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3,29

sur 185 notes
Ce premier tome de Lucky Luke est vraiment une pièce de musée. On y découvre les bases d'une série, qu'on sait désormais n'être qu'une ébauche de ce qu'elle allait être appelée à devenir mais qui n'en contient encore que les maigres germes.

Le scénario est du seul Morris or, on sait que la série ne prendra son plein essor qu'à partir de la collaboration avec le scénariste René Goscinny d'abord dans le tome 9 puis à partir du tome 11 sans discontinuer jusqu'à la mort de ce dernier en 1977.

Il ne faut donc absolument pas s'attendre au Lucky Luke " classique " que l'on a tous plus ou moins à l'esprit. C'est un trait particulièrement arrondi, qui évoque beaucoup le dessin animé américain, tels que Bucky et Pépito (pour ceux qui connaissent) ou Casper le petit fantôme.

C'est d'ailleurs une bande dessinée très scénique, avec peu de dialogues et énormément d'action et de rebondissments, un héros toujours dans le mouvement, aux antipodes du flegmatique taiseux qu'en fera René Goscinny avec une trame narrative beaucoup moins heurtée. Même sa tenue vestimentaire ou sa légendaire mèche de cheveux ne sont pas encore fixées dans cet album des origines.

L'album regroupe deux histoires qui n'ont rien à voir entre elles : La Mine D'Or De Dick Digger et Le Sosie De Lucky Luke. Dans La Mine D'Or De Dick Digger, un vieux pionnier chercheur d'or vient enfin de découvrir le filon qu'il cherche depuis des années. Il confie l'information à son vieil ami de confiance Lucky Luke et lui avoue qu'il a dessiné une carte de sa trouvaille, laquelle carte est glissée dans une bouteille de rhum vide.

Vous vous doutez que cette bouteille et surtout la carte qu'elle contient ne tarderont pas à attirer les convoitises de quelques coquins de passage dans le saloon où Dick Digger et Lucky Luke se sont arrêtés…

Dans Le Sosie De Lucky Luke, notre héros s'en vient par hasard dans une petite bourgade où son visage n'est pas inconnu. En effet, il est le parfait sosie de Mad Jim, une redoutable crapule qui doit être pendue le lendemain.

Cependant, Mad Jim est parvenu à amasser un magot formidable et deux fripouilles ont l'idée, en voyant Lucky Luke arriver en ville, de le capturer et de l'échanger, ni vu ni connu, contre Mad Jim. Moyennant quoi, ils espèrent que le bandit sera bien obligé de partager son magot avec ces deux complices improvisés eu égard au service rendu. Je ne vous en dis pas davantage…

En somme, un album efficace dans son style (que je n'affectionne pas particulièrement cependant) mais qui fait très " garçon " contrairement aux histoires conçues plus tard par Goscinny. Le lien avec le cinéma hollywoodien du milieu du XXème siècle y est absolument évident, notamment dans Le Sosie où Morris caricature des acteurs de seconds rôles et où le déroulement de l'intrigue rappelle plus spécifiquement le western que la bande dessinée d'alors.

À lire à titre de curiosité, mais, ce n'est bien évidemment que mon avis qui ne vaut pas toujours de l'or, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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La mine d'or de Dick Digger est le premier album de la série Lucky Luke. L'album comprenait à l'origine trois histoires dont la première, Arizona, fut publiée dans le journal de Spirou en 1946 et n'apparaît pas dans cet ouvrage.

L'album que je viens de terminer renferme deux histoires que l'on pouvait lire dans le journal de Spirou en 1947 : la mine d'or de Dick Digger, histoire d'un chercheur d'or assez indiscret qui s'attire bien des ennuis avec l'or qu'il a trouvé et le plan d'accès à sa concession.

Le deuxième épisode raconte les aventures de Mad Jim, sosie de Lucky Luke qui va être pendu pour avoir braqué une banque et tué tout le personnel. On se doute de la suite, Lucky Luke ressemblant à s'y méprendre au bandit.

Deux histoires à la fois agréables et inconfortables, le comique s'il n'est pas encore très développé, est bien présent, mais quoique déjà assez malicieux, ce n'est pas encore le héros dont on a l'habitude : svelte, habile au tir, exploitant la bêtise humaine, le dessin est plutôt grossier, la connivence avec Jolly Jumper existe, sans plus. Ce cow-boy ne demande qu'à évoluer.

Deux histoires toutefois riches en rebondissements, situations burlesques, action, on ne s'y ennuie pas même si on ne sent pas la signature de Goscinny, et pour cause, Morris en est l'unique et talentueux auteur. L'association du scénariste et de l'illustrateur, on le sent, ne pour qu'être un succès !

C'est parti pour un été dédié à notre cher cow-boy solitaire. Je sens que je vais m'amuser !
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Dans "La Mine d'or de Dick Digger" publié dans Spirou en 1947, un lonesome cowboy complètement cartoonesque poursuit deux desperados clichés avec bagarres, fusillades et déluge de gags burlesque pou réu la carte qui mène au filon d'or découverte par le vieux Dick Digger... "Tintin au Congo" paru en 1931 était beaucoup plus moderne sur le fond et sur le forme, donc on reste ici dans le cadre d'un Popeye au Far West avec des un gros méchant et un vilain mexicain qui sont des copier-coller de ceux d'"Arizona 1880". Je n'ai rien sur le fait de proposer quelque chose d'européen face à la déferlante yankee qui a suivi la WWII, mais si c'était pour se couler dans le moule de la production culturelle made in USA et bien ce n'était pas la peine !
Dans "Le Sosie de Lucky Luke" publié dans Spirou en 1948, c'est quand même un peu plus élaboré : Lucky Luke rencontre son sosie (et le dénommé Mad Jim est un desperado en bonnes et dues formes), les quiproquos sont classiques mais amusants, à l'image des solutions trouvées notre lonesome cowboy pour remédier aux mauvaises situations et les personnages parfois caricature d'acteurs ressemblent enfin à autres choses qu'à des ersatz de peanuts... Malheureusement les clichés suprématistes sur les Amérindiens m'ont complètement sorti du truc ! (ça et les planches à 15 cases dessinées basiquement)
Encore un effort Monsieur Morris, en attendant le renfort de Maître Goscinny ! ^^
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Le Lucky Luke des début était bien différent du cow-boy solitaire et loin de son foyer qui connaîtra un immense succès.
Le scénario de ces deux récits est beaucoup plus simple, et le graphisme rappelle celui des cartoons de l'époque!
Morris, comme tous les dessinateurs nés dans l'immédiat après-guerre à fait grandement évoluer son dessin au cours des semaines de parution dans l'hebdomadaire Spirou. À l'époque, les dessinateurs de BD apprenaient "sur le tas". L'apogée était encore loin pour Morris, qui ne dessinera jamais QUE Lucky Luke.
C'était de la bande dessinée récréative avant tout, qui ne visait qu'à la distraction des jeunes et non prévue, au départ, pour la parution en album (souples pour Lucky Luke chez Dupuis)... Mais elle sut évoluer rapidement vers des récits plus évolués tant en humour qu'en construction.
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Voici donc le tout premier volume des aventures de Lucky Luke. Dans cet album on retrouve deux histoires totalement différentes. Si mes informations sont justes, le tome date de 1946 et malgré tout l'histoire ne parait pas si vieille. On est tout a tout a fait l'impression de regarder un bon western et même si les dessins sont loin d'être égaux, on suit très bien le récit et les différentes actions. Il y a d'ailleurs beaucoup de rythme, et d'action tout au long des deux histoires.

Par contre, c'est assez classique, j'entends par là, que Jolly Jumper ne parle pas encore, l'humour n'est que très peu présent et Lucky Luke n'as pas cet aplomb et cette confiance qu'on lui connait.

Sans doute pas le meilleur Lucky Luke, mais voilà un premier album qui augure de bonnes choses pour la suite.
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Lucky Luke somnole sous un arbre alors que retentit des coups de feu. Rien de grave, c'est son vieil ami Dick Digger, tout en joie, qui vient de trouver un filon dans les West-Hills. Pour dérouter les voleurs il a caché les plans de la mine d'or dans un flacon de rhum. Hélas, la nuit suivante au saloon de Nugget-City il se fera détrousser par deux bandits mexicains. En voulant se défendre il recevra un coup sur la tête et deviendra amnésique. Lucky Luke, au matin, se lancera sur les traces des deux malfaiteurs.
C'est l'un des tout premiers Lucky Luke, ou seul Morris officie, les traits ne sont pas encore affirmés, les dialogues et l'humour ne sont pas totalement au rendez-vous, par contre il y a des rebondissements à la pelle et le les bases de cette bande dessinée sont déjà là.
A noter que cette histoire est suivi d'une seconde, plus courte : "le sosie de Lucky Luke" ou notre héros est le portrait craché de Mad Jim un dangereux gangster qui dévalise les banques.
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C'est les balbutiements de la série, on est en 1949, on est très loin du lucky Luke que tout le monde connaît. le trait est rond, comme dans les vieux cartoons de l'époque, les gags se cantonnent au burlesque, l'intrigue n'est qu'une suite d'action, de poursuites, de bagarres. Rien de remarquable, de bien passionnant, ça a pris un coup de vieux, cela se lit plutôt comme un document sur la genèse de la série, à réserver pour les fans.
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Lire le premier tome de Lucky Luke, c'est remonter aux origines de cette série qui continue malgré le décès de son père. Ici seul Morris est aux manettes et ouvrir ce tome c'est un peu comme voir une pièce de musée. Ca fait bizarre et ça sent le vieux. On est assez loin du Lucky Luke que tout le monde connait.
Graphiquement tout d'abord c'est assez surprenant. Tout en rondeur, il est assez proche de ses horribles cartoons américains. Si ce n'est par sa tenue (immuable chemise jaune, gilet noir, foulard rouge et chapeau blanc) on a du mal à reconnaitre notre cow-boy solitaire jusqu'à dans son comportement bien loin du taciturne héros du Far-west.
Ce volume comprend deux histoires. Dans la première il va courir après deux voleurs de carte au trésor et dans la deuxième après un bandit qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau et qui a en plus le mauvais gout de s'habiller comme lui!!
L'humour est toujours très présent même si je le trouve plus destiné à de jeunes garçons.
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Ce premier album de Lucky Luke a surtout une valeur de curiosité historique. En effet, les dessins sont encore à l'état d'ébauches, et Goscinny n'intervient pas encore sur le scénario qui reste assez sommaire, tout comme les dialogues.
Il comprend deux histoires: la mine d'or de Dick Digger, qui donne son titre à l'album, et le sosie de Lucky Luke, qui est pourtant meilleure.
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Assez exceptionnel que ce premier opus de la série des Lucky Luke. Je relis depuis quelques temps quelques unes des séries de BD qui ont peuplé mon enfance en les reprenant depuis le début.

Très souvent je suis amusé par le dessin qui n'est pas du tout ce qu'il sera par la suite, et c'est bien le cas ici avec Lucky Luke. le cow-boy solitaire est plus bouffi, moins fil de fer que ce qu'il deviendra par la suite. Heureusement que sa chemise jaune et son foulard rouge nous permettent de bien l'identifier à la première image, sans quoi...

Ce qui m'a ici agréablement surpris est la qualité de l'histoire. Très souvent les premiers de série sont assez plan plan, se cherchent beaucoup notamment au niveau de l'humour. On découvre dans ce premier tome un Lucky Luke qui n'a pas non plus toutes ses caractéristiques futures (on ne parle pas de lui comme celui qui tire plus vite que son ombre, il chante, mais pas le Lonesome cowboy de la fin d'épisode) mais dont les aventures ne manquent pas de relief et de péripéties.

Elles sont même parfois exagérément clownesques, ressemblant à certains moments à des dessins animés de la Warner Bross ou de Tex Avery, avec des gags très visuels. Mais le pari est réussi car on sourit beaucoup et les histoires (car cet album en compte deux) en elle-même restent cohérentes et ne manquent pas d'originalité. J'attend de voir si le personnage va évoluer progressivement au niveau graphique ou s'il nous fera un régime express entre deux albums, mais je suis séduit par les débuts !
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...................de Dick Digger.

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