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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un essai ardu à lire dans l'écriture mais aussi dans la complexité des propos. A travers les exemples de l'esclavage, de la ségrégation et des migrations contemporaines, Toni Morrison s'interroge sur les notions de race et de racisme véhiculées dans la littérature américaine. En analysant ses propres récits, elle questionne l'individualité de l'Autre. Comment fabrique-t-on l'Autre ? Et si l'autre n'était qu'une partie projetée de nous-mêmes, l'Etranger inavouable - parce qu'inacceptable – en nous ?
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Toni Morrison revient dans ce court essai sur les liens entre la littérature et l'Autre. Après une présentation de ce qu'est être Autre, cet essai interroge différents liens entre la littérature et le racisme en faisant toujours référence à des auteurs ou des extraits de textes. Toni Morrison développe également le rapport qu'elle entretien avec ces questions en tant qu'auteur, la façon dont elle essaie de dépasser cette question de l'Autre dans ses romans.

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Ce livre est la retranscription de la conférence Charles Eliot Norton qui a eu lieu en 2016.
L'auteure explique avec beaucoup de délicatesse et d'émotions fortes d'où provient la qualité de la race. Pourquoi les Blancs sans se poser de question existentielle ont fait du Noir l'infériorité humaine. La différence au sein de la communauté noire aussi est étudiée car la différence engendre la peur de l'incompréhension, de l'inconnu. L'homme blanc doit être au dessus, dominant prenant le droit de la propriété.
On minimise le poids qu'a eu le fait de trouver des excuses au racisme dès sa naissance.
La différence peut être un force mais ici elle est plutôt une chose qui peut vous trahir surtout si la couleur de votre peau est foncée.
Or. on constate que l'homme noir était comparé à un bête, à un spécimen inhumain or ce passage du livre révèle bien la vérité de la situation : « quel acharnement ils mettent à définir l'esclave comme inhumain, sauvage, quand la définition de l'inhumain décrit en vérité très largement celui qui punit ». Car on remarque avec horreur que les châtiments exercés par les blancs étaient plus que souvent non justifiés et d'une violence dépassant l'entendement, d'un sadisme incontenté.
« La nécessité de faire de l'esclave une espèce étrangère semble une tentative désespérée pour confirmer que l'on est soi-même normal ».

L'auteure nous explique que si on enlève les codes raciaux, la couleur de peau aux personnages, le
lecteur ressent un manque. Il est vrai que si il y a un noir et un meurtre dans l'histoire notre penchant nous attire à porter la culpabilité sur le noir par acquis générationel. Alors que si l'on suit le cours historique, il nous faut admettre que le blanc a détruit, anéanti bien plus qu'il ne l'admettrait en toute circonstance.

Je reproche à cette retranscription son effet un peu brouillon d'explications successives. A part cela, c'est un récit intéressant qui survole ce vaste sujet de l'origine des autres.
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