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sur 1882 notes
Un grand merci ( un de plus ) à l'équipe de Babelio et aux Éditions "Monsieur Toussaint l'aventure", pour l'envoi de ce livre qui a été un vrai beau cadeau ....
D'abord , considérons l'objet livre ...Ça y est ? Vous l'avez entre les mains ?...Pour moi qui ai un certain âge, pas canonique , non , plus hein , faut pas exagérer , j'ai tenu là un livre que j'aurais pu trouver sous le sapin de Noël ( merci à ceux qui veulent le supprimer !!! ) ou le recevoir lors d'une occasion rare ... un anniversaire ....une récompense pour un examen .?...On le touche , on le triture , on le sent , on l'adopte , on le prend contre soi .....Il aurait pu aussi constituer un beau prix lors de cette remise de fin d'année que certains et certaines d'entre nous ont vécue ...Un très beau livre , vraiment , un très bel " objet " puisque c'est ainsi qu'on désigne le livre aujourd'hui ...Franchement , bravo à cette maison d'éditions dont le nom , à lui seul , fleure bon la nostalgie et les " belles lettres " .
Bon , on y va . Elle c'est Anne . Elle sort de l'orphelinat mais.... doit y retourner car on attendait un garçon pour aider à la ferme , pas une intarissable pipelette ....Sauf que Matthew , le taiseux , lui , la pipelette , il l'aime dès le premier regard . Et que Marilla , sa soeur , sous ses airs revèches , elle n'est pas insensible au charme de la gamine ....A partir de là , Anne et le territoire de Green Gables ne font plus qu'un .Et si elle parle , la gamine , elle sait aussi se faire aimer , se confondre dans le paysage , dans la nature , rêver, encenser ce qui l'entoure , vivre dans le plus beau de la nature , dans les éléments naturels et ...se montrer brillante à l'école ..Après, des " conneries " , elle n'en râte pas une , cette jeune fille pour qui nous avons les yeux de " Chiméne " et qui saura nous émouvoir jusqu'à la fin du roman....C'est beau , désuet, suranné et , avouons - le , d'un autre temps , un temps que certains et certaines d'entre nous ont pu revivre au hasard de ce qui pouvait constituer un magnifique cadeau , bien plus que la si fameuse " orange de Noël " .....Oui , je sais , c'est loin tout ça....
Alors , livre pour adultes , pour enfants , pour ados ? Je pense qu'il n'y aura que la nostalgie qui pourra répondre et je dirai que si je remets ce livre à ma petite fille , j'ai bien peur de lui parler d'un temps que les moins de vingt ans .....Par contre , pour les plus " anciens " , il me semble qu'il y a là une belle page d'évasion, un sacré retour en arrière, dans une époque où la rêverie, les bons sentiments , la vie en autarcie , les amitiés, les inimitiés portaient un nom et régissaient un monde sans doute plus " fermé " mais certainement plus humain , chargé d'espoir et de respect .Non , pas les Bisounours non plus , en tout il faut raison garder ... Autres temps , autres moeurs , mais de la poésie , de la poésie.... le monde tel qu'il était, loin de ce qu'il est et encore plus de ce qu'il sera , hélas .
...Dans ce roman , l'écriture est somptueuse ,les personnages incroyables , durs , sensibles , attachants , aimants ....Grands - parents , pour Noël, placez ce roman sous votre sapin , pas pour vos petits- enfants , non , ce n'est pas leur histoire , mais ...pour vous !!!! Et oui , c'est ainsi , la vie s'écoule et , de temps à autre , un livre nous ramène...à nos racines . J'ai adoré , vraiment , pas au point de lire les six tomes de la série , non , mais suffisamment pour me dire que quiconque passe au loin de certains écrits perd un peu de son Histoire. Ce bouquin ? C'est une madeleine de Proust !!!!! Enfin , moi , ce que j'en dis , hein , c'est bien vous qui voyez .......
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Un seul regret à l'issue de cette lecture : ne pas avoir fait connaissance d'Anne avec un e, quelques décennies plutôt. Elle aurait rejoint sur les étagères une autre héroïne qui lui ressemble,, Rebecca du ruisseau ensoleillé, elle aussi envoyée en pension chez deux vieilles tantes acariâtres et qui ne savent s'y prendre avec une enfant aussi fantasque.

Anne avec un e m'a accordé une fausse de fraicheur et de candeur, nécessaire en raison de la morosité ambiante dans la littérature qui très souvent puise ses sources d'inspiration dans les malheurs inhérents à notre humanité.

Anne a onze ans, elle est orpheline et a déjà connu de nombreuses familles dites d'accueil, mais qui ont plutôt apprécié la présence d'une main d'oeuvre avantageuse. C'est à la suite d'une erreur qu'elle se retourne chez Marilla et Matthew, deux frère et soeur qui auraient souhaité un garçon pour leur venir en aide à la ferme. le charme d'Anne opère rapidement sur Matthew. L'enfant pourra donc rester dans cette maison qu'elle égaiera par sa spontanéité et son imagination débordante.

Même si les méthodes éducatives témoignent d'une autre époque, elles restent bienveillantes, et on ne retrouvee pas les châtiments corporels d'une comtesse de Ségur.


Les paysages sont décrits avec grâce au fil des saisons, que la fillette apprécie et pour lesquels elle ne manque pas de rendre grâce.


C'est aussi le portrait d'une fillette volontaire, qui sait défendre ses convictions, et que son imagination n'empêche pas de réfléchir avec beaucoup sens critique. Elle préfigure une génération de femmes qui revendiquera un statut équivalent à celui des hommes. Remarquable pour un ouvrage paru initialement en 1908. Une belle héroïne.


Belle découverte.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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« L'important n'est pas ce que le monde nous réserve, mais ce qu'on y apporte. »

Un livre comme un enchantement, un envoûtement.

Une héroïne inoubliable, qui défie les époques. Anne, « Anne ave un e ». Anne, de nulle part et de partout à la fois.

Elle va devenir Anne de « Green Gables », cette maison aux pignons verts, sorte de paradis terrestre où le hasard va lui faire poser ses valises dans le foyer de Matthew et Marilla Cuthbert, frère et soeur aux coeurs boiteux.

L'enfant à l'imagination plus que débordante va devenir leur protégée et elle va embarquer dans son sillage toute une communauté.

Drama queen à ses heures perdues, Anne ressent tout avec emphase, avec sa propre logique où seule l'imagination est reine.

Publié pour la première fois en 1908, ce roman, premier tome d'une série vendue à plus de soixante millions d'exemplaires à travers le monde est un pur enchantement, je vous dis ! Ce roman est un Classique. Dans toute la belle noblesse du terme et n'a pas pris une ride. Il fait sourire, parfois même rire, puis touche, profondément.

Tout ce que la littérature a de magique, de précieux, fourmille dans ce roman, qui a traversé le temps pour parvenir jusqu'à nous dans une sublime édition, fraîchement (re)traduite par les bons soins de Monsieur Toussaint L'Ouverture.

Anne de Green Gables a croisé ma route et je sais aujourd'hui qu'elle manquait à ma galaxie intime.

Précurseur dans ses thèmes, il parle de féminisme, de différence, dans une société où mieux vaut suivre le troupeau. Chaque personnage est délicieusement vivant et je n'oublierai pas de sitôt Anne, évidemment, mais également ce doux malhabile de Matthew ou la touchante Marilla.

Il existe maintenant, dans un coin de mon âme, une contrée à l'abri du monde, Avonlea, où le regard d'une enfant à nulle autre pareille rend chaque brin d'herbe grandiose, chaque pierre sur le chemin aussi précieuse qu'un diamant brut.

Et lorsque l'écrin est si beau, il est indispensable de se laisser embarquer en espérant de tout coeur que les différents autres tomes seront publiés rapidement tant cette édition est à la hauteur !



Lien : https://labibliothequedejuju..
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Je viens de refermer ce roman qui fût une parenthèse enchantée..
Publié en 1908 au Canada pour la première fois, c'est une réédition que propose la maison d'édition Monsieur Toussaint Louverture, qu'elle en soit remerciée.
Remerciée pour plusieurs raisons, la première étant la remarquable qualité visuelle de cet objet : couverture cartonnée, intérieur d'un merveilleux or rosé, suivi d'une jolie illustration (dont on nous dit à la dernière page, qu'elle fut imprimée en quatre encres spécifiques afin de refléter les couleurs du soleil couchant et c'est exactement l'effet que ça fait : magique...).
Et il faut aller lire la dernière page pour comprendre tout le soin que cette maison d'édition porte à ces romans. Elle est dans le ton de ce livre, elle se coule parfaitement dans le caractère de l'héroïne principale, Anne Shirley , petite orpheline adoptée par un frère et une soeur ( vieux garçon et vieille fille), qui, habitant une ferme, cherchaient un jeune garçon pour les aider aux travaux agricoles. C'est qu'ils vieillissent.
Mais à la place , c'est Anne (avec un E !) qu'ils auront, et s'ils ont songé un temps à la renvoyer à l'orphelinat, jamais ils ne regretteront leur décision finale de la garder.
Véritable bouffée d'air frais, ils finiront par l'adorer.
Ultra bavarde, passionnée, émerveillée, super intelligente; enthousiaste, elle fera des étincelles à l'école et saura rabattre gentiment et avec panache, le caquet de toutes les bonnes âmes bien intentionnées qui pensaient qu'elle "tournerait" mal..
Le monde vu par Anne a illuminé mes soirées ...

C'est frais, pur, positif, poétique, entraînant, et fait l'effet d'une carte postale du passé.
Un joli moment de lecture qui a fait l'objet d'une adaptation télévisuelle (Série)
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Comment ne pas tomber sous le charme de la jeune Anne, cette gamine « parfaitement imparfaite » à l'imagination débordante et au romantisme exalté ? Aussi excessive dans ses joies que dans ses peines, son énergie est si communicative.

Pas étonnant que ce grand classique de la littérature jeunesse canadienne ait émerveillé tant de lecteurs dans le monde depuis sa première parution en 1908. Il est pétillant de vitalité, de tendresse et d'humour. Il garde une fraicheur et une candeur qui traversent le temps et les générations avec le même ravissement.

L'action se déroule vers la fin du XIXème siècle. Anne Shirley a onze ans quand elle est expédiée à Avonlea sur l'île du Prince Edouard. La petite orpheline s'extasie déjà devant cette nature luxuriante qui nourrit son imagination prolifique. Seulement voilà, l'austère Marilla et son timide frère Matthew attendaient un orphelin pour les aider aux travaux de ferme, et certainement pas une fille ! Marilla en particulier, ne voit pas d'un bon oeil cette rouquine maigrelette et sans manières qui n'arrête pas de parler ! Anne aimerait pourtant tellement plaire mais son tempérament et ses étourderies à répétions la placent souvent dans une position délicate qui ne sied guère au modèle de petite fille bien sage et conventionnelle qu'elle devrait adopter.

Dans ce premier tome, nous suivons les péripéties d'Anne de onze à seize ans. Mais pas que.
Le personnage de Marilla par exemple, est aussi particulièrement intéressant à suivre. Mais pas que.
Comme Anne raconte tout ce qui lui arrive et lui trotte par la tête, nous sommes en fait tout autant immergés dans le quotidien des habitants de la bourgade. Qu'on les apprécie ou non, il faut composer avec. Ils finissent par devenir nos voisins et concourent à l'apprentissage d'Anne.

J'ai cependant trouvé que la seconde moitié s'essoufflait un peu, même si les années m'ont semblé passer si vite que je n'ai pas vu Anne grandir. En tout cas, il ne faut pas passer à côté. C'est une très belle lecture sur le pouvoir de l'imagination (et ses limites), sur les rêves de jeunesse, sur l'amitié, le besoin d'être aimé et plus encore peut être sur l'importance de rester soi-même en dépit des pressions et faire accepter ses particularités aux autres.

Un grand merci à Babelio et aux éditions Monsieur Toussaint Louverture pour cette aventure revigorante au pays d'Avonlea. En plus, cette nouvelle édition est superbe. Avec sa couverture rigide aux reflets nacrés qui changent d'intensité sous les jeux de lumière et son papier soyeux, c'est comme une promesse de rêve à portée de main. Pour le reste, il suffit d'aller rendre visite à Anne...
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Qu'y a-t-il de plus réjouissant, de plus rafraîchissant et de plus exaltant que l'histoire d'Anne (avec un "e"), cette jeune orpheline, rouquine comme une carotte, et dont l'imagination semble sans limite ?

Comme beaucoup, je suis tombée sous son charme très tôt, d'abord devant mon petit écran, en visionnant mainte et mainte fois l'adaptation télé de très bonne tenue réalisée par Kevin Sullivan dans les années 80 avec Megan Follows en tête d'affiche. Puis, voulant goûter le plaisir de boire à la source, j'ai entamé la lecture de l'oeuvre de Lucy Maud Montgomery. Je n'ai pas été déçue ! Dans le livre, on retrouve cette même fraîcheur, ce même entrain, cette même candeur que dans le téléfilm ; on ressent le même plaisir.

Anne Shirley, enfant malmenée par l'existence, sans famille et sans amis, se trouve adoptée "par erreur" par un frère et une soeur d'âge mur, les Cuthbert, qui exploitent ensemble une ferme sur l'île-du-Prince-Edouard (Nouvelle-Ecosse). Voulant prendre en pension un aide agricole, ils se retrouvent avec une fillette sur les bras ! A cet instant, le destin d'Anne peut encore basculer, elle est sur le point d'être renvoyée à l'orphelinat mais... sa grâce, son espièglerie, son esprit et sa fantaisie séduisent Marilla et Matthew, les habitants de la fameuse maison aux pignons verts...

Anne, c'est un mélange exquis entre l'Alice de Lewis Carroll et le Tom Sauwyer de Mark Twain, un cocktail détonnant ! de péripétie en péripétie, d'aventure en aventure, Anne se laisse emporter par son imagination qui lui joue à la fois bien des tours et lui réserve ses plus beaux succès.

Le récit se laisse dévorer tant son romanesque juvénile fait vibrer la corde sensible de la nostalgie de l'enfance. Une enfance qui débute dans le drame (Anne est orpheline et longtemps jugée laide en raison de ses cheveux roux) et qui s'idéalise au fur et à mesure qu'Anne grandit et conquiert les coeurs de ceux qui l'entourent.

La personnalité des personnages est très fouillée par l'auteur qui s'intéresse aux rapports entre amis, entre enfants et parents (adoptifs ou non), entre voisins, entre générations, entre citadins et insulaires, entre frère et soeur... Un panel assez représentatif d'une société isolée sur son île, au tournant du XXème siècle, dans une atmosphère typique et unique où le XIXème siècle nous régale encore des froufrous de ses robes tout en laissant s'épanouir les progrès amorcés dans les sciences et les technologies. Dans ce contexte, les rapports sociaux évoluent également très vite, ouvrant à Anne, notre héroïne, une voie royale pour exprimer toute la richesse de sa personnalité.


Challenge MULTI-DEFIS 2022
Challenge PLUMES FEMININES 2022
Challenge XXème siècle 2022
Challenge XIXème siècle 2022
Challenge PAVES 2022
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Que dirait Anne, l'héroïne de ce roman, en découvrant cette couverture irisée, si délicatement travaillée à l'extérieur comme à l'intérieur, le brillant des lettres, la douceur de ces pages ? Assurément : un tel objet-livre lui inspirerait des mots grandiloquents ! L'éditeur girondin Monsieur Toussaint Louverture fait toujours fort lorsqu'il s'agit d'aller dénicher des pépites littéraires dans le monde entier et les révéler, dans un écrin toujours splendide, au public francophone. En décembre encore, nous vibrions passionnément au rythme de l'épopée des lapins de Watership Down, un coup de coeur dont nous ne nous sommes toujours pas remis. En quarantaine entre nos quatre murs ces jours-ci, nous avons vu de nouveau la magie opérer autour de ce classique canadien, et Anne Shirley illuminer notre quotidien !

Nous voici donc au Canada, sur L'Île-du-Prince-Edouard, terre rurale de vallons et de collines, de champs et de ruisseaux, de falaises et de criques. Matthew et Marilla Cuthbert décident d'accueillir un orphelin qui puisse les aider à la ferme. C'est finalement une fillette surprenante qui débarque chez eux : petite sorcière aux yeux brillants, tâches de rousseur, langue bien pendue. Et surtout, une imagination débordante qu'elle utilise comme un pouvoir lui permettant d'embellir une vie qui n'a pas été tendre avec elle. Avec une spontanéité déconcertante, Anne prend le contre-pied de toutes les attentes adressées aux enfants en cette fin de 19ème siècle : on attend d'eux docilité, piété, retenue, humilité, application dans les tâches ménagères ? La fillette est impulsive, curieuse, passionnée, ambitieuse, avide de bonheur. À rebours des préoccupations très terre-à-terre des habitants d'Avonlea, elle se pose des questions réjouissantes (« Qu'est-ce que vous préféreriez si vous aviez le choix : être divinement beau, avoir un esprit éblouissant, ou une bonté angélique ? »), s'invente des histoires, se berce de mots singuliers, d'idées plaisantes, tragiques ou extravagantes. Une imagination qui lui joue parfois des tours, mais qui va aussi de pair avec une grande capacité à comprendre les autres et une générosité sans borne.

« Âme de feu et de rosée, elle ressentait les plaisirs et les peines de la vie avec une intensité décuplée. »

On parcourt ce livre tiraillé entre l'hilarité face aux dialogues pleins de malice (on a constamment envie de prendre en note des répliques) et les émotions qui éclaboussent chaque page. La sensibilité d'Anne la rend vulnérable, mais lui permet aussi, pour le bonheur de tous, de révéler la beauté des choses : un crépuscule parfumé, un chocolat au caramel, une rose sauvage ou un poème. Quelle personnalité hors du commun ! Forcément, on brûle de découvrir ce qu'elle va devenir – nous sommes donc ravis de poursuivre avec le deuxième tome de la série qui vient de paraître.

Comme soixante millions de lecteurs avant nous, nous voilà conquis par cette ode aux mondes imaginaires. Un roman initialement paru en 1908 dans lequel se rencontrent un charme un peu désuet rappelant La petite maison dans la prairie ou Les aventures de Tom Sawyer et une façon résolument moderne de faire voler en éclat les stéréotypes de genre.

PS : N'hésitez pas non plus à découvrir la série librement inspirée du roman, Anne with an E, un puissant remède à la mélancolie à savourer en famille !
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Plaisir raffiné d'un livre cartonné, avec une couverture scintillante qui confère un effet cuivré à ces arbres pris dans le couchant hivernal. Petite maison perchée sur sa colline, aux douces et chaleureuses teintes automnales, où l'on s'imagine (à l'instar de l'héroïne qui est bien loin de manquer d'imagination), qu'il y fera bon vivre.
Un ouvrage tout à fait romantique ! Se serait exclamée Anne Shirley.

Comme il est parfois bon, à tout âge, de se plonger dans une lecture réconfortante, irrésistible, pétillante et dynamique ! C'est exactement ce qui vous attend en ouvrant la porte de Green Gables, cette ferme d'un petit village canadien, sur l'Île-du-Prince-Édouard.
Une orpheline y arrive, en lieu et place d'un orphelin qui aurait été le bienvenu pour aider aux champs. Mais elle est là, petite fille maigre de onze ans, au regard vif, aux tresses d'un roux éclatant, dans sa misérable robe et serrant un sac élimé contenant ses maigres affaires. Matthew, un grand taiseux, vieux garçon d'une soixantaine d'années, n'a pas le courage de la renvoyer à l'orphelinat. Rien qu'un petit trajet aux côtés d'Anne, et surtout en compagnie de son bavardage incessant, et le voilà, timidement, sous le charme de « la petite chose si intéressante », comme il la nomme. Il est aussi charmant ce brave Matthew avec ses invariables réponses laconiques « Euh, eh bien, je ne sais pas… »
Sa soeur, Marilla, vieille fille sèche, intransigeante sur l'éducation et la morale, se laisse aussi « légèrement » attendrir par le parcours de l'orpheline et son désir de foyer.

Ne vous leurrez pas, vous tomberez aussi sous le charme d'Anne, c'est inévitable.
Attendez-vous à un débit de paroles vertigineux. N'oubliez pas de prendre une bonne inspiration avant de la lire car l'essoufflement est garanti. Elle laisse libre cours à son imagination débordante pour servir ses rêves les plus fous. Les fameuses idées qui émergent de cette petite tête rousse la font passer de joies intenses aux désespoirs les plus abyssaux. Sa spontanéité, son enthousiasme, ses emportements et son amour pour le romantisme sont irrésistibles. Ses élans passionnés lui font baptiser les différents endroits qui la ravissent pour rendre honneur à tant de merveilles. Son amour des arbres, des fleurs, des collines et du ruisseau se combine avec le talent de Lucy Maud Montgomery pour nous peindre les différentes saisons qui se succèdent sur Green Gables en étalant toutes leurs beautés.

Et par-dessus tout, derrière son attitude stricte, où la fantaisie n'est qu'extravagance inutile, j'ai adoré les moindres signes de troubles, de sourires contenus, de douceurs inattendues qui s'éveillent chez Marilla grâce à cette nouvelle présence.

Jeunes ou moins jeunes, je crois qu'il fait bon de se glisser, pour quelques moments d'évasion temporelle, dans cet univers suranné, pétillant d'humour, plein de vie.
Et même si parfois, comme Marilla, l'envie nous prend de faire taire Anne Shirley, cette impulsion est bien vite balayée car le vide s'installe et devient tristement pesant.

Avec un envoi accompagné d'un marque-page et d'un petit journal très instructif sur le roman, je remercie joyeusement les éditions Monsieur Toussaint Louverture et Babelio pour cette Masse critique « aux petits oignons ».
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Disons-le d'entrée : je n'avais jamais entendu parler de Anne de Green Gables, écrit par Lucy Maud Montgomery au début du siècle dernier et récemment retraduit par Hélène Charrier, jusqu'à cette proposition de lecture commune avec une bande d'attachants doux dingues.

Mais disons-le aussi : cette rencontre avec la jeune orpheline aussi rousse que volubile, adoptée par le couple Cuthbert et se faisant peu à peu sa place dans ce petit microcosme en vase clos du comté d'Avonlea sur l'île du Prince Edouard, ne m'a pas emporté comme il semble que ce soit le cas de la plupart de ses lecteurs. Tant pis pour moi.

Ça n'est pas l'écriture qui est en cause, car elle est belle, fluide, simple et poétique, particulièrement quand elle décrit ces incroyables décors naturels du vallon de Green Gables qui émerveillent tant Anne, et on la comprend.

Ça n'est pas non plus l'édition, particulièrement réussie par Monsieur Toussaint Louverture – comme d'hab' me direz-vous – avec mention spéciale pour les gardes dorées et les polices élégantes qui classent illico Anne de Green Gables parmi les livres qui honorent une bibliothèque.

Mais autant j'aime les livres au rythme lent, autant j'ai souvent du mal avec ceux où il ne se passe grand-chose : une action par chapitre - et encore pas toujours – c'est un peu mince à mon goût, et le solde constitué des scènes de rêveries et de perpétuel émerveillement de l'imaginative Anne m'a parfois paru un brin longuet. Pas de déception donc, juste un livre pour d'autres que pour moi…
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J'ai découvert Anne Shirley grâce à un billet de @Lilly-Maya qui m'avait amené vers l'adaptation Netflix. Eh oui, impossible à l'époque de trouver le roman en français, en neuf ou d'occasion ! Et voilà que je tombe par hasard, juste avant Noël, sur cette nouvelle traduction des éditions Monsieur Toussaint Louverture. Mon bonheur fût double car le livre est tout simplement d'une beauté sans nom ! Un format pratique à la couverture rigide, une illustration magnifique aux reflets bruns et dorés (du marron pailleté à l'intérieur). Un vrai bijou !

Et le récit fut largement à la hauteur de mes attentes. Anne, malgré ses bavardages et sa nature exaltée (grâce à), sait se faire aimer dès les premières pages. Ce livre est une ode à la nature, à l'imagination, à l'amour et l'amitié, et à tous les petits bonheurs que la vie nous réserve. Pourtant, ce n'est pas toujours simple de rester optimiste, même quand on s'appelle Anne Shirley (surtout quand on s'appelle Anne Shirley et que l'on doit vivre avec ce qu'il y a de pire - à son avis - être orpheline, rousse et avoir une robe sans manches bouffantes).

Je ne peux que vous conseiller la lecture de ce grand classique canadien, et dans cette édition tout particulièrement.
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