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La vie est cadeau et un fardeau, la vie est merveilleuse et terrible.
Une raison pure et glacée est à la fois inhumaine et déraisonnable. Aussi vivre est-il incertain et difficile où tout ce qui est passion, pour ne pas succomber à l'égarement, doit être surveillé par la raison, où toute raison doit être animée par une passion, à commencer par la passion de connaître.
Une de mes plus grandes leçon de mes expériences, c'est que le retour de la barbarie est toujours possible.
Aucun acquis historique n'est irréversible .
P. 142 : Ma leçon ultime, [...] est dans le cercle vertueux où coopèrent la raison ouverte et la bienveillance aimante.
p. 130 : « Il est important, dans un monde en constante transformation, de faire tous les dix ans une révision de sa vision du monde. »
Le profit s’empare de la génétique, transformant les chercheurs en businessman, tandis que la recherche médicale est trustée par les multinationales pharmaceutiques qui se consacrent à produire des remèdes rentables au détriment de remèdes non rentables. Tous ces dangereux développements, aggravés aujourd’hui par la pandémie de Covid, donnent une actualité sombre à la vieille formule de Rabelais : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. »
Qui suis-je ? Je réponds : je suis un être humain. C’est mon substantif. Mais j’ai plusieurs adjectifs, d’importance variable selon les circonstances ; je suis français, d’origine juive sépharade, partiellement italien et espagnol, amplement méditerranéen, européen culturel, citoyen du monde, enfant de la Terre-Patrie. Peut-on être tout cela en même temps ? Non, cela dépend des circonstances et des moments où tantôt l’une tantôt une autre de ces identités prédomine.
Comment peut-on avoir plusieurs identités ? Réponse : c’est en fait le cas commun. Chacun a l’identité de sa famille, celle de son village ou de sa ville, celle de sa province ou ethnie, celle de son pays, enfin celle plus vaste de son continent. Chacun a une identité complexe, c’est-à-dire à la fois une et plurielle. (p.9)
L’élimination totale du risque conduit à l’élimination totale de la vie.
Je suis un Tout pour moi, tout en n’étant quasi rien pour le Tout.
Être humaniste c'est aussi ressentir au plus profond de soi, que chacun d'entre nous est un moment éphémère d'une extraordinaire aventure, l'aventure de la vie qui a donné naissance à l'aventure humaine...