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Jirô Taniguchi est le mangaka qui m'a fait découvrir et aimé le manga. Il faut dire que c'est le plus européen des mangakas car la bande dessinée de chez nous l'aurait beaucoup influencé. Dans les années 80 et 90, il s'était associé à différents scénaristes pour produire des oeuvres variées en matière d'aventure ou de polar comme en l'espèce.

Le scénariste Jinpachi Môri est connu pour avoir réalisé la mini-série « Les fils de la terre » que j'avais également grandement apprécié. Un assassin a New-York avait été publié initialement au Japon de 1991 à 1996. Évidemment, ce titre fait un peu raclage de tiroir.

On aura droit à 7 différentes historiettes d'une trentaine de pages en moyenne. Cela tourne autour d'un tueur d'origine japonaise à New-York et qui s'adonne également à la peinture. Certes, parfois l'intrigue tire un peu sur la corde avec des rebondissements trop faciles. Par ailleurs, les personnages n'échappent malheureusement pas à certains stéréotypes habituels du manga. Mais bon, l'ensemble est plutôt de bonne facture si on se replace dans le contexte de l'époque.

Les planches de Taniguchi sont globalement soignées et détaillées dans un style très classique avec des décors toujours aussi réussis. J'ai toujours beaucoup aimé son graphisme qui mérite largement le coup d'oeil. On remarquera également une bonne maîtrise de la couleur noire dans son dessin. Cependant, la plupart de ses histoires entre règlements de compte et quêtes de pouvoir mafieuses ne sont pas mémorables malgré leur noirceur, mais cela fait passer le temps.

C'est un titre d'honnête qualité qui se laisse lire gentiment mais il est vrai sans susciter d'enthousiasme débordant.
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One-shot datant de 1995, Un assassin à New-York est un hommage de Jinpachi Môri et Jirô Taniguchi au genre "hard-boiled" popularisé par Dashiell Hammett et Raymond Chandler.

Le personnage principal est ici un artiste-peintre japonais installé à New-York, Benkei. Sous son air plutôt débonnaire, Benkei est en réalité un "entremetteur de vengeance… [En japonais, on appelle ça] un « Ada'uchi »" (p. 30).

En sept chapitres indépendants et introduits par un mot (ou une expression) jouant un rôle dans la vengeance, Benkei réalise sept vengeances en utilisant différents moyens comme du haggis, le rostre d'un espadon ou encore un collier - des éléments qui jouent eux-même un rôle dans la vie des différents protagonistes impliqués. Pour réaliser les différentes vengeances pour lesquelles il est sollicité, Benkei va d'ailleurs déterrer quelques sombres secrets de ses clients et de ses victimes.

C'est dans la pure tradition du roman noir et comme dit dans le chapitre intitulé Haggis, "On devrait toujours se méfier des goûts qui marquent notre palais (p. 12)".
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J'ai une amie sensiblement âgée qui m'a affirmé ne pouvoir lire de roman graphique ou de BD parce qu'il lui était impossible de décrypter les bulles et de regarder les images en même temps !
Pour elle et ses relations, je me dois de prévenir qu'il faut ici, en plus, commencer par la fin du livre, tourner les pages de gauche à droite et lire les images de droite à gauche ! 

Autant dire que je me fatigue pour rien, elles ne liront jamais « Un assassin à New York » et c'est bien dommage parce que c'est excellent.


Jinpachi Môri et le regretté Jirô Taniguchi nous emportent en 7 histoires de vengeance dans les aventures troubles et New yorkaises de leur héros Benkei, celui qui ne craint pas la mort .
Comme Benkei, tueur à dégage et peintre faussaire au talent incroyable n'utilise jamais d'arme à feu, cela laisse de la marge à l'imagination forcément « débridée » des auteurs. 

C'est jouissif tout autant que sanglant et philosophique ! 

Philosophique oui, un peu à la manière de l'excellent film « Gost Dog », du génial Jim Jarmush que je vous recommande aussi par la même occasion.

C'est aussi et toujours un immense plaisir de retrouver la finesse et l'intelligence du dessin de maître Taniguchi.
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Je connaissais Taniguchi pour le gourmet solitaire ou Un zoo en hiver, j'avais hâte de le découvrir sous un nouveau jour, avec ce roman graphique aux allures de roman noir. Nous suivons Benkei, un Japonais vivant à New York, artiste-peintre et qui cache un secret : la vengeance est son métier. Il aide des victimes ou familles des victimes à obtenir vengeance. Chaque chapitre est consacré à une affaire. Les dessins de Taniguchi sont incroyables, les encrages sont impressionnants, le jeu d'ombres et de lumières est super bien maîtrisé. Je pense notamment à une fameuse scène de poursuites et combats qui est visuellement splendide. Petit bémol : j'aurais juste voulu en apprendre plus sur le passé de Benkei.
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One-shot
Dans ce titre, on va suivre Benkei, un tueur à gage japonais installé à New-York.
S'il aime peindre à ses heures perdues et qu'il est une pointure dans le milieu, le domaine où il excelle encore plus c'est le cas notamment lorsqu'il s'agit d'obtenir vengeance pour ses clients. Il cache sous ses airs de bon vivant une froideur implacable que le conduit de scènes de crime en scène de crime afin d'exécuter ses basses besognes.
Bien évidemment le destin ne va pas toujours être clément avec lui et ses proches mais ses capacités vont lui permettre de se tirer de nombreuses situations périlleuses.
Ce titre est très intéressant pour plusieurs raisons. Déjà au niveau de l'histoire, il nous permet d'explorer la noirceur de l'âme humaine grâce aux différents clients et différentes cibles que Benkei va avoir.
On va passer de la vengeance d'un fils qui a vu sa mère se faire tuer sous ses yeux, à des histoires entre mafieux, en passant par des jalousies amoureuses, tous les profils y passent ce qui nous montre que tout le monde peut un jour basculer, par peur, par envie, par tristesse.
En plus les dessins de Taniguchi viennent donner une ambiance sombre au propos ce qui colle parfaitement et nous permet d'apprécier le tout.
Ensuite, j'ai apprécié le fait de connaître l'état d'esprit de l'auteur lors de l'écriture grâce à la postface. Il l'a fait sous le coup de l'émotion devant les barbaries de la Guerre du Golfe dans les années 90 et on sent qu'il déteste la violence mais qu'il a compris qu'elle fait partie de la nature humaine.
Peut-on s'en défaire ? C'est une grande question qui restera à la fin de la lecture sans réponse...
Pour moi ça a été une très bonne découverte que je recommande !
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Ce polar qui vient de paraître chez Pika a été publié initialement entre 1991 et 1996 au Japon. le scénario de Môri, efficace et tranchant, prend parfois des airs de Tarantino sanglant. Notre héros, assassin vengeur, artiste-peintre, oscillant entre froideur et jovialité n'est pas forcément attachant. Ses motivations qui se dévoilent par touches au fur et à mesure du récit restent souvent obscures. Toutefois sa perspicacité et son flegme sont délectables. L'action, les jeux de regard et les émotions transparaissent de manière remarquable dans les dessins de Taniguchi. Les 7 chapitres, aux titres qui invitent tous à la réflexion, se dégustent comme 7 nouvelles palpitantes, rythmées par un trait fulgurant.
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