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4,08

sur 89 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une amie m'a prêté ce livre il y a quelques semaines. J'appréhendais un peu de ne pas aimer quand j'ai vu ce titre et cette quatrième de couverture. J'étais assez dubitative quant à son "C'est génial !".
En commençant le roman, avec des gros mots et des insultes toutes les deux lignes... j'étais vraiment incrédule, j'avoue.

Pourtant... au final, je ne m'attendais pas à aimer à ce point !
Nous suivons une bande d'adolescents (plus si adolescents que ça en fait) en classe de Terminale. Bien qu'ils passent le bac en fin d'année, Minh Tuan, Gaspard et Chloé passent leur temps à fumer et sécher les cours. (d'où le titre, of course !) Jusqu'à l'arrivée de Tina, une jeune réfugiée très studieuse, dans leur classe...

C'est clairement un langage... d'ado en fait. Et c'est pour cela que j'ai autant aimé cette lecture. Bien que le vocabulaire puisse paraitre vulgaire, très cru, leur façon de parler est tellement réaliste de la vraie vie que ça en est limite troublant. Et c'est ça qui est génial !
De plus, comme le bouquin est sorti en 2020, j'avais la plupart des références citées (des termes de langage de la génération Z, des chanteurs, etc.), et ça c'est cool ! :)

J'ai fini par m'attacher à ces personnages, prendre plaisir durant ma lecture, rire à certains moments...

J'ai même été émue en finissant ce livre. Presque 'nostalgique' d'années lycée que je n'ai pas encore finies... Après tout, je ne suis qu'en Seconde. (même si là nous sommes déjà en avril et qu'à cause du covid je n'ai clairement pas vu l'année passer...)

Bref. Ce n'est pas le livre du siècle, certes, mais j'ai sincèrement aimé. C'était un chouette moment et je suis très contente de cette découverte :)
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À quelques jours seulement du baccalauréat 2022, je suis l'actualité en lisant un roman à la thématique appropriée. Je découvre les portraits de quatre adolescents, surnommés « Les derniers des branleurs », puisque totalement passif en classe, préférant s'adonner à leurs loisirs plutôt que de réviser pour décrocher leur diplôme. Dans ce quatuor décadent, seule Tina, une réfugiée congolaise arrivée seule en France il y a quelques mois, se montre studieuse et concentrée. A côté, Minh Tuan, Gaspard et Chloé font figure de cancres. Les trois adolescents se saoulent sans vergogne, fument des joints sans se cacher, sèchent les cours où ils n'ont pas envie d'aller, sans pour autant que leurs parents s'inquiètent. Mais à quelques semaines seulement du bac, ils ont un élan de conscience : que vont-ils faire de leur vie ? La première étape, incontestablement, sera celle d'avoir ce fichu diplôme et de prouver à l'ensemble du lycée, du corps enseignant et de leurs proches, qu'ils ne sont pas seulement des branleurs.

Le titre peut certainement vous mettre la puce à l'oreille : Les derniers des branleurs a un vocabulaire cru, de jeunes, peuplé d'insultes, de familiarités et d'abréviations que l'on rencontre généralement peu dans les romans, même jeunesse. Ici, Vincent Mondiot a voulu s'adresser directement à ces jeunes souvent tête en l'air, qui prennent leur vie à la légère, se contentent du présent sans vraiment penser à leur avenir. C'est un livre insolent, dans lequel les 16-18 ans pourront facilement se reconnaître, puisque chacun passe inévitablement par une crise d'adolescence, où l'envie de tout envoyer balader devient très forte.

Mais derrière ces grossièretés se cache quand même un véritable message. le but étant de faire prendre conscience aux jeunes qu'ils sont seuls maître de leur destin. C'est eux qui choisissent le sens à donner à leur vie. J'ai trouvé quand même particulièrement transparents les parents de ces adolescents, qui n'apparaissent à aucun moment. Je ne pense pas que cet aspect-ci reflète parfaitement la réalité… à moins qu'ils aient décidé depuis un certain temps de jeter l'éponge avec leurs enfants, voyant leurs efforts rester vains. le fait est que, même si chacun doit décider de son avenir, il faut prendre conscience que plusieurs aides extérieures sont précieuses : les parents d'abord, qui prodiguent des conseils avisés, mais aussi les enseignants, qui ne sont pas uniquement là pour faire apprendre des leçons et donner des notes aux élèves, mais surtout pour les aiguiller sur leur avenir.

En définitive, ce livre prodigue peut-être un bon message de fond, mais il est enfoui sous une quantité de mauvais messages. Il est certain que lorsque j'aurais des enfants, même adolescents, je doute de leur donner spontanément cette histoire à lire. C'est vulgaire, avilissant, ça peut donner de mauvaises idées aux jeunes – sécher les cours, boire, fumer, tricher, insulter, manquer de respect à ses professeurs ou ses camarades… mais on doit avouer, malheureusement, que ça se rapproche bien trop cruellement de la réalité des faits.

Avant de clore cette chronique, je souhaitais adresser une mention spéciale pour les notes de bas de page rajoutées par l'auteur, qui sont à l'image du récit : décalées et bien marrantes. C'est l'une des rares fois où je lis ces petites notes et où j'y prends du plaisir.

Un roman jeunesse assez grossier, à ne pas mettre entre toutes les mains, qui comporte néanmoins des messages optimistes et pleins d'espoirs : nous sommes seuls maîtres de nos destins. Sympa, marrant, mais cru.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Merci à Babelio et aux éditions Actes Sud pour l'envoi de ce livre.

Les Derniers des Branleurs ou un hommage nostalgique , parfois doux, parfois simple, parfois amer sur ces derniers temps du lycée, sur ces temps de rêves désespérés, sur ces temps où le lendemain ne se gravait pas sur l'impression d'une facture mais s'évaporait en même temps que la fumée d'un joint...
À travers les yeux de Minh Tuan, Chloé, Gaspard et Tina, l'auteur Vincent Mondiot , éternel ado devant l'heure, tire une belle révérence à la fin du lycée, à ces temps insouciants défilés par de joyeux (ou pas) glandages. Les Derniers des Branleurs , c'est d'abord l'histoire d'un quatuor véritablement attachant. Entre le "sage "Minh Tuan, la féroce Chloé et son discours plus que fleuri, le pervers mais sympathique Gaspard et Tina, jeune congolaise fraîchement arrivée en France, entre ces quatre personnages, l'alchimie est palpable. Leur amitié entraîne ce récit de la dernière année avec un degrés de sympathie sincère. Pour autant, Vincent Mondiot ne cherche pas à édulcorer la personnalité de ces personnages. Avec un certain sens de l'expérience, une bonne lucidité qui tend à l'authentisme, l'auteur délivre des portraits naturels avec leur lot de failles et de faiblesses notamment à travers leur situations familiales ou le désespoir latent qui se cachent sous les soirées passées à fumer et à jouer à Street Fighter.
Contemplation d'une jeunesse dans laquelle on peut se reconnaître sans aucune honte aucune... En lisant ce dernier roman de Vincent Mondiot, j'ai ressenti une belle nostalgie alors que je n'ai jamais vécu sous les feux de la cité parisienne. Ce titre m'a rappelé quelques moments de nonchalances qu'on dit réservés uniquement à l'adolescence. Une nostalgie que Vincent Mondiot maîtrise avec un certain tact sans jamais tomber dans un désespoir absolu. L'auteur mène son intrigue de manière assez équilibrée. le résultat est subtil. L'intrigue et les personnages évoluent sans à-coups superflues, notamment à l'approche du bac qui apporte une petite dose de suspense mélancolique à souhait. de même, l'ensemble du roman parlera beaucoup aux générations actuelles avec son lot de références avec notamment le phénomène des youtubeurs et youtubeuses. C'est un roman qui parlera assez facilement aux générations de lycéens actuels tout en évoquant une nostalgie qui séduira le lectorat plus âgé.

Au niveau de quelques petits défauts, je dois avouer ne pas avoir été très fan du langage super-ordurier de Chloé même si cela fait partie de ce personnage. C'est drôle une fois mais c'est vrai que ces répliques empruntes d'une colère féroces sont parfois un peu lourdingue. de même , je trouve que la surabondance des notations est pas forcément utile. D'ailleurs, je ne les ai pas toutes lu n'y voyant pas la nécessité de lire des définitions de références quand même assez connues dans la pop-culture... Toutefois, ces mêmes notations servent aussi à enrichir cet univers pré-adulte et à rendre au final les personnages encore plus familiers aux yeux du lecteur.

Les derniers des branleurs est un roman ado qui enseigne remarquablement ces importants moments de mélancolie, de nonchalance désabusé et de délires oubliés avant qu'une page formelle se tourne ( sans que rien ne soit oublié). Un roman jeune adulte que je recommande à tous les adultes.
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📚Les lauréats du prix Vendredi sont des valeurs sûres. Que ce soit Amour Chrome de Sylvain Pattieu en 2021 ou Les Longueurs de Claire Castillon en 2022, chacun à sa manière propose une histoire moderne et forte, une écriture originale aussi, mettant en scène des adolescents. Profitant de sa sortie dans la collection Pôle fiction de Gallimard jeunesse, j'ai découvert Les Derniers des branleurs de Vincent Mondiot, auteur que j'avais déjà beaucoup apprécié lors de ma lecture d'Emergence 7. Une chronique, à la fois drôle et réaliste, d'une bande de lycéens pas vraiment à fond l'année du bac (et d'une réforme en plus) et un brin nihilistes, rencontrant une réfugiée congolaise qui, contrairement à eux, bosse pour obtenir son diplôme.

🖊Avec Les Derniers des branleurs, Vincent Mondiot nous offre une chronique sociale souvent comique mais surtout touchante de cette génération du bac nouvelle formule. Souvent agaçants, Chloé, Gaspard et Minh Tuan, accompagnés de Tina, se dévoilent au fil des pages et vont révéler la part d'amour propre qui sommeillait en eux. Parce qu'avoir le titre de Derniers des branleurs, ça se mérite !

👩 Chronique complète :
Lien : https://www.mtebc.fr/les-der..
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Drôle de roman pour un drôle de trio, plus agaçant qu'attachant, auquel j'ai fini par accorder toute mon attention après des débuts difficiles. Il faut dire que je me suis vite lassé de leurs discussions sans intérêt, de leur grossièreté chronique et de leur j'menfoutisme intersidéral. Ils ne sont ni violents ni méchants, ni perturbateurs ni révoltés. Ils ne croient juste en rien, ne s'impliquent dans rien, ne rêvent de rien. Pas simple du coup de s'intéresser à leur cas, d'aller au-delà de leur oisiveté permanente et de leurs lendemains de cuite sans relief.

Heureusement, plus le roman avance et plus le portrait psychologique de chacun gagne en épaisseur. Sous le vernis de l'avachissement se révèlent de profondes interrogations sur le sens de l'amitié, le rapport aux autres, la sexualité. Surtout, loin du cliché, de la mise en scène au trait forcé d'une « génération perdue » d'écervelés sans la moindre conscience (politique ou autre), Vincent Mondiot ne donne pas dans le portrait de groupe caricatural, il dépeint des individus, tous différents, portant chacun un regard sur le monde d'une grande (et douloureuse) lucidité.

Un texte cru, provocateur, sans concession, drôle à sa façon, et qui se révèle d'une rare sensibilité pour peu que l'on ne s'arrête pas à l'exaspérant nihilisme que donne la première impression.
Lien : https://litterature-a-blog.b..
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Pour sa quatrième édition, les jurés du prix Vendredi, ont désigné cette semaine comme lauréat Vincent Mondiot, pour son livre au titre provocateur : Les derniers des branleurs, paru chez Actes Sud junior.

Ce n'est évidemment pas la première fois qu'un auteur évoque l'univers du lycée et singulièrement l'ambiance de la Terminale avec au bout le baccalauréat, cet examen qui a tenu jusqu'ici une telle place dans l'imaginaire des adolescents et de leurs parents. Cette place mythique du bac, le président Giscard d'Estaing qui vient de mourir, l'avait encore rehaussée indirectement au rang de totem en abaissant la majorité à 18 ans, faisant coïncider pour la plupart des élèves la fin des études secondaires avec l'accès à l'âge des responsabilités présumées adultes. le Covid aura finalement eu raison du totem (et de VGE), en contraignant l'Education nationale à enterrer le principe d'un examen final coûteux pour le remplacer par un contrôle continu des connaissances. Après la communion solennelle et le service militaire, exit une des dernières épreuves initiatiques qui jalonnaient le parcours adolescent. Il reste le permis de conduire.

Vincent Mondiot a écrit son roman juste avant cette disparition opportuniste du bac. II a choisi un trio bien particulier, deux garçons et une fille, pour prendre à son tour la température lycéenne. Minh Tuan, Gaspard et Chloé passent leur temps à sécher des cours, à partager des joints et à s'incruster dans des fêtes où personne ne les invite plus, tant ils ont su asseoir leur sale réputation. le fait d'être plus ou moins les parias du lycée et de considérer que leurs condisciples sont globalement des bouffons a plutôt tendance à renforcer leur cohésion au quotidien – tous pour un et seuls contre tous - quotidien qui est l'horizon le plus lointain que les trois puissent envisager.

Au fil de l'année scolaire, l'auteur nous dévoile peu à peu les origines du mal-être personnel, familial, social, de ce trio « destroy ». Chloé, qui est tourmentée silencieusement par son asexualité, crache des crapauds comme la fée disgraciée du conte de Perrault, Gaspard est hanté par sa grande soeur, Minh Tuan est moitié viet. En fait, ces trois ados ne sont que la moitié d'eux-mêmes. Est-ce pour cette raison que, tels les Trois mousquetaires, ils vont assimiler très vite une quatrième comparse, Tina, une jeune réfugiée congolaise ? L'arrivée de Tina va certes perturber l'équilibre du trio mais, peut-être, combler secrètement chacun·e. Pourtant, Tina, a priori, n'a pas le même agenda que les trois glandeurs. Elle travaille, elle est plutôt douée et veut avoir son bac. Saura-t-elle leur résister, infléchir leur comportement, c'est l'un des enjeux du roman.

Le vocabulaire des trois adolescent·es n'est guère varié et très ordurier, proche d'un syndrome de la Tourette. En la matière, Chloé n'est pas la dernière. Il faut imaginer que chaque injure est une sorte de « je t'aime » travesti et malheureux, pour l'heure la seule manifestation possible de l'énergie vitale de ces ados artificiellement déprimés, qui manquent de mots et s'ennuient dans un système qu'ils rejettent et qui le leur rend bien.

Comme ils sont en Terminale, Vincent Mondiot va quand même devoir les emmener jusqu'aux épreuves du bac 2020, du moins telles qu'elles auraient dû se dérouler et dont ce roman sera peut-être le dernier témoin. le chemin est long et la réussite à l'examen de plus en plus improbable au fur et à mesure que l'échéance se rapproche.

L'auteur a ponctué son roman de mots dans la marge, définitions ironiques, explications en contrepoint, commentaires politiques voire excroissances du récit, qui lui donnent une drôle d'allure, parfois universitaire, toujours bourgeonnante, suggérant l'existence d'histoires et de vies parallèles à celles qu'il décrit, auxquelles nous aurions échappé. Remords d'intrigues ou de personnages abandonnés en route, manières aussi de signifier, façon Magritte, « ceci n'est pas une fiction » ?

Décrivant le malaise adolescent face au monde contemporain, il brosse aussi au passage le beau portrait d'une enseignante, Élise Danverre. « Chloé la déteste » parce qu'elle sait que « tous les mecs ont décidé qu'il s'agissait de la prof la plus bonne de l'établissement » et... qu'ils ont raison. Mme Danverre est surtout la seule adulte du lycée à ne pas désespérer du trio parce que, sans vouloir l'avouer à personne, elle comprend et partage en partie ce qui mine ces trois-là, chose qu'elle soigne pour son compte à coup de Doliprane.

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Minh Tuan Deloix passe son temps à lire des mangas, à dormir et à s'occuper de son chat ; il vit dans une famille bourgeoise et désespère son père par son manque d'ambition. Chloé Vaguaire a des parents divorcés et elle voit rarement son père qui habite à Saint-Cyr et vit avec sa mère et son frère Lucas. Elle croit qu'elle n'aime personne et elle n'a aucun désir ; elle est tout le temps en colère et elle s'exprime avec violence et vulgarité. Gaspard Lang a perdu sa soeur et il est suivi par un psychiatre qui lui prescrit toutes sortes d'anti-dépresseurs et anxiolytiques qui lui permettent de préparer des mélanges de boissons détonnants. Ces trois amis vont rencontrer une jeune fille, Tina Akono, une réfugiée congolaise dont les parents sont en conflit avec le pouvoir en place dans ce pays ; elle a fui en Belgique puis elle est arrivée en France et a été prise en charge par une association d'aide aux réfugiés. Elle vit dans un hôtel et elle est sans le sou. Elle va s'incruster dans ce groupe de loosers qui passe son temps à glander, fumer, boire et se traiter.

Ce roman a acquis une solide réputation avec l'obtention du prix Vendredi et les articles publiés à son sujet. Il s'agit de quelques mois dans la vie de lycéens de la banlieue parisienne, ils passent leur temps à sécher les cours du lycée, à glander, à boire et à fumer, à parler avec vulgarité. Ils ne font rien de leur vie mais que la vie leur réserve-t-elle ? Leur génération est sacrifiée, leurs parents ont profité de tout mais est-ce une raison suffisante pour ne pas vivre et ne pas s'engager ? En les traitant des derniers des branleurs, leur professeur principale leur donne l'occasion de réagir. Entretemps, quelle puissante évocation d'une jeunesse désabusée dans leur quotidien, leur emploi du temps léthargique, leur langage ordurier, leur goût des risques !
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Je trépignais d'avance de lire le nouveau roman de Vincent Mondiot, après la lecture de ses romans :

Nightwork et Rattrapage qui ont été des coups de coeur !


Alors celui-ci, je l'attendais avec une grande impatience.

J'en profite pour remercier les éditions Actes Sud Junior pour cet envoi.

Alors alors...


↜↝↜↝↜

J'avoue avoir eu un peu peur au début de ma lecture !

Un peu perplexe par ce langage cru et déconcentrée par les annotations dans les marges du texte, je me suis demandée si j'allais retrouver cette émotion qui m'avait tant touchée en lisant ses autres romans.

Et puis oui, cela a fonctionné à nouveau...

Ces quatre jeunes ont réussi à m'embarquer dans leur monde bien éloigné du mien et de mon vécu d'adolescente, et ce, grâce au talent de l'auteur et à sa manière d'aborder cette période aussi complexe et délicate !


Ça parle de quoi ?

Le lecteur va suivre quatre lycéens qui vont passer leur bac d'ici quelques mois.

Pour ces jeunes, c'est une page qui se tourne et la fin de l'insouciance.

Ce passage à l'âge adulte qui les effraie tant et vers lequel, ils ne se projettent pas du tout.
Pourtant, ils ont bien conscience que ces années d'école sont déjà derrière eux.

Ce qu'ils veulent, c'est rester ensemble dans leurs délires et leurs occupations d'adolescents sans penser à autre chose.

Seulement...

↜↝↜↝↜

C'est un roman mordant, interpellant, brut, qui ne laisse pas indifférent.

Je me suis vraiment attachée à ces quatre jeunes, même si parfois, j'ai trouvé leurs personnages un peu caricaturaux.

Gaspard, Minh Tuan, Chloé et Tina, ont réussi à m'entraîner dans leur tracas d'ados.

Et c'est avec mélancolie que je les ai quittés en refermant ce livre.

J'avoue avoir eu un faible pour Tina, un personnage lumineux, apportant au récit, une belle dynamique et beaucoup d'optimisme.

J'ai été touchée par ces écorchés vifs dont certains événements de la vie ne les ont pas épargnés.

Et même si j'ai grincé parfois des dents en lisant certains passages, c'est une histoire qui aborde intelligemment des sujets d'actualités dont les jeunes sont confrontés dans leur quotidien.

L'alcool, la drogue, les relations, le sexe, les jeux vidéos, l'adolescence, les questionnements, le mal-être, les excès, les différences, l'amitié etc...

Beaucoup de thèmes sont évoqués de manière réaliste, ce qui en fait un roman prenant et percutant.

Au final, quatre gosses ordinaires, très attachants et cherchant un avenir ou une place, dans notre société actuelle.

Ils n'auront de cesse, que le souhait, de continuer à se sentir vivant, tout simplement !

A découvrir, à partir de 15 ans.

Lien : http://leslecturesdeclaudia...
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Gaspard, Minh Tuan, Chloé et Tina sont quatre adolescents pas tout à fait comme les autres. Ce sont les rebuts de la société. Les laisser pour compte. Les derniers de classe. Enfin sauf Tina. Elle, elle est l'immigrée du Congo que tout le monde a voulu accueillir correctement mais avec qui personne n'est devenu ami. Jusqu'à ce soir où elle a rencontré ce trio magique de branleurs. Ces jeunes tout à fait différent d'elle mais qui la font sourire. Ensemble, ils passent leur derniers mois au collègue. Ensemble, ils vont passer l'épreuve du BAC avant de commencer la prochaine étape de leur vie. Bien qu'ils s'en foutent totalement et qu'ils n'ont aucune idée de ce qu'ils vont faire « après ».

Dans ce roman adolescent, Vincent Mondiot nous parle aussi bien d'amitié que de difficultés, de l'envie de ne pas finir en loser comme de celle de n'en avoir rien à foutre, de la vie, des autres, du monde. Et même si les protagonistes sont le parfait contraire de l'adolescente que j'étais lorsque j'avais cet âge, cela ne m'a pas empêchée de m'identifier à eux et aux derniers mois de leur scolarité.

Drogue, sex, sorties, tricheries, beuveries et ‘je-m'en-foutisme' total de réussir… Clairement, ils méritent leur titre de « branleurs ». Pourtant, certaines choses sont communes à tous les adolescents, quelles que soient leurs notes ou leur caractère : la peur de l'inconnu, de quitter ses amis pour une nouvelle vie, de l'après-BAC. le saut dans le vide, vers des études auxquelles on ne connait rien, l'envie de quand même trouver son chemin dans la vie, d'appartenir à un groupe, d'avoir des amis pour la vie… ou pour quelques instants de plus. le temps de trouver sa voie.

LDDB, c'est un peu tout ça à la fois. Une histoire de lycéens. Quatre amis qui vivent leurs derniers mois et qui, ensemble, même en se chamaillant, se serrent les coudes et sont là les uns pour les autres.

L'auteur a pris le temps de nous raconter ce passage à la prochaine étape. On apprend à connaitre chacun des protagonistes, leurs peurs, leurs envies, leurs secrets et leurs habitudes. On découvre que même derrière les airs de pétasse ou de gros machos, ces ados sont sensibles et apeurés comme tout le monde de quitter ce nid douillet qu'est le lycée. Les références culturelles sont nombreuses. Que ce soit à la musique, aux mangas ou à ces effets de mode qui règnent dans les écoles en ce moment, Vincent Mondiot nous immerge complètement dans son histoire. La mise en page particulière (avec ses notes d'auteur sur le côté de chaque page) lui permet de nous murmurer des infos croustillantes ou intéressantes sur les termes et personnages que l'on ne connait pas. Cette pratique donne au roman un petit quelque chose de spécial, comme s'il partageait avec nous sa boule de cristal.

Un roman qui, malgré ses airs d'ado, aborde de nombreux sujets de société et ne se cache pas derrière un masque. C'est cru, c'est vrai, c'est actuel, ça parle de sexe, de drogue, de triche. Mais en même temps, vous vous attendiez à quoi ? le titre comporte déjà le mot ‘branleur'.

Un grand merci aux éditions Actes Sud pour ce roman qui tombait à pic puisque nous sommes pile à la fin de l'année. Alors oui, ça fait un moment que je ne suis plus à l'école mais ce livre n'en reste pas moins une très bonne lecture que je recommande, surtout aux jeunes qui viennent de / ou devront bientôt passer leur bac 🙂
Lien : https://atouchofbluemarine.w..
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Au programme : le quotidien d'un quatuor d'adolescents durant les derniers mois de lycée avant le passage du BAC, une atmosphère marquée par les mangas, la glande et les réseaux sociaux, ainsi qu'un projet fou pour réussir l'examen mais sans trop réviser, bienvenue dans l'univers décapant des Derniers des branleurs !


J'ai été surprise au début de ma lecture par le nombre de notes d'auteurs en bas de page et le langage de certains personnages mais j'y ai finalement pris goût, tant ces détails ont fait gagner en authenticité à ce roman. La difficulté à trouver sa place, les doutes sur l'avenir, la douleur des ruptures amoureuses ou amicales, les addictions en tout genre, les traumatismes... Ce roman peut parler à tous, et c'est là que réside sa vraie force.


Entre insolence et sensibilité, j'ai été charmée par nos quatre héros et les liens qui les unissent : l'insolente mais fragile Chloé, le nonchalant mais révolté Minh Tuan, le torturé mais touchant Gaspard et la sérieuse et curieuse de nouvelles aventures Tina, qui chamboule le trio initial, toutes leurs contradictions ont su me toucher en plein coeur !


Vraiment, ce titre a été une jolie surprise, pleine d'humour et de nostalgie, que je ne peux que vous inviter à découvrir !
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