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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
♫Ma maison ne serait pas
Le palais d'un grand roi
Je l'aurais construite pour toi
Seul avec mes mains
Prends l'amour que je te donne
Tu dois être forte
Quand notre fils sera un homme
Il aura beaucoup à faire♫
Si j'étais un charpentier - Johnny Hallyday- 1966 -
---♪---♫---🗻---⛩---🗻---♫---♪---
Chiisakobé s'ouvre sur un traumatisme
«Les temps ont beau changer, ce qui est important pour les hommes, c'est l‘humanité et la volonté.»
Une traversée en solitaire , le héros est hors de la société. Il n'a pas vocation à la servir. La seule chose qu'il donne à voir est la vertu de la voie en elle-même : rien, sinon l'idée que, pour maîtriser sa destinée, l'homme doit assumer pleinement ce qu'il veut être, en acceptant d'aller à des extrémités qui le mettront à l'écart de la communauté.

Manga pantomime, Chiisakobé fait parler les corps, donnés à voir en gros plans. L'inclinaison d'une tête ou des lèvres pincées sont les signes de batailles intérieures. Derrière les visages quasi impassibles, la position des bras, des mains (doigts recroquevillés, poings serrés, paume ouverte ou posée avec délicatesse) ouvre un panorama sur l'état psychologique des personnages.

L'humour de Mochizuki flirte toujours avec le malaise. Il habille un binoclard d'une dizaine d'années avec un tee-shirt de Shining. Une petite fille se promène avec un cahier recouvert de fleurs et de chatons dans lequel elle recense la liste de ses ennemis à qui elle «mettra un jour sa main dans le cul pour leur arracher les molaires»… On ne sait jamais très bien si les enfants sont des freaks en mal de tendresse ou des monstres en devenir qui bénéficieraient d'un placement. Cet humour malaisant atteint son paroxysme lors d'une réunion avec les services à l'enfance, où une bureaucrate suggère de séparer les enfants puisque, de toute façon, «comme le disaient Hesse et Jacobsen, l'homme est solitaire par nature».

Chiisakobé est un récit de survivant.
Le témoignage de celui qui reste, tandis que ses proches ne sont plus.
En ce sens, il s'inscrit dans la longue tradition d'un manga pensé comme un marqueur des convulsions du Pays du Soleil Levant.

le chemin de croix d'un barbu, fils de charpentier, sur qui pèse symboliquement l'avenir du monde, c'est pas piqué quelque part ça ?
Extraits de l'article Libération :
https://next.liberation.fr/images/2015/10/09/shigeji-artisan-de-son-dessin_1400737


Tiré d'un roman historique de Shūgorō Yamamoto (1903-1967) Célèbre romancier Japonais non encore référencé sur Babélio !!?




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J'avais lu Tokyo kaido du même auteur, le style un peu particulier, peu de dialogues, dessins simples avec peu de détails, m'avait marquée. Shigeji, un jeune homme, vient de perdre ses parents dans l'incendie qui a aussi détruit l'entreprise familiale et un orphelinat.
J'ai retrouvé la patte du mangaka Minetaro Mochizuki sur une histoire totalement différente mais avec des personnages aux traits très originaux : Shigeji par exemple a les cheveux longs, la barbe et les lunettes de soleil. Les orphelins semblent particulièrement horribles au premier abord. Ritsu, son amie d'enfance est très calme mais arrive à maitriser la marmaille.
La rencontre entre Shigeji, Ritsu et les enfants donne un manga d'observation avec juste assez de tension pour laisser penser à une évolution de la situation... Tout aussi curieux que Tokyo kaido, je me laisserai tenter par la suite.
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Un 1 er tome qui donne envie de poursuivre la lecture. Un charpentier perd ses parents dans l'incendie de leur entreprise. Il va alors prendre la relève et être aidé dans les taches ménagères quotidiennes par une jeune femme. Cette dernière va lui demander de loger 5 enfants orphelins. Ce 1er tome pose l'intrigue. A suivre donc...
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Minetarô Mochizuki a transposé le roman de Shûgurô Yamamoto qui se déroulait à Edo initialement, en manga dans une époque contemporaine.

Ce manga est fractionné en quatre volumes dont les couvertures couleurs ne peuvent qu'attirer le regard. En effet, les différences marquées des personnages principaux font d'eux, et cela avant même d'ouvrir le manga, un tandem explosif.
La ligne claire du dessin n'empêche pas la finesse du trait qui marque les émotions sur les visages, notamment celui de Ritsu que Shigeji ne manque pas d'analyser sans cesse !

Le mangaka joue sur les apparences visuelles en opposition à leur caractère. Là où on attend un Shigeji plutôt suiveur, forcé par le destin, il reprend l'affaire de ses parents et porte le poids des destins des ouvriers, des apprentis et finalement de sa femme de ménage et cuisinière mais aussi ceux de cinq orphelins.

Les personnages sont tous reconnaissables et c'est à ce détail que le choix du mangaka nous apparaît comme voulant attirer l'attention du lecteur sur les émotions dégagées par l'oeuvre et les personnages plutôt que sur un survol du roman.
On comprend dès lors, que le mangaka, à l'identique de Shûgurô Yamamoto, veut nous faire passer un message : l'entraide nécessaire dans l'épreuve, aussi difficile qu'elle soit.
Le père même de Shigeji lui répète comme un leitmotiv, l'humanité !

Chaque personnage à une personnalité propre voire déjantée. Et plus ces personnages ont des stigmates faciaux marquées comme le banquier pervers, les cinq orphelins associaux et les fonctionnaires des services sociaux indifférents, froids et pragmatiques, plus leurs (ré)actions sont surréalistes !
Ils sont le contrepoids d'une normalité que les héros tentent de rétablir après une catastrophe, ici sociale et financière.

C'est très plaisant à découvrir, à lire et à décrypter puisque ne se joue pas ici, qu'une question sociale et financière dans un avenir précaire mais aussi un triangle amoureux à venir avec l'apparition providentielle de Yûko, la fille du banquier avec des dispositions naturelles à l'entraide.

Au final, le temps passe vite en leur compagnie.

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Shigeji, 26 ans et marginal, apprend la mort de ses parents dans l'incendie de leur entrepôt et va donc devoir reprendre l'entreprise de charpente. Une jeune fille qu'il a connut dans son enfance est embauchée pour les tâches de la maison. Quelle sera sa réaction quand il apprendra qu'elle élève cinq orphelins dans les murs ? Manga adapté d'un célèbre roman japonais. Dessins et textes épurés. Un peu gênée par le rôle principal dont le visage et les cheveux cachent son visage. Voyons les 3 autres tomes…
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J'ai adoré ce premier tome que j'ai dévoré !
Je suis conquise à la fois par le graphisme, les dessins sont vraiment beaux et on sent que chaque détail est travaillé. de plus, je trouve l'histoire pleine de douceur et de poésie. On sent qu'une histoire d'amour va se nouer mais que ce n'est pas le seul enjeu... Il y a la reconstruction de l'entreprise et la prise en charge des cinq orphelins qui ont été maltraités jusqu'à présent et ne sont plus prêt à accorder leur confiance.
Je suis impatiente de lire la suite !
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J'avais noté la référence de ce manga et je l'ai emprunté à la médiathèque mais j'ai été un peu déroutée...
Shigeji est un jeune homme qui vient de perdre ses parents dans l'incendie de l'entreprise de construction familiale. Son apparence le marginalise, caché derrière sa barbe et ses longs cheveux. Ce volume ne nous permet pas de savoir ce qui l'a poussé à grandir ainsi. Travailleur et compétent, il veut reconstruire l'entreprise familiale en utilisant ses seules ressources et sans accepter l'aide de personne.
Il embauche néanmoins, Ritsu, une voisine depuis l'enfance, qui se charge de l'entretien de la maison. Mais cette dernière a elle-même recueilli 5 orphelins depuis la destruction de l'orphelinat du quartier dans l'incendie.
Pour l'instant je ne vois pas trop où ça va nous mener...
L'apparition de la fille du banquier qui vient donner des cours aux enfants pourrait laisser supposer une intrigue amoureuse mais...
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L'histoire des 4 tomes de Chiisakobé peut se résumer en quelques lignes : un jeune homme, charpentier, entreprend de remonter l'entreprise familiale, après le décès de ses parents dans un incendie qui a aussi détruit quelques bâtiments du quartier, dont un orphelinat et l'entreprise des ses parents. Il accueille chez lui une jeune femme, Ritsu, amie d'enfance et 5 enfants orphelins. Voila, c'est tout. Mais l'incroyable réussite de ce manga adapté d'un roman de Shûgorô Yamamoto, tient dans le temps laissé au temps, temps d'apprivoiser les enfants, temps de laisser parler les sentiments, temps de laisser la place aux petites choses du quotidien, les repas, le sommeil, les changements de saisons. En tournant les pages des 4 tomes de ce roman graphique en noir et blanc, au trait fin, délicat, précis, une sensation d'apaisement gagne la lectrice que je suis. Et pourtant rien n'est fleur bleu, les difficultés de la vie ne sont pas occultées, la nécessité d'obtenir un crédit, le souhait de rester indépendant, le caractère difficile des enfants, l'obligation de travailler dur pour s'en sortir. Vraiment une belle découverte.
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Adapté du roman de Shuguro Yamamoto, « Chiisakobé » nous entraîne dans le Japon d'aujourd'hui. Après la perte de ses parents et l'entreprise familiale dans un incendie, Shigeji fait le serment de la reconstruire. L'arrivée de Ritsu, sa jeune assistante et de cinq garnements vont largement corser l'affaire. La maxime paternelle « l'important, c'est l'humanité et la volonté » va-t-elle lui suffir pour maintenir le cap ?
La composition très aérée, un dessin presque pop amènent beaucoup de légèreté à une histoire somme toute triste. La mélancolie bien que très présente cède souvent le pas à de l'humour. Il en ressort un charme tenace.
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Cette série a reçu le Fauve d'Angoulême 2017 – Prix de la série.

Probablement pas sur base de ce premier tome, mais sur un plus grand ensemble. L'histoire est lente, voire secondaire. C'est plutôt l'éclosion lente des personnalités qui est intéressante. le texte est rempli de non-dits et il n'est guère besoin de terminer les phrases, l'ambiance suggère la chute.

Et le dessin !!! Tout en simplicité, tout en épure, même si les détails sont importants, tout en photographie. Les angles de vue sont heureusement inhabituels et on voit même Ritsu froncer les sourcils.

Les valeurs transmises que sont l'humanité et la volonté sont présentes dans chaque chapitre, au travers du prisme japonais.

A découvrir !
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