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Citations sur Lettres à Anne : 1962-1995 (85)

Anne au cœur donné et à l'âme fière. Tu es ma lumière, mais que t'ai-je donné, plus que tu dis, moins qu'il ne faut. Notre histoire est si difficile qu'elle a bien le droit d'être unique
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Je bénis, ma bien-aimée, ton visage où j'essaie de lire ce que sera ma vie.
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Ne craignez pas, mon Anne, la surprise ou la faiblesse qui déplacent soudain les plus solides poteaux-frontières. Jamais je n'attenterai à votre liberté fondamentale: celle de choisir vous-même votre voie, et s'il le faut, votre amour hors de moi. Cette liberté-là vous la perdrez quand vous l'aurez décidé, librement. Mais ce ne sera que pour engager votre vie. Je n'entamerai pas votre vérité. Si vous prenez un jour le chemin qui va vers moi la mort seule m'arrachera de vous. Si vous prenez un autre chemin, mon orgueil et ma joie, au beau milieu de ma douleur, seront d'avoir préservé l'intégrité de celle que j'aime. Au moins j'aurai gagné l'attachement de ton âme, Anne chérie, qui vaut bien tous les renoncements.
Dimanche 3 mai 1964, 23h30
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Au milieu des passions et des intérêts j'ai abrité le secret de mon être derrière un mur si haut et si épais que lorsque j'ai aimé, ou bien lorsque j'ai voulu convaincre, l'obstacle qui m'avait si longtemps préservé a fini par m'enfermer. Dans l'isolement où je m'étais complu ni la joie ni la paix ne venaient plus me visiter. Avec vous j'échange, je communique, je communie. Je suis comme délivré.

Oui, j'ai grand besoin de vous, mon Anne.

Oui, je suis heureux par vous. Et je n'ai plus qu'une volonté : vous donner l'équivalent de ce que je reçois. Servir à mon tour votre vie.
Lundi 13 avril 1964
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Non, je ne veux pas attendre ce soir, mon Anne, pour te dire, te redire quel bonheur c'est de t'aimer.
Si l'on pouvait offrir la joie comme les iris ou une brassée d'œillets simples, je t'en enverrais un énorme bouquet. Il m'en resterait encore assez pour m'émerveiller de ces quatre jours que je viens de vivre, unis à toi, pleins de toi. Non, je ne peux pas attendre ce soir pour te dire quel bonheur c'est que de t'aimer
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Anne, parmi les raisons qui donnent à ma vie une signification nouvelle en même temps que s'enrichit et s'approfondit notre entente, il en est une, très simple et sans fracas, qui compte plus qu'on ne croit : fussent ils dénués d'importance j'ai besoin de vous rapporter mes pensées et mes actes, d'aller à vous à tout moment. Quand je dis qu'avec vous s'éveillent des sentiments que je n'ai jamais connus et là, vous avez tendance à mettre ces paroles sous la rubrique du coquillage, cet aspect de ma tendresse pour vous justifie mon propos : pour la première fois, je sors de moi.

Avec vous s'éveille des sentiments que je n'ai jamais connus
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A la fin je lui reprochais ses lettres trop belles. Je trouvais que la vie, ça aurait été mieux.
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Je t’ai rencontrée et j’ai tout de suite deviné que j’allais partir pour un grand voyage. Là où je vais, je sais au moins que tu seras toujours. Je bénis ce visage, ma lumière. Il n’y aura plus jamais de nuit absolue pour moi. La solitude de la mort sera moins solitude. Anne, mon amour.
15 novembre 1964
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Je viens de te quitter. J'ai regardé, avant de t'écrire, ton vitrail et l'alouette de Van Gogh. Je suis brisé. Pardonne-moi d'abord, mon Anne, de ne pas t'avoir donné la journée que je voulais t'offrir. J'étais aujourd'hui (hier aussi) comme un instrument de musique aux cordes trop tendues. Un mot, un mouvement de ton visage, une intonation et quelque chose en moi se cassait. Ô Anne, cette douleur ! Pour rien ? Non. Pas pour rien. Crois-tu que m'échappait ta propre tension ? L'amour est pour toi l'approche de l'absolu. Dès lors que tu transiges tu penses ou bien que tu n'aimes pas ou bien que tu aimes mal. Et c'est vrai que tu transiges. Pas tellement avec moi car ce qui te lie à moi est assez inanalysable. Mais tu transiges avec le reste par rapport à moi. Et tu t'en veux.
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La tristesse qui m'étreint est immense. Elle est une douleur. J'en souffre plus que je ne saurais le dire. Reste cependant un point lumineux, éclatant, admirable au milieu de ma nuit : je ne suis coupable que d'aimer absolument.
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