Le malade imaginaire

Qu'il est drôle de relire quelques années plus tard ce livre.
Je ne suis pas une grande adepte du théâtre, mais j'avais un bon souvenir de cette courte pièce de Molière où on se moque de la médecine de l'époque.
L'humour du livre rend ce livre léger et accessible à tous.

Probablement, ma pièce de Molière favorite avec l'Avare. Une des plus drôles aussi. Je ne m'en lasse jamais. À relire sans modération.

Dernière pièce de Molière, comme beaucoup d'autres, raconte de façon détournée les travers d'une époque à qui savait lire entre les lignes. C'est drôle (elles ne le sont pas toutes autant mais celle-ci accuse plutôt bien les années) et caustique avec des répliques truculentes. Maintenant, le théâtre se vit plus qu'il ne se lit et c'est une pièce que j'aimerais voir un jour sur scène.

Je n'apprécie habituellement pas beaucoup Molière, allez savoir pourquoi, mais avec cette pièce, il m'aura bien faite rire !

Comme toutes les autres pièces de Molière, le malade imaginaire est très drôle, ironique. A lire absolument pour tout ceux qui aime rire.

La première fois que j'ai lu cette pièce c'était pour un cours de français au collège et je l'avais déjà beaucoup appréciée.

Mais quel bonheur ça a été de relire cette pièce de Molière qui est une satire d'un personnage qui aurait pu tout aussi bien vivre à notre époque tout en restant à la fois drôle et caustique.

Depuis plusieurs année, j'essaie d'aller voir au moins une pièce classique par an dans le théâtre de ma ville (Reims en l'occurrence). Et à chaque fois, c'est l'occasion de lire le texte de la pièce en question

Il y a 4 ans, j'avais vu, lu et adoré "Le misanthrope". Cette année, place au "Malade imaginaire".

Alors... je n'ai pas encore assisté à la représentation mais j'ai fort hâte car je sors un petit peu déçue de ma lecture. de fait, j'estime que c'est plutôt une pièce qui se regarde beaucoup plus qu'elle ne se lit. L'humour, le burlesque, les déguisements sont bien présents. Cela est plaisant mais demande justement le jeu des acteurs. J'ai également trouvé le texte beaucoup moins profond dans les critiques de la société ou du genre humain que "Le misanthrope". C'est présent, certes (critique de la médecine de l'époque, des bourgeois, du patriarcat, etc.) mais moins poussé, moins fin et moins efficace.

Concernant la critique de la médecine, je la comprends mais j'ai été dérangée tout de même par les extrêmes propos de Béralde (et donc Molière) sur la médecine.

J'ai passé des morceaux des Intermèdes, ennuyeux à mon sens. A voir s'ils seront maintenus sur scène.

Quelques mots sur les personnages, que l'on connaît tous forcément un peu :
- Argan : l'insupportable. Tous le monde se joue de lui (chacun pour des intérêts différents) et c'est assez truculent.
- Toinette : la sympa, la rigolote, la maligne
- Béline : l'intéressée. J'ai tout de même trouvé qu'elle se dévoile un peu vite à la fin de l'acte trois.
- Cléante : l'amoureux par excellence
- Angélique : la bonne fille au coeur pur

Un moment sympa mais j'attends beaucoup du spectacle maintenant ;)

Certes l'époque fait que les dialogues et situations sont un peu passés et que certaines scènes semblent un peu longues, mais rien ne retire au comique créé par Molière.
Il nous propose ici une critique des médecins qui abusent de la naïveté d'Argan et de sa tendance à être hypocondriaque... Nous rions bien de voir cet homme aveugle aux manigances de ses docteurs qu'il porte un peu trop haut dans son estime au point de promettre sa fille à l'un d'eux! Mais on se dit aussi que de nos jours, bien des personnes, dans n'importe quel corps de métier, sont malhonnêtes.

Comme souvent dans les pièces de Molière, on retrouve des scènes basées sur le quiproquo ou le ridicule de situation. Et comme toujours, la magie opère! Ce qui fait aussi la notoriété de ces pièces.

Nous retrouvons des personnages clés comme la jeune épouse manipulatrice, la servante bien attentionnée, le conseiller (ici le frère), et le jeune couple d'amoureux.
L'intrigue est simple et comme c'est une comédie on peut s'attendre à une fin heureuse. Mais quels vont être les stratagèmes de nos gentils pour rétablir la situation?

Une pièce plaisante qui se lit plutôt facilement et nous fait bien rire.
Lien : http://lizzoneimaginativeetl..

"Le Malade imaginaire, pièce mêlée de musique et de danses de Monsieur de Molière" fut interprétée pour la première fois au théâtre du Palais royal le 10 février 1673.
Écrite en prose et en trois actes, la partie musicale de cette comédie-ballet fut composée par le déjà célèbre compositeur Marc-Antoine Charpentier.

Dans cette pièce, Argan (rôle joué par Molière lui-même) est un homme âgé, riche bourgeois qui, pour son infortune (et celle de tout son entourage), souffre d'hypocondrie. Renfrogné, scrupuleux, maussade, Argan n'a qu'un souci : celui d'entretenir sa maladie... imaginaire.
Cet entretien nécessite le soutien de savants médecins. Messieurs Purgon et Diafoirus sont les premiers d'entre eux qui font saignées, purges et prescrivent à l'envi des remèdes à leur fortuné patient.

Argan est marié en secondes noces à la jeune Béline. Il a en charge l'éducation de ses deux filles : Angélique et Louison. Il ambitionne de marier la première et pour réaliser la plus profitable des unions, souhaite donner la main d'Angélique à Thomas, le fils de médecin Monsieur Diafoirus.
C'est peu compter sur les sentiments de sa fille qui partage un secret amour avec le jeune Cléante. Les amants rivalisent de ruses pour se retrouver. Trop d'audace força un jour Cléante à se faire passer pour le maître de musique de la belle Angélique. Hélas, Argan présent s'aperçut très vite de la supercherie. Séparant les deux amants, il prit sa décision : ce serait l'union avec Thomas ou, en cas de refus, les murs d'un couvent.

Toinette, l'ingénieuse servante d'Argan et l'intrigante Béline son épouse vont alors, à leur tour, nourrir quelques ambitions et projets...

Utilisant tous les ressorts du registre comique (le caractère des personnages, l'invraisemblance des situations et les effets de langage), Molière a composé une comédie savoureuse mais qui a ce ressort particulier qu'elle traite de sujets assez graves : dans "Le Malade imaginaire", Molière fait une satire contre les médecins de son époque, contre leur pédantisme et leur avidité pécuniaire, profitant de tous les avantages que leur apportent le bien-portant s'estimant tout à fait malade ("On meurt de médecine, et non de maladie" disait alors Molière à propos des médecins.
Comédie singulière, "Le Malade imaginaire" est aussi un propos sur la mort, sur la maladie que l'auteur se plaît à utiliser comme des faux semblants pour donner vie à l'intrigue de sa pièce.

Pourtant...
"Le Malade imaginaire" fut la toute dernière pièce que composa et interpréta Molière. Au dernier acte, jouant le personnage d' Argan, il fut pris de convulsions et de crachements de sang. Évacué de la scène, il mourut quelques heures plus tard.
La maladie fictive d'Argan lui permit-elle de vivre jusqu'au bout la sienne bien réelle ? De se résigner à sa propre mort sans renoncer à son rôle d'acteur ?

Pièce brillante, "Le Malade imaginaire" comme toutes les comédies de Molière, sait entretenir la légèreté et le rire sur la condition humaine. Notre époque contemporaine en a plus que jamais besoin. À lire et à relire.

Imaginez-vous, âgés, votre médecin vous prescrit quelques médecines chaque jour, quasiment heure, broncheriez-vous à aller contre ses indications ? En tout cas, Argan, lui, ne prend pas ce risque, au détriment de sa famille...

Un point sur lequel nous serons tous plus ou moins d'accord est l'humour incontestable de Molière, un peu comme notre meilleur ami, il nous connaît par coeur et sait toujours trouver les meilleures farces pour nous faire rire. Comme dans d'autres de ses pièces, aucun personnage n'est laissé au hasard et est agréable à lire, et j'écris ces lignes en pensant notamment à Toinette, qui malgré son statut de servante, est presque au centre de la pièce grâce à des faits et gestes toujours hilarants. Cependant, en nuance avec d'autres comédies, celle-ci semble parfois traîner en longueur, non parce que certaines de ses scènes sont inutiles à l'intrigue, mais parce qu'elles manquent parfois d'humour et de dynamisme, mais je vous l'accorde, c'est un défaut mineur.

Côté satire, c'est encore un sans-faute pour notre cher Monsieur Poquelin, qui donne l'impression d'avoir écrit cette pièce pour notre siècle uniquement, comme cela a aussi pu être avec L'Avare. Les médecins sont tellement ridicules qu'ils en deviennent merveilleux, les comiques de situation et de caractères sont sublimement maîtrisés, sans trop en dire, le passage avec Monsieur Diafoirus et son fils sont d'un comique sans pareil, et je ne parlerai même pas des dernières scènes, qui atteignent des niveaux inopinés d'humour.

Cependant, un engrenage spécifique à Molière, qui marchait tant chez moi, m'a un peu déçu. Il s'agit de la fin, qui se matérialise sous forme de chants et de danse au lieu du classique coup de théâtre vite plié, cela ne m'a pas vraiment plu, en format papier en tout cas, peut-être qu'en représentation cela aurait changé. Outre ce détail, le format comédie-ballet n'est pas très dérangeant, mais il est certain qu'il y a beaucoup plus de plaisir de ne le voir qu'à le lire.

Finalement, c'est encore une oeuvre emblématique que Molière a écrite, un indispensable dans toute bibliothèque qui se respecte !