Zorn et Dirna, tome 1 : Les Laminoirs

Quand j'ai ouvert les premières pages de cette bd, au vu des graphismes et de la nature des dessins très colorés, je me suis fait la réflexion suivante : je suis dans le monde des "bisounours" et que c'est mignon tout plein ! Que nenni, quelques pages plus loin, la violence du choc fut terrible... un peu à l'image du film "Kill Bill" de Tarantino. Âmes sensibles s'abstenir car cela gicle sec à coups de sabre.

J'ai été également abasourdi par la cruauté enfantine de Dirna qui découvre son nouveau pouvoir de donner la mort. Mais au fond, je constate que cette bd m'a pris de court. C'est d'ailleurs une histoire sur un concept tout à fait original : si la mort n'existait plus, que serait le monde ? Enfin une bd qui étonne et dans le bon sens du terme.

Nous avons un scénario à la fois efficace et divertissant. Des effets de surprise plaisants et réussis. Une réalisation graphique somptueuse. Je m'incline et je recommande chaudement.

Cependant, un gros bémol : les deux derniers derniers tomes marquent véritablement un essoufflement de cette histoire où l'on commence à s'y perdre avec ses transfert d'âmes et de corps. Cela m'a forcément un peu déçu. J'espère que la suite relèvera le niveau.

Difficile de ne pas faire le parallèle avec la bande dessinée Lanfeust de Troy tant il existe de similitudes entre les deux. Néanmoins, cette bande dessinée a aussi son originalité. J'ai beaucoup aimé le postulat de départ avec la Mort emprisonnée et les humains décrépis qui ne peuvent trouver le Repos Éternel. Les dessins sont très sympas et semblent naïfs au premier abord. Mais, ils n'ont de naïveté que l'apparence car le récit est relativement ponctué de scènes violentes parfois un peu trop à mon goût (dans Lanfeust, c'étaient des animaux imaginaires qui étaient coupés en morceau : là, on a eu droit à des chats, des écureuils. Cela m'a davantage gêné). Hormis ces écueils, j'ai suivi avec plaisir les six tomes de cette saga de Fantasy.

Zorn et Dina sont frère et soeur, et dotés d'un pouvoir terrifiant... celui de tuer la personne ou créature qu'ils touchent en même temps. Mais dans un univers où la mort est emprisonnée, où tout le monde est devenu immortel mais où les corps périssent peu à peu, se délitent, se zombifient, sont l'objet de commerce pour en récupérer l'âme qui va aller dans les laminoirs, ce pouvoir signifie la délivrance, la certitude que l'âme est délivrée.

Les deux enfants découvrent leur pouvoir en se débarrassant d'emblée de leur mentor qui les ennuie. A ce stade, on ignore encore qui peut être leur père dont ils menacent les personnes qui les embêtent. En même temps, Seldnor, un mercenaire, est chargé d'emmener les deux enfants vers leur père... S'ensuivent un large paquet de péripéties qui conduisent les enfants vers les laminoirs, ces endroits où les âmes sont récoltées en détruisant les corps.

Le dessin est très étudié, mais un peu froid, trop travaillé. J'ai également peu apprécié l'aspect manga des visages de Zorn et Dina. Ces grands yeux, largement surdimensionnés, me posent toujours autant de problèmes. de plus, je trouve ce dessin en décalage avec l'atmosphère résolument glauque et malsaine du scénario. On dirait parfois que le dessin n'ose pas se mettre à la hauteur (ou à la bassesse plutôt...) du scénario, orienté violence et sexe, pourriture et décrépitude.

Plein de bonnes idées, en particulier sur la "gestion" des âmes par les différents personnages susceptibles de les manipuler. Malgré tout, on notera quelques petites facilités scénaristiques et quelques petites longueurs. Rien de bien méchant, rien de bien rédhibitoire, bref, Zorn et Dirna est une petite série sympathique qui intéressera (pas trop) petits et grands.
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« Il y a fort longtemps, un roi effrayé à l'idée de son trépas emprisonna la mort dans une psyché. Depuis, ses sujets sont devenus éternels et vivent un calvaire permanent. » Rien que ces deux phrases et j'ai envie de lire cette histoire.
Premier album d'une série de 6, où on fait la connaissance avec les personnages principaux. Zorn le garçon capricieux et Dirna la fille plus mature et plus cruelle aussi, les jumeaux au pouvoir tant attendu, Seldnör un mercenaire qui devra les guider et le tatoué dont on ne sait pas grand-chose pour l'instant
Cette saga de fantasy est originale, ça change un peu.
C'est estampillé jeunesse, mais attention, derrière l'univers enfantin se cache tout de même du très gore.
Très bon premier tome, il me tarde de découvrir la suite

Je conseille cette série qui traite avec habileté et humour de la mort, de la quete de la vie éternelle, on y suit les aventure de deux faux jumeaux qui ont un don bien particulier...et d'un roi assoiffé de pouvoir prêt à tout pour échapper à la faucheuse .Une chouette lecture qui est disponible en intégrale

" Zorn et Dirna est un conte tragique.
Dans le monde Med-Fan où se déroule cette histoire, la Mort et son macabre office ne sont qu'une légende. Un puissant roi, apeuré par sa propre fin, a découvert le moyen d'emprisonner la Camarde dans un grand miroir.... "

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