Sula

Medallion est une petite ville tout en haut d'une colline, peu à peu construite par les Noirs. L'histoire raconte qu'un esclave fraîchement affranchi avait reçu ce lopin de terre grillé par le soleil par son dernier maître, celui-ci se gardant, évidemment, les terres riches et ombragées. Au fil des ans, une communauté s'est installée autour de cet ancien esclave, et Medallion est née.
A Medallion, il y a ceux qui reviennent traumatisés de la guerre en Europe et qui ne s'en remettront jamais, il y a bien sûr les descendants d'esclaves et quelques Noirs canadiens qui n'auraient jamais connu l'oppression. Des femmes qui surveillent leurs hommes, oisifs, car il n'y a pas de travail pour eux, les Blancs préférant faire venir des cohortes d'immigrés plutôt que de les employer eux. Il y a, enfin, une vieille estropiée, Eva, ses enfants, et sa petite-fille Sula. Je ne sais pas quoi penser de Sula. Ni des autres personnages d'ailleurs. Refusant tout manichéisme, Toni Morrison en vient à me perdre quant à leurs motivations et le sens de leurs traumatismes.
Je me suis davantage plu au coeur de cette communauté en tant que telle et ce réalisme magique qui l'entoure.
Ce roman, si je ne m'abuse, est son deuxième, publié trois ans après L'Oeil le plus bleu. Comme ses romans en général, il est plutôt sombre et peut mettre mal-à-l'aise. Ce n'a pas été un coup de coeur.

lecture pour laquelle j ai eu du mal à accrocher ce n'était peut être pas le moment
Que dire de plus que ce qui a été écrit sur ce roman
Je vais bien vite lire un autre ouvrage de Morrison.
J'ai eu beaucoup de mal avec les retours en arrière dans le temps et les personnages

Ce deuxième roman de Toni Morrison me semble assez représentatif de son travail d'écrivain. Elle peint avec une langue crue le portrait de deux femmes noires face au poids du racisme et de leur communauté. Un portrait sans sentimentalisme, sans aménité et qui sonne juste.
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Je ne place pas ce roman dans mes lectures favorites mais c'était une expérience intéressante
Parfois, persévérer peut révéler de chouettes surprises, reste à déterminer si elles sont suffisamment importantes pour gommer la déception des débuts, ou non

L'une des forces de Toni Morrison c'est d'arriver à nous plonger en quelques pages dans un univers et un quotidien bien particuliers, souvent aux opposés de notre propre vécu
Ça déstabilise forcément, mais il y a toujours plusieurs points qui permettent d'élargir notre vision des choses ou du monde

Ce que je retiens avant tout par rapport à ce roman, c'est la faculté des personnages secondaires à se trouver un ennemi commun, pour mieux se complaire dans leur quotidien qu'ils jugent bien meilleur que celui des autres
Plutôt que de se remettre en question, ces personnages préfèrent nier leurs défauts et mauvais côtés et passer leur temps à épier la voisine ou le voisin pour mieux s'en moquer ensuite et mettre tous les torts du monde sur leur dos…
C'est bien pratique, n'est-ce pas ? ^^

Toni Morrison brasse ici ses thèmes favoris: le racisme et le double fardeau d'être une femme noire aux Etats-Unis. le personnage de Sula n'est pas attachant et commet des actes ignobles mais peu importe, dans sa manière de ne pas être conventionnelle, elle force l'admiration. Elle se met à dos toutes les femmes, refuse de s'enfermer dans le carcan du mariage. Nel et Sula, si proches dans leur enfance, deviennent deux modèles antinomiques de la femme. le regard de la communauté sur les femmes qui couchent avec des blancs est sans concession, et en celà, Toni Morrison, comme toujours, n'épargne ni les noirs, ni les blancs:

They said that Sula slept with white men. [...] There was nothing lower she could do, nothing filthier. The fact that their own skin color was proof that it had all happened in their families was no deterrent to their bile. [...]. They insisted that all that all unions between blacks and whites be rape; for a black woman to be willing was unthinkable. In that way, they regarded integration with precisely the same venom the whites did.

Toni Morrison invente un trio de personnages assez cocasse, les Dewey, des enfants recueillis qui finissent pas ne devenir qu'une seule entité. J'ai moins aimé ce roman que Un don car il me semble qu'il y manque un peu de la poésie de Toni Morrison mais il n'en reste pas moins important.

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Récit de Sula et de son amie Nel qui vivent aux Etats Unis, dans l'Ohio dans les années 1920. Les Noirs vivent dans un quartier réservé le Fond. Leur quotidien c'est la misère, la ségrégation. Nel se marie et ne quitte jamais le Fond tandis que Sula, la rebelle voyage, se veut libre. Elle incarne la femme libre mais incomprise et méprisée y compris dans sa communauté car elle traîne une réputation de scandale. Nel, elle a adopté le destin qu'on attendait d'elle. Qui a eu raison ? Toutes deux semblent condamnées d'avance par leur couleur et le sexe. le roman s'achève en 1965 quand la société a évolué et que la ségrégation (officielle tout au moins) n'existe plus.
Les différences sociales, elles n'ont guère changé.

La plume de Tony Morrison n'est pas à mettre en cause, mais l'histoire est tellement affreuse, horrible, que je n'en conserve pas un bon souvenir.
Les amateurs de misérabilisme social y trouveront cependant leur compte.
Avis aux coeurs bien accrochés.

Troisième roman de Toni Morrison que je lis. Et là, patatras ! je ne le trouve pas aussi bon que les deux autres. Il semble qu'il soit un des plus courts écrits par l'auteure. Et ceci explique peut-être cela. On peut imaginer que l'histoire y aurait gagné à être un peu plus étirée. Les personnages plus fouillés.
Pour ne parler que de Sula, le personnage qui donne son titre à l'ouvrage, on n'en parle pas tant que ça, à vrai dire. le roman aurait pu s'appeler Nel (sa meilleure amie) ou Éva (sa grand-mère), voire Medallion (le nom de la bourgade). Sula n'est finalement qu'un personnage parmi les autres. Sa personnalité, pas plus que celle des personnages qui l'entourent, n'est pas très approfondie. La faute à un récit, encore une fois sans doute trop court et qui fait défiler les années à un rythme d'enfer et qui ne nous permet jamais de nous faire une image précise des caractères de chacun.
Et même, en dehors des passages où l'auteure nous livre les anecdotes concernant les uns et les autres, et qui sont, comme dans chacun de ses livres, parfaitement réussis, tant son talent de conteuse est grand, j'avoue que je me suis laissé gagner par l'ennui. J'ai trouvé ces passages sans réelle action, très bavards et beaucoup moins fluides qu'à l'accoutumée.
Reste le regard toujours aussi acéré de Toni Morrison sur son pays et sur la façon dont il traite une partie de ses citoyens. Mais je n'ai hélas pas été en mesure de m'attacher aux personnages et je n'ai donc pas pu entrer vraiment dans l'histoire.

Je trouve que le titre n'est pas si approprié, car ce livre raconte les différents thèmes qui permettent de mieux cerner la vie d'une communauté noire mise à l'index par la société blanche et profondément raciste de cette époque et pas seulement la vie de Sula.

Sula est une femme noire libre et donc scandaleuse, d'où son importance dans cette lecture alors que Nel choisit de se conformer aux règles de sa communauté en se mariant, d'avoir une vie de femmes noires, rendue extrêmement difficile à cause de la double contrainte d'être le « sexe faible » et la « race inférieure »…

J'ai aimé cette lecture mais je regrette qu'il ne soit pas centrée que sur la vie de Sula et plus exploité.

Livre commencé car je me trouvais chez mes parents et que je venais de finir mon livre en cours. Et j'ai bien fais de choisir ce court roman de Toni Morrison. Ma première découverte de l'auteur s'était soldée par un coup de coeur. Ici on n'ira pas jusque là.



Pourtant j'ai beaucoup aimé cette peinture de la vie de deux petites filles qui ont contre elles deux défauts dans l'Amérique de l'époque: ce sont des filles et elles sont noires. L'histoire se passe sur environ 50 ans et pourtant on n'a pas l'impression de louper des événements. Encore une fois le style de Toni Morrison va droit au but.

Alors pourquoi pas un coup de coeur? Parce que j'ai l'impression qu'il me manque quelques clés de compréhension pour apprécier toute la beauté du texte. J'ai le sentiment d'être passer à côté de quelque chose (peut-être sans raison).

Néanmoins je vous recommande ce roman!! Il n'est pas très long et on est pris par la magie des mots de l'auteur!

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