Le médecin malgré lui

Une pièce courte et plaisante à lire ou à relire en ces temps de confinement. Pour ma part, je ne l'avais jamais lue ni vue bien qu'elle soit célébrissime.
Puni de sa violence envers sa femme, Sganarelle se retrouve à exercer le rôle de médecin auprès de Géronte dont la fille, qu'il va marier, est subitement devenue muette. C'est une comédie mais Sganarelle y risque sa vie, et sa femme ne s'en inquiète guère, presque heureuse de se débarrasser de lui!
L'humour se joue en particulier sur l'attitude que prend Sganarelle en tant que savant, usant et abusant du latin et des termes scientifiques à en étourdir Géronte!
J'ai particulièrement aimé, pour ma part, le parler de Lucas et de sa femme Jacqueline, s'arrangeant de la grammaire française avec beaucoup d'inspiration.
Reste derrière cette pièce une critique du mariage arrangé, de la domination masculine et de la "savantitude" en général.

Le médecin malgré lui, une pièce de théâtre très drôle, qui après toutes ses époques, fonctionne sur tous les âges. J'ai beaucoup aimé chaque personnage qui donne son petit grain de sel, et la chute de la fin.

Découverte de Molière en 6ème...et dont j'aime faire découvrir aux plus jeunes...

En cette nuit d'insomnie, j'ai décidé d'ouvrir une pièce de Molière, bien m'en a pris. J'y ai trouvé un vrai comique de situation et de répétition, même à la lecture, on vit la pièce. Les tournures de phrases sont certes datées mais parfaitement compréhensibles (à mon âge en tout cas, je ne pense pas que ma fille dira la même chose lors de sa rencontre avec Molière). La pièce se lit très vite, j'ai passé un bon moment et je n'attendrai plus 20 ans pour le renouveler.
Merci

Un tres bon livre de ce maitre en comedie un classique indemodable pas grand chose à dire à part vous conseiller de le devorer sans tarder vous vous régalerez a redecouvrir ce classique indemodable !

J'avais lu cette pièce (ma première pièce de théâtre) dans le cadre du collège... en 1982. Autant dire que je ne m'en souvenais guère, et que j'en avais gardé un souvenir non seulement flou, mais tiède, alors que Les fourberies de Scapin et L'avare m'avaient bien plus marquée, quelques années plus tard.

Ayant trouvé une vieille édition dans une boîte à livres, je me suis dit "Pourquoi pas ?", et puis j'ai laissé traîner. Jusqu'à ce que, aujourd'hui, un bonus du challenge Théâtre me décide au tout dernier moment à la relire. Et j'ai rudement bien fait !

Créée en 1666, le médecin malgré lui n'est donc pas l'oeuvre d'un débutant. Molière a déjà donné plusieurs fois dans la satire de la médecine, et reprendra une toute dernière fois le thème dans le malade imaginaire. le médecin malgré lui trouve une de ses sources, entre beaucoup d'autres, dans l'histoire du Vilain Mire, mais depuis longtemps déjà les satires médicales étaient en vogue et très appréciées. Ici, malgré la mention "comédie" ajoutée au titre, la dimension farcesque est plus que sensible. Mais c'est une farce repensée par l'auteur, et quasiment portée à son apogée.

L'argument premier en est très simple : Martine, mariée à Sganarelle, décide de se venger de lui et des récents coups de bâton qu'elle a reçus, en le faisant passer pour un médecin, avec dans l'idée de lui faire rendre les fameux coups (ce en quoi elle réussira tout à fait, ma foi). Mais les premières scènes ne sont qu'un prétexte, car les retournements de situation s'enchaînent. Sganarelle se retrouve, contre toute attente, effectivement propulsé médecin, et l'on peut dire qu'il se coule plutôt de bonne grâce (après quelques coups de bâton, c'est entendu) dans le moule. Interviennent là-dessus une querelle entre père et fille et un amour contrarié.

Le tout, malgré quelques rares scènes qui ne sont pas des plus captivantes (mais c'est souvent le cas dans ce genre de comédie) est très efficace. Situations drolatiques, personnage formidable de Sganarelle s'adaptant à toutes les circonstances - et mis en valeur par les personnages secondaires, plus typiques de la farce que lui -, dialogues rythmés, réparties endiablées, sans oublier la grivoiserie dont sait jouer Molière à merveille. On n'a d'ailleurs aucun mal à se représenter à la lecture mimiques et jeu de scène, incluant Lucas frappant le torse de Géronte, les inévitables coups de bâton qui tombent sur un certain nombre de personnages (ça marche à tous les coups) et, bien évidemment, Sganarelle tripotant à l'envi les seins de Jacqueline, la nourrice.

J'ai passé un très bon moment, avec un auteur dont j'ai seulement repris la lecture depuis deux ou trois ans, mais qui excellait décidément, je m'en rends compte aujourd'hui, dans la maîtrise de son art. Il est dommage, pourtant, que l'Éducation nationale nous gave de Molière pendant nos années de collège, au point d'en dégoûter un certain nombre d'élèves, et d'en donner une image assez figée, qui ne lui fait pas forcément honneur. À relire adulte, donc, pour se débarrasser des souvenirs poussiéreux qui nous encombrent l'esprit.

Un dernier regret : ne pas avoir emprunté les oeuvres de Molière en Pléiade, avec la présentation et les notes de Georges Forestier, plutôt que d'avoir relu le médecin malgré lui dans une vieille édition scolaire.



Challenge Théâtre 2018-2019

Cette pièce de Molière est officiellement ma préférée ! On rit parfois, on ne néglige aucun personnage, on s'imagine la situation... Un classique !

Un classique dans le théâtre, mais qui à plus d'intérêt à être vu joué par des comédiens que lu. C'est une oeuvre qui s'appuie sur le comique de geste et de langage (dont le patois paysan qui peu vite devenir compliqué à interpréter), ce qui est évidement moins intéressant de lire que d'écouter ou d'observer.

On retrouve les attraits caractéristiques de l'humour de Molière avec les jeux de mots et les quiproquos... Et derrière son humour, l'auteur cherche à faire passer plusieurs messages: la médecine de l'époque est inutile et surtout, la population voient des maladies même là où il n'y en à pas. Il dénonce également les violences conjugales l'air de rien et les conséquences des mariages forcés.
Lien : https://yesagainonemorepage...

Vous me dites Molière ? Je dis le Médecin Malgré lui ! le livre qui m'a fait aimé le théâtre, la littérature. Aimer ? Il m'a fait plongé dedans ! Qui mieux que Molière pour nous faire aimer la langue française ? La littérature ?
Depuis mes 12 ans je le relis inlassablement et je ris encore tellement. Les scènes prennent à chaque fois un autre sens au fil des années. C'est un vrai festin !
Dans cette pièce Molière nous livre une très belle satire de la médecine en critiquant les faux médecins de son temps. Histoires de couple, amour contrarié, coups, déguisement, adultère...tout est là pour nous faire rire et réfléchir aussi.

Quel classique à revisiter avec nos yeux d'adultes et notre maturité. Vif, drôle , dérangeant en même temps car On en reconnaît plus d'un, caricaturé... le talent de Molière intemporel dans sa démonstration