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Entre autobiographie et témoignage ce livre n'est pas franchement un roman ; l'écriture y est trop journalistique et attache plus d'importance au compte-rendu qu' à l'histoire elle-même. Ce qui ne l'empêche pas d'être un grand livre : intelligence, acuité de regard, perspicacité de l'analyse et sincérité dans le récit de ce qui a été vécu font de ce texte l'oeuvre profondément humaine d'une femme que la vie n'a guère épargnée, partagée entre plusieurs cultures, plusieurs pays, plusieurs noms et plusieures religions, ce qui, vous en conviendrez, fait beaucoup pour une seule personne. Faisant preuve d'une capacité de résilience et d'obstination rares Kenize Mourad est parvenue à surmonter toutes ses contradictions, ses idées et son ressenti pour dégager de son expérience une volonté de s'ouvrir à ce que chacun de nous porte d'universel et sur lequel nous pouvons nous rejoindre, en dépit des différences culturelles. A un pays déchiré entre plusieurs religions, l'Inde -à qui elle est reliée par la filiation paternelle, sa mère ayant été une princesse turque-, elle lance un défi de paix et de réconciliation. La route sera longue, me semble-t-il, très longue même, mais peut-être pas impossible et nous ne pouvons que souhaiter que le témoignage et l'engagement de Kenizé Mourad finisse par porter ses fruits, comme tant d'autres.
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Ce livre est la suite de la saga dont ‘'De la part de la princesse morte'' est le premier tome.

Enfant en demande d'amour ballottée entre familles d'accueil (bon ! ce n'est pas la DDAS : diplomates puis nouveaux riches), adolescente rebelle dans un pensionnat religieux pour jeunes filles de bonnes familles, étudiante dans le milieu universitaire pré-soixante-huitard (descriptions truculentes), l'auteur traverse le Paris de l'après-guerre et son effervescence.
Jeune fille élevée à l'occidental, elle retrouve son père biologique et la deuxième partie se passe dans l'Inde post coloniale qu'elle va aimer passionnément parce qu'elle pense y trouver ses racines. Mais….

Ce livre n'a pas la flamboyance du premier tome et il est alourdi par les trop nombreuses introspections de l'auteur. Mais il est passionnant parce qu'on y côtoie des pans d'histoire. C'est une galerie de personnages broyés par celle-ci : maharadjas et maharanis déchus, princes et princesses ottomans en exil, etc… ; comment vivent-ils, ou plutôt survivent-ils, dans un monde où tous leurs repères ont disparu ? La description de l'Inde post-coloniale avec le poids des traditions, les difficultés économiques et les remous politiques est très intéressante.
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Suite de "DE LA PART DE LA PRINCESSE MORT". La fille de cette princesse part à la découverte de sa famille. C'est toujours écrit avec énormément de lucidité dans les sentiments, et beaucoup de délicatesse.
Bouleversant roman qui nous entraine du quartier latin dans les années 6O au mystérieux jardin de Baldapour.
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Kenizé Mourad poursuit son épopée familiale avec les mémoires de Zahr, la fille de la princesse Selma. Zahr (fleur en arabe) aura-t-elle plus de chance que sa mère ? Petite fille de la sultane Khadidjé, aura-t-elle son courage et sa dignité ?
Avec le temps qui passe, le puzzle se reconstitue et la petite fille perdue retrouve les brides du passé, de ce qu'elle est et de ce qui fût. Elle marche sur les traces de cette mère inconnue et pourtant si connue. Tout comme elle, Zahr a vécu « étrangère » partout et même parmi les siens.
Un adage arabe dit « qui n'a pas, ne peut donner ». Ballottée de famille en famille et d'une terre à une autre, Zahr n'a de cesse de chercher son point d'ancrage et s'accroche à des repères qui s'effacent la laissant plus perdue qu'avant.
Dans ce roman, on sent la détresse suinter à chaque page tournée, un malaise se fait sentir de plus en plus. Cette jeune femme prise dans le tumulte des sentiments contradictoires nous révèle la fragilité et la force qui est en chacun de nous.
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Qui est vraiment Zahr? Orpheline de mère, elle est élevée par une succession de consul suisse, famille belge, aréopage de religieuses catholiques... Chacun veut son bien, oui, mais sans jamais lui demander son avis, et tant que ça ne les dérange pas trop. Des lettres partent même vers l'Inde, prétendant à son père le radjah que sa trace a été perdue!
Mais voilà, Zahr grandit, et part à la recherche de ses racines. Et c'est un grand amour qui la saisit pour l'Inde, mais aussi de grandes douleurs; quand le pays qu'elle veut aimer lui fait bien comprendre qu'elle est une étrangère, trop française ou trop turque souvent les jours, pas assez musulmane, et surtout pas assez prête à se laisser donner des ordres!
C'est un livre assez triste finalement, pour notre narratrice, qui cherche éternellement ceux qui l'aimeront telle qu'elle est, et pas seulement des parties d'elles, et pour l'Inde, dont elle dresse un constat d'échec, après des décades en tant que pays libre, sorte de plutocratie où les plus faibles sont écrasés sans merci....
Et malgré cela, c'est un livre que je recommande et que j'ai beaucoup aimé, servi par un regard observateur qui ne laisse rien dans l'ombre du monde et de l'âme humaine.
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Le jardin de Badalpour
Depuis longtemps ce livre trainait dans ma bibliothèque, je croyais qu'il était un simple roman, genre amour, ce que je n'aime pas vraiment. Non pas du tout, je m'y suis lancée à fond et franchement j'ai beaucoup aimé. Un très beau livre, une histoire certes, mais surtout il nous fait parcourir l'Inde environ 10 ans après la révolution et le départ des Anglais.
Il parle beaucoup du sort réservé aux femmes (ce que j'aime particulièrement) mais aussi les castes qui n'ont pas disparus, les rituels fastidieux d'antan, et beaucoup de choses très intéressantes.
D'après ce que j'ai lu, l'auteure était une journaliste spécialisée dans le Moyen Orient et l'Inde, et ce livre fait suite à : de la part de la princesse morte.
Tout au long de ma lecture, j'ai coché un grand nombre de réflexions, de remarques qui m'ont interpelées, ou marquées.
Mais de quoi s'agit-il ?
Zahr, fille d'une princesse ottomane et d'un Radjah, a quitté l'Inde et son mari en emportant sa fille pour mourir dans la misère à Paris.
Zahr, une première fois en maison d'accueil en Suisse, puis chez les religieuses, qui la sachant de parents musulmans, vont la faire baptiser. Elle ira ensuite dans une troisième famille et suivra des études à la Sorbonne tout en faisant partie des groupes quelque peu révolutionnaires, prémices de mai 68.
Mais tout au long de son enfance et adolescence, elle souffre, mais elle rêve aussi de cette Inde aux mille palais, des beautés décrites un peu partout, mais surtout un désir fou de rencontrer son père, car sans pratiquement le connaître, elle l'aime, elle voudrait aussi du plus profond de son âme connaître réellement le pourquoi et le comment de la vie de sa mère.
Elle y parviendra, elle part la joie au coeur, gonflée de bonheur et malheureusement d'idées occidentales
Elle va trouver une Inde en décrépitude, où rien n'a changé, si en pire. La misère est encore plus grande, les souffrances et les ignorances aussi. Les castes toujours les mêmes, elle ne comprend pas toujours, le sort malheureux des femmes et aussi une communauté musulmane minoritaire et persécutée.
Ses habitudes occidentales choquent et lui valent pas mal de remontrance, de son père, de sa belle mère et l'incompréhension de la population. Elle ne comprend pas, s'insurge, mais pour l'amour de son père tente une sorte d'intégration qu'elle a toujours plus de mal à supporter.
La suite, il faut la lire ; mais d'un bout à l'autre, moi aussi j'ai été interpellée, j'aurais voulu pouvoir faire quelque chose ; car quand on entre comme je l'ai fait dans un livre, on le vit, c'est ce que j'ai fait.
À vous de voir si vous pensez la même chose.
Suite à ce petit résumé, je vais mettre quelques phrases que j'ai annotées dans le livre
Bonne lecture
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Selma ,princesse libanaise d'origine ottomane est mariée au radjah de badalpur.Quelques années plus tard,elle s'enfuit en France et donne naissance à une petite fille Zahr,la fille du radjah.Elle meurt bientôt après et l'enfant est trimballée de famille en famille ......;A 21 ans,elle décide d'aller en Inde pour rencontrer son père et sa famille;choc des civilisations: attitude ambigue de son père et de son frère,problème des femmes dans la société indienne.
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Biographie imaginée de la mère de l'auteur et biographie de son père et des retrouvailles pour le moins compliquée.
L'auteure, d'origine ottomane par sa mère et hindoue par son père rajah en Inde, est née à Paris en 1939, période trouble.
Sa mère fait tout pour brouiller les dates et lieux de naissance, elle ne verra pas son père avant l'âge de 18 ans. Elle aura deux familles adoptives et son adolescence sera entachée par le manque de vérités sur ses origines.
Dans le 1er volume, l'auteur nous raconte et se raconte l'histoire de sa mère qu'elle n'a pas connue. Elle se base sur des photos, des témoignages et sur l'histoire de l'empire ottoman, jusqu'à sa chute. On découvre la fuite de ces familles princières ottomanes, qui quittent la Turquie pour une autre destinée. Ce qui rend cet ouvrage particulièrement intéressant.
Dans le 2ème volume, Kenizé Mourad nous raconte les retrouvailles avec son père, ses frères et sa famille hindoue. Elle fera tout pour hériter du petit jardin de Badalpur que sa mère aimait tant, et qui reste la seule trace concrète de son existence. Dans ce volume, elle nous fait part des difficultés pour les femmes de faire respecter leurs droits à l'héritage. On voit comment les familles hindoues se ruinent pour doter leurs filles.
Dans les 2 volumes la part biographique et la part historique tissent de manière originale, la toile des origines de l'auteur, les coutumes musulmanes des 2 pays sont bien décrites, les réflexions de l'auteur sur ses origines, sont poignantes, sa destinée est hors du commun.
Deux beaux volumes avec de nombreux points d'intérêts, et écrit de manière très fluide.
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Ceci est la suite de l'excellent roman "De la part de la princesse morte". Nous nous intéressons maintenant à la jeune Zahr, dont le père est Indien et dont la mère n'est autre que la princesse turque Selma, l'héroïne dans précédent livre. Son parcours l'oblige à passer d'un pays à l'autre. Il ne lui est pas facile d'être ainsi ballotée d'une culture à l'autre, sans savoir de quoi elle peut se réclamer, à qui elle peut s'identifier. Mais elle rencontre des personnages très différents et fait des expériences qui lui permettent de mûrir. La leçon de ce récit est plutôt optimiste.
Pour ma part, j'ai particulièrement apprécié la partie du livre consacrée à l'Inde, un monde que je connais très mal. Dans son ensemble, ce second volume mérite notre attention, mais il m'a semblé inférieur au premier volume.
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Zahr, fille d'un radjah est élevée en France par des religieuses à l'Institut Merici. Ballotée de familles d'accueil en familles d'accueil, elle n'espère qu'une chose, c'est de pouvoir rejoindre sa vraie famille en Inde.
Ce n'est que lorsqu'elle aura 21 ans, qu'elle retrouvera son père et rentrera en Inde. Mais ayant été élevée à l'occidentale, elle a dur à respecter les traditions et son entourage ne la comprend pas toujours.
Très beau roman qui nous transporte en Inde avec ses coutumes, sa population, ses palais, ses maharadjah.
Zahr est très touchante
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