Un bon classique. Assez drôle, peu ennuyant et avec beaucoup de rebondissements. Même si parfois l'intrigue est un peu tirée par les cheveux on lit ce livre facilement et avec plaisir.
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C'est toujours très agréable de se replonger dans une comédie de Molière. Surtout quand il s'agit d'étudier une de ses pièces de théâtre en classe avec des élèves de sixième.
Alors il n'est pas simple pour eux de saisir les subtilités de la langue du XVIIème siècle, ni même de la comprendre, et d'autant plus que s'y mêle le patois de certains personnages comme Lucas et Jacqueline. Malgré les nombreuses notes de bas de page, j'ai eu droit à : « Madame, ça veut dire quoi : "Et testigué ! ne lantiponez point davantage, et confessez à la franquette que v'êtes médecin" ? – Oui, alors on va la jouer, cette scène, et vous allez comprendre ». Ça passe toujours mieux quand les élèves pratiquent la mise en scène et le jeu théâtral. Il est alors plus simple pour eux de s'approprier le théâtre de Molière. Ce serait quand même dommage de passer à côté !
Pour ma part, j'ai largement préféré cette pièce à la farce du Médecin volant. Je trouve le Médecin malgré lui beaucoup plus drôle. Déjà parce que l'intrigue est gentiment capillotractée : c'est à cause d'une ruse de sa femme Martine qui veut se venger de lui que Sganarelle sera battu et forcé d'avouer qu'il est médecin – ce qu'il n'est pas, bien évidemment. C'est de là que part le quiproquo. Ensuite parce que le comique de mots m'a souvent fait rire. Un exemple ?
« Martine (qui reproche à son mari d'être un ivrogne et de gaspiller l'argent du foyer) : J'ai quatre pauvres petits enfants sur les bras.
Sganarelle : Mets-les à terre. » (acte I, scène 1)
Ou encore :
« Sganarelle (imitant Lucinde, la fille de Géronte) : Han, hi, hon, han, ha. Je ne vous entends point. Quel diable de langage est-ce là ?
Géronte : Monsieur, c'est là sa maladie. Elle est devenue muette, sans que jusques ici on en ait pu savoir la cause, et c'est un accident qui a fait reculer son mariage.
Sganarelle : Et pourquoi ?
Géronte : Celui qu'elle doit épouser veut attendre sa guérison pour conclure les choses.
Sganarelle : Et qui est ce sot-là qui ne veut pas que sa femme soit muette ? Plût à Dieu que la mienne eût cette maladie ! Je me garderais bien de la vouloir guérir. » (acte II, scène 4)
Par ailleurs, Sganarelle n'est pas du tout, mais alors vraiment pas convaincant comme médecin. Il donne un « diagnostic » qui est en fait un symptôme : ben oui, Lucinde est muette, je pense que tout le monde l'a compris, il débite ses leçons de latin et invente des mots pour impressionner Géronte et pose des questions parfaitement extravagantes (« va-t-elle où vous savez ? […] Copieusement ? […] La matière est-elle louable ? ») et Géronte n'y voit que du feu. La satire de la médecine (Molière et les médecins, c'est toute une histoire !) est bel et bien présente, de même que les patients sont moqués, à travers le personnage naïf et crédule de Géronte. Et c'est très drôle ! Cette pièce agit un peu comme un médicament : vous n'avez pas le moral ? Lisez-la, lisez Molière ! Seule la fin m'a un peu déçue. Peut-être trop rapide, trop simple à mon goût. Mais le reste est assurément truculent.
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Un gros classique rapide et facile à lire. Un incontournable que je n'avais jamais lu. C'est maintenant chose faite. Des scènes comiques (rien de transcendant hein) et absurdes, une bonne blague qui prend de bonnes proportions mais qui finalement se termine bien. A lire absolument ;)
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Cela faisait un petit moment que je n'avais pas lu une pièce de Molière et même si nous sommes tous d'accord pour dire qu'il vaut mieux voir que lire le théâtre, cela n'est pas toujours possible.
Avec "Le médecin malgré lui", on plonge dans la farce chère au célèbre dramaturge du XVIIème siècle. Les humeurs matrimoniales de Sganarelle et Martine servent de terreau à une comédie burlesque dans laquelle les médecins et la médecine sont épinglés sans merci - et sans doute avec beaucoup de lucidité. Par ricochet, la pièce dénonce aussi la bêtise et la crédulité sans bornes des gens aveuglés par les distinctions et l'érudition (ou pseudo érudition).
La pièce en trois actes est courte et légère. Comme souvent avec Molière on rit et on se moque, c'est vraiment le but recherché et il est toujours intéressant d'essayer de se projeter derrière le regard des contemporains pour goûter tout le suc de l'oeuvre.
Un moment de rire est toujours un moment agréable.
Challenge MULTI-DÉFIS 2019
Challenge SOLIDAIRE 2019
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On ne présente plus une des plus grande satyre de son temps.
Il est certains que cette caste sociale d'alors ne pouvait apprécier ces talents qui la mettaient au pilori, avec humour mais certitude.
Il est vrai qu'à cette époque, on mourrait plus facilement des mains du médecin que de la maladie par elle même.
Ironie, humour et traits divers donnent son rythme à cette pièce séculaire, à ne pas oublier de lire et faire connaître au plus grand nombre.
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