Pour bien vieillir, il faut garder en soi les curiosités de l’enfance, les aspirations de l’adolescence, les responsabilités de l’adulte, et dans le vieillissement essayer d’extraire l’expérience des âges précédents.
Il y a sans arrêt des risques d'erreur et d'illusion dans nos perceptions.
La poésie suprême est celle de l'amour.
Elle éclot des visages, des regards, des sourires ...
Jamais le capitalisme n'a été aussi puissant, aussi hégémonique. Il a domestiqué l'agriculture devenue industrielle, la consommation sous influence publicitaire, les services uberisés, le monde de l'information et de l'informatique sous emprise des GAFA. Le capitalisme règne en maître sur la santé via les industries pharmaceutiques dont la puissance s'est accrue pendant la pandémie, il parasite par ses lobbies les gouvernements, les institutions européennes et internationales. Cela dans le somnambulisme et l'aveuglement.
L'humanisme regénéré, ce n'est donc pas seulement le sentiment de communauté humaine, de solidarité humaine, c'est aussi le sentiment d'être à l'intérieur de cette aventure inconnue et incroyable, et souhaiter qu'elle continue vers une métamorphose, d'où naîtrait un devenir nouveau.
En 1972, un événement d’importance planétaire ne fut perçu dans son ampleur que par une minorité dispersée d’esprits : la publication du rapport du professeur Meadows, du Massachusetts Institute of Technology, révélant le processus de dégradation de la biosphère au déferlement techno-économique, lui-même dû à une soif inextinguible de profit. Cette dégradation n’affectait pas seulement la biodiversité végétale et animale, mais l’humanité entière, à travers la pollution des rivières, des océans, des villes, des sols livrés à l’agriculture industrielle, de l’alimentation issue de cette agriculture, des animaux parqués massivement et artificiellement nourris. Pour contrer cette irrésistible dégradation de la biosphère, il fallait que chaque nation se tourne non seulement vers une politique nouvelle, mais aussi vers une entente internationale.
Credo
je reçus surtout de Dostoïevski les messages de compassion et de complexité humaine. La compassion pour les humbles, les humiliés et offensés ne m'a jamais quitté. Elle est plus vive que jamais aujourd'hui où tant d'êtres sont humiliés du fait de leur origine ou de la couleur de leur peau. L'épaisseur de ses personnages féminins (Nastassia Filippona dans L'Idiot, Grouchenka dans Les frères Karamazov) ou masculins (Stavroguine dans Les Possédés) m'éclaira sur les complexités de l'âme humaine. (p. 139)
Il est important, dans un monde en constante transformation, de faire tous les dix ans une révision de sa vision du monde.
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Je critique des idées, je n'attaque jamais des personnes. Ce serait me dégrader que de les dégrader.
La vie est merveilleuse et terrible.