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3,91

sur 631 notes
Dès le prologue, on est tout de suite plongé dans l'action. La plume de l'auteur se fait aussi percutante qu'un coup de poing, ou qu'une balle dans la chair. Ça donne le ton.
Et si ça marche plutôt bien et qu'on est vite pris dedans, on est aussi déstabilisé par un vocabulaire qu'on ne maîtrise pas encore (technologique, essentiellement).

Mais plus les pages défilent (et elles défilent vite), et plus on s'y retrouve, plus on en apprend sur l'univers. Et il faut avouer qu'il regorge de bonnes trouvailles, notamment technologiques, à commencer par le concept-même des piles corticales et des copies. Un concept poussé jusqu'au bout, dans toutes ses facettes. Rien que l'idée des Mathusalem est géniale et m'a tout de suite parlé.
Si le début peut s'avérer un poil déroutant dans cette plongée in media res, il y a définitivement quelque chose dans le ton dur et cynique de très cool à lire, d'accrocheur, si bien qu'on est très vite pris dedans et qu'on veut en lire toujours plus.
Le personnage de Kovacs extrêmement intéressant à suivre et découvrir, les dialogues sont vivants, le style percutant, avec quelques belles fulgurances presque poétiques, une poésie du béton et du carbone, de la puce électronique et de la crasse.
Parce qu'on a ici un excellent mélange de SF musclée, brutale mais pas bas du front, avec une critique sociale mordante derrière, sans concession ; et de roman noir 2.0. L'auteur parvenant à chaque fois à prendre le meilleur des deux genres et à les unir de manière cohérente et harmonieuse pour en faire quelque chose de neuf et de bon.
Bref, on a un récit addictif qui se lit très bien, où les pages défilent rapidement, et à l'intrigue bien menée.
Les scènes d'action (de combats, courses poursuites, et de sexe) s'alternent avec des moments plus poétiques ou presque philosophiques.
La fin douce amère ne fait pas dans la facilité mais arrive à créer une poche d'émotion, comme à quelques autres moments (surtout plus on s'approche de la fin). Chapeau.

Du coup, je suis très curieux de voir ce que donnera l'adaptation en série télé, en tout cas ça donne envie de continuer à se baigner dans le carbone modifié en lisant la suite qui promet une ambiance bien différente.
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Un excellent thriller cyberpunk dans un univers noir à souhait... Un univers riche, complexe, parfaitement décrit... Un détective désenchanté... Bref tous les ingrédients pour passer un bon moment!

Lien : https://ocyaran.wordpress.co..
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J'ai longtemps tardé à sortir ce livre de ma pile, peut-être par appréhension d'un livre de SF un peu trop imprégné de transhumanisme et du genre polar... grosse erreur!!! le livre possède au final un univers très abordable (plus que Hamilton, pour le transhumanisme..) avec un scénario assez complexe, très addictif (multiples rebondissements, ambiance immersive avec le corps diplomatique et les piles corticales..) et bourré d'action. Les personnages ( tous charismatiques) quant à eux, tiennent tous la route et ne font pas dans la banalité... ni dans la dentelle. le héros Takeshi Kovacs (ex-Diplo), se retrouve tête la première dans une enquête mouvementée, qu'il va mener à bien (tant bien que mal), avec son expérience nonchalante (un passif douloureux et compliqué) et des rencontres mémorables. Bref, je n'ai pas lâché le livre et j'ai enchaîné les 2 suivants, car il s'agit bien d'une trilogie où chaque livre se suffit à lui-même! Dans le genre polar noir SF avec action..une tuerie!!!
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Bienvenus au 26° siècle sur cette bonne vieille planète bleue!

L'éternité est à vous! La grande Faucheuse a perdue de son aura et de sa puissance, renversée, culbutée par un bond technologique sans précédent. L'humanité – tel le lapin de base – a essaimé sa progéniture dans les 4 coins de la galaxie. L'unité est presque faite sous la bannière étoilée du protectorat des Nations Unies. Les quelques récalcitrants sont priés de rentrés dans le rang, ce qu'ils font généralement avec empressement. Il faut dire que les NU ont un argument de poids : les Diplos, une force de frappe qui ferait pâlir de jalousie les demi-Dieux eux-mêmes et renverraient larmoyant dans les jupes de leur mère les plus grands héros de l'antiquité. Limite psychopathe, les réflexes et la puissance augmentée par des améliorations techniques (les neurachem), ces combattants sont le bras armés d'une démocratie ferme et décidée. Et pourtant, le combattant ultime serait plutôt l'ultra-ninja, une enveloppe corporelle conçue pour le combat rapproché.

Car dans ce monde, vous pouvez changer de corps comme de chemise – ou presque – il suffit d'en avoir les moyens… Et en prime assouvir tous les fantasmes d'ordre esthétique, empirique ou les très cochons. C'est par l'intermédiaire de Kovacs, de son enquête, de ses souvenirs et de ses cauchemars que Richard Morgan dévoile l'univers complexe et psychotique qu'il a concocté. Beaucoup de tabous sont accessibles et de nombreuses opportunités sont offertes aux audacieux, aux fortunés et/ou aux personnes d'expérience dont Bancroft – trois siècles au compteur. Ce sont là toutes les immenses facultés des Maths. Loin d'être un référence à Euclide ou à Pascal, elle aurait pu avoir un rapport avec le vin -pas le contenu mais le contenant – s'agissant des Mathusalem. Ce milieu élitiste vit à la marge de la société, trop éloigné des considérations communes, trop blasé pour les plaisirs simples et surtout trop riche de temps pour accepter les règles du jeu. le sublime côtoie le sordide, la beauté l'abject.

Bref, toujours es-il que Bancroft s'est étalé la matière grise sur le mur de son bureau (sans chandelier), mais est convaincu qu'il s'agit d'un assassinat. Qui? pourquoi? Charge à Kovacs de le découvrir.

Tout n'est pas parfait. le rythme est très bon, mais il y a des passages que j'ai trouvé surjoués, des retournements de situation prévisibles, des passages à tabacs trop réguliers. Certes, ces assauts d'agressivité sont dans le ton d'un roman noir, mais un poil too much justement. Un dernier mot sur les scènes de sexe qui consolident le personnage principal et l'univers cyberpunk élaboré par Richard Morgan. C'est assez rare qu'elles remplissent ce double office que je tenais à le souligner.

Critique bien plus complète sur mon blog
Lien : https://albdoblog.wordpress...
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Bon livre de Science Fiction, ayant pour thème une enquête sur Terre. le héros vient d'une autre planète, il a été transféré dans un corps d'une personne mise en pile (prison virtuelle dans laquelle on stocke les "esprits" des prisonniers ou des personnes momentanément décédées en attendant de leur trouver une enveloppe (un corps)). le client s'est officiellement suicidé, selon la police, mais lui ne le pense pas: s'il avait voulu se suicider il ne serait pas vivant (il a une sauvegarde de lui téléchargée à distance toutes les 48h), alors suicide ou meurtre raté? Que s'est-il passé pour en arriver là? Et comment?
Il y a quelques très bonnes phrases (cf citations), le livre est bien écrit, parfois un tout petit peu difficile à suivre (avec les changement d'enveloppe, donc de corps, j'ai eu parfois quelques doutes sur qui était dedans... petit manque d'habitude).
En lisant l'arrière j'ai eu un peu peur qu'il y ait beaucoup de violence, mais c'est raisonnable et je suis contente qu'on m'ait conseillé ce livre.
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Le scénario part sur une base originale et franchement attrayante. L'idée d'un futur où l'on télécharge son esprit et sa conscience dans de nouveaux corps a un petit côté dystopique mais troublant de vérité. Quand à l'idée du suicide d'un homme qui ne peut mourir...c'est magnifique !

Le personnage est mystérieux, violent, et conserve une part de mystère jusqu'à la fin. Il se retrouve là sans avoir rien demandé à personne et n'a bien sur par le choix.
L'affaire est complexe, possède plusieurs ramifications, et il pourrait bien y avoir plus d'acteurs que ce que l'on peut voir. Qu'on se le dise, tout a une importance. Incroyable mais vrai, l'auteur va réussir à exploiter tout le détails de son histoire, même le pauvre dealer qu'on a vaguement croisé au début. Un joli tour de force.

Alors je regrette néanmoins quelques détails. Il y a des questions que ne s'est jamais posé Kovacs, pourquoi les flics n'enquêtent pas reste assez flou...et parfois l'ensemble est confus. Il y a des passages qu'il faut relire parce qu'une première lecture ne permet pas de saisir ce qu'il s'est passé.
Dérangeant.

Mais je peux dire que c'est un très bon roman, puisque pendant ma lecture, et même maintenant qu'elle est fini, ce livre reste en mémoire. On y repense, on y réfléchi, et parfois il resurgit sans prévenir.
Je suis maintenant très intéressée pour lire la suite !

Lien : http://www.nyx-shadow.com/20..
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Je dois avouer ne pas avoir été jusqu'à bout de ce roman. le roman était bien écrit, l'univers bien fouillé, les idées bien trouvées. Non, ce qui m'a dérangé, c'est tout d'abord la complexité de l'univers, le passage d'un corps à l'autre, les enveloppements, la politique, les multiples intrigues. Puis, les personnages qui m'ont laissée indifférentes. Et enfin la violence de certaines scènes, l'absence d'échappatoire, de moments plus légers pour refaire surface. Ce n'est donc pas un livre qui n'est pas bon. Juste un livre que je n'ai pas apprécié.
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Quel bouquin ! Un vrai shoot d'adrénaline pour un vrai grand plaisir de lecture.

"Carbone modifié" c'est d'abord un concept génial, concept dont l'auteur exploite toutes les possibilités, tant au niveau narratif qu'au niveau thématique. le point de départ original permet à l'auteur de dérouler une intrigue riche en action et proposant des idées audacieuses (le héros qui se retrouve momentanément virtuellement dans le corps d'une femme, possibilités de torture décuplées...). Cette base permet également à l'auteur d'aborder de nombreux thèmes passionnants : le rapport au corps, l'identité, l'évolution de la mentalité d'un homme quasiment immortel... Et j'en passe, tant le propos est riche.

Mais le roman de Morgan ne se limite pas à un excellent concept. "Carbone modifié" c'est aussi un univers riche, complexe, parfaitement dépeint. La société décrite dans "carbone modifié" est crédible et l'auteur parvient à rendre ce monde très vivant, tant les lieux que les moeurs. le résultat est très immersif.

L'intrigue en elle-même a de multiples ramifications et est parfois confuse. le récit connait également une petite baisse de rythme vers le milieu. Mais qu'importe, l'intérêt n'est pas là. La résolution de l'intrigue est finalement assez anecdotique, c'est le voyage qui compte. Et au menu de ce trip, tout est là pour offrir une lecture énergisante, un héros charismatique, de l'action menée tambour battant, des fusillades efficaces... Quant au côté confus de l'intrigue, ce défaut s'avère finalement une qualité, la confusion du lecteur participant au sentiment d'immersion.

"Carbone modifié" est un très bon roman technoir qui peut plaire aux amateurs de science-fiction tendance cyber-punk et aux amateurs de polar. L'auteur joue avec les codes du roman noir en les détournant astucieusement pour le plus grand plaisir du lecteur. le héros, sorte de privé à la fois nonchalant et badass est accro à la cigarette malgré lui, la femme fatale est en réalité une vieille femme cachée sous un corps de déesse...

Bref, "Carbone modifié" est un très bon polar sf qui propose un récit passionnant dans un univers très immersif parfaitement dépeint, le tout servi par une écriture efficace. Voilà un roman qui n'a pas volé son prix Philip K. Dick.

Challenge Pavés 2016 - 5
Challenge Multi-Défis 2016 - 13 (un livre qui a gagné un prix littéraire)
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ça faisait longtemps que je n'avais pas refait une balade dans un futur angoissant et dénué de tout espoir... et encore plus longtemps que mon geek de compagnie fan de Philip K. Dick me répétait de lire "Carbone modifié".

Comme au passage j'ai un certain challenge en route me demandant de lire des pavés, c'était le moment de m'attaquer à ce polar cyberpunk. En plus, l'ambiance s'y prêtait bien entre les bourses mondiales qui faisaient du yoyo extrême et l'énorme tempête essuyée la semaine passée. Rien de tel qu'un temps bien dégueulasse pour vous aider à vous plonger dans un univers glauque.

Au final, mon impression est positivement écoeurée. Traduction : c'est du bon bien efficace, avec de l'action et de la réflexion, mais pas trop. Qui décrit d'ailleurs tellement bien ce futur possible que je ne veux surtout pas en être.
Corruption, immortalité des élites, immoralité du monde (la vache on peut vendre un corps pendant que son esprit est stocké ailleurs pour une raison ou une autre !), impuissance policière, drogues, violence, ... bienvenue sur la Terre du futur !

Autant être prévenu/e, Richard Morgan vous plonge directement dans le bain et n'explique rien. Vous *êtes* Takeshi Kovacs - notre narrateur - et son histoire, son vocabulaire et son univers sont les vôtres. Est-ce que vous prenez le temps de vous expliquer régulièrement à vous-même ce que sont un téléphone portable, une voiture, une douche, ou des vitamines ? Eh bien lui non plus. Vous allez donc vous retrouver confronté/e à un monde incompréhensible et complexe qui vous donnera l'impression d'être un indien d'Amazonie n'ayant jamais été en contact avec le monde extérieur. Neurachem ? Bétathanatine ? Une pile ? Tremper ? Accrochez-vous, il va falloir tout retenir.

J'ai eu quelques problèmes entre les noms de tous les personnages, mais c'est parce que je suis très limitée au niveau de la mémorisation des noms. ça a été ma perte, j'ai oublié au fur et à mesure qui était qui ou faisait quoi. Pas au point d'être noyée dans l'intrigue, mais quand même je suis passée à côté de quelques trucs.

Autre point négatif probablement lié à mes petits problèmes de mémoire, l'intrigue ne m'a pas parue bien claire et je me suis retrouvée à naviguer à vue, en me demandant ce que Kovacs pouvait bien comprendre à tout ça.
Cependant je me suis laissée prendre et les pages ont défilé sans que je m'en aperçoive. Mon expérience de lecture a d'ailleurs été plus proche du visionnage d'un film que de la lecture pure, le rythme est extrêmement prenant et les quelques temps morts ne sont en fait pas du tout perçus comme tels.

Donc pour résumer, si je dois dire en une phrase ce que j'ai pensé de "Carbone modifié" : c'est un polar assez velu au niveau vocabulaire et intrigue, cependant si vous cherchez de l'action, de la baston, du sexe, et un univers flippant et futuriste, vous allez trouver votre bonheur.

PS : pour finir, j'ai une pensée émue pour les traducteurs qui ont dû suer sang et eau pour transcrire/créer tout ces néologismes en français. Respect.
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On adore Carbone modifié pour son personnage bad ass et charismatique, le mythique Takeshi Kovacs, pour son savant mélange de genres - thriller et science-fiction - et son originalité, et enfin pour son écriture prenante et recherchée. Carbone modifié est un roman à dispenser autour de soi sans modération, par contre les deux suites ne sont pas tout à fait à la hauteur (quoique le second tome fait penser à du bon Stargate !).
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