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4,2

sur 2095 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une histoire émouvante, toute en délicatesse et en retenue, à l'image des morceaux de musique qui scandent ce récit et que l'on a envie de découvrir ou de retrouver. Un roman entre passé et présent, où chaque épisode est présenté avec précision et finesse, sur la mémoire, la fidélité à ce que nous ont transmis nos parents disparus, la réconciliation, et sur la médiation que peut exercer la musique dans tous ces processus.
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Après  « Reine de Coeur » on se plonge forcement dans « Âme Brisée » , pour retrouver les thèmes qui semblent chers à Akira Mizubaya.
La barbarie de l'armée impériale, le nationalisme qui plonge les peuples dans le chaos, la musique qui sauve les âmes et révèle la part d'humanité qui réside en chacun de nous. La scène du début est admirable, l'émotion subtile va crescendo tout au long de l'histoire , comme une partition musicale.
Ce roman m'évoque le très beau film « le concert » ; les cordes des instruments font vibrer les âmes humaines, c'est magnifique et la lecture de certaines scènes dégage une émotion rarement atteinte en littérature. les rebondissement sont maîtrisés et les scènes de désespoir sont contenues.
Une histoire qui se lit autant qu'elle s'écoute tant la musique est présente.
L'une de mes plus belles lectures.
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Âme brisée - Akira Mizubayashi - Roman - Éditions Folio - Lu en septembre 2022.

"A tous les fantômes du monde"

L'âme, qu'est-ce exactement ?
Les objets ont-ils une âme ?
Qu' est-ce que l'âme d'un violon ?

L'âme humaine, esprit, conscience, elle est immatérielle
L'âme d'un violon, elle, est bien matérielle, c'est l'ultime petite pièce de bois que le luthier va placer au coeur de l'instrument, c'est elle qui va donner au violon sa sonorité, ses vibration, son âme.

Et donc, oui, certains objets ont une âme, j'y crois.

Dans son magnifique roman, Akira Mizubayashi nous raconte l'histoire de ce violon fracassé, de son âme brisée par les bottes d'un soldat japonais sous les yeux apeurés d'un petit garçon chinois que son père a eu le temps de cacher dans une armoire avant le drame.

Nous sommes à Tokyo, en 1938, dans un centre culturel où quatre musiciens chinois sont réunis pour une répétition. Parmi ces quatre violonistes, le père du petit Rei.

L'animosité des Japonais vis-à-vis de la Chine commence en 1931 lorsque le Japon envahit la Mandchourie.

Le père de Rei ne reviendra jamais de son arrestation par des soldats japonais ce dimanche 6 novembre 1938.

"... mais la guerre m'a privé de toute ma famille, c'est-à-dire de mon père ... puisque ma famille n'était composée que de mon père. Nous n'étions que deux" page 154

Le petit Rei sera adopté par un ami de son père et son épouse, des Français, ami qui est aussi le parrain de Rei.

Et ce petit bonhomme tout perturbé va se retrouver propulsé en France où il vivra dans cette nouvelle famille qui l'aime et l'entoure au mieux.

Mais Rei restera sa vie durant dans le questionnement, il deviendra maître luthier et réparera au fil des ans le violon de son père afin de lui rendre son "âme" et il y arrivera. le violon de son père revivra grâce à la petite-fille du soldat japonais qui sachant que le petit garçon était dans l'armoire, ne l'a pas dénoncé et lui a remis l'instrument brisé dans les bras.

L'auteur m'a envoûtée par son écriture tout au long du parcours de Rei, par les rencontres qui ont permis à cet enfant de se relever d'un traumatisme violent. Il avait déjà perdu sa mère très jeune.

Je suis entrée dans l'atelier d'un luthier, métier de passion que j'ai découvert, un métier qui rend vie aux âmes brisées des violons.

C'est aussi une histoire de résilience, la guérison de l'âme blessée d'un petit garçon.

C'est un livre magnifique, plein d'émotion !

Merci Monsieur Akira Mizubayashi.
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Tout en finesse.
Le texte captive, il réussit joliment à évoquer les sentiments, les ambiances et même la musique. J'aime, entre autres, l'expression de la différence entre le lieutenant plein d'humanité et les autres militaires.
L'auteur est japonais mais il maîtrise le français à la perfection et il écrit en français. Chapeau.
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J'ai découvert cet auteur au hasard d'une conférence sur son dernier ouvrage. J'ai donc fait l'acquisition de ces deux livres. Âme brisée se lit avec une fluidité incroyable, une histoire très émouvante que j'en aie pleuré deux fois, cela faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé à la lecture d'un livre. Des larmes qui viennent seules et que vous n'arrivez pas à retenir....
Une histoire triste et douloureuse mais amenée avec une grande douceur et beauté de l'âme.
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L'âme est une pièce du violon. Celle-ci se retrouve brisée lorsqu'un militaire projette violemment à terre le violon de Yu Mizusawa. Celui-ci se fait arrêté dans la foulée sous le regard de son fils Rei, âgé de 11 ans, caché un extremis dans une armoire.
Cette histoire est celle d'un luthier qui mettra des années à reconstruire ce violon, afin de se reconstruire lui-même.
La plume d'Akira Mizubayashi est simple, fluide et empreinte de poésie. Ce livre nous emporte et a le don de nous rendre mélomane.
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Quels beaux moments de lecture! En 1938 au début de la guerre de 15 ans entre la Chine et le Japon un groupe de musiciens est réuni pour une pratique. Un enfant est là, le fils du musicien japonais, puis des soldats entrent et emmènent les musiciens mais le père de l'enfant réussit à le cacher dans une vieille armoire. Il sera découvert par un des soldats qui ne le dénoncera pas. Et toute l'histoire part de là. C'est tout simplement magnifique, l'écriture est envoûtante. Ah cette écriture japonaise si particulière! le fils devient luthier et nous entrons dans l'univers de la musique, de ses instruments, de la réparation, de la restauration, de la fabrication et de la manière de la jouer. Moi qui suis un bloc de glace face à la musique j'ai enfin compris (un peu) le ressenti des gens amateurs de musique. En fait, comme l'auteur le dit, j'ai ressenti «  une houle de d'émotion » pour les amateurs de musique ce livre est sûrement extraordinaire et pour les autres, comme moi, tout simplement magique.
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Très beau roman. L'écriture y est "mélodieuse". Malgré le sujet de la perte du père, de la guerre, du déracinement, on est sur un roman lumineux et tout en douceur. J'ai beaucoup aimé l'écriture d'Akira Mizubayashi, tout en retenue comme la culture japonaise si bien mise en parallèle de la musique.
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La porte de l'armoire où son père l'avait caché s'ouvre et l'officier japonais, mélomane, lui donne le violon malheureusement brisé par ses sauvages soldats, le violon d'un père qu'il ne reverra plus.

On le retrouve 70 ans plus tard en France où des études de luthier à Mirecourt lui ont permis de reconstituer le fabuleux instrument, puis le hasard qui lui accorde d'émouvantes rencontres avec des personnes présentes ce jour de 1938.

Les ambiances sont très bien rendues et on aurait envie d'y croire, à cette touchante histoire!
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Ne dit-on pas que la musique adoucit les moeurs ! Ce délicieux roman nous le prouve avec une infinie délicatesse. L'auteur est japonais mais il écrit dans un français d'une grande élégance. Il joue avec les mots comme les musiciens avec les notes. Il oppose la barbarie de la guerre à la musique qui apaise, qui éduque.
La musique est présente dans ce livre mais il s'agit aussi d'une renaissance, de l'amour pour un père disparu à travers l'histoire d'un violon brisé.
En 1938 en pleine guerre sino-japonaise, quatre amis musiciens, des deux pays belligérants, forment un quatuor à cordes se réunissant pour répéter "Rosamunde" de Schubert. Rei, le fils du violoniste, a onze ans. Il assiste, caché dans une armoire, à l'arrestation du groupe. Un des militaires, avec une haine féroce, écrase le violon. Ensuite, un officier plus mélomane, après avoir découvert l'enfant, lui remet le violon mutilé. Rei ne reverra plus jamais son père. Il jure de sauver le violon à tout prix.
" Tel un animal blessé " un violon est un être sensible qui a une âme !
Ainsi commence l'histoire de Rei, adopté par une famille française, amie de son père. Il s'appelle Jacques et devient luthier après une formation à Crémone. Sa compagne est archetière. La plaie du traumatisme vécu dans l'enfance ne peut cicatriser aisément. Mais la vie parfois offre de jolies surprises. le hasard des rencontres fait bien les choses.
Je vous laisse découvrir comment, bien des années plus tard, à travers son travail de luthier et sa détermination à réparer le bel instrument le reliant son père, Rei parviendra à se reconstruire.
L'auteur compose ici un roman qui ressemble à un conte, une célébration de la vie, de la musique, du travail de l'homme pour que cette musique nous berce. C'est aussi une réflexion sur notre rapport au passé. Encore une belle découverte. Mes connaissances en musique classique sont bien pauvres. Alors j'ai écouté les morceaux évoqués pour me mettre au diapason de ma lecture !

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