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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une autre découverte pour laquelle je remercie la Fnac, mais qui me laisse sur une impression mitigée. Autant la forme m'a séduite, autant je suis restée sur ma faim en ce qui concerne le fond.
J'ai beaucoup aimé l'écriture de l'auteure, une écriture poétique et précise à la fois, qui excelle à décrire la nature, et les sentiments qu'elle inspire à ses personnages, tout autant que la ville, ses bruits, et la sensation d'étouffement qu'elle va engendrer chez la narratrice.
J'ai beaucoup aimé la première partie du livre, jusqu'au moment où la narratrice se retrouve seule. Ses sentiments, son ressenti dans sa vie passée et celle qu'elle découvre dans la maison sont très bien traduits en mots par l'auteure. Celle-ci dénonce avec beaucoup de justesse, la dépendance qu'entraine notre société de consommation, les besoins toujours plus importants que crée la vie en société. Elle y oppose le quasi dénuement de la vie en autarcie dans cette maison forestière, où la nature pourvoit aux besoins essentiels de ces femmes. Et le soulagement éprouvé par la narratrice à vivre ainsi simplement, en suivant le rythme de la nature.
A la moitié du roman j'ai eu l'impression de basculer dans un livre différent et je n'ai pas perçu ce que voulait nous transmettre l'auteure. Il reste à la fin beaucoup de questions non répondues. J'aurai pu ignorer ce manque de sens pour moi si j'avais été plus "embarquée" dans l'histoire, ce qui n'a pas été le cas, je suis restée spectatrice. Je n'ai pas réussi à adhérer à l'aspect onirique du texte, ne sachant plus distinguer la frontière entre rêve et réalité, et l'épilogue ne m'a pas apporté les réponses espérées.
Peut-être n'était-ce pas le bon moment pour moi, peut-être n'est-ce pas le genre de livre à lire avec une contrainte temporelle. Je suis curieuse de découvrir d'autres avis sur ce roman.
Lu dans le cadre du jury du prix FNAC
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Elle a conquis son indépendance et s'est approchée de ses rêves de liberté avec l'acquisition de cette moto. Des petits boulots ingrats, des économies patientes et au bout du chemin, l'accident.
Jeanne et Stella seront à ses côtés , aux abords d'un forêt sauvage, veillée par l'éclat étrange de deux lunes jumelles. La nourriture frugale, la cueillette ou la chasse assurent leurs subsistance. Malgré les crises et les disparitions soudaines de ses deux anges gardiens, elle semble heureuse, en communion avec une nature retrouvée …

Fable onirique et voilée d'une aura de mystère, sublimant le rapport à la nature, dans une écriture empreinte de poésie, ce court roman n'est pas sans rappeler Dans la forêt de Jean Hegland, dans un contexte cependant fort différent et avec une ambition romanesque moindre.

La lecture est plaisante mais on devine rapidement ce qui se cache en coulisse de cet univers singulier.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Qui n'a pas rêvé un jour de tout lâcher, de laisser enfin tomber ces contingences qui nous relient au monde, qui nous relient aux autres ? À l'image de ces « évaporés » du Japon, choisir en conscience de disparaître.

La narratrice l'a fait, se délestant de tout avant de partir à moto. « Je voulais me détacher, que personne ne dépende de moi et ne plus rendre de compte à qui que ce soit (…) C'en était fini pour moi de seconder le monde. »

Et puis survient le choc, l'accident, le noir et l'espace-temps qui se trouble. Avant le réveil en forêt, recueillie par Stella et Jeanne qui la soignent et la font revenir au monde. À l'autre monde. Un monde d'harmonie le temps d'un été ; d'inquiétudes durant l'automne ; puis de solitude et de découvertes quand vient l'hiver…

La Sauvagière de Corinne Morel Darleux est un conte, une fable, une fugue poétique, politique et divagatoire, dont la nature et la conscience qu'on en a, forment le personnage principal.

« du nature writing à la française » proclamait l'éditrice. Et elle ne mentait pas, ce qui m'a pleinement réjoui. Davantage que les fulgurances imaginaires et métaphoriques qui tout en apportant de jolies pages de styles, ont souvent été au-delà de mes limites en la matière. Mais quelle lecture apaisante…

« Dans un vertige, je me sens devenir magnétique. L'univers se masse atour de moi. Je tutoie les étoiles dans un déferlement de puissance. Je suis un être cosmique et il n'y a plus un golem sur Terre ou aux Enfers pour rire avec moi. »
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Je n'ai pas vraiment adhéré à cette histoire qui est pourtant ingénieuse pour un premier roman.
Une jeune femme qui n'en peut plus de la société de consommation, du rythme effréné du quotidien, du déferlement d'informations dans les médias, se retrouve suite à un accident de moto dans une cabane perdu au milieu de la nature avec deux femmes un peu étranges. Tandis qu'elle soigne ses blessures et prend goût à une vie en prise avec les réalités de la nature, le comportement de ses compagnes devient de plus en plus étrange.

Et puis le récit devient de plus en plus délirant et quelques allusions au fil du texte nous laissent deviner

Si j'ai trouvé l'idée excellente, je n'ai cependant pas tellement aimé cette histoire avec ses personnages qui restent trop mystérieux car la vie à la sauvagière est trop déconcertante...
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Pour la première fois, la bibliothèque de ma petite ville organise un défi lecture adulte avec une sélection de cinq ouvrages autour de la nature. Ma lecture de la Sauvagière s'inscrit dans ce sympathique contexte. Je l'ai entreprise un après-midi où j'avais envie de douceur et j'ai beaucoup aimé me glisser au début dans l'intrigue. Après un accident de moto, la narratrice est transportée dans une maison en lisière de forêt. Aux côtés de deux mystérieuses compagnes, elle a passé l'été en convalescence à vivre au rythme d'une nature généreuse. Et moi aussi je me refaisais une santé dans la chaleur des rayons du soleil, la cueillette des petits fruits et des légumes que je mettrais en conserve ensuite. Moi aussi j'ai goûté le plaisir des flammes dont le poêle inondait la grande pièce, la douceur des plaids et le bonheur d'être pied nus sur le plancher.
Ensuite, ça s'est un peu gâté. Un peu de surnaturel. Un peu d'indécision et d'onirique. Quelque chose d'une transe ? Quoiqu'il en soit, le roman est parti dans une fantaisie hantée où aucun repère ne tiendrait plus. Ni le temps, ni les personnages, ni l'intrigue. Ca change la donne…
C'est peut-être une réflexion poétique sur notre rapport au monde. C'est peut-être une invite, comme le suggère l'exergue, à considérer notre rapport au réel différemment ? Disons que c'est assez dérangeant pour être saillant et que cette lecture n'aura pas eu le caractère gentillet et inodore que je lui prêtais initialement. Mais ça ne m'a pas emportée.
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Quand le corps et la nature se confondent.
Un accident, un univers loin de l'agitation urbaine, entre songes et cauchemars, l'auteure nous plonge au coeur des montagnes, dans un embrasement des sens, comme une épreuve, entre sensualité et animalité. Avec La sauvagièreCorinne Morel Darleux nous invite à repenser le lien qui unit le monde à la nature sauvage, une autre manière d'être, plus instinctive, pour guider notre humanité vers une profonde métamorphose.
Si je reconnais que l'écriture est parfaitement maîtrisée, travaillée, l'histoire bien que forte m'a tenue à distance, surtout la seconde partie. le livre m'a échappé. Dommage !
Lu dans le cadre du Prix du roman Fnac 2022.
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"La sauvagière" est un livre très particulier qui nous laisse avec plus de questions que de réponses. La protagoniste, après un accident de moto, se retrouve à cohabiter avec deux femmes dans une maisonnette à la campagne et, entre les trois, se crée un lien presque animal, primitif. L'écriture est recherchée, poétique, elle nous entraîne dans un flux de pensées que parfois nous laisseront perplexes. On ne sait pas exactement où on est, dans le présent, le futur, sur une autre planète ? La présence de deux lunes le ferait croire. Je suis sortie de cette lecture avec une sensation d'inachevé. Même si j'ai apprécié le côté expérimental de ce roman, il m'a un peu laissée sur ma faim.
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Vous est-il déjà arrivé de vous nourrir d'un genre littéraire jusqu'à la nausée ? de vous gorger d'une ambiance particulière jusqu'à en être dégouté ? Sans m'en rendre compte, bien malgré moi, j'ai fait une overdose de romans éco-féministes. Les liens étroits qui se créaient entre des personnages féminins et la nature sauvage m'ont tant fasciné, je les ai avalés avec une telle avidité, qu'aujourd'hui j'en suis écoeurée… Et c'est dommage car « La sauvagière », lu plus tôt, m'aurait certainement emporté…

La narratrice mène une vie moderne harassante et déshumanisée. Un jour, un accident l'entraîne vers d'autres voies, vers un mode de vie plus lent et plus proche du vivant. Dans une maison reculée, avec deux femmes silencieuses, elle reprend des forces et se réinvente. Toutes les trois se fondent progressivement dans la nature. Elles perdent leur part humaine pour se fondre progressivement dans le végétal et vibre sur un rythme différent. Les souvenirs de la vie d'avant se mêlent aux rêves et aux récits d'un quotidien silencieux. Au moyen d'une fable, l'autrice invite à ralentir et à retrouver le contact à la nature.

Corinne Morel Darleux est l'autrice du livre que j'ai le plus offert. Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce est un texte d'une grande intelligence, porteur d'un message très puissant. Depuis, je suis l'autrice sur les réseaux et j'admire ses combats et ses prises de positions. La retrouver en littérature était pour moi une grande joie. J'aime sa plume et dans La sauvagine j'ai retrouvé sa poésie mise en service d'une fiction. Son écriture a une puissance évocatrice qui me séduit complètement. le souci a plutôt été sur le fond, sur l'intrigue en elle-même.

J'ai fini par me perdre dans les nombreuses métaphores, à ne plus ressentir la magie de la fusion avec les éléments. Je n'ai pas retrouvé ce qui m'avait fait vibrer dans Bois de fer, Felis silvestris ou encore Sauvagine. Pas sur que ce soit la faute d'un roman, peut-être un trop plein. Je ressens le besoin d'aller vers des territoires différents, de quitter les forêts humides qui m'ont tant apportées pour mieux y revenir plus tard.
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La moto, le choc, le reveil. Mais où est elle vraiment ? Qui sont ces femmes qui semblent s'occuper d'elle sans vraiment lui parler ? et d'où vient cette voix et ce bruit qui semble venir d'elle ?
Un roman sous forme de rêve, une aventure naturelle originale, et retour au source de la nature a la frontière du paranormal.
Un tout petit bijou délicat .
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Je ressors un peu hésitant.e de cette lecture, je n'ai pas réussi à rentrer dedans. Peut-être que la dimension onirique l'est justement trop, et trop d'éléments ne sont pas mis par écrit, laissés en suspens, faisant donc défaut aux lecteur.trices.
Je retiendrai néanmoins la souffrance de vivre dans la société, son bruit et sa violence, et le besoin de la narratrice de s'échapper, sans vraiment savoir comment.
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