Francis Rissin est le premier roman de
Martin Mongin et il fait, à ce titre, partie de la sélection des 68 premières Fois. C'est un pavé de plus de six cents pages et je sais que certain(e)s des membres de notre groupe ont choisi de ne pas le lire, par manque de temps à lui consacrer…
Personnellement, les briques et parpaings littéraires ne me font généralement pas peur ; de plus, j'ai souvent déploré la brièveté de certains récits publiés sous l'étiquette « roman » alors qu'ils ne comptaient guère plus d'une centaine de pages… Pourquoi je vous raconte tout ça, délayant mon introduction ? Parce que je ne sais pas trop comment construire ma chronique, parce que j'ai trop monopolisé ce livre voyageur et qu'il faut bien que j'en parle avant de le renvoyer, tel une patate chaude, vers d'autres yeux…
Francis Rissin est ma dixième lecture des livres sélectionnés par les 68 pour cette rentrée littéraire…
J'ai eu beaucoup de mal à venir à bout de ce livre, au demeurant bien écrit, intrigant…
Comment le définir ? Je dirais que c'est une variation sur le même thème, une déclinaison de récits et de ressentis autour du personnage éponyme, l'énigmatique
Francis Rissin. J'y ai lu une illustration digressive de notre société, une peinture poussée à l'extrême de nos dérives, un miroir diffractant, un puzzle à reconstituer…
Je note une progression dans la succession des onze nouvelles qui composent ce livre ; je salue les changements de registre et de style entre le factuel, le fantastique, le journal intime, la polyphonie narrative…
Mais je me suis ennuyée, j'ai sauté des passages, puis des pages… J'ai délaissé ce livre au motif avoué que je le laissais reposer mais, en fait, des lectures plus attractives et choisies, elles, me tentaient davantage.
Francis Rissin et moi, cela n'a pas marché ; je vous jure, j'ai essayé, pris sur moi, etc….
Même pas une déception car je n'avais pas d'horizon d'attente…
Pas du temps perdu non plus, parce que ce n'était pas inintéressant…
L'impression d'avoir été un peu punie, mais de quoi ?