Parce qu'il s'est senti agressé dans sa foi par les propos d'un auteur, un homme lui a donné 18 coups de couteau. Il a dit-il agi en état de de légitime défense.
Choquée une jeune collaboratrice des éditions Feel Good décide d'établir une charte propre à ménagerait toutes les
sensibilités en excluant les mots potentiellement offensants, gênants ou ressentis comme irrespectueux par certaines susceptibilités.
Ainsi Feel Good n'admet aucun mot sexué ou propre à une religion, il exige un test ADN assurant la légitimité des auteurs, seuls autorisés alors à parler de leur communauté.
Et pendant qu'une police du langage sévit chez Feel Good et que les réseaux sociaux relaient cette traque aux mots, des milliers de femmes, d'homosexuels, d'enfants sont torturés et assassinés partout dans le monde sans que cela n'intéresse personne.
Supprimer tout ce qui dérange dans l'idée que la moindre différence de point de vue est une agression à laquelle seule une agression plus violente encore doit répondre, suppose que l'échange verbal et l'argumentation ne sont plus une option concevable, les seules options pensables sont la vitupération et la violence.
Et donc la seule façon d'obtenir une société pacifiée est d'effacer les rides sociales tout comme il faut effacer les rides sur les peaux vieillissantes.
Si cette histoire va au bout de l'aplatissement du langage, jusqu'au ridicule, elle finit par lasser à force de ne traiter que de cela, sans étendre ni creuser son sujet, ce qui en ferait un essai, mais sans davantage y injecter un sang vital ou un travail d'écriture, si bien qu'elle peine à être un roman.
Le seul mérite de ce livre est qu'il incite à souligner et à débattre de cette censure exponentielle en Occident.
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