D’une rue éventrée par des travaux qui la fouillent, des arènes qui s’y trouvent, Jacques Moulin tire une lente évocation d’un lieu qui quitte ceux qui l’habitent... Poèmes en proses resserrées, qui alternent avec des vers qui plongent comme carotte dans un sol dévasté, Arènes 42 saisit ce moment où le paysage se défait, exhumant pierres du passé et ciel nouveau. Et c’est un adieu alors qu’on doit faire à un espace où l’on a habité. Jacques Moulin joue de la précisi... >Voir plus
J’habite un pied-à-l’air. On sent mieux la respiration du vent qui vient reprendre diaphragme juste à la jointure des toits, entre tuiles et lucarnes. Le matin on est à l’orchestre, celui des corneilles qui “rauqualisent” à même le houppier.