Autant le dire d'emblée j'ai du mal avec les nouvelles, je suis souvent frustrée et j'ai souvent envie d'en savoir plus, surtout quand l'auteur a du talent.
C'est d'ailleurs, le cas ici, je trouve dommage que certaines de ces nouvelles ne soient pas d'avantage développées, d'autres par contre m'ont semblé assez artificielles.
Comme beaucoup je trouve la première nouvelle très puissante, mais je crois aussi qu'elle crée beaucoup d'attente et pour ma part toutes les histoires qui suivent ont souffert de la comparaison.
La première nouvelle "
Silhouette" est très bien amenée, la cruauté de sa chute tient justement au fait que "l'héroïne" de cette nouvelle n'a pas été justement une
silhouette et je n'en dirai pas plus mais elle vaut vraiment le détour.
Case départ m'a laissé perplexe, est une histoire ou un conte moralisateur ? ... Est ce une nouvelle à destination du jeune public ? Car oui jeunes gens, ne faites jamais de stop, ne racontez jamais votre vie à des inconnus, si vous avez un problème demandez de l'aide à un adulte de confiance ... sinon... gare aux conséquences...
Pardon interroge : y a t il des choses qu'on ne peut pas pardonner ? Et une leçon à en tirer est peut qu'il y a une énorme différence entre présenter ses excuses et demander pardon.
Love ... M'a laissé de marbre...
Ouessant j'ai beaucoup aimé mais je trouve que cette nouvelle aurait pu être exploitée sous une forme plus longue, elle est moins cruelle que les autres, en ce sens où il n'y a rien de définitif dans la fin, qui n'est qu'une étape dure, difficile et terrible à vivre mais il y a de l'espoir et surtout il y a eu des choses positives dans le vécu de cette famille, en parallèle d'une série de malchance qui peut quand même paraître un peu artificielle.
L'accord du participe, la terrible solitude d'un retraité des postes qui souffre mais ne le montre pas, parce que - croit il - personne ne le regarde, ni ne peut le sentir et qui se focalise sur la grammaire... Pour citer Casimir ( on a les références que l'on peut) je dirais "ouais et alors ? ..."
Don Juan , une pièce de théâtre télescope l'histoire de vie d'un comédien célèbre et lui permet de remettre en place les éléments de sa vie qu'il a mis de côté, car oui la vie est un théâtre, "le prodigieux spectacle continue et tu peux y apporter ta rime"(
Walt Whitman) et the "show must go on" ( Queen)
Mon oncle Chris avait pour moi aussi le potentiel d'un roman... En effet même si je trouve l'histoire plutôt banale, ce qui en fait la force, c'est la relation entre les personnages, en particulier entre Chris et son neveu ( d'où le titre) mais dans une nouvelle cette relation n'a pas le temps de s'épanouir et c'est dommage, du coup elle peut paraître superficielle.
Les jolis nuages, j'ai trouvé que l'histoire manquait de nuances. Il m'a semblé que l'auteur voulait faire passer le message "carpe diem" ( oh capitaine, mon capitaine!) Mais pourquoi ne pas aller jusqu'au bout alors ? A 61 ans Nicole perd son mari, pour surmonter son chagrin elle découvre la poésie , à 71 ans elle survit à un cataclysme grâce à la poésie mais 15 ans plus tard elle a tout oublié ...Quelle cruauté... Oui mais qu'a t elle vécu pendant ces 15 ans là, combien de joies , même petites, même éphémères ?
La dernière nouvelle m'a laissé perplexe ... hum hum ... C'est vrai que c'est le seul recueil de nouvelles de cet auteur ? Hum hum ...à méditer
Bref un bilan de lecture mitigé pour ma part