Citations sur Martyre - Ken (19)
La jeunesse attaque ainsi les vétérans avec une courtoisie brutalité, et les vétérans, de leur côté, souriants, attendent immobiles et sûrs d'eux-mêmes, prêts à se défendre : toute politesse des jeunes qui ne s'accompagnerait pas d'une certaine violence est malsaine, pire encore qu'une violence sans politesse.
Il rejetterait tous les "j'aimerais bien..." pour les remplacer par des "je dois...", et en faisant sa règle de vie.
Leur vie de famille n’est pas très gaie (…) sa mère, devenue hystérique, boit pour se consoler et, dès 22h, elle s’en va jouer au mah-jong chez des amis pour ne (me) revenir qu’au petit matin…
Ses yeux, dans l’ombre voilée du masque, sous les sourcils humides de sueur et dans la brume chaude de sa propre respiration, ses yeux étaient comme des cristaux d’intelligence glacée. Ni le lustre de son jeune visage ni l’odeur de sa propre chair toute moite ne pouvaient détruire la paisible lumière qui s’en dégageait, cette sérénité du regard dont l’équilibre, à peine rompu, se rétablissait aussitôt.
À peine était-il entré au collège que les persécutions avaient commencé. Watari semblait rester indifférent à cette tendance des adolescents qui, prenant conscience de la fragilité propre à leur âge , aspirent en contrepartie à une certaine rudesse. Il voulait plutôt préserver en lui cette fragilité. Un jeune homme qui veut être lui-même sera respecté de ses pairs. Mais un adolescent qui prétend rester lui-même sera martyrisé par les autres. L'adolescence a toujours été un effort pour se rendre semblable, ne fût-ce qu'un instant, à quelque chose d'autre.
Martyre
"Nous sommes peut-être au bord de la mer, mais considérez que, pour vous, la mer n'existe pas. Si, par mégarde, il vous arrivait encore de la voir, ce serait la preuve que vous n'êtes pas encore pleinement entrés dans l'entraînement...
[...] Nous sommes venus ici pour souffrir ! Pas pour nous distraire. Mettez-vous bien cela dans la tête !"
Et c'est ainsi, par ces mots décisifs, que Jirô clôtura son discours inaugural.
Ken
Il voulait leur faire goûter cette sensation de renouvellement, qui survient après l'anéantissement de soi et dans laquelle on sent, comme une aube qui s'éveille, quelque chose de merveilleux poindre au fond de son corps.
Il rejetterait tous les "j'aimerais bien..." pour les remplacer par des "je dois...", en en faisant sa règle de vie.
Le sabre était un cristal taillé, monolithe de forces claires et vives. Lorsque l'esprit et le corps , bien affilés, se figent en un faisceau de lumière, ils prennent alors d'eux-mêmes la forme du sabre... Tout le reste n'était qu'insignifiante trivialité.
L'apétit de l'homme qui va mourir ! ... C'est tout cela que Jirô voulait fuir de toutes ses forces. Or, il avait déjà commencé le Kendo.