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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le dernier épisode d'une trilogie initiée par Carbone modifié et poursuivie par Anges déchus.
Un univers très riche et il est, à mon sens, impératif de lire le premier tome et fortement recommandé d'en faire autant du second, si l'on veut pleinement apprécier cet ultime opus (la conscience de pile corticale et l'univers martien sont ici abordés comme connu).

L'auteur, comme l'éditeur, disent de cette oeuvre que c'est l'ultime roman de la licence Takeshi Kovacs, mais si l'envie prenait l'auteur de reprendre son cycle, la fin décrite lui laisserait toute latitude pour le faire.

On retrouve une présentation et explication du Quellisme (que l'on retrouve dans les deux premiers épisodes sans vraiment l'aborder en profondeur) et une critique acerbe d'une religion "fictive" qui asservit les femmes, les assujettit à leur mari, les oblige à se voiler et dans laquelle les "barbus" peuvent prononcer une sentence de mort pour une coupe de cheveux.
On aborde la jeunesse de Takeshi Kovacs.

Le style est très moderne, l'auteur utilise un vocabulaire très vivant, parsemé de termes cyber, rapide, précis, ç'a percute. le livre est un mélange d'action, de sf militaire, de sexe torride (3 épisodes sur 650 pages) et de technologie.

Par contre, le début (voire le milieu) est peu fouillis et on ne sait pas vraiment qui est qui, qui fait quoi où et comment; (Pour l'exemple, la guerre déclarée par Takeshi Kovacs aux extrémistes ne trouvera son explication qu'aux alentours de la page 370), mais au final tout trouve sa justification.

Bref, un excellent moment de sf.
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L'environnement de la planète Harlan est tout simplement somptueux et c'est une très forte impression de réalité qui se dégage de la lecture .
l'auteur crée un univers crédible , dense et très nettement circonscris , quasiment exemplaire du genre néo-cyberpunk et du roman d'action soigné .

Richard Morgan est fidèle à lui-même .
Son style est toujours aussi efficace et son imagination toujours aussi fertile .
L'intrigue est foisonnante et c'est un plaisir de complexité et d'imprévisible.

Le personnage principal acquière dans ce texte , beaucoup de densité grâce principalement à la réflexion qu'il conduit sur lui-même , qui avouons-le est significativement riche .
Les personnages sont biens insérés dans ce récit et peu importe s'ils sont d'importance ou non , car leur densité même furtive est toujours des plus agréable et le plus souvent au rendez-vous .

Dans la totalité de ce cycle , le contexte relatif au aspects relevant de la science-fiction est solide et ces romans sont l'examen clinique d'un futur cyberpunk intensément vécu et ressentis , par les personnages comme par lecteur . On est donc très loin de la science-fiction prétexte .

Le style de l'auteur est d'une remarquable intensité et les romans qui composent ce cycle sont tous fait du même bois et ils foisonnent de détails , alors que dans la trame narrative aux descriptions méticuleuses , les minutes s'étirent et que le lecteur s'essouffle comme certains des personnages d'ailleurs au grès de phrases qui sont groupées en rafales , véritables salves de mots invasives et suggestives .

je pense qu'il n'est pas inutile d'attirer l'attention sur ce style qui est remarquable et prenant mais d'une intensité effrénée .
Malgré ces remarquable qualités , se faire une ingestion de Richard Morgan en enchainant ces romans à la suite , dans la foulée les uns des autres , me semble être une expérience excessivement hasardeuse , que je ne conseille pas parce que d'abord , c'est assourdissant d'intensité comme style et cela indépendamment et en dépit du caractère plausible ( ainsi que du charme certain ) que cela confère au récit , et , cela peut sans l'ombre d'un doute , aussi donner au lecteur la sensation et la fausse impression qu'il lit la même , longue et interminable histoire et par conséquent le conduire à se lasser indument du dernier rejeton très actualisé et au gout du jour, du genre cyberpunk !

Bref un très bon moment avec un auteur à suivre .........
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Retrouver Takeshi Kovacs après un petit moment sans lui a été vraiment un grand plaisir.

Même si j'ai été carrément paumée pendant une cinquantaine de pages en démarrant le livre, vu qu'on est propulsé directement dans la tête de Tak (Micky La Chance ici).

Il m'a fallu le temps de resituer l'univers, et surtout d'apprivoiser le "vieux Tak". Il a vieilli, pas vraiment mûri par rapport au tome 2, vu qu'il passe sa rage en assassinant sauvagement des prêtres, et on ne sait pas du tout pourquoi jusqu'à bien la moitié du livre.

Ici tout ce qui avait été évoqué dans les deux tomes précédents vient s'imbriquer comme des pièces de puzzle, sur le Quellisme, sur les Martiens, et j'ai beaucoup aimé la part un peu "mystique" de l'histoire. Cet univers est tellement riche que je le trouve sous-exploité, et c'est dommage, si vraiment c'est le dernier bouquin dessus.

Enfin sous-exploité c'est pas le bon mot, car il est bien exploité dans ce très long dernier tome, et les surprises et les révélations s'enchaînent sans temps mort, l'action succédant à l'action, pas une minute de répit. J'ai été très occupée à autre chose pendant que je le lisais sinon je l'aurais fini beaucoup plus vite... C'est bien écrit, très moderne autant sur la forme que sur le fond. Cynique, noir et glauque à souhait, ça peut ne pas convenir à des lecteurs trop fleur bleue, c'est sûr...

Le hic c'est qu'on reste encore à la fin avec des tas de questions en tête... D'où l'impression du "sous-exploitage"... Et le regret de quitter définitivement Tak... Que j'aime bien, malgré sa psychose latente, j'ai un faible pour les héros de bouquin qui courent après une vengeance, si illusoire soit-elle...


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Suite et fin des aventures toujours aussi mouvementées de Takeshi Kovacs, après Carbone modifié et Anges déchus.
Ici, on retrouve notre ex-Diplo quelques décennies après ses frasques avec les Impacteurs. Kovacs est retourné sur sa planète d'origine, Harlan, où il se retrouve, comme à son habitude, dans des embrouilles pas possibles, qui prennent cette fois une dimension plus politique. Et plus personnelle, aussi : notre héros (pas mal anti-héros sur les bords, cela dit), a quelques comptes à régler et, bien évidemment, il ne fait pas dans la dentelle. Et puis, on fait quelques rencontres auxquelles on ne s'attendait pas, et qui bouclent parfaitement la série.

Avec cette trilogie, Richard Morgan nous dépeint un futur des plus déroutants, mais avec un tel foisonnement de détails et d'explications scientifiques qu'il reste tout à fait crédible (bon, en poussant quand même un peu l'imagination, on reste dans de la science-fiction, hein). La violence est omniprésente au point d'en devenir presque banale, et pourtant je n'arrive pas à la ressentir comme de la violence gratuite. Elle colle tout simplement avec cet univers et l'atmosphère chaotique qui y règne.

En résumé, ce n'est pas une lecture facile, le style de Morgan est à la fois percutant et complexe, et on peut en dire de même pour son imagination. Les intrigues se mêlent et s'imbriquent, partent dans tous les sens pour revenir se percuter et s'amalgamer, c'est parfois un vrai défi pour le neurone mais c'est un réel plaisir pour le cerveau tout entier. de quoi faire faire des pirouettes à l'encéphalogramme !
Lien : http://mariounette.free.fr/w..
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Les deux premiers tomes de Carbone Modifié mettaient en scène beaucoup de bruit, beaucoup d'action, mais pas forcément de fond plus poussé que celui d'une action effrénée.Celui-ci est en apparence très semblable : Kovacs y retourne sur sa planète natale, pour s'y livrer initialement à une vengeance sanguinaire et manifestement déraisonnable. Et comme sa vengeance prend un tour plutôt désagréable, il doit se cacher parmi des espèces de chasseurs de machines tueuses, ce qui va l'emmener dans les coulisses d'un complot politique assez stupéfiant.L'intrigue est assez complexe, et pour être franc j'ai bien l'impression que certains rebondissements étaient ... peu nécessaires (voire inutile en fait).Mais, pour une fois, Kovacs réussit à trouver du fond dans cet univers de consciences téléchargées et de corps manufacturés. Et je trouve assez fou de voir ce récit d'action (parce qu'il s'agit du fondement de ce truc) craquer parfois pour révéler d'abord l'authentique étrangeté de cet univers, de ce monde, de ces personnes, et ensuite en tirer des illuminations qui sont valables pour nous, ici et maintenant. Je n'ai plus d'exemple précis en tête (et c'est bien dommage), mais j'ai vraiment parfois eu des impressions étonnantes (et je ne parle ici ni de la construction de l'action, ni des moments d'authentique génie scénaristique).Je me demande si ces aperçus sont liés au personnage de Kovacs ou à la situation politique mise en scène : cette tentative de révolution qui doit se cacher à cause d'un pouvoir politique libéral capable de déchaîner une violence hors de propos ... ça me parle. Et ça, c'est intéressant.On parle donc ici d'un roman qui a du fond, dans lequel l'action ne ralentit pas, et qui arrive par moments être authentiquement stupéfiant. Alors franchement, quelle raison peut vous empêcher de le lire ?
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babelio_id:Morgan-Takeshi-Kovacs-tome-3--Furies-dechainees/41256
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Avec Furies déchainées, Takeshi Kovacs reprend du service sur sa planète natale : Harlan. Depuis le dernier ouvrage, l'humanité a fait des progrès considérable notamment en ce qui concerne le monde virtuel. Mais Kovacs n'a qu'une seule idée en tête : retrouver son amour ou et supprimer quiconque se mettra en travers de son chemin. Toutefois sur Harlan, la révolte gronde, les vieilles révolutions ne sont pas tout à fait achevées et un rien pourrait relancer les insurrections ...

Avec Carbone modifié l'aventure de Kovacs était parfaitement lancé dans ce rôle d'enquêteur qui n'a pas peur de l'action. J'ai toutefois trouvé les deux tomes suivants plutôt décevants, le récit s'essouffle et les nombreuses trames avancées par l'auteur ne trouvent finalement pas de véritables fins. L'action est toujours au rendez-vous mais assez confuse et l'ouvrage traine en longueur. Richard Morgan parvient néanmoins à retomber sur ses pattes et plus ou moins clore l'aventure de Kovacs à la fin de cet ouvrage. Certaines notions ou personnes sont assez développées (Quellcrist Falconer, ...) mais auraient parfois méritées d'êtres mieux exploitées. Tous les ingrédients sont présents mais sans que la recette ne soit au niveau du premier tome. Dommage.

J'ai vu que Richard Morgan allait sortir une suite aux aventures de Thin air et de son héro Hakan Veil, à voir si cette suite sera plus prometteuse que ne l'a été celle de Kovacs.
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Pour cette trilogie, mon coeur balance. le premier opus est de loin le meilleur, tandis que le second est nettement en dessous... Toutefois, cet ultime chapitre se montre bien meilleur et se rapproche du premier chapitre.
Une trilogie à ne pas rater pour les fans de SF, plongez dans un monde extrêmement bien bâti
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Tout simplement excellent : non seulement un très imaginatif livre de science-fiction, mais avec un fond sociétal densifiant l'histoire, sans alourdir en quoi que ce soit le style ou le scénario.
On s'y croirait, sans forcément avoir envie d'y vivre, dans cette société pas si éloignée de la nôtre. Et avec ce roman, l'on est pas déçu. Takeshi est plus violent, froid et déterminé que dans les autres épisodes, l'intrigue plus personnel et la découverte du monde natal de Kovacs un régale.
Ne vous attendez pas à de la grande philosophie, on est ici pour flinguer tous ce qui bouge car notre chère Takeshi est encore plus torturé par son passé. Peut-être le meilleur livre de la série, voire de l'auteur.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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