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sur 352 notes
Dépression au fond de la 84 ème rue de Manhattan. La narratrice, une jeune femme de 26 ans, veut dormir. Elle ne veut plus être en représentation, ne plus rendre de comptes à personne, ou plutôt si, uniquement à son médecin à qui elle a affirmé être insomniaque. Mais elle n'est pas insomniaque, elle tout simplement malheureuse.

Son médecin, l'inquiétante docteur Tuttle est une grande pourvoyeuse d'anxiolytiques, somnifères et autres calmants plus étonnant les uns que les autres. Dormir pour oublier.

Oublier la mort de ses parents trop tôt disparus. Oublier Trevor et tous les amants de passages, médiocres et prévisible et si sûrs de ne pas l'être. Oublier les habitants riches et botoxés de son immeuble de luxe de l'Upper East Side. Oublier la galerie qui l'emploie et ses artistes pas aussi subversifs, irrévérencieux ou choquants qu'ils prétendent être. Hiberner au moins une année jusqu'au mois de septembre de l'année 2001.

Éloge d'un renoncement, observation clinique d'une aboulique, description littéraire d'une paresseuse ou tout simplement portrait d'une rêveuse idéaliste ? « Mon année de repos et de détente » raconte aussi une lutte radicale contre l'ultra moderne solitude chère à Souchon, un acte absurde contre un monde absurde. Ottessa Moshfeh vient d'écrire une drôle de fable, envoutante, hypnotique, réjouissante et surtout très morale.

On l'aime cette jolie fable morale post ou pré 11 septembre, très branchée, très name-dropping à la Beigbeder..Si on voulait être méchants ( si si ca nous arrive parfois, ) voilà typiquement ce qu'il pourrait nous pondre si par le plus grand des hasards, Frédéric Beigbeder avait du talent......

Plus généralement, ce qui est terrible c'est que les bons gros romans américains sont la plus part de temps très bons....et difficilement ou mal imité par les français, mais si les américains se mettent à écrire de très bons petits romans existentiels et moraux que va-t-il rester aux français.....????


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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J'ai tenté de résister mais j'ai fini par baisser les bras, au bout de deux chapitres…

L'héroïne (tout à fait le terme qu'il convient, vu ce qu'elle ingurgite !) a tout pour elle : WASP, riche car elle a hérité de ses parents avec lesquels les relations n'étaient pas au beau fixe, mais cela n'a jamais empêcher d'accepter un héritage) mince, blonde, garde-robe qui va avec, décide de faire un « break » : dormir pendant un an, par n'importe quel moyen.

Une amie boulimique alcoolique continue à venir la voir malgré tout, ce qui donne des échanges au ras des pâquerettes. Pour avoir des médicaments elle consulte un psychiatre, le Dr Tuttle, complètement cinglée, qui délivre plusieurs ordonnances à la fois, toutes plus démentes les unes que les autres. Au niveau déontologie, comme au niveau prescriptions, c'est vraiment limite.

On début, on sourit un peu, mais contrairement à ce qu suggère le résumé, on ne rit même pas jaune, tant c'est affligeant.

On visite toute la pharmacopée des anxiolytiques, aux somnifères en passant par les neuroleptiques et les médicaments inconnus au bataillon … Mieux vaut relire le Vidal c'est plus drôle.

Et dire que le résumé promettait ceci en guise d'appréciation : « le meilleur roman existentialiste qui n'ait pas été écrit par un auteur français. » selon Kirkus Review

Je pensais m'amuser un peu, c'est râpé, ce style de littérature n'est vraiment pas pour moi, confinement ou pas… et en plus,la couverture était peu engageante, j'aurais dû hésiter…

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Fayard qui m'ont permis de découvrir cette auteure …

#MonAnnéeDeReposEtDeDétente #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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J'ai refermé ce livre passablement énervée, avec la désagréable impression d'avoir perdu mon temps. Pourtant, le pitch était intrigant, la quatrième de couverture invitait au lâcher prise et préparait à quelque chose d'assez drôle. Non seulement je n'ai pas ri un instant mais j'ai trouvé l'ensemble vulgaire, sans surprise et sans intérêt. Peut-être suis-je imperméable à ce genre d'humour ? En tout cas, je cherche encore ce qui aurait dû dessiner un sourire sur mes lèvres. Et je découvre, perplexe, les articles élogieux qui fleurissent dans la presse... L'auteure tente une atmosphère à la « Sex in the city » mais son héroïne, « pauvre petite fille riche malaimée qui cherche un sens à sa vie » est si inconsistante qu'il m'a été très difficile d'éprouver le moindre sentiment à son égard, positif ou négatif. Impossible de se raccrocher à l'écriture, sans intérêt non plus. C'est un roman bâti sur du vide, peut-être y a-t-il un concept, un peu comme pour les oeuvres d'art contemporain ? Mais dans ce cas, il me passe au-dessus de la tête.
C'est le danger avec les romans qui se revendiquent « méchamment drôles » : si ça tombe à plat, ce qui est le cas ici pour moi, l'effet boomerang est dévastateur. Peut-être un étudiant en pharmacologie y trouvera-t-il un moyen de réviser ses cours sur les narcoleptiques et autres anti-dépresseurs ? C'est à peu près la seule finalité que je lui vois.
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L'héroïne décide à 26 ans d'hiberner pendant un an à l'aide d'antidépresseurs et de somnifères. Elle préfère le sommeil à la vie. On oscille entre des passages noirs et d'autres drôles, proche d'une comédie. Même si je dois l'avouer, j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire au début, j'ai bien fait de m'accrocher. J'avais envie de connaitre la direction prise par l'héroïne.
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"La belle au bois dormant" ou La petite fille riche.
Mais ici, point de prince charmant bravant une forêt hostile pour aller embrasser et réveiller sa belle.
Non, ce n'est pas un conte de fée, loin de là.
Par contre, on a bien la mauvaise fée Carabosse qui, penchée sur le berceau, annone quelques incantations et mantras hostiles et mortifères. Sa propre mère, suicidée aux médicaments et à l'alcool, une presque mère, égocentrique et névrosée à l'excès.
Voici donc une belle jeune femme, dont le prénom nous sera inconnu (mais qu'importe), riche, rentière grâce à l'héritage de ses parents, décédés tous les deux.
Une dépression gravissime lui plonge la tête sous l'eau, elle se noie de chagrin et de cauchemars, se gavant de psychotropes à longueur de journée, dans le seul but de dormir, dormir et dormir.
À chacun ses petits trucs pour échapper à la réalité, à chacun ses plaies, ses errances et son profond mal-être.
Et puis, il y a ce pauvre Trevor, un ex totalement mufle, égoïste qu'elle ne voit que pour des relations sexuelles dénuées de plaisir, d'amour ou même de tendresse. Elle se salit et c'est bien normal puisqu'elle se déteste.
Un peu d'humour, mais si peu en fait, avec le personnage de sa psychiatre, totalement déjantée, une folle, qui lui délivre tous les médicaments que la narrarrice lui demande.
On y rencontre également son amie Reva, pauvre petite chose, superficielle et dépressive. Et oui, elle aussi.
J'ai pu voir que les critiques ne sont pas bonnes.
Pourtant, j'ai adoré.
C'est très bien écrit, profond, et sincère.
Alors oui, il ne se passe RIEN. Et alors ? le vide abyssal qu'elle ressent tient le livre finalement, ce vide qu'elle comble en dormant.
Le vide occupe tout le livre, il le modèle, le remplit, l'habite. Étonnamment.
La partie difficile a été pour moi cette période où les médocs avalés à outrance ne lui font plus rien, elle les prend comme des cachous. Mais elle ne dort pas.
Je définirais ce livre de thriller psychiatrique, car j'ai voulu connaître la fin, je l'ai littéralement dévoré.
Sur le chemin de ce livre, une petite fille m'est apparue, fragile et maltraitée, qui dormait elle aussi, choisissant le néant du sommeil pour oublier une mère toxique, un bourreau, une sorcière.
Le sommeil comme refuge.
C'est sans doute pour cela que j'ai tant aimé ce livre.
En souvenir de cette enfant qui, sans médicaments, dormait parfois vingt heures sur vingt-quatre.
Cette enfant qui fuyait le réel absurde et angoissant.
Je l'embrasse de tout mon coeur, ma soeur, mon double, mon alter et go.
Un livre que je n'oublierai jamais
Comme un écho à mon histoire.
Merci.




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Mon année de repos et de détente est le récit, à la première personne, d'une très belle jeune femme de 26 ans qui décide en 2000, après avoir perdu ses deux parents et son travail dans une galerie d'art contemporain, de faire une pause, de se mettre entre parenthèses dans son appartement, pendant un an.
Pour cela, elle consulte une psychiatre, dont le degré de pathologie semble excéder celui de ses patients et dont l'empathie est quasi nulle, simule auprès d'elle des problèmes d'insomnie, et se voit prescrire, à jet continu, des quantités phénoménales de psychotropes.
Elle - nous ne connaîtrons pas son nom - consomme, jour et nuit, barbituriques et anxiolytiques pour dormir et s'anesthésier. Les rares moments où elle ne dort pas, elle reçoit la visite de son amie Reva, ou regarde, à hautes doses, des films populaires ou des séries TV.
Ce livre est étonnant, voire détonnant. Avec ce flot de médicaments cités à longueur de pages, de films ingurgités par l'héroïne, il a un effet hypnotique, mais en même temps, il soulève de nombreuses questions.
Cette jeune femme, dont la beauté nuit à des relations affectives et sociales correctes, n'est pas une toxicomane. Sa consommation de drogues relève d'une démarche volontaire qu'elle maîtrise parfaitement. Quel en est le sens ? S'agit-il vraiment d'une quête de repos ? Elle semble avoir besoin de se réinitialiser, comme un ordinateur, de repartir à zéro, de faire le vide, dans ses pensées et ses émotions, et de redémarrer. Ou peut-être s'agit-il tout simplement du processus de deuil de ses deux parents et de leur maison.
Le ton du livre est tragi-comique, la distance avec les personnages maximum.
Ottessa Moshfegh se livre à une critique virulente des dérives de la société américaine. Elle nous offre une sorte de conte moderne sur les effets de la surconsommation, sur le vide abyssal qu'elle peut générer, sur les étranges rapports que les américains entretiennent avec le corps, la nourriture et la beauté. Il est ici souvent question d'apparence physique, d'ingestion, de remplissage.
A noter, dans cet univers froid et déshumanisé, une relation avec son amie Reva, analysée et décrite avec beaucoup de finesse et de subtilité, une relation comme peuvent en avoir les filles, empreinte de jalousie, de rivalité, de tendresse et de compréhension.
Au final, le monde de l'écrivaine n'est peut-être pas si désenchanté. Elle nous laisse entrevoir, malgré les menaces, des solutions, des issues, des possibilités de régénération et de sublimation.
Très intelligent.
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Yes yes yes !
Voilà du lourd, ou comment remplir du vide avec rien ! L'héroïne est juste imbuvable, génial, sexy, tarée, libre, folle etc etc
Sa copine est relou, so cliché !
La doctoresse c'est pas possible elle est de la famille de l'Homme-dé, elle vaut le détour à elle seule !
La fin est sublime
Et pour ne rien gâcher 1 nana qui met un clin d'oeil à Don Delillo mérite tout mon respect
Faut y aller là c'est hyperbon cette came
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Un roman que j'ai aimé, mais dont je ressors" groggy".
Si vous êtes déprimée ou en mode " off" je vous déconseille sa lecture.
Peut-on appeler cela une expérience?: notre héroïne dont on ignore le prénom a décidé de se droguer aux somnifères pendant un an afin de sombrerdans un sommeil profond proche de l'hibernation.
Complètement droguée, notre riche et belle héritière oscille entre périodes plus ou moins éveillées ,avec des periodes où elle ne se souvient plus du tout dece qu'elle a fait.
Loin de m'avoir amusée, je n'ai pas aimé la caricature de son médecin, encore plus déjantée qu'elle.Je trouve que ça plombe le roman,cela ne m'a pas fait rire et encore moins sourire,trop absurde,ce qui enlève une certaine crédibilité à l'histoire.
Au travers le portrait de sa seule et unique meilleure amie: Reva, on décèle une critique de cette société américaine où tout doit être " too much".
Un roman ,une histoire déstabilisante.
Malgré tout ,j'ai aimé cette jeune femme pour le regard désabusée,entre conscience et inconscience, et l'analyse au vitriol qu'elle porte sur la société.
Un drôle de roman une drôle d'histoire,une originalité, à classer dans quel genre?A vrai dire ,je n'en sais rien ,mais j'ai apprécié. ⭐⭐⭐⭐

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Dans "Mon année de repos et de détente", la romancière new yorkaise Ottessa Moshfegh raconte le confinement volontaire d'une jeune femme dans son appartement, confinement qui consiste à dormir essentiellement. Mais l'auteure n'enferme pas son personnage seule dans une chambre. Elle multiplie les souvenirs, les visites de l'amie de la narratrice, Reva, aussi bouleversante que pitoyable dans ses tentatives désespérées d'être normale et ses visites à sa psy encore plus déjantée qu'elle.
C'est féroce et désespéré, souvent on rit jaune. Les écrivains sont ceux qui peuvent explorer les vies que nous menons en s'attaquant aux travers de notre temps avec une lucidité implacable,
C'est méchamment drôle mais ça manque de souffle et c'est trop répétitif. La fin est laborieuse.
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Un roman dont on a beaucoup parlé. Il faut dire que le sujet n'est pas commun. En 2000, une jeune américaine de 26 ans, dont on ne connaîtra pas le prénom a décidé de passer son année à dormir, à hiberner comme elle dit. Elle vient de perdre ses parents, s'est fait virer de son emploi dans une galerie d'art et n'a pas de petit ami régulier. Elle consulte une psychiatre qui va lui prescrire des anxiolytiques et somnifères de plus en plus forts.
Elle a une amie connue à l'université, Reva, qui vient la voir très souvent mais a aussi ses problèmes existentiels car elle est boulimique et sa mère se meurt d'un cancer.
L'héroïne a hérité de ses parents et n'a donc pas de problèmes d'argent, son loyer est prélevé et elle peut s'offrir ce qu'elle veut, le fait de ne pas travailler ne la gêne donc pas. Elle dort, elle regarde des comédies avec Whoopi Goldberg, elle re-dort. A cause d'un médicament en particulier, elle devient somnambule et n'a aucun souvenir de ce qu'elle a pu faire la nuit...
J'ai trouvé l'idée du roman très bonne, certains passages sur New York, la vie américaine, sont très intéressants.
Mais les personnages sont trop caricaturaux pour qu'on s'attache à eux et au final, c'est une histoire un peu vaine je trouve. Mais, c'est juste mon avis !
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