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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Début du XX ème siècle , ce livre est l'histoire de la construction de la route qui doit relier Los Angeles à San Francisco, mais surtout celle du tronçon en balcon sur le pacifique entre Monterey et San Francisco. Nous rencontrons Wilbur Tremblay le jeune ingénieur et le mormon Hyrum Rock grand propriétaire terrien de Big Sur.
Comme dans « Séquoia » du même écrivain, que j'avais beaucoup aimé, nous retrouvons cette ambiance historique et romanesque. L'auteur nous conte les grands chantiers, la grande dépression, la mafia, la création de Las Vegas et de Salt lake city. Comme dans un western on assiste à des trafics, des règlements de compte, on accompagne les pionniers.
Une fois encore Michel Moutot m'a emportée grâce à son style enlevé et sa force descriptive. La chronologie décousue ne m'a pas gênée car elle nous éclaire sur les origines des deux protagonistes et par là sur leur caractère.
Roman que je recommande aux amateurs d'aventures.
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Comment s'est bâtie « l'impossible route », celle qui longe les falaises escarpées des Rocheuses de Los Angeles à San Francisco, la Pacific Coast Highway ou Route One? Un défi colossal réalisé en grande partie durant la crise économique des années 1930, sur lequel Michel Moutot consacre des pages édifiantes dans ce roman historique captivant. Cette période de vaches maigres a vu se réaliser de colossaux travaux d'ingénierie aux Etats-Unis, tels le pont du Golden Gate traversant la baie de San Francisco et le barrage Hoover sur le Colorado, dont il est aussi fait mention dans le livre.
Le chantier de la route a connu son lot de sabotages, d'accidents et de difficultés financières. Les associations mafieuses faisaient office de syndicats, les pénitenciers fournissaient une main-d'oeuvre bon marché, côtoyant la multitude d'hommes au chômage, prêts à tout pour survivre. Nulle acceptabilité sociale, un terme et un concept encore inconnus, pour un projet de cette envergure qui empiéterait assurément sur des terres privées.
Bref, c'est cette somme de détails instructifs qui relancent une fiction, peut-être un peu trop sage et statique à mon goût. Ce qui ne m'a pas empêchée pour autant de prendre un grand plaisir à la lecture.
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La fascination qu'exerce les grands chantiers sur l'esprit des gens tient de la magie : on part d'un site vierge à valoriser, les défis techniques paraissent impossibles à relever et on aboutit à l'édification d'un rêve. L'auteur avait déjà dressé un témoignage documenté et très réussit de la construction de l'Empire State Building. Là il s'intéresse au génie civil, aux travaux publics.
L'attrait est moins évident de prime abord. le récit se passe sur plusieurs années, les personnages centraux sont nombreux. Puis l'intrigue se construit petit à petit et à la fin on n'a plus envi d'interrompre la lecture. Les personnage manquent un peu de relief (le propriétaire mormon dépositaire d'un lourd secret, le jeune orphelin qui réussit sa vie ne constituent pas de grande surprise) et l'idylle amoureuse est assez insipide, mais l'ensemble fonctionne plutôt bien, et le sujet est parfaitement choisit.
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Michel Mouthot continue d'explorer la "conquête de l'Ouest": "Route One" prend le relai de "Séquoias", qui contait la fin des chasseurs des baleines et la ruée vers l'or en Californie au milieu du 19ème.

Ici, nous sommes toujours (principalement) sur la côte Est, entre la fin 19ème et début 20ème: la construction de la route reliant Los Angeles à San Francisco est un enjeu national... sur lequel s'entrecroisent plusieurs destins individuels. Ce chantier permet à l'auteur d'aborder les grands chantiers de l'Amérique et ses nombreuses "mains" invisibles, mais aussi la Grande Dépression, la Prohibition ou encore les magouilles encore tenaces de la mafia et des autres cartels. Une belle balade historique, avec des personnages aux enjeux et dilemmes marqués!

Seul bémol, selon moi: les destins des personnages tardent à s'entrecroiser... Avec une fin qui m'a dès lors semblée un tout petit peu précipitée.

Merci à Babelio et aux Editions du Seuil pour cette agréable lecture!
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Il y a deux ans, je m'étais régalée avec la lecture de Séquoias. Aujourd'hui, je me suis tout autant délectée de Route One. Eh oui ! J'ai à nouveau été séduite par les talents de conteur de Michel Moutot.

Cette fois, il fait habilement revivre une époque fascinante de l'histoire des Etats-Unis, celle des années 30 et de sa course aux grands travaux et à la mécanisation. Quoi de plus normal pour illustrer cette Amérique en marche que de nous envoyer à nouveau dans le grand Ouest pendant la construction de la fameuse Route One qui longe toute la côte du Pacifique.

Pour mieux dresser le portrait de cette Amérique avide de modernité, Michel Moutot multiplie et entrecroise les époques et les récits. Ça demande un peu d'attention mais c'est un moyen choc de se rendre compte de l'inexorable colonisation des espaces sauvages et de son affreux carnage à coup de dynamite et de bulldozers.

Nous assistons à l'arrivée des premières machines de chantier à vapeur, à la construction du barrage sur le Colorado, à la naissance de Las Vegas, au développement des villes de la Côte : San Francisco, Monterey, Carmel et à l'installation des Mormons sur la côte Ouest et à Salt Lake City. Mais c'est aussi l'occasion pour Michel Moutot d'évoquer la grande dépression et de décrire le désespoir de ceux qui ont tout perdu.

Toute cette ambiance, il nous la fait revivre à travers le destin de deux personnages au caractère bien trempé : d'un côté, le rancher mormon qui voit d'un mauvais oeil arriver cette Route One sur ses terres et de l'autre, le jeune ingénieur des travaux publics avide de participer au futur de l'Amérique.

J'ai retrouvé avec plaisir tout ce qui m'attire chez Moutot : sa capacité à décrire la nature sauvage, à m'emmener dans une époque et à m'apprendre l'Histoire sans avoir l'air d'y toucher.

Merci Michel Moutot pour tous ces tableaux vivants que vous laissez dans ma tête.
Merci à Babelio et aux Editions du Seuil pour leur confiance.


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Cette lecture je l'ai faite grâce à une masse critique privilégiée de mon cher Babelio.

Merci à l'équipe de Babelio et aux éditions Seuil.

De Michel Moutot, j'avais déjà lu "Ciel d'acier" qui comme dans "Route One" s'attachait à nous présenter les hommes qui ont été des bâtisseurs.

Dans "Ciel d'acier" se sont des grattes ciel et dans le second, des routes, ponts, barrages et autres constructions. Avec essentiellement, la Route One au bord de l'océan pacifique.

Michel Moutot est journaliste et en on ressent immédiatement cette touche journalistique dans ses écrits.

Il décrit parfaitement les étapes de la construction de cette route et de toutes les autres constructions que le progrès exige.

J'ai apprécié découvrir la vie des bâtisseurs à cette époque là, c'est très réaliste et on est presque dans le documentaire, on apprend plein de choses (les premières pelleteuses, les casques, les différents outils, les conditions de travail, la misère et l'exploitation... )

Michel Moutot, nous invite aussi, à observer les Mormons dans le ranch de Big Sur et nous informe ainsi sur les installations de cette communauté à l'ouest des USA et sur les différentes pratiques de celle-ci.

Miche Moutot fait là, un véritable travail d'historien comme pour "Ciel d'acier " et j'imagine d'ailleurs ces autres livres.

Mais voilà, il m'a manqué un souffle aventureux que la jaquette me laissait présager "L'aventure au bout de la route". Oui, pour ma part j'ai apprécié cette lecture mais je n'ai pas réussi à m'accrocher aux personnages qui pourtant avaient de forts potentiels.

Michel Moutot n'a pas creusé assez, selon moi, ses différents personnages. Il a rendu certain passage très, trop distanciés. Certaines scènes méritaient plus de sentiments ... La mort de la mère de Wilbur, son premier amour ...

J'aurais adoré que la personnalité de Wilbur se développe davantage dans tous ces impressions et sentiments. Qu'il soit au coeur du chantier, mais aussi de sa vie d'homme et de fils.

Si l'auteur semble enfin s'autoriser à un peu plus de "romanesque" dans le livre, j'ai trouvé vraiment dommage que ça n'arrive que vraiment trop tard (au dernier tiers du livre).

Dommage vraiment les différents personnages auraient gagné en profondeur en étant directement en lien beaucoup plus tôt.

Wilbur avait un haut potentiel aventureux et sentimental qui aurait pu allègrement s'insérer dans une belle description historique de tous les bâtisseurs de cette Route One et de ce farwest du 20ème siècle.

Alors non, je ne suis pas adepte des trucs à l'eau de rose, gnangnan hein, mais juste que les personnages évoluent dans leurs petites histoires au sein de la grande Histoire. Il manquait un tout petit supplément d'âmes aux personnages. Dommage.

Je ne suis jamais allée aux USA mais il est certain que l'ouest des états unis est pour moi La destination rêvée.

Merci à l'auteur de m'avoir propulsé dans le temps sur cette fameuse mythique côte ouest et de m'avoir fait vivre cette conquête de l'ouest finale

et merci encore à Babelio pour ce sympathique cadeau !



Lien : https://imagimots.blogspot.c..
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Différents personnages, différentes époques.
Un trait d'union : un long ruban d'asphalte, la fameuse Route One qui borde la côte pacifique des États-Unis.
Une route que vous ne pouvez pas ne pas connaître tant elle est présente dans de nombreuses scènes de films, balcon vertigineux et magnifique surplombant l'océan.

Quarante-deux courts chapitres pour conter une grande épopée : un chantier colossal par la taille, par la durée, par les difficultés rencontrées, par le nombre de personnes impliquées.
Je retrouve ce qui m'avait tant plu dans Ciel d'acier : la capacité de l'auteur à mêler habilement Histoire et fiction. Route One met en scène de nombreux personnages, réels ou sortis de l'imagination de Michel Moutot, le tout dans une cohabitation très crédible.

Embarquer sur la Route one, c'est découvrir une histoire d'hommes ambitieux, prêts à affronter tous les dangers et surmonter toutes les difficultés d'un chantier titanesque, à une époque où les moyens techniques étaient bien pauvres.
C'est aussi suivre sur plusieurs générations une famille de mormons, voir les conséquences du krach de 1929 et croiser un instant Al Capone.

Embarquer sur la Route one, c'est voir un petit clin d'oeil à John Irving et son immense L'oeuvre de Dieu, la part du Diable.

Embarquer sur la Route one, c'est vivre un petit morceau de l'histoire des États-Unis, et c'est avant tout un grand plaisir de lecture.

Un grand merci à Babelio pour cette Masse critique privilégiée et aux Éditions du Seuil pour l'envoi de ce livre qui, après le passionnant Ciel d'acier me donne envie de découvrir les romans de Michel Moutot que je n'ai pas encore lus.
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« Devant le tracé de la route One entre Monterey et San Luis Obispo sur un plan de trois mètres de long déplié sur une table de travail, l'entrepreneur décrit avec exaltation "l'oeuvre pionnière" que son entreprise a l'honneur de mener à bien, "le point final à l'histoire de la conquête de l'Ouest", "un balcon sur l'océan unique au monde", "la plus belle route d'Amérique" que des automobilistes viendront parcourir de tout le pays, et au-delà. Les paysages sont extraordinaires, c'est un privilège de faire partie des hommes qui vont les révéler au monde. Il ne dissimule pas les difficultés de la tâche, au premier rang desquelles les risques d'éboulement et les glissements de terrain. »
Michel Moutot, déjà remarqué pour l'excellent Ciel d'acier, semble bien parti pour devenir le chantre des épopées liées aux grandes infrastructures. Ici, il nous raconte la construction du dernier tronçon de la route One, le plus compliqué et le plus périlleux, dans le comté de Big Sur, de 1931 à 1936. Mais son histoire démarre en 1847 ce qui va lui permettre de faire défiler un siècle d'histoire américaine.
Nous sommes plongés dans la ruée vers l'or. Nous suivons la fuite des Mormons persécutés à l'Est et qui vont fonder leur terre promise près du Grand Lac Salé. Plus tard, c'est la création de Las Vegas, la Grande dépression des années 30, et les mafias chinoises ou italiennes (Al Capone, depuis sa geôle d'Alcatraz, y joue son rôle).
le jeune ingénieur chargé du chantier va trouver l'amour mais aussi, sur sa route, un rancher farouchement opposé à ce qu'elle traverse ses terres. L'affrontement, feutré et sournois au début finira mal. On est à l'Ouest, encore sauvage, presque vierge où le rêve américain distribue bien inégalement la fortune. Beaucoup n'y trouvent que sueur, larmes et sang. C'est très plaisant à lire même si, petit bémol, les personnages sont un peu caricaturaux. L'ingénieur est un gentil très gentil et le rancher est un méchant très méchant. Mais c'est dans l'air du temps (le nôtre) et ne nuit pas vraiment à l'intérêt de ce roman très documenté.
En conclusion, donnons la parole au Guide du Routard : « S'étendant sur un peu plus de 1 000 km entre Dana Point et Leggett, la California State Route One fait partie du club très sélect des plus belles routes du monde. »
Un excellent roman et une très efficace invitation au voyage.
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C'est avec joie que je retrouve la plume de Michel Moutot, après Séquoias que j'avais adoré.
L'auteur place tout l'enjeu du roman dès le premier chapitre avec l'arrivée des gros engins de chantier qui détruisent la roche afin de construire une grande route à flanc de falaises. C'est un énorme chantier qui va traverser les terres d' un rancher mormon, et entraîner la destruction de l'ancienne piste indienne.

Les descriptions précises de la nature sauvage de la côte Pacifique sont somptueuses, c'est très visuel et très agréable à lire. Les paysages sont grandioses, j'avoue être allé voir sur internet des photos de ces paysages pendant ma lecture.

C'était une lecture passionnante sur les grands bâtisseurs du siècle dernier, ceux qui ont façonné l'Amérique avec la construction des barrages, des routes et des ponts impressionnants.
Ce livre raconte aussi la misère de millions d'américains après la crise économique de 1929. Certains traversent le pays entier avec l'espoir d'être embauché sur ces immenses chantiers.

Le personnage de Wilbur est touchant. C'est un orphelin recueilli par une famille aimante. Il va devenir ingénieur dans le génie civil et croiser la route de la mafia d'al Capone, et aussi d'un mormon fondamentaliste.
Bien avant la construction de cette route One, on suit Hyrum Rock qui arrive de la côte Est et qui s'installe sur une partie très isolée de la côte, un ancien territoire des indiens Esselen. Il va y bâtir son foyer mormon polygame. Dans ce coin de terre reculée, personne ne viendra lui mettre des  bâtons dans les roues. Il y exploite la chaux vive et découvre aussi une mine que des milliers de gold digger auraient aimé trouvé.

On suit donc le conflit d'intérêts que la construction de cette route va soulever.

Le seul petit point noir est la chronologie du roman, je l'ai trouvé déroutante et je n'ai pas réussi à m'y habituer.

En quelques mots, c'est un roman qui est plaisant à lire et qui est aussi très instructif.
Une lecture enrichissante, un auteur à lire.
Un très bon livre.
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J'ai été ravi que Babelio et les Editions du Seuil me proposent de lire et chroniquer « Route One » le dernier livre de Michel Moutot. Il y a deux raisons à cela : la première est que j'ai beaucoup aimé son premier roman « Ciel d'Acier » et son parti pris entre reportage et fiction, la seconde est plus personnelle car j'ai eu la chance (quand j'avais 12 ans soit il y a quelques décennies de ça) d'arpenter cette fameuse « Route One » entre San Francisco et Carmel. J'ai encore des souvenirs du magnifique trajet en bord de mer sur cette côte déchiquetée de Californie.
Fini de parler de moi… Ce dernier roman de Michel Moutot parle de la création, pendant les années 30, de cette fameuse route qui relie San Francisco à Los Angeles en longeant la mer. Ces travaux ont été un vrai défi d'un point de vue de l'ingénierie et de l'architecture en regard du côté sauvage et escarpé du secteur.
L'histoire se cristallise principalement sur deux personnages dont les parcours se rejoignent lors de la réalisation de travaux au niveau de la (future) ville de Big Sùr sur cette fameuse Route One.
L'un est du côté des conscructeurs, Wilbur Tremblay, et l'autre est un propriétaire terrien mormon, Hyrum Rock, pas forcément content qu'une route (et donc potentiellement plus d'étrangers) passe à proximité de ses terres.
Ce que j'aime chez Michel Moutot, c'est qu'il nous narre les histoires personnelles de ses personnages de 1847 à 1935 et qu'à travers elles nous découvrons l'Histoire des Etats-Unis. Il nous parlera de la fondation de San Francisco et de Las Vegas et de la construction du barrage de Boulder City, de l'arrivée des Mormons sur la côte Ouest, etc… On y croisera même Al Capone en personne.
La fin du roman se concentre sur l'opposition entre Hyrum et Wilbur tout en ajoutant une histoire d'amour qui pour moi n'était pas indispensable à ce roman déjà très réussi.
En bref, si vous avez aimé les précédents livres de Michel Moutot ou si vous êtes intéressés par la fondation de la Côte Ouest des Etats-Unis, n'hésitez pas et foncez sur cette Route One qui vous tend les bras.
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