Le jardin de Badalpour
Depuis longtemps ce livre trainait dans ma bibliothèque, je croyais qu'il était un simple roman, genre amour, ce que je n'aime pas vraiment. Non pas du tout, je m'y suis lancée à fond et franchement j'ai beaucoup aimé. Un très beau livre, une histoire certes, mais surtout il nous fait parcourir l'Inde environ 10 ans après la révolution et le départ des Anglais.
Il parle beaucoup du sort réservé aux femmes (ce que j'aime particulièrement) mais aussi les castes qui n'ont pas disparus, les rituels fastidieux d'antan, et beaucoup de choses très intéressantes.
D'après ce que j'ai lu, l'auteure était une journaliste spécialisée dans le Moyen Orient et l'Inde, et ce livre fait suite à :
de la part de la princesse morte.
Tout au long de ma lecture, j'ai coché un grand nombre de réflexions, de remarques qui m'ont interpelées, ou marquées.
Mais de quoi s'agit-il ?
Zahr, fille d'une princesse ottomane et d'un Radjah, a quitté l'Inde et son mari en emportant sa fille pour mourir dans la misère à Paris.
Zahr, une première fois en maison d'accueil en Suisse, puis chez les religieuses, qui la sachant de parents musulmans, vont la faire baptiser. Elle ira ensuite dans une troisième famille et suivra des études à la Sorbonne tout en faisant partie des groupes quelque peu révolutionnaires, prémices de mai 68.
Mais tout au long de son enfance et adolescence, elle souffre, mais elle rêve aussi de cette Inde aux mille palais, des beautés décrites un peu partout, mais surtout un désir fou de rencontrer son père, car sans pratiquement le connaître, elle l'aime, elle voudrait aussi du plus profond de son âme connaître réellement le pourquoi et le comment de la vie de sa mère.
Elle y parviendra, elle part la joie au coeur, gonflée de bonheur et malheureusement d'idées occidentales
Elle va trouver une Inde en décrépitude, où rien n'a changé, si en pire. La misère est encore plus grande, les souffrances et les ignorances aussi. Les castes toujours les mêmes, elle ne comprend pas toujours, le sort malheureux des femmes et aussi une communauté musulmane minoritaire et persécutée.
Ses habitudes occidentales choquent et lui valent pas mal de remontrance, de son père, de sa belle mère et l'incompréhension de la population. Elle ne comprend pas, s'insurge, mais pour l'amour de son père tente une sorte d'intégration qu'elle a toujours plus de mal à supporter.
La suite, il faut la lire ; mais d'un bout à l'autre, moi aussi j'ai été interpellée, j'aurais voulu pouvoir faire quelque chose ; car quand on entre comme je l'ai fait dans un livre, on le vit, c'est ce que j'ai fait.
À vous de voir si vous pensez la même chose.
Suite à ce petit résumé, je vais mettre quelques phrases que j'ai annotées dans le livre
Bonne lecture