La ville du gouffre

Si Arthur Conan Doyle est surtout connu comme l'auteur de Sherlock Holmes, il ne faut pas oublier qu'il a également créé quelques récits lorgnant un peu plus vers le fantastique et la science-fiction comme ceux mettant en scène le professeur Challenger, scientifique grossier et colérique qu'on retrouve, par exemple, dans Le Monde Perdu ou La Machine à désintégrer.

Dans La Ville du Gouffre, en lieu et place de Challenger, nous trouvons le docteur Maracot, biologiste calme et posé semblant ne vivre que pour son métier. Il va ici, avec quelques compagnons, s'aventurer dans les fonds marins à l'aide d'une cabine reliée par des câbles à un bateau la fournissant en air. Malheureusement, l'attaque d'un homard géant en décidera autrement et Maracot sombre dans les abîmes... pour se retrouver chez les descendants des Atlantes !
En résulte un roman d'aventure assez kitsch mais fort plaisant à lire, faisant fortement penser à ce que le réalisateur Kevin Connor pouvait nous offrir dans les années 70 avec des films comme Centre terre, septième continent, Le Continent oublié ou encore Les Sept Cités d'Atlantis. Une lecture agréable, donc, sans grande originalité mais proposant un sympathique voyage sous-marin au sein d'une civilisation étrange.

Toutefois, un dernier chapitre vient quelque peut ternir le tableau en faisant entrer le récit dans un délire mystique assez foireux, donnant au bouquin une teinte prosélyte et naïve très mal venue. Fort heureusement, ce chapitre semble tellement surgir de nulle part qu'il n'est absolument pas nécessaire à la compréhension du reste l'intrigue et peut donc facilement être mis de côté.
Dommage tout de même de terminer ainsi sur une si mauvaise note.


Une nouvelle d'une quarantaine de pages parue en 1913 vient compléter cette édition (Rencontre, coll. Chefs-d'oeuvre de la science-fiction), nouvelle dans laquelle est retracée la mission d'exploration d'un aviateur parti explorer la « jungle du ciel » et dont seul l'avion crashé et quelques pages de textes ensanglantés ont été retrouvés.
En résulte une petit nouvelle fantastique assez plaisante et originale, proposant quelques visions horrifiques semblant sortir tout droit d'un vieux numéro de Weird Tales.
Très sympa !

La Ville du Gouffre de Sir Arthur Conan Doyle ( Editions Rencontre - 213 pages )

Pour m'amuser et mettre un peu de sel dans le choix de mes lectures, je me suis inscrite sur Babelio à Jeux en Foli-TTérature qui consiste à une jeu de l'oie.
Je suis tombée sur une case où je dois lire un livre d'un auteur européen non français.
Mes yeux sont tombés sur ce livre que je viens de terminer.
Je dirais qu'il concerne la jeunesse.
Au début j'étais prête à découvrir avec plaisir l'Atlantide. Mais au fil des pages et avec les Sciences et Vie lus... cela m'a fait sourire.
Le style est suranné mais bien écrit.
Il faut se reporter à l'époque où Conan Doyle a écrit ce texte et oublier ce que nous savons aujourd'hui....surtout sur les paliers de décompression.
Le diable n'a pas réussi a me faire peur !
Prenez votre âme d'enfant et lisez cette belle histoire et descendez au fond de l'océan découvrir l'Atlantide.

L'Horreur du plein ciel

A la fin du livre l'auteur nous a laissé une nouvelle d'une trentaine de pages.
Un aviateur a voulu monter le plus haut possible pour battre un record. N'oubliez pas qu'à cette époque ils volaient à l'air libre avec casque et lunettes. Ce pilote est monté trop haut et fut attaqué par des monstres gélatineux...Cela nous fait sourire aujourd'hui !

Mireine