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3,43

sur 162 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Francis Rissin est le premier roman de Martin Mongin et il fait, à ce titre, partie de la sélection des 68 premières Fois. C'est un pavé de plus de six cents pages et je sais que certain(e)s des membres de notre groupe ont choisi de ne pas le lire, par manque de temps à lui consacrer…
Personnellement, les briques et parpaings littéraires ne me font généralement pas peur ; de plus, j'ai souvent déploré la brièveté de certains récits publiés sous l'étiquette « roman » alors qu'ils ne comptaient guère plus d'une centaine de pages… Pourquoi je vous raconte tout ça, délayant mon introduction ? Parce que je ne sais pas trop comment construire ma chronique, parce que j'ai trop monopolisé ce livre voyageur et qu'il faut bien que j'en parle avant de le renvoyer, tel une patate chaude, vers d'autres yeux…

Francis Rissin est ma dixième lecture des livres sélectionnés par les 68 pour cette rentrée littéraire…
J'ai eu beaucoup de mal à venir à bout de ce livre, au demeurant bien écrit, intrigant…
Comment le définir ? Je dirais que c'est une variation sur le même thème, une déclinaison de récits et de ressentis autour du personnage éponyme, l'énigmatique Francis Rissin. J'y ai lu une illustration digressive de notre société, une peinture poussée à l'extrême de nos dérives, un miroir diffractant, un puzzle à reconstituer…
Je note une progression dans la succession des onze nouvelles qui composent ce livre ; je salue les changements de registre et de style entre le factuel, le fantastique, le journal intime, la polyphonie narrative…
Mais je me suis ennuyée, j'ai sauté des passages, puis des pages… J'ai délaissé ce livre au motif avoué que je le laissais reposer mais, en fait, des lectures plus attractives et choisies, elles, me tentaient davantage.

Francis Rissin et moi, cela n'a pas marché ; je vous jure, j'ai essayé, pris sur moi, etc….
Même pas une déception car je n'avais pas d'horizon d'attente…
Pas du temps perdu non plus, parce que ce n'était pas inintéressant…
L'impression d'avoir été un peu punie, mais de quoi ?
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Je sors un joker!
C'est bien la première fois que je n'arrive pas à terminer un livre que je trouve bien écrit et que je reste perplexe sur ce qu'il peut apporter au lecteur. Est-ce moi qui ne suis pas réceptive ?

Répertorié comme un premier roman il s'agit plutôt d'un livre inclassable car il me semble que l'auteur de "Francis Rissin", professeur de philosophie, est à la recherche de l'originalité absolue. Martin Mongin propose un pavé de 611 pages avec onze chapitres ou onze nouvelles autour de la question : qui est Francis Rissin?
L'éditeur présente ce livre (dont la couverture est remarquable) comme une sorte de défi, un jeu littéraire construit comme un puzzle. Les différentes parties sont organisées sous forme de pyramide avec un sixième chapitre qui serait tout en haut et des parties qui se répondent, en miroir.
Ajoutons le mélange de fiction et de réalité ainsi que l'utilisation de genres littéraires différents et cela fait beaucoup pour ma petite tête.

J'ai lu dans Babelio que certains avaient accepté l'insaisissable (car on ne sait pas qui est Francis Rissin) et apprécié pour cela ce livre expérimental. Je comprends qu'il suscite un pouvoir de fascination. Pour ma part, je n'ai pas eu le courage de fournir les efforts nécessaires pour terminer ce livre ambitieux, hybride mais dont il est difficile de se détacher de l'exercice formel.


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Une lecture en deux phases qui m'a laissé un gout d'inachevé…

Phase 1 : j'étais encore en vacances et j'avais donc du temps de cerveau disponible :-)
J'ai lu les trois premiers chapitres de ce pavé (672 pages en poche)

J'ai bien aimé le principe : un chapitre => un personnage nous parle de sa quête au sujet de Francis Rissin.

1 - une prof à la fac raconte sa recherche d'un livre l'approche de Francis Rissin (je me suis demandé si c'était une prof de littérature ou de sciences politiques… on le saura dans un chapitre beaucoup plus loin)
2- Ain : ou comment en l'espace d'un mois l'Ain se retrouve submergé d'affiches électorales avec un inconnu….puis le phénomène essaime dans les départements voisins ainsi qu'à toute la France.
3- Nicolas Sirac, flic à Paris, est nommé responsable de l'enquête autour de Francis Rissin. Auparavant il était en charge de faire tomber un supposé financeur et recruteur de terroristes.
3- 2023 Beaubourg Patrick Beranger organise une rétrospective autour de Francis Rissin qui est le souverain de la France depuis quelques années(l'action se passe après 2023). Une surprise explosive attend les invités….

Phase deux, j'ai repris le boulot et c'est là que cela s'est gâté : avec à peine 60 pages par jour, j'ai trouvé la suite un peu redondante, d'autant plus qu'un des chapitres est raconté par le Francis Rissin du titre et que mon capital de sympathie s'est rapidement écoulé : Francis Rissin est devenu un dictateur…

Bref un rendez-vous raté et je ne sais pas si cela vient du roman ou de moi.…
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Curieux roman que ce Francis Rissin, tant dans la forme que dans les thèmes abordés.
Pas facile de savoir comment apprécier et noter cette oeuvre : du positif pour l'originalité de la construction en onze chapitres/nouvelles aux styles et histoires variés (et encore, les différences de styles ne sont pas si marquées que ça, en définitive) mais bien évidemment subtilement intriqués par le fil rouge - ou plutôt l'affiche bleue - de Francis Rissin (dans le même genre, je conseillerais aussi - ou plutôt - Gloire de Daniel Kehlmann) et un certain suspense qui nous pousse, intrigués, à tourner les pages afin de lever les différents coins du voile de mystère qui dissimule cet insaisissable personnage-titre ; mais aussi du négatif pour l'ennui qui s'est à de nombreuses reprises installé et au final la question que je me suis posée : "Tout ça pour ça ?". Une indéniable inventivité et des qualités de narration, des références littéraires et une réflexion politico-sociologique certainement intelligentes et intéressantes... néanmoins un plaisir de lecture assez tiède dû à un peu de "trop" : peut-être pour commencer trop d'avis dithyrambiques - de libraires, de journalistes, d'auteurs - insérés en citations dans la version Pocket (des esprits chagrins pourraient y flairer une opération marketing bien orchestrée), en tout cas trop de pages (plus resserré, ce pavé en aurait sûrement été plus rythmé et percutant), et surtout trop de noms de personnages (que ceux-ci soient cités en entier ou juste par une initiale, ce qui d'ailleurs n'apporte pas grand chose) ainsi que beaucoup trop de noms de villages, hameaux, lieux-dits, rivières, collines, vallées, chemins, rues et placettes ; l'effet est bien sûr voulu, j'imagine, pour une plongée immersive dans ce que d'aucuns appellent la France profonde (et on doit tous se surprendre à un moment ou à un autre à penser "ah, je connais cet endroit, c'est fou !"), mais le procédé ô combien répétitif en devient lassant voire agaçant autant qu'artificiel, et parfois donne le sentiment de lire un bottin ou un manuel de géographie... voire d'écouter un célèbre sketch de Chevallier et Laspalès (l'humour en moins) !
L'expérience n'est pas inintéressante, ce roman habilement construit et atypique reste en tête... cependant réfléchissez avant de vous lancer dans les 670 pages de ce Francis Rissin, les différentes facettes de son existence (réelle ou hypothétique) peuvent captiver comme laisser à la longue perplexe et de marbre.
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Qui est Francis Rissin, dont le visage hante les villes et villages de la France du Sud, comme poussées en une nuit ? Un homme politique célèbre ? Un avatar monstrueux ? Un imposteur ? La création d'un groupe politique favorable au rétablissement de la peine de mort ? Ce livre, qu'on pourrait qualifier d'OLNI (objet littéraire non identifié) laisse jusqu'au bout le lecteur à ses questions. Il est présenté, dans une courte introduction, comme le rassemblement d'archives ou de témoignages de celles et ceux qui, de près mais le plus souvent de loin, ont côtoyé ce personnage dont on ignore s'il a réellement existé ou s'il n'est pas un pur fantasme. L'auteur, professeur de philosophie, joue avec les ambiguïtés et surfe avec aisance sur la frontière ténue entre fiction et vraisemblable. On devine le plaisir qu'il a pu prendre à écrire les différentes parties de ce roman, qui appartiennent à des genres différents : science fiction, roman politique, essai, polar, avec une mention pour cette dernière qui m'a paru la plus réussie de toutes. Il en résulte donc cet OLNI, ouvrage inclassable intéressant mais sans réelle intrigue, qui aurait gagné à être moins prolixe.

Roman lu dans le cadre des "68 premières fois".

Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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Francis Rissin est un ovni littéraire. Chaque chapitre explore une facette du mystère qui entoure ce nom jusqu'à ce que de multiples possibilités s'ouvrent au lecteur. On reconnaît là une source philosophique intéressante. Mais au-delà de ça, on pourra trouver le texte trop riche, trop long, trop complexe pour pouvoir être vraiment agréable à parcourir.
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Mais qui est donc ce Francis Rissin, qui donne son nom à un épais roman ? du jour au lendemain, dans les provinces françaises, fleurissent des affiches mentionnant ce simple patronyme. Pas de photo, pas de slogan, pas d'explication. Juste un nom qui va peu à peu imposer sa présence et faire son chemin dans les esprits, laissant le champ libre à toute forme d'interprétation.
Est-il cet homme intègre qui va bannir mensonges et clientélisme de la classe politique ? Est-il celui que tout le monde attendait et qui va enfin sortir la France de son marasme ?

L'auteur multiplie les témoignages pour tenter de cerner la figure de cet être insaisissable plébiscité par une majorité de Français dont il n'hésite pas à flatter les bas instincts. Au fil des chapitres se dessinent les traits d'un homme providentiel, cette fiction surgissant dès que le ciel de l'histoire s'assombrit. Un costume que n'importe qui selon les circonstances peut endosser avant de se muer en despote tyrannique. Un personnage conjointement construit par quelque ambitieux opportuniste et un peuple avide de se sentir enfin écouté.

Je me suis lancée dans cette lecture avec la plus grande curiosité: le buzz (soigneusement orchestré par mon amie Nicole), le thème, et puis le souvenir persistant de ces énigmatiques affiches apparues un temps sur les murs de Paris et sur lesquelles on voyait un visage juvénile et rieur associé à un nom, John Hamon, sans plus de détails...

Si la construction du récit est plutôt habile, levant un à un les voiles sur l'identité du héros tout en l'enveloppant paradoxalement de mystère, si le jeu sur l'espace fictionnel et la manière dont chaque individu peut l'investir, y compris à son corps défendant, m'a semblé tout à fait intéressant, je dois néanmoins dire que j'ai trouvé l'ensemble un peu bavard, un peu long et peut-être un peu trop démonstratif. L'auteur est prof de philo et je dirais que cela se sent. Il joue fort adroitement avec son sujet, mais il m'aura manqué un style, une forme de jubilation littéraire pour savourer pleinement ce texte non dénué de pertinence...
Lien : https://delphine-olympe.blog..
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Recommandé par une box et par les critique dithyrambiques, j'ai acheté ce livre. Et bien, je ne vais pas rejoindre les échos favorables de ces critiques.
J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire avec le chapitre 1, j'ai tenu bon et les chapitres 2 et 3 m'ont plutôt donné l'envie de continuer cette histoire plutôt loufoque. Malheureusement, j'ai attendu tout le reste du livre (composé de 11 chapitres) un final qui n'est jamais venu ; soit je n'ai rien compris (c'est une possibilité), soit mon esprit m'a fait passer à coté.
A tout ceux qui attendent un final, passer votre chemin.
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