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4,08

sur 90 notes
Une amie m'a prêté ce livre il y a quelques semaines. J'appréhendais un peu de ne pas aimer quand j'ai vu ce titre et cette quatrième de couverture. J'étais assez dubitative quant à son "C'est génial !".
En commençant le roman, avec des gros mots et des insultes toutes les deux lignes... j'étais vraiment incrédule, j'avoue.

Pourtant... au final, je ne m'attendais pas à aimer à ce point !
Nous suivons une bande d'adolescents (plus si adolescents que ça en fait) en classe de Terminale. Bien qu'ils passent le bac en fin d'année, Minh Tuan, Gaspard et Chloé passent leur temps à fumer et sécher les cours. (d'où le titre, of course !) Jusqu'à l'arrivée de Tina, une jeune réfugiée très studieuse, dans leur classe...

C'est clairement un langage... d'ado en fait. Et c'est pour cela que j'ai autant aimé cette lecture. Bien que le vocabulaire puisse paraitre vulgaire, très cru, leur façon de parler est tellement réaliste de la vraie vie que ça en est limite troublant. Et c'est ça qui est génial !
De plus, comme le bouquin est sorti en 2020, j'avais la plupart des références citées (des termes de langage de la génération Z, des chanteurs, etc.), et ça c'est cool ! :)

J'ai fini par m'attacher à ces personnages, prendre plaisir durant ma lecture, rire à certains moments...

J'ai même été émue en finissant ce livre. Presque 'nostalgique' d'années lycée que je n'ai pas encore finies... Après tout, je ne suis qu'en Seconde. (même si là nous sommes déjà en avril et qu'à cause du covid je n'ai clairement pas vu l'année passer...)

Bref. Ce n'est pas le livre du siècle, certes, mais j'ai sincèrement aimé. C'était un chouette moment et je suis très contente de cette découverte :)
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Pour commencer l'année 2021, quoi de mieux, dans le cadre de notre rubrique de littérature jeunesse que de revenir sur LE titre de l'année 2020, couronné de la récompense suprême, à savoir le prix Vendredi?

9782330136963

Le roman pour adolescents, Les derniers des branleurs, a été distingué par le Prix vendredi, qui est un peu une sorte le "Goncourt de la jeunesse".

Un prix bien mérité car elle nous a bien plus cette comédie insolente et sensible, suit Minh Tuan, Chloé et Gaspard, dont l'avenir se résume à la journée d'après.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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À quelques jours seulement du baccalauréat 2022, je suis l'actualité en lisant un roman à la thématique appropriée. Je découvre les portraits de quatre adolescents, surnommés « Les derniers des branleurs », puisque totalement passif en classe, préférant s'adonner à leurs loisirs plutôt que de réviser pour décrocher leur diplôme. Dans ce quatuor décadent, seule Tina, une réfugiée congolaise arrivée seule en France il y a quelques mois, se montre studieuse et concentrée. A côté, Minh Tuan, Gaspard et Chloé font figure de cancres. Les trois adolescents se saoulent sans vergogne, fument des joints sans se cacher, sèchent les cours où ils n'ont pas envie d'aller, sans pour autant que leurs parents s'inquiètent. Mais à quelques semaines seulement du bac, ils ont un élan de conscience : que vont-ils faire de leur vie ? La première étape, incontestablement, sera celle d'avoir ce fichu diplôme et de prouver à l'ensemble du lycée, du corps enseignant et de leurs proches, qu'ils ne sont pas seulement des branleurs.

Le titre peut certainement vous mettre la puce à l'oreille : Les derniers des branleurs a un vocabulaire cru, de jeunes, peuplé d'insultes, de familiarités et d'abréviations que l'on rencontre généralement peu dans les romans, même jeunesse. Ici, Vincent Mondiot a voulu s'adresser directement à ces jeunes souvent tête en l'air, qui prennent leur vie à la légère, se contentent du présent sans vraiment penser à leur avenir. C'est un livre insolent, dans lequel les 16-18 ans pourront facilement se reconnaître, puisque chacun passe inévitablement par une crise d'adolescence, où l'envie de tout envoyer balader devient très forte.

Mais derrière ces grossièretés se cache quand même un véritable message. le but étant de faire prendre conscience aux jeunes qu'ils sont seuls maître de leur destin. C'est eux qui choisissent le sens à donner à leur vie. J'ai trouvé quand même particulièrement transparents les parents de ces adolescents, qui n'apparaissent à aucun moment. Je ne pense pas que cet aspect-ci reflète parfaitement la réalité… à moins qu'ils aient décidé depuis un certain temps de jeter l'éponge avec leurs enfants, voyant leurs efforts rester vains. le fait est que, même si chacun doit décider de son avenir, il faut prendre conscience que plusieurs aides extérieures sont précieuses : les parents d'abord, qui prodiguent des conseils avisés, mais aussi les enseignants, qui ne sont pas uniquement là pour faire apprendre des leçons et donner des notes aux élèves, mais surtout pour les aiguiller sur leur avenir.

En définitive, ce livre prodigue peut-être un bon message de fond, mais il est enfoui sous une quantité de mauvais messages. Il est certain que lorsque j'aurais des enfants, même adolescents, je doute de leur donner spontanément cette histoire à lire. C'est vulgaire, avilissant, ça peut donner de mauvaises idées aux jeunes – sécher les cours, boire, fumer, tricher, insulter, manquer de respect à ses professeurs ou ses camarades… mais on doit avouer, malheureusement, que ça se rapproche bien trop cruellement de la réalité des faits.

Avant de clore cette chronique, je souhaitais adresser une mention spéciale pour les notes de bas de page rajoutées par l'auteur, qui sont à l'image du récit : décalées et bien marrantes. C'est l'une des rares fois où je lis ces petites notes et où j'y prends du plaisir.

Un roman jeunesse assez grossier, à ne pas mettre entre toutes les mains, qui comporte néanmoins des messages optimistes et pleins d'espoirs : nous sommes seuls maîtres de nos destins. Sympa, marrant, mais cru.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Au vue des autres critiques, je suis à contre-courant.

Trop. Trop de gros mots, de vulgarité, trop de clichés.

A la lecture, je n'ai pas retrouvé la comédie promise par la critique de Télérama. Juste une caricature ennuyeuse d'un groupe d'ados en plein mal-être, fumant, se droguant comme d'autres goberaient des bonbons, subissant leur vie, utilisant l'injure comme principal moyen de communication, provocateurs et aimant semble-t-il plus que tout se faire mal voir de leurs condisciples.

J'ai l'impression de ne pas avoir lu le même livre que les membres du jury du prix Vendredi 2020, pour qui "D'une forme inventive, et d'une écriture précise et insolente, le roman ne cesse de surprendre. Les anti-héros, traités avec une rare justesse tant dans leurs caractères que dans leur langage, se révèlent au long d'un récit qu'on ne lâche pas avant de l'avoir terminé. Les refus et les désenchantements de l'adolescence sont traités sans complaisance, avec un humour qui ne se dément pas. "



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J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre qui m'a fait éclaté de rire toute seule dans ma chambre nombre de fois. L'écriture simple et fluide retranscrit bien la vie de ces quatre ados-plus-tout-à-fait-ados, on pourrait croiser des gens avec les mêmes comportements, les mêmes habitudes, le même vocabulaire... Je me suis beaucoup attachée aux protagonistes. C'est une lecture pas prise de tête très agréable et drôle, je la conseille.
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Véritable coup de coeur, Les Derniers des Branleurs est criant de vérité, sans jamais tomber une fois dans la caricature, difficile parfois quand on parle d'adolescents. Un roman qui donne la voix aux jeunes adultes d'aujourd'hui. Une histoire simple qui évoque les aleas de la vie, de la difficulté d'avancer dans un monde qui semble laisser peu de place à l'avenir aux relations complexes qu'elles soient amicales, familiales, ou encore amoureuses. Un roman, drôle, mélancolique, percutant, mais à la fois plein d'espoir. Les références en parallèle du texte apportent beaucoup à la lecture, de la simple anecdote à la référence d'oeuvres littéraires et cinématographiques, bref un très bon moment avec cette bande d'amis qui, le temps de la lecture, est un peu la nôtre. #LDDB
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Merci à Babelio et aux éditions Actes Sud pour l'envoi de ce livre.

Les Derniers des Branleurs ou un hommage nostalgique , parfois doux, parfois simple, parfois amer sur ces derniers temps du lycée, sur ces temps de rêves désespérés, sur ces temps où le lendemain ne se gravait pas sur l'impression d'une facture mais s'évaporait en même temps que la fumée d'un joint...
À travers les yeux de Minh Tuan, Chloé, Gaspard et Tina, l'auteur Vincent Mondiot , éternel ado devant l'heure, tire une belle révérence à la fin du lycée, à ces temps insouciants défilés par de joyeux (ou pas) glandages. Les Derniers des Branleurs , c'est d'abord l'histoire d'un quatuor véritablement attachant. Entre le "sage "Minh Tuan, la féroce Chloé et son discours plus que fleuri, le pervers mais sympathique Gaspard et Tina, jeune congolaise fraîchement arrivée en France, entre ces quatre personnages, l'alchimie est palpable. Leur amitié entraîne ce récit de la dernière année avec un degrés de sympathie sincère. Pour autant, Vincent Mondiot ne cherche pas à édulcorer la personnalité de ces personnages. Avec un certain sens de l'expérience, une bonne lucidité qui tend à l'authentisme, l'auteur délivre des portraits naturels avec leur lot de failles et de faiblesses notamment à travers leur situations familiales ou le désespoir latent qui se cachent sous les soirées passées à fumer et à jouer à Street Fighter.
Contemplation d'une jeunesse dans laquelle on peut se reconnaître sans aucune honte aucune... En lisant ce dernier roman de Vincent Mondiot, j'ai ressenti une belle nostalgie alors que je n'ai jamais vécu sous les feux de la cité parisienne. Ce titre m'a rappelé quelques moments de nonchalances qu'on dit réservés uniquement à l'adolescence. Une nostalgie que Vincent Mondiot maîtrise avec un certain tact sans jamais tomber dans un désespoir absolu. L'auteur mène son intrigue de manière assez équilibrée. le résultat est subtil. L'intrigue et les personnages évoluent sans à-coups superflues, notamment à l'approche du bac qui apporte une petite dose de suspense mélancolique à souhait. de même, l'ensemble du roman parlera beaucoup aux générations actuelles avec son lot de références avec notamment le phénomène des youtubeurs et youtubeuses. C'est un roman qui parlera assez facilement aux générations de lycéens actuels tout en évoquant une nostalgie qui séduira le lectorat plus âgé.

Au niveau de quelques petits défauts, je dois avouer ne pas avoir été très fan du langage super-ordurier de Chloé même si cela fait partie de ce personnage. C'est drôle une fois mais c'est vrai que ces répliques empruntes d'une colère féroces sont parfois un peu lourdingue. de même , je trouve que la surabondance des notations est pas forcément utile. D'ailleurs, je ne les ai pas toutes lu n'y voyant pas la nécessité de lire des définitions de références quand même assez connues dans la pop-culture... Toutefois, ces mêmes notations servent aussi à enrichir cet univers pré-adulte et à rendre au final les personnages encore plus familiers aux yeux du lecteur.

Les derniers des branleurs est un roman ado qui enseigne remarquablement ces importants moments de mélancolie, de nonchalance désabusé et de délires oubliés avant qu'une page formelle se tourne ( sans que rien ne soit oublié). Un roman jeune adulte que je recommande à tous les adultes.
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Les derniers des branleurs de Vincent Mondiot, présentation
Chloé, Minh Tuan et Gaspard sont dans un fast-food. Ils regardent la manifestation pour la planète se dérouler sous leurs yeux avec ses violences policières. Chloé filme et poste sur les réseaux sociaux.

Avis Les derniers des branleurs de Vincent Mondiot
Ce sont trois jeunes adolescents, en classe de terminale, qui passent le bac à la fin de l'année. Deux garçons et une fille, Minh Tuan, Gaspard et Chloé. Les deux derniers se connaissent depuis l'enfance. Minh Tuan les connait depuis trois ans. Son père travaille à l'ambassade. Il vient donc d'un foyer beaucoup plus riche que les deux autres. Gaspard a vécu la mort de sa grande soeur. Les parents de Chloé sont divorcés. Amitié ou pas, entre les trois ? Ce qui peut choquer le lecteur ? Les nombreuses grossièretés proférées par les uns et les autres. Ils dialoguent entre eux comme ça et aussi avec leurs camarades de classe. Les trois jeunes gens sont isolés. Ils n'ont pas d'amis et pensent ne pas avoir bonne réputation. Ils boivent, ils fument, ils se droguent et ce très tôt le matin.

Question scolarité, leurs résultats sont au plus bas. Ils sèchent les cours très souvent. le bac approche, arrive très vite. Mais comme c'est la réforme, ils sont pratiquement certains de décrocher le précieux sésame. Pour eux ? Pas du tout. Car pour eux, leur avenir s'annonce plus que sombre avec la crise climatique et les mouvements de la jeunesse qui démontrent qu'ils n'ont pas beaucoup de temps à vivre. Profitent-ils de cette jeunesse ? On les sent désabusés. Mais sous ces dehors caricaturaux, poussés à l'extrême, sans que cela soit gênant pour le lecteur, que cachent-ils réellement ? Il semblerait que cela soit une profonde solitude. Ils sont trois et bientôt quatre avec l'arrivée de Tina, réfugiée congolaise. Sont-ils simples potes ou amis ? Peuvent-ils compter les uns sur les autres ? Sous ces bravades, ils ne se confient pas forcément. Pourquoi Chloé est-elle toujours énervée, virulente ? Ils ont peur de ne pas être aimés, de ne pas aimer. Certains dialogues peuvent paraître surréalistes mais démontrent le mal-être que peuvent ressentir certains jeunes, selon leur passé, leurs expériences.

Il a suffi de quelques mots de leur professeur principal, à quelques semaines de l'échéance du bac, pour qu'il y ait, en gros, un électrochoc. Ils sont vus comme les derniers des branleurs. Cela ne semble pas leur plaire, au premier abord. Mais au fond, ils veulent laisser une trace. Une trace de leur passage au lycée. Minh Tuan décide qu'ils auront leur bac et avec mention, rien que ça. le plan qu'il met en place n'a pas la faveur des trois autres. Mais ce sera réalisé. Cela ne va pas les empêcher de réviser et de combler pas mal de lacunes. Beau comportement de Chloé à ce sujet.

L'auteur fait quelques apartés en expliquant certains mots, juste à côté du texte, ce qui permet de ne pas aller à la fin du chapitre, l'avenir de certaines personnes qui croisent le quatuor et même il donne quelques indices sur Chloé, Gaspard, Minh Tuan et Tina. Il explique l'arrivée des réfugiés étudiants, leur avenir en France. Il détaille les lectures de chacun, notamment les mangas. La musique tient une place réellement importante dans ce roman, tout comme le 7ème art, mais aussi le sexe. Il explique également ce que les professeurs, impliqués, peuvent ressentir pour exercer leur métier. Métier pour lequel ils ont la foi mais qui se révèle plus compliqué qu'il n'y parait. Car pas d'aide de la part de l'administration. Ils doivent également faire avec de nombreuses personnalités.

Vincent Mondiot nous offre de sacrés personnages. le lecteur les aime, peut se reconnaître, prendre fait et cause pour eux, malgré leurs paroles et aussi leurs actes. Est-ce une forme de rébellion contre un système ? Est-ce une forme de rébellion contre les adultes et même contre leurs condisciples ? Que vont leur apprendre ces quelques mois ? Vont-ils grandir, trouver leur voie ?

Je remercie Actes Sud Junior pour l'envoi de ce roman.

Lien : https://livresaprofusion.wor..
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Enorme coup de coeur pour ce roman jeunesse, prix Vendredi en 2020, c'est-à-dire l'équivalent du Goncourt mais pour les jeunes lecteurs.
J'ai été captivée par cette histoire, l'histoire de ces quatres ados complètement paumés qui passent leur temps à boire, se droguer, sécher les cours et s'insulter copieusement à longueur de journée. On sent les blessures et les faiblesses en eux, le mal-être adolescent et finalement on s'attache à eux et on comprend ce qu'ils vivent. La plume de l'auteur est juste exceptionnelle et est touchant de vérité. On arrive très bien à se mettre dans la peau de ces ados, de cette génération dont l'avenir est plus qu'incertain. Ils passent le bac la dernière année avant la réforme et ça va grandement leur faciliter la tâche pour l'avoir ce bac, même s'ils ne savent pas vraiment s'ils le veulent ou non...
Une belle réflexion sur les conséquences de nos actes, sur l'amitié, le sens de la vie... Même en tant qu'adulte on peut se poser ce genre de question. Roman universel à lire et à faire lire à vos ados !
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J'étais partie pour apprécier ce trio décrocheurs, paumés, mal dans leur peau. Je m'étais fait à leur style. J'avais surmonté la surprise des notes de côté de page, fini par trouver ça drôle. Et puis un dialogue avec trop de "putes", "salope" et autres joyeusetés a été trop pour moi. La curiosité m'a poussée à appliquer la règle 2 de Pennac et à aller voir la fin. Mais même celle-ci (qui m'a beaucoup plu !) ne m'a donné l'énergie pour supporter les raps de Booba, les insultes, les beuveries. J'ai abandonné le trio à son adolescence, trop différente de la mienne, trop dérangeante pour moi.
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