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4,32

sur 1119 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Au début, j'ai été un peu désarçonné avant de comprendre que les narrateurs successifs étaient des animaux (eh oui, les noms en latin annoncés en titre ne me sont pas familiers ! -voir "pan troglodytes"-) mais le fait que le narrateur boive l'eau des toilettes m'avait cependant un peu interloqué.

Rien n'est facilité dans cette lecture : le latin pour annoncer l'animal dont on suivra le point de vue, la langue anglaise, certes simple -"the shock of the titans"- mais non traduite of course !, les expressions québécoises, mais là nous avions été affranchis par les comiques exportés et la langue arabe, enfin je crois...

Les points de vue animaliers variés hachent quelque peu la progression de l'histoire, le récit est ralenti par les digressions apportées par les animaux qui cassent un rythme qui peine à s'installer. J'ai trouvé le procédé parfois un peu artificiel, à tel point que j'ai failli plusieurs fois lâcher l'affaire.
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Montréal - Canada - Debch Wahhch dont la femme a été sauvagement assassinée, part sur les traces de l'assassin, un indien mowawk. Secondé par plusieurs personnages hauts en couleurs, dans une longue traque jonchée de morts violentes, ses recherches le mènent dans une réserve indienne. La violence de cette traque va peu à peu réveiller en lui le souvenir d'une violence subie alors qu'il n'était qu'un enfant et qui va le pousser à rechercher, pour le comprendre, ce passé dont il n'a que peu de souvenirs.

J'ai aimé la première partie du roman, celle consacrée à la recherche et à la traque de l'assassin de sa femme et surtout la forme originale du récit, ce sont les animaux qui témoignent et qui permettent de suivre l'action, un texte fort où la violence est décrite de façon crue et sans fioriture, une des grandes forces de ce roman à mon sens. Deux bémols : les noms des animaux sont en latin : mon attention était plus orientée vers la découverte de l'animal décrit que par le récit de la cavale proprement dit et cette narration devenant systématique perd de son effet sur la longueur.....mais le style de Wajdi Mouawad est percutant, efficace, adapté à chaque animal, adoptant son comportement et sa façon d'observer et de témoigner, une originalité très réussie et une écriture coup de poing que j'ai adorée.
La deuxième partie (la recherche de Wahhch sur son propre passé) est pour moi un autre roman qui ne m'a pas vraiment convaincue; certes la violence du meurtre initial réveille chez le héros les souvenirs douloureux et les violences qu'il a subi dans le passé, en temps de guerre mais j'ai trouvé cette violence peu crédible et gratuite, dans un contexte trop différent du Canada.
Mêler deux quêtes aussi intenses (dans l'urgence et dans la violence) dans le même livre était pour moi, trop exigeant; ces deux aventures, avec comme dénominateur commun la violence, ne fonctionnent pas vraiment mes yeux - beaucoup de violence gratuite, des sentiments très exacerbés qui m'ont fatiguée dans la deuxième partie alors que j'avais adhéré à cette même violence dans la première partie.
Anima me laisse une impression en demi-teinte mais reste une découverte forte d'un écrivain exigeant dont je vais sûrement explorer les écrits.
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Sans L, sans ELLE , IL se retrouve seul sur l'ÎLE d'ANIMA, terre étrangère où l'ANIMAL règne.
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Excellent roman noir que j'abandonne au milieu car j'ai l'impression d'absorber un poison lent. Curieux phénomène alors que les polars de Jean-Christophe Grangé et de Mo Hayder ne m'affectent pas. Sans doute est-ce à mettre au crédit de l'auteur : on y croit et on plonge avec le héros dans les profondeurs de l'âme humaine et de sa désespérance.
Pour tenir compte à la fois de sa qualité intrinsèque et de ses effets délétères (un peu comme les polars nordiques, qui, non contents du crépuscule éternel dans lesquels ils baignent, grattent avec jubilation dans les moindres recoins empoussiérés du cerveau ), je lui attribue à contre-coeur une note moyenne ( pour sa créativité il mérite au moins 4, mais pour mon malaise croissant à la lecture : 1).
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La cruauté à l'état pur parfois à la limite de l' audible ou du lisible, c'est sans doute ce qui m'a freiné dans les éloges que j'aurais pu écrire sur ce roman étrange et troublant, profond et surprenant. Oú se pose le regard de l'homme et de l'animal ? Oú s'arrête l'indicible écartèlement des êtres ? Roman choc sans hésitation.
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ad, Wajdi – Anima

Un jour, en rentrant, Wahhch Debch découvre sa femme assassinée et bafouée de façon abominable. Comme la police est impuissante, et réticente, à capturer l'assassin bien qu'elle en sache le nom et la cache dans une réserve indienne, Wahhch se lance seul à sa poursuite, non pour se venger ou réclamer justice, non, mais pour s'assurer qu'il n'est pas lui-même l'auteur de ce meurtre odieux. La quête du héros sera donc celle de son origine incarnée par ce nom Wahhch signifiant monstre brutal en libanais. Les animaux assistant aux étapes de ce périple ressentent par ailleurs une grande proximité avec cet homme

Ce roman a pour lui son écriture avec des instants d'une grande poésie et cette étrange relation du héros avec le meurtrier de sa femme ainsi qu'avec les animaux jalonnant son chemin.
Je regrette néanmoins que le procédé qui met en mouvement différents animaux sur le parcours du héros soit utilisé de façon systématique et donc souvent artificielle, comme artifice permettant d'éviter toute la richesse des émotions humaines.
Ce livre grave et sombre, centré sur la relation du héros avec un assassin auquel il s'identifie, se lie intimement et poursuit ardemment, ne se comprend qu'à la lumière de ces tragédies antiques quand les scansions faisaient énigmes et que l'origine perdue déterminait la destinée
Dommage qu'ici cette révélation finale, et centrale, n'ait pas lieu dans la continuité de l'histoire mais dans un autre récit, venu d'ailleurs

Lien : https://trancheslivres.wordp..
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Une chaîne animale pour la narration de ce roman. Il vaut mieux avoir un dictionnaire pour traduire les noms latins, ou jouer à deviner la nature de l'animal grâce au style, aux mots employés et aux actions de la bête.
- FELIS SYLVESTRIS CATUS CARTHUSIANORUM
- CARASSIUS AURATUS CAPUT LEONIS et j'arrête là.

Un libanais qui a fui son pays en guerre, l'auteur, nous conte la longue quête d'un palestinien, rescapé du massacre de Sabra et Chatila en 1982, Waach à la recherche du tueur de sa femme et de son passé. le tueur, un indien mohawk (mangeur d'homme) est un monstre, meurtrier et violeur d'hommes ou de femmes à la manière du mâle termite. Il se réfugie dans sa réserve indienne où le visage pâle n'est pas le bienvenu même s'il a le teint hâlé du Moyen-Orient.
Le regard des animaux est sans complaisance pour tous ces humains qui peuplent la terre québécoise ou nord-américaine. La phrase de Thomas Hobbe, "l'homme est un loup pour l'homme " s'applique ici avec un réalisme cruel.
Dans un style flamboyant, la lecture s'avère parfois éprouvante, heureusement la distance de l'écrit nous protège de la triste et terrifiante réalité.

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Intéressant sur la forme mais lassant sur la longueur

Une intrigue de départ classique pour un polar : une personne découvre assassinée celle qu'il aime. Les circonstances font qu'il est le principal suspect. Assez rapidement le genre polar devient tout à fait secondaire.
La traque en elle-même n'est plus qu'un prétexte à changer de situation, devenant le fil rouge pour conduire le déroulé. L'intérêt et l'originalité résident en ce que chaque chapitre donne la parole à un animal qui donne sa version de la perception des faits selon leur particularité. Les chiens auront une vue assez anthropomorphique alors que l'araignée sera davantage dans celui d'un prédateur en attente.
Si l'on se laisse entraîner par cette originalité, l'intrigue s'enlise pour laisser une place très importante aux animaux qui, finalement, deviennent le seul intérêt de l'ouvrage. Plusieurs fois le propos tourne en rond et l'on finit par se lasser ce qui est bien dommage. Cinquante à cent pages en moins auraient rendu le tout plus efficace.
De même pour les titres de chapitres indiqués uniquement en latin. Pourquoi ne pas avoir donné également leur nom usuel afin d'éviter une recherche devenant vite fastidieuse et nuisant au soutien de l'intérêt.
La violence permanente m'a laissé assez indifférent car ce milieu a déjà été traité par ailleurs. Je suis, pour ma part, resté totalement indifférent à cette atmosphère, je n'étais même pas spectateur, cela se déroulait en fond, l'intérêt étant vraiment la forme utilisée.
Pas grand chose à dire sur l'écriture en elle-même. Elle ne m'a pas particulièrement enthousisamé, ne m'a pas vraiment rebuté ; je l'ai trouvée assez froide, un peu répétitive. Là aussi je n'ai pas été touché.
Une lecture que je ne regrette cependant pas. C'est curieux mais j'ai un sentiment d'inachevé dont je n'arrive pas vraiment à préciser la raison. Un manque d'émotion probablement.
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J'ai abordé ce live en reculant, sous la pression amicale de mes proches qui l'avaient adoré... J'avoue, je me suis prise au jeu au départ, de ces points de vue multiples portés par le regard des animaux.
Mais la fin m'a parue brutale, avec trop de complaisance pour la violence pure. Certes, on connaît l'histoire, les déchirements du Proche-Orient et son lot d'exactions, de malheurs, de sang et de larmes. Mais dans ce livre, cette violence prend le dessus sur le propos et les dénonciations qu'on pourrait légitimement porter. En gros, on se dit: là, c'est trop, arrêtez !" C'est dommage car le style est pur, sec et la construction très originale.
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La narration choisie est vraiment originale ! Découvrir cette histoire du point de vue des animaux à quelque chose de nouveau et atypique mais... à mes yeux, c'est également le défaut de ce roman. je trouve que l'on reste en observateur, qu'on a du mal à rentrer dans l'histoire et à avoir une vraie attache avec tout ça.

Un livre très intéressant à lire pour son type de narration, mais qui n'a pas forcément su me séduire en tant que lectrice
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