mal du tout je dois reconnaitre Bernard, même si parfois tu m'as déstabilisé en employant des termes que je n'utilise qu'avec mes potes et que je n'ai pas l'habitude de trouver dans des bouquins mémé des polars de gare.
Ceci étant, cette petite plongée hongkongaise était dépaysante même si ca a manqué à mon gout d'odeur de friture, de types habillés en manga et de chinois qui crachent par terre.
Mais on est transporté, on a envie de fouiller le net trouver ces endroits visités, ces cubicles faisant passer cette ville du superbe au sordide en 2 passages piétons.

A lire vraiment

On se retrouve aujourd'hui avec mon premier Bernard Minier, M : le bord de l'abîme, one-shot exotique qui se déroule à Hong Kong, l'un des centres mondiaux du numérique, au coeur d'une multinationale aux sombres ambitions. Les romans qui se déroulent en Asie sont assez rares sur eTemporel, j'ai souvent du mal à accrocher mais, après la fantasy, je me suis dit que je pourrais tenter le thriller. Bilan mitigé.

On suit Moïra, une jeune Française qui débarque à Hong Kong pour un nouveau job au sein de la société Ming, dans le département Intelligence Artificielle. Elle sera chargée de participer à la mise en oeuvre de Deus, un assistant numérique dernier cri. Objectif : que Deus devienne si performant qu'il soit capable de prendre des décisions à la place de ses propriétaires et qu'ils ne puissent plus se passer de lui. Déjà, rien que ça, ça fait froid dans le dos.

Dès les premiers pas de Moïra en terre chinoise, on va très vite se rendre compte à quel point Ming est invasive dans la vie privée de ses employés. La multinationale leur offre un smartphone et une tablette qu'ils sont priés d'utiliser exclusivement, grâce auxquels ils sont surveillés en permanence. On leur fait porter un bracelet pour surveiller leurs constantes, ce qui permet de détecter les périodes de stress par exemple. L'atmosphère est pesante, c'est tellement réaliste que c'en est très flippant.

J'ai beaucoup aimé cet aspect du roman, ainsi que les échanges de Moïra avec Deus pour renforcer son empathie. En revanche, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, que ce soit Moïra ou Chan. Je ne sais pas très bien ce que je leur reproche au juste, si ce n'est qu'ils dégagent une certaine froideur qui fait qu'ils m'ont laissée de glace. Or, l'attachement aux héros est, à mon sens, d'autant plus important qu'on est dans un thriller et que, pour que cela fonctionne, il faut avoir un minimum peur pour eux.

Jusqu'aux cent dernières pages, ça n'a pas été le cas pour moi. Je lisais avec détachement, sans ressentir grand-chose, sans éprouver de tension ni rien, ce qui est assez frustrant avec ce genre de livre. Alors ça s'accélère bien un peu sur le final, mais c'est malheureusement trop tard, l'ennui a fini par l'emporter. Je suis donc très mitigée sur ce roman. Il y avait du potentiel mais l'auteur n'a pas su m'emporter, il m'a laissée au bord de la route dans un pays étranger dont j'ai l'impression de n'avoir découvert que les mauvais côtés. Dommage.
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Un roman de Minier, ça se dévore. Parce qu'une fois l'histoire lancée, vous voulez connaître la suite. Parce que l'écriture est efficace, sans être flamboyante, elle est au moins soignée et assez riche pour ne pas démériter.
Ici avec M, le bord de l'abîme, on a en plus une idée assez géniale. Très moderne. L'IA mêlée à des affaires de meurtres. de près ou de loin ? Suspense…

Un suspense malheureusement tout à fait préparé, organisé donc prévisible. On dirait un peu un exercice commandé genre devoir avec contraintes à respecter. Élève Minier, tu dois prévoir 4 rebondissements. Élève Minier, tu impliqueras ton personnage principal plus que de raison.
Bon, je ne peux pas trop en dire quand même, mais franchement, autant on se laisse aller à tourner les pages, parce que oui, on veut savoir la suite, n'empêche qu'à la fin, bof quoi. Peut-être l'effet « un livre par an » qui se fait ressentir…

Aller, sans rancoeur : au suivant, monsieur Minier.

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J'ai un avis assez mitigé sur ce roman. C'est du Minier , donc on a envie d'avancer dans l'histoire, le suspense est là.. mais je trouve que bcp de choses tombent à plat. il y a beaucoup de trop dans le récit. Trop de technologies, trop d'horrifique dans les.meurtres, une fin trop tordue.. bref une déception !