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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En acceptant de recevoir ce roman lors d'une masse critique privilégiée, je ne savais pas trop à quoi m'attendre.
Le résumé était plutôt alléchant mais une fois lu, je peux dire que ce roman n'était pas fait pour moi.
Il m' a vraiment fait sortir de ma zone de confort et je ne m'y suis pas retrouvée.
Pourtant, j'ai bien accroché à la situation de départ. La Situation. Nous sommes en 2030 et depuis trois mois, la France est ébranlée par de terribles affrontements entre des partisans de gauche et la milice de l'extrême-droite.
Kamel Kassim, écrivain, habitant en banlieue, évite de sortir de chez lui jusqu'au jour où bien malgré lui, il se retrouve au coeur même du conflit.

Comme toujours, lorsqu'un roman ne correspond pas à mon univers livresque, j'ai beaucoup de mal à donner un avis bien construit.
Tout ce que je peux vous dire, c'est que ce roman est résolument moderne et surfe sur l'ère du temps. J'avoue qu'au niveau vocabulaire, j'étais complètement perdue. Il y a beaucoup de références à des éléments très actuels, d'autres références à la culture africaine ou musulmane que je ne connais pas bien. Tous ces mots sont d'ailleurs en italique. J'ai vraiment regretté qu'ils ne soient pas expliqués dans un lexique car si au début de ma lecture, je consultais fréquemment les pages google de mon téléphone, j'ai fini par me lasser.

J'ai eu également beaucoup de mal à me projeter dans La Situation. Je n'arrivais pas à mettre en images ce que je lisais et c'est vraiment handicapant pour suivre correctement l'histoire.
Niveau scénario, je ne m'y suis pas non plus retrouvée. Cette dystopie est à la fois trop proche de nous et s'ancre dans une réalité inquiétante (à savoir les émeutes récentes) et laisse percevoir un avenir peu réjouissant.
Un monde politique plus que corrompu, des groupes extrémistes qui s'arment et créent la terreur la plus totale parmi la population.
Ce livre a-t-il été écrit dans le but d'une prise de conscience et se destine-t-il à nos dirigeants afin qu'ils fassent en sorte que cela n'arrive jamais ?
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Un point de départ en parfaite adéquation avec l'actualité en cours (émeutes - parti politique central et deux extrêmes). Nous sommes en 2030. Les extrêmes ont relégué le parti au pouvoir hors de Paris , en exil vers Chartres.
Extrême droite et extrême gauche se livre une guerre entre l'Est et l'Ouest parisien . La guerre civile touche la France.
Dans ce chaos violent , Kamel Kassim qui vit à Belleville veut préserver ces idéaux. Pour cela , il reste enfermé chez lui. Jusqu'au jour où une attaque a lieu au bas de son appartement et l'oblige à sortir et peut être à se positionner.
L'idée de départ de l'auteur Karim Miské est intéressante.
Malheureusement j'ai trouvé le roman confus, pas très convaincant avec une difficulté à me projeter dans cette société française de 2030.
J'ai ressenti peut-être à tort, une difficulté de positionnement de l'auteur entre ces extrêmes.
Un roman en demi-teinte , réaliste à souhait, mais manquant de profondeur et survolant un grand nombre de thèmes.
Merci à Babelio et aux Editions Les Avrils pour l'envoi de ce roman.

Lien : http://auxventsdesmots.fr
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Drôle de situation en effet dans laquelle l'auteur d'origine sénégalaise plonge la France en 2030, date trop proche pour être une dystopie, mais dont des brûlots viennent étrangement de bousculer le pays il y a peu.
Le roman débute à 100km à l'heure, écriture aisée, lecture facile ; d'emblée se heurtent « l'islamo-ewokisme » et l'extrême droite , auxquels viendront s'ajouter des islamistes radicaux, un état en déliquescence, en tout un magma brûlant de violence et de guerre civile.
Mais l'auteur se disperse, trop d'images, trop de monologues, trop de concepts évoqués sans profondeur.Une histoire d'amour et de résilience en fond tout de même.
Karim Miské ( documentariste )se complaît à mettre le feu, mais sans se définir vraiment.
Son roman très visuel devrait se retrouver sur des écrans sous peu, peut-être...
Merci aux Edts "Les Avrils" et à Babelio pour ce roman des temps modernes.


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Nous sommes en 2030 dans une France partagée entre les partisans de gauche, les « islamo-wokistes » qui affrontent violemment les milices d'extrême droite et les suprémacistes blancs. le narrateur, Kamel  Kassim, écrivain sexagénaire, refuse de sortir de chez lui tellement les tensions sont vives : il a peur, très peur même. le pays, à feu et à sang, est totalement fracturé. C'est la guerre civile. le gouvernement, plutôt au centre, a courageusement quitté la capitale pour Chartres. Aussi, lorsque des amies du narrateur trouveront la mort dans un attentat, ce dernier sera tenté par la violence et la vengeance. Il va vouloir rencontrer les assassins : fait-il le bon choix ? Quelle position adopter face à l'horreur ? Comment rester humain dans une société totalement déshumanisée ?
L'écriture est fluide, très rythmée et les images saisissantes ce qui confère au roman une vraie dimension cinématographique. le texte écrit au présent donne au lecteur l'impression de vivre pleinement les événements. On est plongé dans les problèmes de notre époque et ce thriller politique tient le lecteur en haleine jusqu'au bout. Dommage que l'on frôle parfois la caricature dans certaines situations. Tout va un peu trop vite pour moi dans ce roman, au détriment peut-être de l'analyse. Par ailleurs, je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages, peut-être parce que les portraits manquent d'approfondissement. C'est dommage.
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Imaginez 2030, dans un quartier de Seine-Saint-Denis où s'affrontent, depuis un attentat sanglant à l'Assemblée Nationale, des milices d'extrême-droite et des groupes de gauche. Kamel, écrivain de polars presque sexagénaire préfère rester chez lui, depuis trois mois que cette Situation, qui a gagné toute la France, se prolonge. Lorsqu'il accepte finalement d'aller boire un verre avec éminé, sa meilleure amie, au bar en face de son immeuble, les événements vont se précipiter, et il va se trouver embarqué au coeur de l'action. Impossible de faire marche arrière, ou de retourner au calme relatif de son appartement.

Difficile de ne pas se laisser emporter par le désarroi et les inquiétudes de Kamel face à cette "Situation" tout à fait imaginable, malheureusement. Il faut ajouter que pour compliquer un peu les choses, la fille de Kamel, Daphné, est en couple avec une députée d'un parti conservateur, alors que les amis de Kamel sont nettement engagés à gauche. Kamel va devoir, malgré sa frilosité, prendre parti et s'impliquer dans la lutte, d'une manière ou d'une autre.
Voilà pour l'aspect intéressant de ce roman. le narrateur ne manque pas d'autodérision, et, par ses atermoiements, attire la sympathie, contrairement aux autres personnages, très investis d'un côté ou de l'autre, de manière souvent intransigeante.
Si j'ai lu avec intérêt cette histoire qui fait plutôt froid dans le dos, je n'ai pas été particulièrement séduite par l'écriture. La narration abonde de personnages, de factions, de sigles, de références diverses, qui peuvent égarer un peu, et, heureusement, est assaisonnée d'un certain humour, cela fait mieux passer le tout.
A noter que l'auteur a écrit jusqu'alors des romans policiers, que je n'ai jamais lus encore, et qu'il publie pour la première fois aux éditions Les Avrils, sous une couverture et avec une présentation très soignées.
Mon ressenti un peu mitigé tient peut-être au mélange des genres, politique, action, dystopie et même histoire d'amour, il me fera recommander ce roman surtout à celles et ceux qui s'intéressent à la politique fiction.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Comment décrire "La situation" ? Nous voici projetés en France dans un futur très proche , 2030 en l'occurrence (pourquoi pas un peu plus tard ? On peut se poser la question...). le pays est plongé en pleine guerre civile. Kamel Kassim, un écrivain (un double de l'auteur ?), se retrouve impliqué dans le conflit lorsqu'il assiste à la mort de proches dans une attaque tout près de chez lui...

"La situation", c'est un portrait inquiétant d'un pays totalement fracturé où la violence est devenue la norme, où règnent l'intolérance et le rejet de l'autre. Bref, rien de bien réjouissant...

Après un début plutôt intriguant, je me suis toutefois progressivement détaché du récit, un brin manichéen, très parisiano-centré. Je me suis un peu perdu dans les différentes factions qui s'affrontent, sans arriver à bien comprendre les motivations de chacun. L'histoire ne prend pas suffisamment de recul à mon sens, elle s'inscrit trop dans les pas de Kamel, qui se sent comme investi d'une mission.

Malgré cet avis mitigé, je voudrais remercier Babelio et les éditions Les Avrils pour m'avoir permis de lire cet ouvrage reçu dans le cadre d'une récente opération masse critique. Et je souhaitais aussi souligner la qualité de l'édition, tout à fait remarquable...
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Un livre qui nous projette dans les années 30. 2030. de l'anticipation donc, mais pas de quoi se sentir perdu. Ce monde c'est presque le nôtre, toutes les thématiques abordées nous les connaissons. Mais en sept ans, les évolutions peuvent être importantes et inattendues. Il y a sept ans je n'aurais pas imaginé 2023 ainsi (il faut dire que je n'ai pas du tout imaginé 2023 à ce moment, ce serait sûrement intéressant de se livrer régulièrement à ce petit jeu d'essayer de prévoir le monde dix ans plus tard par exemple – pas facile…) L'auteur fait ici des choix mais ce qu'il propose est un futur possible de mon point de vue ; pas souhaitable, mais possible.

Une grosse partie du roman m'a semblé fouillis. La faute aux allers-retours dans le temps pour expliquer l'évolution de la société et les causes de « la situation », présentés dans des digressions, qui interrompent parfois l'action ou me faisait perdre le fil de mes pensées (de celles du narrateur, en l'occurrence, que j'accompagnais dans ses pensées).
De nombreux personnages sont évoqués, sans être beaucoup présentés ou développés, ce qui ne m'a pas aidé à suivre pleinement l'histoire, étant aussi une difficulté pour s'y attacher, à ces personnages secondaires. Mais j'imagine que c'est voulu par l'auteur : dans ses pérégrinations, le narrateur est amené à rencontrer beaucoup de gens dont il ne saura pas grand-chose, il s'en trouve séparé parfois très vite. Mais lui réussit à s'y attacher, comme quoi, il y a un petit quelque chose qui n'a pas pris pour moi.
Enfin, je disais connaître toutes les thématiques abordées, mais parfois très vaguement et je me suis aussi sentie très étrangère au monde décrit, par manque de culture et de références communes avec le narrateur (l'auteur donc).

Tout cela peut paraître assez négatif, mais au-delà de ces réflexions, l'intention m'a paru intéressante et prenante et l'intrigue est bien déroulée. le style est agréable, le présent utilisé s'est fait oublié pendant la majeure partie du livre. Et puis justement, j'ai eu l'impression pour une fois d'être emmenée ailleurs, et je ne parle pas spécialement là d'avenir. J'ai noté des références d'auteurs africains aussi, que je ne manquerai pas d'aller lire, au moins en partie.

Merci à Babelio d'organiser masse critique et aux éditions Les Avrils d'y participer.
Lien : https://chargedame.wordpress..
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Les émeutes de juin 2023 apportent intérêt et curiosité à « La Situation » de Karim Miské. le roman dépasse la simple coïncidence. Il adopte un ton « prémonitoire » doublé d'une analyse sociale intéressante. 2030, la guerre civile déchire les français. le 6 février (rappel du 6 février 1934…), l'Assemblée Nationale a été prise d'assaut par des militants d'extrême droite, sa présidente a été assassinée. le Front Uni rassemble les wokistes, les islamistes… il s'oppose à la Ligue Française qui réunit l'extrême droite, les suprématistes blancs….. Chaque camp a son territoire tandis que le gouvernement s'est exilé en province. Kamel, écrivain d'une soixantaine d'années, vit reclus dans son appartement à Trappes. Sous ses yeux, une amie est tuée. La vengeance est son premier réflexe mais la rencontre avec les assassins marque un tournant : ils ont été torturés… et Kamel trouve un pendentif qui modifie son projet. Karim Miské associe le thriller politique, le roman d'aventure, l'étude sociologique... Les références historiques, politiques, culturelles …sont nombreuses. Certaines demandent un éclaircissement et une contextualisation. le roman colle aux années 2020. Les thèmes abordés se croisent : la situation politique, sociale, la radicalisation des esprits, les banlieues, le sort des émigrés et de leurs enfants aux origines multiples... Ils sont nombreux, s'enchevêtrent et manquent de développement. le scénario emprunte un rythme cinématographique, les images se succèdent, le son émerge à la cadence des bombes et des balles. le style, fluide, facilite la lecture. le vocabulaire mêle mots étrangers (arabe, dialectes..), argot banlieusard, anglicismes... . le début du roman accroche l'intérêt du lecteur, mais un « trop-plein » paraît l'atténuer au fil du récit, avant de reprendre un souffle trépidant en final.
Au regard de l'actualité, « La Situation », présente un portrait politique et social de la France qui ne manque pas de pertinence, à l'optimisme mesuré, ponctué de quelques pointes d'humour. L'épilogue évoque un retournement de situation « original ».
Merci aux Editions "Les Avrils" et à Babelio pour cette découverte.

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Ce roman est un cri d'alerte de l'auteur sur ce qui pourrait advenir dans quelques années si nous n'y prenons pas garde. le sujet de ce roman me plaisait beaucoup mais je ressors de cette lecture avec un avis très mitigé. J'ai été gênée par les nombreuses références aux cultures africaine et musulmane en italique dans le texte qui m'ont un peu perdue. Après un début sur les chapeaux de roues j'ai trouvé que l'auteur se dispersait trop, l'ensemble m'est apparu assez confus.
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Malgré une idée de départ qui résonne parfaitement avec l'actualité, Karim Miské ne parvient pas à construire un roman convaincant. La faute à des situations trop caricaturales, et des personnages qui tendent à multiplier les monologues. L'ensemble reste plaisant et se lit facilement grâce à l'écriture fluide de l'auteur.

Nous sommes en France, en 2030. C'est le chaos total. Un groupe de terroristes d'extrême droite a réussi à entrer dans l'Assemblée nationale, aidé par quelques policiers complices, pour assassiner plusieurs députés noirs et arabes. La société française, déjà fracturée, explose complètement : les émeutes se multiplient et dégénèrent jusqu'à aboutir à une véritable guerre civile où trois camps s'affrontent, principalement en région parisienne : la « Ligue » rassemblant les différents courants de droite et d'extreme-droite, une coalition hétérogène mixant extrême gauche, mouvements religieux musulmans progressistes et anciens dealers, et le camp gouvernemental qui tente une tendancieuse neutralité. Un quatrième camp, très minoritaire, est composé d'islamistes radicaux.

Je lis ce livre en même temps que des émeutes éclatent suite à la mort de Nahel, assassiné par un policier. Dans ces émeutes, des milices d'extrême droite interviennent, avec parfois la complicité de policiers. C'est donc peu dire que la réalité rejoint la fiction. Ce livre a tout pour être un uppercut pertinent.

L'histoire suit un scénariste métis, dépressif et anxieux, qui n'ose plus sortir de son appartement parisien. Quand sa meilleure amie est assassinée par un commando fasciste, il se retrouve malgré lui embarqué dans une sorte d'enquête qui le mène jusqu'aux Roméo et Juliette de ces temps troublés : un rejeton de l'intelligentsia fasciste qui est tombé amoureux d'une jeune infirmière arabe de Trappes.

Les premières pages m'ont embarqué à mille à l'heure. le contexte décrit était génial, si près de l'actualité. Malheureusement, cela se gâche rapidement. D'une part, les différents courants et personnages décrits dans ce bouquin sont si caricaturaux que l'impression de réalité que je pouvais avoir au début a fini par disparaître. D'autre part, les dialogues sont mal écrit : les personnages ont tendance à monologue pour raconter leur histoire. On sent que l'auteur a hésité entre enchainer des portraits haut en couleurs, et raconter une histoire policière rythmée. À mon sens, ça ne fonctionne pas trop.

Malgré tout, le livre se lit bien. L'écriture est fluide. Les actions sont rapides. L'auteur mélange l'avancée de son récit aux souvenirs de son personnage, pour distiller ici et là des réflexions sur la position de fils d'immigré en France, la difficile place entre deux cultures dans un pays pas souvent bienveillant sur ceux qui ne sont pas « de souche ». Je mets 3/5 : un livre agréable, mais qui déçoit par rapport à ce qu'il aurait pu être.
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