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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je poursuis cette série intéressante, en maintenant l'avertissement pour les allergiques à la misogynie : Pierre Costals n'a pas changé. Fidèle à lui-même, il continue à approfondir sa liaison avec la jeune Solange, dont on sait maintenant qu'elle l'aime. Solange est déroutante pour Costals, car elle paraît toujours sobre et posée, et ne semble pas présenter de défauts féminins rédhibitoires. Certes, notre écrivain misanthrope s'amuse quelque peu, entretient encore les braises de ses échanges épistolaires. Toutefois, plusieurs relations se dénouent dans ce tome, volontairement ou non, comme pour le laisser se concentrer sur la jeune fille.

Costals franchit enfin le pas de faire de Solange sa maîtresse, tout en essayant de l'"éduquer" à ses exigences, mais aussi en poursuivant cet idéal de se présenter tel quel, sans se payer de mensonges séducteurs. Il renâcle sérieusement sur le mariage, mais en même temps on verra qu'il fait à sa compagne épisodique une place à part. Il en a toutefois dit très peu sur sa situation personnelle, son fils, ses projets....

Ce tome apparaît plus construit, moins brouillon dans les pistes lancées dans le précédent tome sans aller jusqu'au bout. Plusieurs fortes scènes ponctuent la narration, essentiellement à la troisième personne, du point de vue de Costals ; il n'est pas rare que l'écriture se coule dans des évocations visuelles apaisées, chaleureuses, et les formules choc abondent. le lecteur sent bien que Costals, si ce n'est Montherlant, a le goût de la contradiction, de la provocation, non sans une certaine fatuité, conscient de produire des traits d'esprit, des éclairs intrigants. J'ai beaucoup aimé la scène entre Costals et Monsieur Dandillot, le père de Solange, qui se meurt et se repent de ne pas avoir vécu comme il l'entendait. Cela semble donner une caution à l'égoïsme jouisseur de l'écrivain ; pourtant, il se rapproche davantage de Solange.

Pas de surprise donc dans ce tome, mais une lecture plus fluide, une meilleure compréhension de ce personnage complexe et frustrant qu'est Pierre Costals. le fil rouge évoqué par le titre est on ne peut plus clair : et d'une, l'homme s'attache souvent à une femme par pitié, et de deux, ce n'est pas une bonne idée. Il faut donc s'armer et rester vigilant, dans une parfaite maîtrise de ses sentiments, pour une parfaite indépendance.
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Il y avait à N....,en 1918,une petite fille de douze ans,que sa famille définissait:une "petite tranquille".Elle n'avait pas d'amies,et jouait seule,silencieuse,à la maison,durant des heures;des repas entiers,aussi,sans dire un mot.On la disait garçon à cause de ses longues randonnées solitaires à pied ou à bicyclette,et de son peu d'entrain pour les goûts des filles de son âge.
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Toujours en quête du bonheur égoïste, Costals s'est pourtant attiché d'une petite Parisienne, Solange, sol-ange, les deux extrêmes réunis dans une jeune fille : la beauté, la jeunesse, la fraîcheur, avec l'ennui, la bêtise et l'inconsistance. Il s'étonne de son attachement à cette grue, sans génie mais pure et droite. Tantôt bercé de ses charmes, tantôt agacé de son absence d'intelligence, Costals joue la comédie de l'homme amoureux, sans toutefois manquer de malices, de cachotteries et de mensonges.

Solange, impressionnée et amoureuse, est agitée comme une souris dans les griffes du chat. Elle fait preuve d'une grande obéissance dans ses bras en acceptant tous ses mauvais tours et les promesses les plus farfelues qu'il lui demande...

L'intégralité de la critique et des citations sur mon blog :
http://www.bibliolingus.fr/pitie-pour-les-femmes-2-4-henry-de-montherlant-a80136604
Lien : http://www.bibliolingus.fr/p..
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