AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,87

sur 69 notes
5
9 avis
4
15 avis
3
4 avis
2
1 avis
1
0 avis
On a rarement l'occasion de lire un auteur du Guyana et c'est la première raison qui m'a poussée vers ce livre (grâce au challenge Globetrotteur), la seconde étant que j'aime les romans gothiques. le narrateur, Woodsley est à Georgetown, à la Barbade, où, faute de trouver une chambre dans un hôtel, il sera hébergé par la charmante Mrs Scaife, dans la belle demeure d'Eltonsbrody.
"En dépit de son isolement au coeur de vastes étendues cernées de rares champs de canne côté terre, et de la descente escarpée côté mer, Eltonsbrody, telle que je l'avais vue pour la première fois en ce Jeudi saint de l'année 1958, ne paraissait pas menaçante. Elle évoquait au contraire quelque chose d'idyllique - et les arbres qui l'entouraient en étaient responsables : deux ou trois acajous, de nombreux casuarinas grands et maigres - mes arbres préférés, soit dit en passant, ainsi que quelques flamboyants rabougris."
Et bien je dois dire que ce récit "horrifique", comme le qualifie le narrateur, fait bien son travail. Tout est dans l'ambiance créée par une belle écriture. La demeure est sans cesse balayée par les vents, ça grince, ça claque, les courants d'air se glissent sous les vêtements. Deux pièces verrouillées ajoutent au mystère. On y entend des bruits, l'armoire grince et des odeurs bizarres semblent se glisser sous les portes. de plus, notre adorable hôtesse a un comportement de plus en plus énigmatique. Bref, mission accomplie, ce roman m'a donné des frissons. Rien de trop sanguinolant pourtant, tout est dans l'ambiance et la suggestion.
Commenter  J’apprécie          82
Direction la Barbade - patrie de Rihanna mais surtout lieu de l'action de ce roman, paru dans la collection poche des éditions du Typhon.

Donc, la Barbade qui évoque soleil et plage, chaleur et cocktail… mais oubliez tout ça.

Car l'atmosphère y est plus étrange que l'on ne pourrait le soupçonner : pluie diluvienne et vent incessant lui donnent des airs de Hurlevent.

Notre narrateur, M. Woodsley, se trouve fort déconfit lorsqu'il se trouve sur cette île alors que les hôtels sont bondés.

Il finit cependant par trouver un logis à Eltonsbrody. Une demeure de la fin du 19ème siècle, occupée par une vieille femme Mrs Scaife et ses domestiques.

Si le début du séjour se passe agréablement, de plus en plus d'éléments vont troubler notre héros. Des bruits étranges la nuit, des portes closes et une hôtesse qui ne cache rien du fait qu'elle est excentrique et macabre… réalité sordide ou folie d'une vieille dame ? Voilà ce que Woodsley va tenter de découvrir.

Ce roman, deuxième lecture pour moi de cet auteur, est une pépite de roman gothique. J'ai apprécié que le cadre semble si éloigné de ce style, ancré souvent dans la campagne anglaise, mais la Barbade se révèle être un cadre tout aussi intéressant.

On oscille comme le narrateur entre tensions et moments de calme, doute et hésitation. On lève les yeux au ciel quand, en situation de danger, les protagonistes semblent prendre un malin plaisir à ne pas rester en groupe ou à persister à vouloir résoudre un mystère quand l'instinct soufflerait plutôt une fuite la plus rapide possible.

Cependant, la magie opère. Celle d'une atmosphère servie par une plume soignée. C'est beau et dérangeant, étrange et familier, et c'est à lire !

J'espère que les éditions du Typhon ont d'autres romans d'Edgar Mittelholzer dans leurs placards.
Commenter  J’apprécie          90
Au cours d'un voyage à la Barbade, Woodsley est hébergé par Mrs Scaife dans sa vieille demeure, Eltonsbrody. Depuis la mort de son mari, elle vit seule avec ses domestiques et elle se réjouit de la compagnie du jeune homme qui s'adonne à la peinture.

Un roman gothique transposé sur une île au milieu de la mer des Caraïbes, ça fonctionne tout à fait! Tous les ingrédients sont réunis : des paysages côtiers balayés par les vents, une maison pleine de courants d'air, un cimetière, des accidents suspects, une dame excentrique qui cache des penchants inavouables, un invité naïf (on comprend bien des choses avant lui), etc.

Dès les premières pages, le narrateur accroche son lecteur : « C'est une histoire atroce – proprement horrifique –, et j'encourage quiconque ne se sentant pas le cran d'affronter la véritable horreur à ne pas lire une ligne de plus ». Mais cette histoire (aussi morbide soit-elle) se transforme rapidement en récit d'enquête, Woodsley se prenant pour un Sherlock Homes en herbe, et l'écriture est trop démonstrative. le manque d'ambiguïté a quelque peu gâché mon plaisir.
Commenter  J’apprécie          50
Commenter  J’apprécie          30
Mystère, vieille dame excentrique, une demeure à la Barbade à l'ambiance gothique, un vent soufflant de manière incessante…bienvenue à Eltonsbrody.

Mr Woodsley est en vacances sur l'île et va accepter l'hospitalité de la surprenante Mrs Scaife, veuve vivant seule dans la demeure d'Eltonsbrody.

Et c'est là que les évènements dérivent lentement vers l'horreur, le malsain, l'étrange, l'intriguant…

Les échanges entre Woodsley et Mrs Scaife sont très directs, le malaise s'installe crescendo, les questions demeurent jusqu'à la fin.
La forte personnalité de Mrs Scaife est hypnotisante, dérangeante et elle nous interroge sur la part d'ombre en chacun de nous, sur l'origine du Mal, peut-on naitre avec, devient-on mauvais ?

Un récit fantastique dans la pure tradition du gothique et des grands maitres du genre, très réussit, qui a le mérite de nous faire découvrir cet auteur.

Mittelholzer ne se prénomme pas Edgar, comme Edgar Allan Poe, pour rien, et nous entraîne dans une incroyable ambiance fantastique, réussissant le pari de nous faire ressentir le vent et le froid d'une ambiance gothique en plein île de la Barbade !

A découvrir pour tous les amateurs du genre !!!
Commenter  J’apprécie          40
Une lecture intrigante, une atmosphère étrange et mystérieuse. Une écriture fluide et addictive.

Dès les premières pages nous sommes dans l'histoire. On a du mal à comprendre le comportement de notre hôtesse, à quoi joue cette vieille dame ?

L'histoire se déroule sur quelques jours, et ça va crescendo … plus on avance dans l'histoire plus la personnalité de notre hôtesse devient ambigüe. Tel un chat jouant avec une souris, elle manipule son invité au fur et à mesure de son séjour.

Une lecture parfaite pour la période d'Halloween.
Un petit coup de coeur.
Commenter  J’apprécie          20
Eltonsbrody raconte l'histoire de Woodsley, un artiste peintre venu à la Barbade afin de trouver l'inspiration et de peindre des paysages. Les hôtels de la ville étant complets il est hébergé par madame Scaife dans sa grande demeure. Il côtoiera les domestiques de celle-ci et sera témoin de plusieurs événements mystérieux.

On rentre très vite dans l'univers de Mittelholzer :
L'auteur manie bien les codes du roman gothique, les personnages sont bien écrits et le rythme de l'histoire est très bien orchestré.

Tout au long du roman une ambiance à la fois mystérieuse, angoissante plane dans la maison de madame Scaife, la tension monte au fil des événements jusqu'à l'horreur la plus totale.

Madame Scaife s'amuse avec notre narrateur pensant trouver en lui un allié…

Tout s'enchaîne très vite dans les dernières pages du roman, le dénouement est prévisible mais il n'en reste pas moins terrifiant

Il est difficile de décrocher de sa lecture ! J'ai passé un bon moment, je recommande ce roman !
Commenter  J’apprécie          00
Bonne pioche avec ce titre d'un écrivain qui gagne à être connu, et qui traite ici de la question du brassage ethnique et culturel à travers un roman gothique, dans le respect des codes inhérents au genre.

Que se cache t-il derrière les murs de cette bâtisse imposante, tenue par une hôtesse connue de tous pour offrir le gîte et le couvert aux étrangers de passage à la Barbade dans les années 60 ? Est-elle vraiment trop prévenante pour être honnête ?

Souffrant de sa condition d'homme métis, l'auteur projette dans ce récit toutes ses obsessions personnelles : la figure du paria, la malédiction des origines, le racisme, la mort et la folie. Il exploite aussi avec habilité l'ambivalence de ce décor exotique : entre paysage de rêve et passé cauchemardesque d'une île sous le joug de l'esclavage.

Une histoire pour tous les amateurs de macabre, qui sait monter crescendo vers un dénouement digne de Poe ou Lovecraft.
Commenter  J’apprécie          130
le narrateur, un jeune artiste-peintre, Mr Woodsley, ne trouve aucune chambre d'hôtel disponible lorsqu'il arrive dans l'île de la Barbade. On lui indique que Mrs Scaife est susceptible de lui louer une chambre dans sa vaste demeure. Et en effet la charmante veuve âgée accepte de l'héberger. Au début, tout se passe bien. Woodsley peut aller et venir à sa guise dans la plupart des pièces de la maison et la cordialité de sa logeuse est permanente. Mais peu à peu une ambiance inquiétante va se mettre en place et Mrs Scaife, tout en gardant avec son hôte la même amabilité souriante, semble se livrer à d'étranges activités. ● Il s'agit d'un roman gothique, mais qui, au lieu de se passer en Ecosse ou en Angleterre, se passe sous le soleil de la Barbade – encore que la pluie, le vent et les courants d'air soient très souvent évoqués ! ● Mrs Scaife semble faire du roman un récit d'apprentissage pour le jeune Woodsley : « Vous m'intéressez Mr Woodsley, – vous m'intéressez beaucoup. Et j'ai dans l'idée que, lorsque nous nous séparerons, vous serez un jeune homme bien mieux avisé de l'étrangeté de ce monde. » ● Les éléments horrifiques se mettent peu à peu en place, et l'auteur jette le lecteur dans le doute : s'agit-il d'une histoire surnaturelle ou le rationnelle ? « Mais quel est le sens de la vie ? [demande Mrs Scaife à Woodsley] Et de la mort ? Même vous, mon garçon, ne vous rendez pas compte que, si robuste et énergique que vous puissiez être, la marque de la mort se voit sur votre joue. » ● La fin est magistrale mais le reste m'a paru quelque peu répétitif ; les événements étranges se succèdent les uns aux autres comme un empilement plutôt que comme le tissage d'une intrigue. Il m'a semblé qu'il y avait là plus matière à une nouvelle à chute qu'à un roman.
Commenter  J’apprécie          390
Le narrateur est un jeune peintre de nom de Woodsley. Dans l'impossibilité d'être logé dans un des hôtels de Bridgetown à la Barbade, il accepte l'hospitalité de Mrs Scaife, une veuve âgée, qui possède une grande et belle propriété. La vielle dame semble charmante, la demeure est belle, et les environs inspirent le peintre. Mais les choses dégénèrent, une ambiance inquiétante s'installe, Mrs Scaife se met à avoir un comportement étrange, même si elle se montre toujours très aimable avec son hôte. Que se passe-t-il à Eltonsbrody ? Woodsley voudrait percer le mystère, il est fasciné par son hôtesse, et l'arrivée d'une jeune et belle infirmière pimente encore plus la situation.

Edgar Mittelhozer utilise un certain nombre de codes du roman gothique, les détournant quelque peu. L'armoire qui craque, de mystérieux coups de fil, un portrait qui se décroche, des chambres condamnées, tout cela installe un climat d'une manière assez traditionnelle, mais terriblement efficace. Il n'y a pas réellement de surnaturel, même si un doute plane, tout finit pas s'expliquer de manière rationnelle, mais le final du livre est vraiment glaçant. L'horreur sous des allures policées et bienveillantes créé une distorsion terrible. Ce qui m'a paru moins convaincant, c'est l'attitude de Woodsley, au final bien placide et naïve, alors que des signes et même des faits sont bien là pour montrer qu'il faudrait agir avant qu'il ne soit trop tard. Ou alors l'auteur met en évidence l'impuissance du personnage, trop timoré pour croire ce qu'il voit ou devine, incapable d'aller aux bonnes conclusions à cause de ses stéréotypes, d'une certaine vision du monde dans laquelle certaines choses ne peuvent exister.

C'est un livre prenant et un peu déstabilisant, une vraiment bonne lecture
Commenter  J’apprécie          266




Lecteurs (176) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2877 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}