Une histoire qui tient en trois tomes. C'est assez dense, plein d'infos intéressantes, plein d'exagérations à la sauce manga, plein de bons sentiments, de l'humour aussi, ce qui rend cet ensemble pas mal efficace.
Dans un Japon fictionnel (le récit a été écrit en 2002 et prend place en 2019… zut c'est bientôt ça !), le premier ministre nippon décide de remettre les étudiants en agriculture au centre de tout pour que le pays puisse retrouver une indépendance alimentaire qu'il est en train de perdre. Qu'est-ce ? Simplement que la majorité de ce que consomment les japonais est produite en dehors du pays. Un comble pour le Japon (et en fait pour beaucoup de pays). Après, il reste que le but du premier ministre est principalement démagogique (étonnant, non ?).
Shuntaro est toujours en mission mais ses supérieurs se souviennent de l'avoir envoyé dans une mission "impossible" et souhaitent son retour dans la capitale.
Pourtant, Shuntaro s'est vite fait des connaissances et souhaite toujours réussir son importante mission. Dans un premier temps, pas pour le Japon, mais avant tout pour le bien-être des agriculteurs et de la vie à la campagne. Malgré tout en un tas de péripéties, les choses avancent bien, Il s'agit principalement d'une découverte de coutumes locales et d'un réapprentissage des valeurs de la terre. Malgré cela, sa mission va avoir un nouveau but et l'obligeant à quitter le sympathique village où il s'est installé et à devoir faire le tour des agriculteurs les plus méritant du pays. Cela ne va en rien égratigner la bonne humeur et la forte volonté de Shuntaro.
Les dessins sont assez classiques mais servent bien le récit. C'est assez détaillé tout en restant clair.
Un sympathique manga à découvrir et qui en plus fait quelque peu réfléchir.
Commenter  J’apprécie         10
Dans ce second volume, la quête de Shuntaro prend de l'ampleur car, évidemment, sa hiérarchie cherche à lui mettre des bâtons dans les roues. Mais notre ineffable optimiste sait encore rebondir et entraîner avec lui toutes les bonnes volontés.
Commenter  J’apprécie         10
Lecture jeune, n°128 - Été 2007, Shuntaro Natsume, membre du ministère de l’éducation, reçoit une mission impossible de M. Kota, premier ministre japonais. Il doit inciter la moitié des jeunes diplômés à s’orienter vers les métiers de la terre. Il est envoyé en tant qu’enseignant dans un lycée agricole. Il loge dans le village de Takazono où sa bonne humeur va réunir autour de lui les élèves, les professeurs et les habitants. Le personnage principal va réussir à convaincre la population grâce à la finesse de son esprit.
Cette courte série en trois volumes est l’exemple du manga intelligent et plaira même aux réfractaires du genre. L’aspect documentaire est très développé sur l’agriculture japonaise, mais n’est pas ennuyeux grâce au dynamisme du récit. Les deux derniers volumes sont complétés par des portraits d’agriculteurs, ajoutant ainsi à la réussite de l’oeuvre.
Sébastien Féranec
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Ce qui me dérange avant tout c'est que vous vous considériez comme des moins que rien... vous parlez vous-mêmes comme si vous étiez des objets, sans vie, sans nom. Dans ces conditions, je comprends que vous ne soyez pas motivés par ce que vous faites ici, au lycée. Cultiver quelque chose, quand on ignore sa propre identité, ça revient à donner naissance à des fruits qui n’appartiennent à personne.
Les gens de la ville... ils sont tous, à différents degrés, fatigués, écrasés par la pression. Comme ce couple... et c'est pour ça que je vous le répète : beaucoup d'entre eux ont probablement besoin d'être confrontés à du nouveau... à des valeurs nouvelles.
- Et ces valeurs, vous croyez qu'ils peuvent les trouver dans un petit village de campagne, comme le nôtre ?
- Je crois que si vous y mettez un peu du vôtre, Kohei, c'est un paradis qu'ils pourront trouver ici.
Au Japon, la situation n'est pas la même. Les consommateurs ont complètement oublié l'agriculture, ils se contentent d'en acheter le produits en supermarchés, sans chercher plus loin. Mais ce n'est pas uniquement leur faute. Il me semble que les agriculteurs, qui ont choisi de se laisser porter par les politiques gouvernementales et par leur époque, y sont pour beaucoup dans ce résultat.
Dans notre société qui ne s'intéresse qu'aux diplômes, les lycées agricoles sont le vilain petit canard. Les professeurs ont pris la mauvaise habitude de n'y envoyer que les "mauvais" ceux qui n'ont pas de bons résultats scolaires. Et pourtant, vous savez, Monsieur Togashi. Les lycées agricoles, ce sont des endroits fabuleux !
Cette rivière, ces montagnes, les gens qui sont partis d'ici pour rejoindre la ville les considèrent comme des coins perdus, où il n'y a rien à faire... ils en ont honte. Pour vivre de ses terres et apprécier cette vie, il faut savoir être patient.