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3,22

sur 353 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'héroïne décide à 26 ans d'hiberner pendant un an à l'aide d'antidépresseurs et de somnifères. Elle préfère le sommeil à la vie. On oscille entre des passages noirs et d'autres drôles, proche d'une comédie. Même si je dois l'avouer, j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire au début, j'ai bien fait de m'accrocher. J'avais envie de connaitre la direction prise par l'héroïne.
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Un roman dont on a beaucoup parlé. Il faut dire que le sujet n'est pas commun. En 2000, une jeune américaine de 26 ans, dont on ne connaîtra pas le prénom a décidé de passer son année à dormir, à hiberner comme elle dit. Elle vient de perdre ses parents, s'est fait virer de son emploi dans une galerie d'art et n'a pas de petit ami régulier. Elle consulte une psychiatre qui va lui prescrire des anxiolytiques et somnifères de plus en plus forts.
Elle a une amie connue à l'université, Reva, qui vient la voir très souvent mais a aussi ses problèmes existentiels car elle est boulimique et sa mère se meurt d'un cancer.
L'héroïne a hérité de ses parents et n'a donc pas de problèmes d'argent, son loyer est prélevé et elle peut s'offrir ce qu'elle veut, le fait de ne pas travailler ne la gêne donc pas. Elle dort, elle regarde des comédies avec Whoopi Goldberg, elle re-dort. A cause d'un médicament en particulier, elle devient somnambule et n'a aucun souvenir de ce qu'elle a pu faire la nuit...
J'ai trouvé l'idée du roman très bonne, certains passages sur New York, la vie américaine, sont très intéressants.
Mais les personnages sont trop caricaturaux pour qu'on s'attache à eux et au final, c'est une histoire un peu vaine je trouve. Mais, c'est juste mon avis !
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Mais quelle drôle d'idée, rester chez soi, confinée, pour dormir, dormir, dormir pendant un an. C'est ce qu'a décidé de faire l'héroïne de ce roman, une jeune femme de 26 ans. Elle veut prendre une année de repos, se terrer au moins pendant douze mois pour se réveiller en septembre 2001. A dose forcée, grâce à une quantité assez délirante de somnifères de toute sorte, pour changer sa vie, passer à autre chose, se régénérer dans l'oubli !

Elle a hérité de la fortune de ses parents à leur mort, une mère qui s'est noyée dans l'alcool et les médicaments (ah, décidément) un père mort d'un cancer, la voilà à l'abri du besoin. Appartement sur la quatre-vingt quatrième rue de Manhattan, toilettes, bijoux, meubles, un magnétoscope et tous les films à voir et revoir à l'infini, elle ne manque de rien. Elle a même quitté la galerie d'art dans laquelle elle avait trouvé un travail.

Reva sa seule amie est toujours là, fidèle, elle l'accompagne même lorsqu'elle la rejette et la suit dans ses délires. Avec Reva, nous allons la suivre tout au long d'interminables journées et nuits de coma médicamenteux, à se souvenir de l'enfance, de l'adolescence, des parents, des amis, de Trevor son étrange amoureux et de leur relation malsaine. Tous ces souvenirs d'une vie qu'elle veut oublier dans ce sommeil forcé quelle imagine réparateur.

Tout cela est rendu possible grâce à la plus délirante et la plus folle des psychiatres, cette Dr Tuttle qu'elle a déniché dans l'annuaire par hasard, qui ne l'écoute jamais et lui fait toutes les ordonnances les plus délirantes possibles, avec tous les médicaments qu'elle lui demande.

Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/04/01/mon-annee-de-repos-et-de-detente-ottessa-moshfegh/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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J'ai acheté ce bouquin parce que je pensais que ça ferait écho à ce que je vis actuellement. En fait, ce n'est pas tout-à-fait pareil : voici ce qu'en dit l'Éditeur, Fayard :

« J'avais commencé à hiberner tant bien que mal à la mi-juin de l'an 2000. J'avais vingt-six ans... J'ai pris des cachets à haute dose et je dormais jour et nuit, avec des pauses de deux à trois heures. Je trouvais ça bien. Je faisais enfin quelque chose qui comptait vraiment. le sommeil me semblait productif. Quelque chose était en train de se mettre en place. En mon for intérieur, je savais – c'était peut-être la seule chose que mon for intérieur ait sue à l'époque – qu'une fois que j'aurais assez dormi, j'irais bien. Je serais renouvelée, ressuscitée... Ma vie passée ne serait qu'un rêve, et je pourrais sans regret repartir de zéro, renforcée par la béatitude et la sérénité que j'aurais accumulées pendant mon année de repos et de détente."

C'est un bouquin qui se veut drôle, il l'est, un peu, pas assez. C'est un peu (seulement) le style des New Yorkaises comme Candace Bushnell (Sex and the City) et Lauren Weissberger (Le Diable s'habille en Prada) mâtiné d'humour à la Woody Allen.

Cette fille, même pas trentenaire, qui travaillait dans une galerie d'Art New Yorkaise, se met à détester sa vie. Elle fait tout pour être virée, parce qu'entre son boulot et ses sorties, elle n'en peut plus, elle veut dormir. Elle organise tout, virements mensuels pour les factures, service de blanchisserie qui prend son linge sale et le ramène propre et repassé, etc. Elle voit une psy complêtement déjantée, à laquelle elle soutire régulièrement des somnifères et autres calmants. Parce qu'elle a décidé de dormir pendant un an, pour tout remettre à Zéro.

On a droit à des chapitres entiers sur les médocs qu'elle avale pour dormir, les effets, les doses, les black-outs, etc. Seule son amie Reva vient la voir. Notre héroïne s'en fout totalement, elle l'envoie bouler et se rendort. En fait d'un "Pitch" intéressant l'auteure finit par nous emmener dans le glauque et le cynisme absolu, avec détails, et rien ne permettra un attachement quelconque ni à l'histoire, ni aux personnages.

Un livre que j'aurais bien aimé aimer, mais non. C'est neutre. C'est moche. C'est graveleux.

Mon année de repos et de détente - Otessa Moshfegh, ed Fayard, 2019, rentréee littéraire,




Lien : https://melieetleslivres.wor..
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Un titre parfait pour les vacances pendant lesquelles repos et détentes sont au programme.

Pas facile de dormir tout le temps, pourtant, et le personnage principal dégote une psy un peu barrée qui lui fait des ordonnances de somnifères sans problème.

Si au début tout se passe bien, un nouveau médicament qui la fait dormir 3 jours d'affiler lui fait faire des choses dont elle ne se souvient pas à son réveil (aller s'acheter à manger ou faire des achats sur Internet).

Son amie Reva lui rend visite de temps à autre.

Mais l'héroïne, dont on ne saura jamais le nom, n'a que faire des problèmes de son amie, concentrée sur sa rupture avec Trevor.

On comprend, au fil des pages, que son besoin d'hibernation vient de la mort de ses parents survenue quelques années avant, et qu'elle n'a pas surmontée. J'ai aimé ses pages pleines de tendresse et de colère de la part de l'orpheline.

A travers son personnage, l'auteure dresse un portrait de la société new-yorkaise centrée sur l'apparence (Reva se compare toujours à des actrices, se plaint d'être grosse et se fait vomir).

Un New York en 2000-2001 où l'on trouve des cassettes vidéos dans les pharmacies.

Le monde des arts ne cherche que le scandale, le portier lève à peine la tête de son journal et annone automatiquement Joyeux Noël et Bonne année.

Pourtant, ma lecture a été un peu fastidieuse à cause des trop nombreuses descriptions des somnifères et autres anxiolytiques. Dommage.

Le tout manque un peu de corps également..

L'image que je retiendrai :

Celle de Whoopi Goldberg dont l'héroïne regarde sans cesse tous les films.
Lien : https://alexmotamots.fr/mon-..
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Un ovni ! Voilà ce que m'inspire ce roman une fois la dernière page lue....
Que dire ? Je ne sais pas si j'ai aimé ou non, c'est pourquoi je lui met la moyenne neutre, ni plus ni moins. Ce n'est pas un navet vu que je suis allée jusqu'au bout mais en même temps j'ai mis des jours à le finir donc pas non plus un page turner.
L'héroïne dont on ne saura jamais le prénom est une jeune adulte orpheline qui fait face à une dépression sévère et encore le mot est faible et décide de s'octroyer une année sabbatique à ne faire que dormir, dormir et dormir tout en gelant toutes les émotions et sentiments que l'être humain peut ressentir. Pour y parvenir, elle s'avalera tout un tas de médocs plus forts les uns que les autres prescrits par une psy complètement déjantée et qui finit d'ailleurs par s'orienter vers des spécialités moins conventionnelles que la psychiatrie car elle avait peu de clients (bin tiens rien d'étonnant à ça vu le personnage ! ^^lol).
On a dans ce roman d'un peu plus de 300 pages des chapitres se succédant et relatant le néant et le rien de l'héroïne avec gravitant autour d'elle de rares personnages.
L'écriture est fluide mais attention très TRES crue, voir vulgaire beaucoup de fois et cela peut déranger. Moi c'était limite mais je dois avouer que ça aide à la construction de la compréhension de la psyché de l'héroïne et ce qu'elle traverse et c'est criant de "vraie vie" pour le coup.
Par contre j'avoue qu'il y avait des moments de forts ennuis et il me tardait quand même la fin car malgré tout on veut savoir où la mènera cette idée d'année de sommeil : la mort ou la rédemption ?
Je ne conseillerai cependant pas cette lecture car trop bizarroïde pour plaire au plus grand nombre.



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A quoi bon se lever le matin ? le personnage principal de ce roman a trouvé la parade. Métro, boulot, dodo : trop peu pour elle. Ce sera plutôt Xanax, Benadryl et Tramadol. Se gaver de médicaments et dormir le plus possible. Ce roman, c'est un peu l'apologie de la sieste et des médicaments en tout genre, dont l'énumération est assez soporifique. Néanmoins, à côté de cette intrigue assommante, l'auteur dresse une intéressante satire sociale, et dévoile des dons de portraitistes qui parfois vous feront mourir de rire! Tout le monde en prend pour son grade ! A lire, cet hiver, en pyjama!
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Après avoir entendu parler de cette autrice via divers canaux, ma curiosité avait été piquée au vif.
Tombant sur la version poche du livre en librairie, je me lançais dans la lecture, pensant dévorer le contenu de ce roman.

Je termine celui-ci plusieurs semaines après l'avoir débuté ...
Non pas qu'il me soit tombé des mains, mais il me fut impossible de le lire d'une traite.
Ce fut une lecture éreintante, tout comme le parcours de son héroïne dans sa quête du sommeil et d'un repos salvateur. C'est un regard extrêmement désabusé sur l'univers de ses personnages que dépeint ici Ottessa Moshfegh, et il me fallut beaucoup d'optimisme pour me dire qu'à un moment du texte, la narratrice émergerait de ce cercle comateux pour s'ouvrir au monde.
Le regard étrange qu'elle porte sur son amie Reva, et la relation prétendument factice qu'elle noue avec elle jette une lumière dure sur la solitude et la vanité de ce personnage.

Il m'est difficile de me faire un avis sur ce livre, mais il me restera en mémoire.
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Belle jeune fille de 26 ans, héritière d'un patrimoine familial conséquent, fraîchement diplômée de Columbia et employée d'une galerie d'art... que pouvait-elle demander de plus?

Dès le début, nous sommes fixés : elle veut dormir. Mais dormir pendant 1 an; une hibernation avec quelques périodes d'éveil. Des éveils qui serviront notamment à assurer un suivi psychologique chez son psy, à se ravitailler en somnifères et regarder des films VHS.

Entre la mort de ses parents, ses échecs amoureux, sa relation amicale mais pas trop avec Reva, les tribulations de l'héroïne nous font rire, réfléchir à notre existence. Elle veut dormir pour mieux ressusciter et repartir à zéro... n'est-ce pas le rêve pour certains de pouvoir effacer l'ardoise et renaître de ses cendres?

Plume agréable mais avec 300 pages d'un "presque" huis-clos... on tourne rapidement en rond : périodes d'éveil, films VHS, prise de médocs. Ce n'est pas un page turner mais impossible de ne pas aller jusqu'à la toute fin afin de découvrir ce qui se passera après cette année de détente et de repos.

Personnages un peu trop caricaturés, mais dans les bouquins américains, c'est souvent le cas. Artistes hautains et déplaisants, petit ami récurrent ne voulant pas s'engager, meilleure copine un peu jalouse mais surtout une psy complètement névrosée.

Un bon roman, certes mais pour moi ce n'est pas le roman existentialiste promis.
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Si vous êtes prêt à lire un récit d'enfermement, si vous aimez l'humour décapant et caustique, si vous voulez écouter une histoire sombre et sans pitié, alors "Mon année de repos et de détente" est fait pour vous. Et regardez la couverture, ce portrait de Jacques Louis David en référence à la formation en histoire de l'art de la narratrice du nouveau roman d'Ottessa Moshfegh. N'est-ce pas féroce ? Jeune, belle, riche, fraîchement diplômée de l'université de Columbia, elle décide de tout plaquer pour entamer une longue hibernation en s'assommant de somnifères et en espérant se réveiller dans la peau d'une nouvelle personne. Pas littéralement évidemment mais elle espère se réveiller avec de nouvelles perspectives. Ainsi, avec l'aide d'une psychiatre loufoque et négligente dont l'unique travail de docteur consiste à sortir son bloc d'ordonnances, notre narratrice plonge de plus en plus profondément dans le monde des médicaments et de leurs effets psychologiques. Au sein de ces pages, vous trouverez une multitude de personnages totalement antipathiques : une amie envieuse et soulante, une mère qui n'avait guère envie de l'être et qui a sombré dans l'alcool et les médicaments, un artiste qui a fait sa renommée en éjaculant sur des toiles vierges, un petit ami qui entretient une relation tordue avec la narratrice et abuse d'elle. En dehors de cela, elle a un magnétoscope et un tas de films Whoopi Goldberg. Les pages défilent, dans une brume ouatée et un peu monotone, voire soporifique en raison de nombreuses répétitions : prises fréquentes de médicaments, nombreuses références aux films des années 80, sensation récurrente de confusion au sujet de ce qui aurait pu se produire, ou de frustration due au manque d'efficacité d'un cocktail médicamenteux. Certains moments du récit sont un peu mous, mais jamais mon intérêt n'a diminué. Il s'agit d'une étude de personnage réalisée de façon experte. Je regardais cette personne assise au bord du vide, seule dans son ennui, déterminée dans sa quête de sommeil, légère comme l'air et semblant flottée au-dessus de la réalité, personne ne semblant la remarquer. le récit de cette pauvre petite fille de riche à la voix acerbe pourrait être terriblement déprimant. Mais il n'en est rien en raison de l'absence de psychologie, de tourments ou de pathos que fuit la narratrice. La psychiatre est folle et n'a rien à dire sur le mal-être de cette fille. C'est un récit existentialiste qui pose la question de l'absurdité de l'existence y compris chez quelqu'un qui aurait toutes les raisons de profiter de la vie. C'est tellement désespérant que cela en devient drôle. La prose d'Ottessa Moshfegh est pleine d'ironie, sa narratrice hautement sarcastique brosse un tableau juste et grinçant de notre époque. Malgré son retrait du monde, elle décrit la vie de New York, ses rues et ses habitants bien vivants avec comme horizon le 11 septembre. C'est peu dire que son réveil sera brutal.
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