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Note moyenne 3.53 /5 (sur 220 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 24/12/1971
Biographie :

Tania de Montaigne est une journaliste et écrivaine française.

Ancienne élève de l'Ecole des hautes études politiques et sociales, Tania de Montaigne débute sa carrière à la télévision en 1995 en tant qu'animatrice d'une émission pour enfants sur Canal J en 1995. Par la suite, elle assurera des chroniques dans diverses émissions comme Nulle Part Ailleurs ou Héros vinaigrette. A la radio, elle fera entendre son rire caractéristique dans l'émission de Stéphane Bern Le Fou du roi. Elle a également dispensé des cours à l'Institut d'études politiques de Paris dans le cadre d'un atelier d'écriture.

En plus de sa carrière littéraire, elle écrit des chansons. C'est la rencontre de Benjamin Biolay qui lui donne envie de chanter ses textes et de composer. Depuis 2006, Tania fait des concerts où elle fait découvrir au public ses morceaux teintés de jazz, de soul et de folk.

De septembre 2011 à juin 2012, elle coprésente avec Alexandre Héraud le magazine culturel Ouvert la nuit du lundi au vendredi de 21 heures à 23 heures sur France Inter.

Elle reçoit le prix littéraire Simone Veil en 2015 pour son livre "Noire".
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Spécial Eté ! Avant une petite trêve estivale !1,2,3 BD ! Chez les libraires ! présente les BD coups de coeurs de Jérôme et la librairie La planète Dessin à Paris !!! Et ce soir, ce n'est pas trois conseils de lecture mais plutôt la découverte des collections été des éditeurs à glisser dans les valises ! Lisez des BD et bonnes vacances. -Les incontournables du roman graphique(ALICE GUY Catel & Bocquet, LE CRÉPUSCULE DES IDIOTS Jean-Paul Krassinsky, GUIRLANDALorenzo Mattotti & Jerry Kramsky, MAGIC PEN Dylan Horrocks, QUATORZE JUILLET Bastien Vivès & Martin Quenehen, JOHNNY CASH - I SEE A DARKNESS Reinhard Kleist) chez Cas-terman -Version poche (La mémoire dans les poches Récit de Luc Brunschwig. Dessin d'Étienne le Roux, Mauvais garçons Récit de Christophe Dabitch. Dessin de Benjamin Flao, La position du tireur couché D'après le roman de Jean-Patrick Manchette. Adaptation et dessin de Tardi, …) -La sélection BD poche (Seconds de Bryan Lee O'Malley, Glenn Gould de Sandrine Revel, Riche, pourquoi pas toi ? de Marion Montaigne, Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, Opération Copperhead de Jean Harambat, Noire d'Émilie Plateau, d'après Tania de Montaigne, Lip, des héros ordinaires de Laurent Galandon et Damien Vidal, le Retour de la bondrée d'Aimée de Jongh, le Mystère du Monde Quantique de Thibault Damour et Mathieu Burniat, Guantanamo Kid de Jérôme Tubiana et Alexandre Franc) chez Dargaud -Sarbacane 20 ans (L'Aimant Édition poche Lucas Harari, le dieu vagabond Édition poche Fabrizio Dori, Dans la forêt Édition poche Lomig, Un travail comme un autre Édition poche Alex W. Inker) -La Boîte à bulles 20 ans (La plus belle femme du monde Dorange et Roy, Dans les vestiaires le Boucher, L'immeuble d'en face Vanyda, Kaboul Disco Wild) -Collection Nomad Urban Comics 1,2,3 BD c'est le jeudi à 18h30 sur la chaine Youtube et les RS. Trait pour Trait parcourt toujours les librairies de France pour des conseils de lecture. #GALERIE #BD #POPCULTURE #BANDEDESSINEE #COMICBOOKS #9EMEART#MANGA Retrouvez 1,2,3 BD ! Chez les libraires! sur : https://www.youtube.com/TraitpourtraitBD https://www.facebook.com/TraitpourTraitBD https://www.instagram.com/traitpourtraitbd/ https://twitter.com/TPTBD

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Citations et extraits (46) Voir plus Ajouter une citation
Tania de Montaigne

La haine, ça ne s'expire pas, ça asphyxie un peu chaque jour.
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Tania de Montaigne
« Un artiste, c’est quelqu’un qui se penche par la fenêtre là où on ne le ferait pas, qui doit nous montrer des choses qu’on n’ose pas aller regarder »
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Dans mon enfance, il n'y avait plus le visage passé au cirage noir ni la bouche peinte en rouge, Jim crow n'existait pas, c'était la France, la France des années 1980, mais un comique, blanc, qu'on voyait souvent, et que les femmes trouvaient très séduisant, avait pour habitude d'imiter un "Africain". Le personnage n'avait pas de nom, on ne disait pas de quel pays il était, c'était inutile, c'était simplement "L'Africain". Bien sûr, je pense que ce comique n'aurait jamais pensé à imiter un personnage appelé "L'Européen". D'ailleurs, si on le lui avait suggéré, il aurait ri en disant: "Ne soyez pas ridicule, l'Europe est un continent, pas un pays, un Norvégien n'a rien à voir avec un Portugais." Mais, pour l'Afrique, c'était différent, ça semblait aller de soi. Il y avait une évidence à penser qu'en ces lieux étaient regroupés des gens semblables en tout point, puisque noirs, une masse compacte et uniforme qui, d'un bout à l'autre du continent, parlait la même langue, avait la même histoire, la même géographie, le même visage.
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Pendant que j'écrivais ces pages, des policiers blancs ont fait l'objet d'une enquête pour avoir publié des photos de soirées "négros" où ils se peignent le visage en noir, portent des boubous et des bananes autour du cou ou de la taille.
Pendant que j'écrivais ces pages, le propriétaire blanc d'une équipe de basket a enjoint à sa petite amie, pourtant pas franchement blanche, de ne pas fréquenter de noirs.
Pendant que j'écrivais ces lignes, une ministre s'est fait traiter de guenon, (...) un grand jury, majoritairement blanc, a décidé de ne pas renvoyer devant la justice un policier blanc ayant abattu de six balles à bout portant un jeune noir non armé.
Pendant que j'écrivais ces mots, des milliers, des millions de gens, de couleurs, de cultures différentes, se sont rencontrés, aimés et ont fait des enfants qui brouilleront les pistes, pourtant bien balisées, de la pensée raciste.
Pendant que j'écrivais ces mots, un homme blanc marié à une femme noire et père de deux enfants métis est devenu le maire de New-York. Il faudrait être fou pour penser que depuis les années 1950 tout a changé, que le racisme n'existe plus, que chacun avance sans préjugés; mais il faudrait être aveugle pour ne pas voir que pour cent reculs il y a mille avancées. C'est sur elles que je mise.

(postface)
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Nous ne serons pas égaux tant que nous ne nous serons pas enlevé la peau l'un à l'autre.
Heiner Mülller,
La mission
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Août 1996. J'ai vingt-quatre ans, je viens d'être embauchée par Canal+ comme chroniqueuse dans l'émission "Nulle part ailleurs". On est à la fin du vingtième siècle et je suis la première noire à faire partie de cette chaîne pas du tout mélangée, qui, pourtant, chaque jour, fait profession de donner des leçons d'ouverture d'esprit. [...] Après une série de vérifications, qui feraient passer la CIA pour une institution laxiste, je suis autorisée à quitter le hall pour gagner le bureau où m'attend une journaliste du Parisien. [...] Nous nous installons, elle me sourit. Sa première question est neutre:
"Êtes-vous contente d'être là, d'avoir rejoint l'équipe?"
Je réponds que "oui", je suis contente.
"Et votre prénom, d'où vient-il?"
Un peu déstabilisée, je dis:
"ça, il faudrait demander à ma mère."
La journaliste sourit. Puis l'étau se resserre.
"De Montaigne c'est beau comme nom c'est un pseudo?
- Non, non.
- Non? Entre nous vous pouvez me le dire, ce n'est pas votre nom. Quel est votre vrai nom?
- Si, si, c'est mon vrai nom, je n'en ai pas d'autre."
Je comprends que la journaliste veut me faire avouer ma véritable identité, mon identité de Noire. Il semble même qu'elle ne soit venue que pour ça. Pas découragée par mes dénégations, elle essaie de me mettre sur la piste, suggérant que mon vrai nom doit sûrement commencer par "N'Quelque chose" ou "M'Queique chose". Elle me propose des patronymes qui correspondent à l'idée qu'elle se fait d'un nom typiquement noir.
"Je croyais avoir entendu quelque chose comme N'doumbé, Ngozi, Mwana... Non?"
Un de ces noms aurait pu être le mien, mais il se trouve que ce n'est pas le cas, ce qui la contrarie beaucoup.
"Ah bon, alors c'est votre vrai nom."Le ton est devenu sec, plus de sourire, le visage s'est fermé. "Vous êtes sûre?"
Même vieux de plusieurs siècles, il me faut encore justifier de la légitimité de mon patronyme. Comme un vêtement volé, cette femme voudrait que je rende mon nom afin de remettre les choses dans l'ordre. "Rends ton nom de Blanc!" semble-t-elle me dire. "Rends ton nom d'emprunt!"
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Mais poursuivons, suivez votre serviteur, suivez-moi, car désormais, vous êtes noir. Etre noir, contrairement à ce que l'on imagine, ça n'est pas une question de peau, c'est une question de regard, de ressenti. Ça vient de l'extérieur d'abord, de l'autre, puis le problème d'infiltre, comme une inondation sournoise, ça perce la cuirasse goutte à goutte, ça effrite par imprégnation. Il fut un temps où je n'étais pas noire. C'était avant la collision, avant l'école maternelle. Il fut un temps où j'étais simplement une petite fille de pas encore trois ans.
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Le rêve de l'extrême droite, c'est l'idéal du Même, de l'exactement Pareil. Avez-vous remarqué, les mots "pur" et "pureté" sont les plus déclinés dans la langue nationaliste. Ils semblent même n'avoir été inventés que pour elle. Qui rêve de "pureté", à part le fascisme? Qui croit qu'une civilisation peut perdurer sans être mélangée? Les nationalistes rêvent d'un avant qui n'a jamais existé, où tout était simple, où tout le monde se ressemblait. C'est pour retrouver ce paradis perdu qu'ils traquent l'éternel Étranger.
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le Code noir règle la vie des esclaves dans le but d'empêcher leur soulèvement.
"Déclarons les esclaves êtres meubles et comme tels entrer dans la communauté."
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C'est une chose que de se croire dans son bon droit et de se préparer à batailler pour le défendre, c'en est une autre de découvrir qu'il n'y a pas de droit.
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