Citations sur La Mer de la fertilité, tome 1 : Neige de printemps (51)
les cris qui parvenaient du côté du terrain de sport indiquaient que l'entraînement de rugby y battait encore son plein. Kiyoaki détestait les acclamations passionnées que poussaient ces jeunes gosiers. Les amitiés sans grâce de ses camarades, leur humanisme naïf, leur manie de faire des plaisanteries et des calembours, le respect qu'ils affichaient pour le talent de Rodin et la perfection de Cézanne - ce n'était là que l'équivalent contemporain des vieux cris traditionnels du kendo. Si bien qu'on les voyait partout, la voix éraillée, exhaler leur jeunesse comme feuilles vertes de paulownia, arborant leur arrogance comme les courtisans de jadis leurs hautes coiffures.