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Citations sur Le relais des amis (16)

Un petit café au comptoir, ça vous dit ?
On pousse la porte, et c'est comme un voyage dans le temps.
Le genre de café qui était déjà là au siècle dernier, pour ceux qui s'en souviennent, où ça devait discuter sec dans un nuage de fumée bleutée, avec les mégots des Gitanes et des Gauloises qui traînaient tordus, écrasés jusqu'à la garde, dans de grands cendriers de fer-blanc. On a bien dû repasser une couche de peinture sur les murs, mais pour le reste, c'est le même mobilier, les mêmes vieilles chaises.
On se laisse vite prendre par l'atmosphère d'un café. Quand on y entre, je ne sais quoi nous accueille et nous place à la fois dans une position de spectateur.
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"Roger contemple son verre de blanc comme si la solution à tous ses problèmes se trouvait dedans. Une solution dense et minuscule, une particule, qu'il s'agit de déceler, et si elle n'est pas dans ce verre-là, peut-être qu'elle sera dans le suivant. Il paraît concentré, avec quelque chose de très intérieur, dans une certaine absence et à la fois extrêmement présent; et est-ce que ceux qui boivent seuls au comptoir n'ont pas l'air d'en savoir plus que nous tous sur la complexité des choses, est-ce qu'ils n'ont pas l'air de porter sur leurs épaules le poids des chagrins du monde, de les connaître intimement, ces chagrins, d'en détenir une conscience profonde et presque philosophique ?"
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"Marcher, je vous le dis pour le cas où vous auriez envie un jour d'écrire, a un drôle d'effet entraînant. Vos jambes, pour un peu, deviennent des pistons, et tout se passe comme si d'invisibles courroies, les reliant à votre imagination, en transmettaient le mouvement à la zone de votre cerveau dans laquelle dormait la possibilité d'un récit. De cette manière bizarrement mécanique, par l'intermédiaire de toute une succession de rouages internes, enjambée après enjambée, lentement quelque chose en vous se remet en route, votre capacité à fabriquer des phrases, à les faire surgir, à inventer des mondes."
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"Je voulais plonger avec vous dans la fantaisie, et je me rends soudain compte que cette idée-là du relais, au départ purement ludique, et qui nous permet d'aller joyeusement d'un personnage à l'autre de manière fluide et libre, quand de liberté et de possibilités de voyages justement on manquait, finalement la reflète et l'illustre bizarrement, cette épidémie, puisque cette farandole, cette chaîne étrange, aussi bien aurait pu être enclenchée par une seule particule virale qui aurait été de l'un à l'autre en un parcours macabre et délétère."
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Alors, juste pour qu'on reste encore ensemble quelques fragiles instants de plus, Simon s'arrête devant la mer, ample, pleine, il se baisse pour ramasser un caillou tout plat qui semblait l'attendre dans le sable humide, et il le lance, voilà, à la surface de l'eau, où, regardez, le galet ricoche, léger, guilleret et harmonieux.
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Une phrase, allons, une bonne petite phrase qui vous donne envie d'entrer dans cette histoire et de vous laisser emmener, une première phrase dont avec un peu de chance les autres ensuite découleront comme d'elles-mêmes, avec cette énergie joyeuse des phrases qui éclosent, ça ne devrait pas être bien sorcier; mais ce n'est pas la peine de vous énerver, Simon n'y arrive pas.
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Roger contemple son verre de blanc comme si la solution à tous ses problèmes se trouvait dedans. Une solution dense et minuscule, une particule, qu'il s'agit de déceler, et si elle n'est pas dans ce verre-là, peut-être qu'elle sera dans le suivant.

pages 18/19
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Ils marchent le long du lac, et on prend l’air avec eux. C’est plaisant de s’imaginer ces terres vastes, la ligne ondulée des montagnes, cette frange d’arbres aux feuilles à peine bruissantes, ce reflet du ciel dans l’eau, ça ouvre quelque chose dans l’espace réel dans lequel on se trouve, ça crée comme un second espace plus grand, plus ample, et disponible, dans lequel on a tout de même un peu le sentiment de se promener.
Oh, l’espace préservé que c’est, un livre, dans lequel on peut évoluer à notre aise, sans masque ni gel, juste à y barboter gaiement, impunis et libres, tout en nous souvenant de nos heures, de nos joies et de nos peines, de ce qui nous constitue, de ce à quoi on tient, les sensations du monde.
(pp.88-89)
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Marcher, je vous le dis pour le cas où vous auriez envie un jour d’écrire, a un drôle d’effet entraînant. Vos jambes, pour un peu, deviennent des pistons, et tout se passe comme si d’invisibles courroies, les reliant à votre imagination, en transmettaient le mouvement à la zone de votre cerveau dans laquelle dormait la possibilité d’un récit. De cette manière bizarrement mécanique, par l’intermédiaire de toute une succession de rouages internes, enjambée après enjambée, lentement quelque chose en vous se remet en route, votre capacité à fabriquer des phrases, à les faire surgir, à inventer des mondes.
(pp.11-12)
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Et là, je mets cartes sur table. Deux solutions s'offrent à nous : les suivre ou rester avec Lila. Ah, le monde est un réseau inextricable de possibles, qui font autour de nous leur sarabande, et que nous assassinons finalement sans vergogne chaque fois que nous faisons un choix. Vous avez une préférence? p. 47
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