Le chrysanthème sacré : Un savoureux barbotage.
San Francisco a l'insigne honneur d'accueillir sa majesté Takahashi, prince de l'empire du Japon. L'occasion de voler un inestimable bijou, dans ses appartements...
Dépaysant, surprenant, avec un brin d'humour. On retrouve un Moselli inspiré, avec un Strobbins toujours à San Francisco, et toujours opposé à son éternel rival, chef de la sureté de cette ville, Mollescott.
Et tout d'abord, ce dernier ne va pas comprendre ce qui lui arrive. Rossé par les Japonais, puis humilié par notre détective cambrioleur, il va avaler sa cravate, son chapeau et tout le reste lorsque ce dernier ne va pas se dégonfler, au moment de présenter l'addition au gouvernement.
Pimentée par une dernière tirade librement inspirée de notre
La Fontaine national... cette leçon de cambriolage vaut réellement son pesant de dollars !
Un vol sensationnel : Strobbins, cousin Américain de Lupin, au mauvais endroit au mauvais moment.
La "Great Central Jewelry" est la plus imposante de San Francisco (et peut-être même du monde...). Alors que le patron, Stanley Butterford, demande à son bras droit nommé Cox, de lui amener des coffres pour 1,1 million de dollars de bijoux, et que l'un comme l'autre disparaissent sans laisser de traces, il a quelques sueurs froides.
Appelant à la rescousse le chef de la sureté de la mégapole, une curieuse coïncidence intervient.
Sous couvert d'une autre identité, l'acheteur des diamants sur place n'est autre que... John Strobbins, détective-cambrioleur recherché par toutes les polices, qui est immédiatement appréhendé... Mais nie être l'auteur du vol...
On jurerait du Leblanc, tellement çà ressemble à du Arsène Lupin. Qui sous un pseudo s'attaquerait au marché Américain du polar, possible ? (évidemment non).
Et donc c'est pas mal, roublardise à peu près similaire, dépaysement, écriture et descriptions plaisantes.
Un peu court, et intrigue assez simple sont les quelques critiques qu'on peut émettre, mais dans l'ensemble c'est agréable.
Auteur à (re)découvrir.