Un nouveau tome très attendu des aventures de Nävis.
Tellement attendu (3 ans !) que le risque d'être déçu était grand. Mais les années n'ont pas altéré le talent des auteurs. Ce qui ne veut pas dire que je les encourage à nous faire patienter aussi longtemps pour le volume 21 ! 😉
Ma première réaction à l'ouverture du livre à été que
Philippe Buchet n'avait rien perdu de sa patte, au contraire. le dessin est toujours aussi fouillé et sa richesse en détail n'altère pas sa lisibilité. La composition des pages est plus sage que dans certains des volumes précédents mais la page 5 reste un petit délice.
la séparation du remorqueur et du cargo Juniville08 fait partie de ces rendus du mouvement à la fois efficaces et esthétiques. Et malgré la quasi absence d'extraterrestres improbables, Buchet trouve matière à exprimer son talent.
J'ai été un peu surpris du début
: l'usage du procédé du flash-back m'a paru comme une facilité. mais il s'avère par la suite tout à fait au service du récit.
JD Morvan est toujours un excellent scénariste et la construction du récit est efficace. le suspense est assez captivant pour tourner avidement chaque page mais comme toujours, sa progression est aussi l'occasion d'ouverture sur des questions profondes, ce qui est l'un des attraits majeurs de la série à mes yeux.
Les aficionados des histoires très alambiquées ou des "effets spéciaux" grandioses resteront sans doute sur leur faim mais ceux qui aiment s'attacher aux personnages et à leur psychologie (et vous aurez compris que je fais partie de ces derniers ) ne seront pas déçus.
Dans ce volume, les auteurs réussissent encore une fois à nous emmener là où on ne l'attendait pas. Et c'est pour ça qu'une fois de plus, un Sillage me rend impatient de découvrir le suivant.