La légèreté, ça me parle quand même pas mal en romance et surtout quand il y a quelques petits gimmicks que j'aime bien comme les coloc ici !
C'était la première fois que je lisais un titre d'
Hibari Momojiri, et si jamais on peut la retrouver en France, ce ne sera pas la dernière. J'ai aimé la fraîcheur de son trait, la légèreté de sa narration, la cocasserie de son humour, tout ce qui est déjà présenté en couverture pour ceux qui voudraient se faire une idée.
Elle débute son histoire par une crise de pleurs en pleine rue. Makoto vient de se faire larguer par sa copine et en est très affecté. Filmé et moqué, il trouve refuge dans les bras d'un beau gosse qui passait dans le coin et a eu pitié de lui. Ni une, ni deux, le voilà ramené chez lui et il se réveille le lendemain dans son lit !
Dès les premières pages, le ton est donné. Ce sera sensible mais frais et pétillant. J'ai beaucoup aimé la façon dont l'autrice a ainsi joué sur les nuances, nous présentant un couple atypique entre ce salaryman lambda et le beau mannequin angélique qu'est Michael. J'ai aimé sa façon de manière la pseudo légèreté du dernier pour pousser le premier dans ses retranchement et l'aider à surmonter sa déception. le duo fonctionne. On a même un trope de faux couple" qui vient s'ajouter à celui que j'affectionne déjà de la coloc + cohabitation forcée. Top. Cela crée forcément des dynamiques de rapprochement plus vif et ici, cela permet à l'autrice de creuser ses personnages.
Car sous des allures humoristiques, le titre met aussi en scène un beau garçon qui se cache derrière le masque de son sourire et a du mal à penser à lui. Il veut toujours faire plaisir aux autres parce qu'on lui a mis cette responsabilité depuis toujours. Il va donc devoir apprendre à penser à lui. Et comme on va passer du séducteur de ses dames, à l'amoureux transi sensible qui n'ose pas se déclarer, ce sera mignon tout plein.
Pour autant le titre n'est pas exempt de défauts. La collocation n'est pas assez exploitée à mon goût. Il y a des scènes où Michael force trop les choses et où ça manque un brin de consentement, ce que l'autrice essaie de faire passer en misant sur l'humour. Je dis non ! On va aussi très vite dans le développement de leur histoire, puisque seule une petite semaine passe entre leur rencontre et leurs sentiments. Makoto est également un peu trop le cliché du gars passif parce qu'il n'a pas confiance en lui et se sent banal. Ça manque clairement de relief et de profondeur.
Happy Sugar Share House reste cependant une romance toute mignonne, pétillante et charmante où l'humour tient une belle place dans cette rencontre inattendue entre un salaryman largué et un mannequin BG mais trop altruiste. J'ai aimé cette lecture mignonne, drôle et fraîche, malgré sa superficialité et ses quelques problèmes de consentement au début. Mignon tout plein !
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